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Étonnant Russel Banks…
The Angel on the Roof est un recueil de nouvelles. Des vrais short-stories à l’ancienne, de celles qu’on peut lire d’une traite, picorer ici ou là… rien que le format est agréable, à une époque où maintenant les nouvellistes (ou les gens considérés comme tels) vous pondent des nouvelles de cinquante pages.
Et puis ces nouvelles de Banks, elles ont quelque chose d’encore mieux : elles sont charmantes. On y croise des gens ordinaires qui ont des vies ordinaires, vous êtes peut-être dedans, moi-même j’y suis… Ce sont des gens ordinaires, et des fois il leur arrive un truc, un petit rien, qui fait tout basculer. Et Banks est là, toujours, pile au bon moment, pour les croquer avec cette plume sobre, pudique et forte qui a fait tout son succès.
Il n’utilise pas d’effets de manches à deux balles, il n’essaie pas de faire du style.
Et il y a encore autre chose. Incroyable tout ce qu’on peut mettre dans dix malheureuses nouvelles… il y a un sentiment étrange, indicible… comme si Banks se livrait infiniment plus dans ces courts textes que dans ses longs romans. Jamais il ne nous parle de lui, mais c’est comme si on le connaissait par cœur. Il nous en dit finalement bien plus sur lui-même que sur les gens qu'il croque, comme un autoportrait subtil puisqu’inconscient. Exactement comme dans son premier recueil, l’époustouflant Searching for Survivors , les personnages que nous croisons ici sont des survivants. Il ne survivent pas à des événements extraordinaires, à des péripéties romanesques ou a des situations inattendues… ils survivent juste à la vie.
Mine de rien, c’est déjà énorme.
Étonnant Russel Banks…
The Angel on the Roof est un recueil de nouvelles. Des vrais short-stories à l’ancienne, de celles qu’on peut lire d’une traite, picorer ici ou là… rien que le format est agréable, à une époque où maintenant les nouvellistes (ou les gens considérés comme tels) vous pondent des nouvelles de cinquante pages.
Et puis ces nouvelles de Banks, elles ont quelque chose d’encore mieux : elles sont charmantes. On y croise des gens ordinaires qui ont des vies ordinaires, vous êtes peut-être dedans, moi-même j’y suis… Ce sont des gens ordinaires, et des fois il leur arrive un truc, un petit rien, qui fait tout basculer. Et Banks est là, toujours, pile au bon moment, pour les croquer avec cette plume sobre, pudique et forte qui a fait tout son succès.
Il n’utilise pas d’effets de manches à deux balles, il n’essaie pas de faire du style.
Et il y a encore autre chose. Incroyable tout ce qu’on peut mettre dans dix malheureuses nouvelles… il y a un sentiment étrange, indicible… comme si Banks se livrait infiniment plus dans ces courts textes que dans ses longs romans. Jamais il ne nous parle de lui, mais c’est comme si on le connaissait par cœur. Il nous en dit finalement bien plus sur lui-même que sur les gens qu'il croque, comme un autoportrait subtil puisqu’inconscient. Exactement comme dans son premier recueil, l’époustouflant Searching for Survivors , les personnages que nous croisons ici sont des survivants. Il ne survivent pas à des événements extraordinaires, à des péripéties romanesques ou a des situations inattendues… ils survivent juste à la vie.
Mine de rien, c’est déjà énorme.
👍👍 The Angel on the Roof [L'Ange sur le toit]
Russell Banks | Flamingo, 2000
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