...
[Chronique initialement publiée en 2005] Fichtre, que j'ai eu du mal à rentrer dedans... et pourtant, l'effort valait la peine !
J'ai renoncé depuis longtemps à résumer les différents volumes de la série car je ne pas sens pas capable de le faire sans dévoiler l'intrigue... mais peut-on vraiment parler d'intrigue si l'on considère que les cent-cinquante/deux cents premières pages consistent pour l'essentiel en un blabla ne faisant pas avancer l'histoire d'un pouce ? A mon avis, ce sixième épisode aurait avantageusement pu être purgé de moitié, alors même que c'est le plus court depuis une éternité. C'est là son paradoxe : la première moitié est sans doute ce que la série a offert de plus ennuyeux, mais la seconde renferme quelques uns de ses plus grands moments à ce jour, ainsi que LA révélation, celle qu'on attendait depuis des années, qu'on soupçonnait un peu sans toutefois réellement en deviner l'ampleur.
Plus j'avance, plus je me dis qu'en fait, il y a sept volumes mais quatre mouvements à l'intérieur de cette série : le premier (totalement différent) en est un à part entière, le second mouvement est composé des volumes deux et trois qui s'emboitent parfaitement, le troisième est le volume quatre (la proverbiale respiration dans la quête) et le dernier se compose des trois derniers tomes, dont on sent très bien, par rapports aux précédents, qu'ils ont été écrits dans la foulée les uns et des autres... oui, plus j'y pense, plus je trouve qu'on sent une différence, tant dans le style que dans la tournure que prend l'histoire. Ces volumes semblent avoir été écrits d'un bloc, et c'est presque une autre série qui commence avec le cinquième, d'une longueur d'ailleurs à peu près équivalente à la "première". Ces trois derniers volumes ont par conséquent les défauts de cette qualité : il sont extrêmement cohérents et construits, mais ils nous obligent de notre côté à les lire assez rapidement sous peine de perdre le fil... ce qui n'est pas bien grave en soi, me direz-vous, puisqu'on se laisse si facilement happer par ces textes qu'enchaîner avec la suite est de toute façon la seule chose dont on a envie chaque fois qu'on en termine un. Ici, le charme réside beaucoup en une alternance soutenue de moments de tension extrême et de passages ouvertement comiques. Une manière sans doute de rire une dernière fois avec nos héros, dont on se doute bien que, grand final oblige, certains n'arriveront jamais jusqu'à la Tour, si tant est que quiconque y arrive dans le septième et dernier épisode... "Death, but not for you, Gunslinger."
J'ai renoncé depuis longtemps à résumer les différents volumes de la série car je ne pas sens pas capable de le faire sans dévoiler l'intrigue... mais peut-on vraiment parler d'intrigue si l'on considère que les cent-cinquante/deux cents premières pages consistent pour l'essentiel en un blabla ne faisant pas avancer l'histoire d'un pouce ? A mon avis, ce sixième épisode aurait avantageusement pu être purgé de moitié, alors même que c'est le plus court depuis une éternité. C'est là son paradoxe : la première moitié est sans doute ce que la série a offert de plus ennuyeux, mais la seconde renferme quelques uns de ses plus grands moments à ce jour, ainsi que LA révélation, celle qu'on attendait depuis des années, qu'on soupçonnait un peu sans toutefois réellement en deviner l'ampleur.
Plus j'avance, plus je me dis qu'en fait, il y a sept volumes mais quatre mouvements à l'intérieur de cette série : le premier (totalement différent) en est un à part entière, le second mouvement est composé des volumes deux et trois qui s'emboitent parfaitement, le troisième est le volume quatre (la proverbiale respiration dans la quête) et le dernier se compose des trois derniers tomes, dont on sent très bien, par rapports aux précédents, qu'ils ont été écrits dans la foulée les uns et des autres... oui, plus j'y pense, plus je trouve qu'on sent une différence, tant dans le style que dans la tournure que prend l'histoire. Ces volumes semblent avoir été écrits d'un bloc, et c'est presque une autre série qui commence avec le cinquième, d'une longueur d'ailleurs à peu près équivalente à la "première". Ces trois derniers volumes ont par conséquent les défauts de cette qualité : il sont extrêmement cohérents et construits, mais ils nous obligent de notre côté à les lire assez rapidement sous peine de perdre le fil... ce qui n'est pas bien grave en soi, me direz-vous, puisqu'on se laisse si facilement happer par ces textes qu'enchaîner avec la suite est de toute façon la seule chose dont on a envie chaque fois qu'on en termine un. Ici, le charme réside beaucoup en une alternance soutenue de moments de tension extrême et de passages ouvertement comiques. Une manière sans doute de rire une dernière fois avec nos héros, dont on se doute bien que, grand final oblige, certains n'arriveront jamais jusqu'à la Tour, si tant est que quiconque y arrive dans le septième et dernier épisode... "Death, but not for you, Gunslinger."
👍 The Darker Tower, vol. VI : The Song of Susannah
Stephen King | Grant, 2004