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A l’automne de sa vie (même l’hiver si on considère qu’il mort en 1951), Gide jette avec ce curieux recueil un singulier coup d’œil dans le rétroviseur. La bibliographie de l’auteur fourmille de petits livres de la sorte, quelque part entre le roman, la nouvelle, la chronique… Feuillets d’Automne est un ovni de la sorte compilant différents articles et diverses chroniques écrites entre 1924 et 1948.
Un large panorama, donc, qui permet à l’un des plus grands écrivains du XXe siècle de nous proposer diverses vues sur divers sujets : Gide parle de tout et de rien, de sa mère, des saisons, et bien sûr de la littérature. Il évoque ses amis (Claudel, Conrad, Artaud), ses idoles (Goethe, Lautréamont), son éditeur (Le Mercure de France), il parle de musique, de théories philosophico-littéraires et bien sûr… de lui-même.
C’est là toute la singularité de cet objet littéraire non identifié : alors qu’il n’évoque jamais sa personne directement, Gide, au travers de ses coups de gueules et de ses coups de cœur, en dit plus sur lui dans toutes ces chroniques que dans n’importe lequel de ses romans. Auteur caché, habile et mutin, il se révèle aussi comme un être humain fascinant, souvent drôle et parfois violemment acerbe (Claudel en prend plein la tronche).
Sans doute pas le livre le plus indispensable de Gide, que ce soit clair. Mais un livre captivant, un livre qui existe peut-être plus que certains de ses romans, grâce auquel on en apprend plus sur l’auteur des Caves du Vatican et de la Symphonie Pastorale qu’en lisant n’importe quelle biographie ou n’importe quel recueil de correspondances.
A l’automne de sa vie (même l’hiver si on considère qu’il mort en 1951), Gide jette avec ce curieux recueil un singulier coup d’œil dans le rétroviseur. La bibliographie de l’auteur fourmille de petits livres de la sorte, quelque part entre le roman, la nouvelle, la chronique… Feuillets d’Automne est un ovni de la sorte compilant différents articles et diverses chroniques écrites entre 1924 et 1948.
Un large panorama, donc, qui permet à l’un des plus grands écrivains du XXe siècle de nous proposer diverses vues sur divers sujets : Gide parle de tout et de rien, de sa mère, des saisons, et bien sûr de la littérature. Il évoque ses amis (Claudel, Conrad, Artaud), ses idoles (Goethe, Lautréamont), son éditeur (Le Mercure de France), il parle de musique, de théories philosophico-littéraires et bien sûr… de lui-même.
C’est là toute la singularité de cet objet littéraire non identifié : alors qu’il n’évoque jamais sa personne directement, Gide, au travers de ses coups de gueules et de ses coups de cœur, en dit plus sur lui dans toutes ces chroniques que dans n’importe lequel de ses romans. Auteur caché, habile et mutin, il se révèle aussi comme un être humain fascinant, souvent drôle et parfois violemment acerbe (Claudel en prend plein la tronche).
Sans doute pas le livre le plus indispensable de Gide, que ce soit clair. Mais un livre captivant, un livre qui existe peut-être plus que certains de ses romans, grâce auquel on en apprend plus sur l’auteur des Caves du Vatican et de la Symphonie Pastorale qu’en lisant n’importe quelle biographie ou n’importe quel recueil de correspondances.
👍👍 Feuillets d'Automne
André Gide | Le Livre de Poche, 1949