[Les brefs articles consacrés aux premiers tomes The Dark Tower ont été rédigés en 2004, à l'occasion d'une relecture précédent la publication des derniers tomes. Ils sont parus sur mon précédent blog, qui était un... blog, un vrai, c'est-à-dire quelque chose de très superficiel évoquant mes lectures au fil de la plume. Ils n'aspirent donc à aucune espèce d'exhaustivité]
J'ai terminé de relire le quatrième tome de The Dark Tower il y a un mois, en me disant tiens, finalement, il était beaucoup mieux que dans mon souvenir. Mauvais calcul puisqu'un mois plus tard, je peine à lui trouver les mêmes qualités qu'aux autres (c'est peut-être parce que j'ai découvert le cinquième tome dans la foulée).
A l'époque, je l'avais attendu de pied ferme durant des années. C'est le seul d'ailleurs, car durant ma première lecture je m'étais envoyé les trois premiers d'un coup. Ma déception avait été à la hauteur de mes attentes ! Curieusement, en vieillissant, je le trouve mieux (disais-je). Il n'en demeure pas moins un livre de transition, puisque l'histoire globale du "ka-tet" de Roland n'avance pas d'un pouce et qu'on s'y concentre sur la jeunesse du héros. Une folle jeunesse, n'en doutons point. Mais une jeunesse qui arrive un peu tard dans la série. Personnellement, j'aurais préféré que King nous en livre un peu plus dans les premiers tomes, et distille des flashbacks un peu plus longs, plutôt que de lâcher tout d'un bloc comme ça. Cela tue un petit peu le mystère entourant le personnage (même si on apprend quelques autres petits trucs dans le volume suivant, notamment comment Cuthbert et Allen ont péri).
Du reste, c'est vrai que cette histoire en elle-même est relativement lente... j'ai lu tout King, et même dans les plus mauvais le rythme était présent. Or, Wizard & Glass manque cruellement de rythme. Les deux volumes précédents étaient des pavés, mais des pavés palpitants ... Wizzard & Glass, certes annoncé à l'époque comme une "respiration dans la quête" est le premier volume de la série dont la longueur est un inconvénient - on a parfois le sentiment qu'il est long pour rien. Avec un style aussi puissant et concis, King aurait sans doute pu raconter la même chose en moitié moins de pages, et peut-être tant qu'à faire produire un roman un peu moins linéaire (on est loin du foisonnement de The Waste Lands...)
Dernier bémol, il le reconnaît lui-même dans sa postface, le romantisme n'est pas son truc. On avait remarqué. Ni l'histoire d'amour entre Roland et Susan, ni la mort atroce de cette dernière ne sont terriblement émouvantes... la relation toute de non-dits entre Eddie et Susannah est autrement plus touchante, dommage qu'on ne les voit quasiment pas de ce volume.
D'un autre côté, il ne fait aucun doute que King distille ici des éléments essentiels pour la suite de son récit (la treizième boule, le mystérieux John Farson... etc.) Pas uniquement parce qu'il s'agit du début de la quête de Roland, mais bien parce que ce début me semble renfermer un germe ce qui devrait en déterminer la fin (je suis persuadé que la dernière partie de ce livre - pour le moins curieuse - aura une importance vitale dans les derniers développements).
👍 The Dark Tower, vol. IV : Wizard & Glass
Stephen King | Grant, 1997
Aucun commentaire:
La publication de nouveaux commentaires n'est pas autorisée.