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…ou comment l’ancêtre de Forrest Gump se retrouve « placé » bien malgré lui dans un véritable nid de vipères (également nommé Château de Presles) régi par l’ex-amant de sa mère…
Je ne vous apprendrai rien, je pense, en vous disant que chez Balzac il y a toujours eu à boire et à manger. Le génial côtoie le navrant, le sublime le médiocre.
Difficile de dire si ce roman précis se situe du côté du sublime ou du médiocre. En revanche il se situe nettement plus du côté du manger que du boire : il faut en effet mâcher beaucoup et très fort avant d’avaler, sans quoi l’étouffement est un risque à prévoir.
Un début dans la vie est un gros morceau, mais un gros morceau n’est pas forcément un morceau de choix. Depuis que j’ai commencé à relire tout Balzac, j’ai été de surprise en surprise. Ainsi, il y a quelques mois, Modeste Mignon, dont je ne me souvenais quasiment plus, m’a totalement enchanté. Écriture fine, minutieuse, épurée… il est amusant de voir que dans le même volume, on a un second livre (celui-ci donc), qui en est précisément l’inverse absolu.
Si d’aventure on me demandait de conseiller UN roman de Balzac, je serais bien ennuyé. Par contre je saurais lesquels déconseiller, et Un début dans la vie en fait partie. Pas tellement qu’il soit mauvais, Balzac, c’est Balzac, nom d’une pipe andalouse ! Mais il est en tout cas trop long et trop lent, et il cristallise tous les clichés balzaciens : ses détracteurs lui reproches des descriptions interminables réduisant l’aspect narratif à la portion congrue ? C’est précisément ce qu’on retrouve ici. Oui, elles sont belles ces descriptions. La première partie du livre, qui transporte Oscar vers une destination inconnue (enfin non : il sait où il va mais il ne sait pas comment ça va être) est admirable. Rien qu’avec ça les obsédés de Balzac (dont je reconnais être) seront comblés.
En revanche, ceux qui n’ont pas précisément d’atomes crochus avec l’auteur, ou trop peu, pourront laisser ce roman aux oubliettes sans regrets.
👎 Un début dans la vie
Honoré de Balzac | Louis Conard Éditeur, 1842
…ou comment l’ancêtre de Forrest Gump se retrouve « placé » bien malgré lui dans un véritable nid de vipères (également nommé Château de Presles) régi par l’ex-amant de sa mère…
Je ne vous apprendrai rien, je pense, en vous disant que chez Balzac il y a toujours eu à boire et à manger. Le génial côtoie le navrant, le sublime le médiocre.
Difficile de dire si ce roman précis se situe du côté du sublime ou du médiocre. En revanche il se situe nettement plus du côté du manger que du boire : il faut en effet mâcher beaucoup et très fort avant d’avaler, sans quoi l’étouffement est un risque à prévoir.
Un début dans la vie est un gros morceau, mais un gros morceau n’est pas forcément un morceau de choix. Depuis que j’ai commencé à relire tout Balzac, j’ai été de surprise en surprise. Ainsi, il y a quelques mois, Modeste Mignon, dont je ne me souvenais quasiment plus, m’a totalement enchanté. Écriture fine, minutieuse, épurée… il est amusant de voir que dans le même volume, on a un second livre (celui-ci donc), qui en est précisément l’inverse absolu.
Si d’aventure on me demandait de conseiller UN roman de Balzac, je serais bien ennuyé. Par contre je saurais lesquels déconseiller, et Un début dans la vie en fait partie. Pas tellement qu’il soit mauvais, Balzac, c’est Balzac, nom d’une pipe andalouse ! Mais il est en tout cas trop long et trop lent, et il cristallise tous les clichés balzaciens : ses détracteurs lui reproches des descriptions interminables réduisant l’aspect narratif à la portion congrue ? C’est précisément ce qu’on retrouve ici. Oui, elles sont belles ces descriptions. La première partie du livre, qui transporte Oscar vers une destination inconnue (enfin non : il sait où il va mais il ne sait pas comment ça va être) est admirable. Rien qu’avec ça les obsédés de Balzac (dont je reconnais être) seront comblés.
En revanche, ceux qui n’ont pas précisément d’atomes crochus avec l’auteur, ou trop peu, pourront laisser ce roman aux oubliettes sans regrets.
👎 Un début dans la vie
Honoré de Balzac | Louis Conard Éditeur, 1842