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Claudio est un jardinier paysagiste secret et passablement névrosé. Lorsqu’il est témoin d’un meurtre sur un parking désert, il n’est pas traumatisé outre-mesure. Il l’est beaucoup plus, en revanche, lorsque le hasard remet sur sa route Elisabetta, qu’il identifie formellement comme l’une des coupables de ce crime, et qui souhaite l’engager…
Ainsi commence cette histoire sombre et dérangeante, récit d’une fascination malsaine et de plus en plus morbide au fil des pages. Intrigué, révulsé et attiré tout à la fois, Claudio entame sans même s’en rendre compte une lente descente aux enfers. Qui est vraiment cette femme ? Qui est son mystérieux époux ? Est-il vraiment son époux ? Persuadé d’être enquête de vérité, Claudio est surtout totalement perdu, jamais totalement conscient qu’il est train de sombrer dans un abîme de contradictions et de perdre progressivement tous ses repères. Car en cherchant à fouiller dans le passé de cette curieuse femme, il retourne involontairement le sien, chaque question posée sur elle le renvoyant violemment à une question le concernant, lui...
Je ne connaissais pas jusqu’alors Canobbio, mais le moins qu’on puisse dire est qu’il mène son histoire avec tact et délicatesse. Quelques pages à base de flash-backs lui suffisent pour envelopper son texte d’une aura de mystère presque aussi dense et fascinante que celle exercée par Elisabetta sur Claudio. Alors, le roman se déroule, implacablement. Il n’y a jamais vraiment d’explosion, au contraire, c’est extrêmement lent et donc d’autant plus pesant. Peut-être même un peu trop, finalement, car lorsque les nœuds se dénouent, on est presque déçu par une vérité assez banale… mais le temps de cinq chapitres, l’auteur aura réussi à tisser une remarquable toile, mystérieuse et haletante.
Claudio est un jardinier paysagiste secret et passablement névrosé. Lorsqu’il est témoin d’un meurtre sur un parking désert, il n’est pas traumatisé outre-mesure. Il l’est beaucoup plus, en revanche, lorsque le hasard remet sur sa route Elisabetta, qu’il identifie formellement comme l’une des coupables de ce crime, et qui souhaite l’engager…
Ainsi commence cette histoire sombre et dérangeante, récit d’une fascination malsaine et de plus en plus morbide au fil des pages. Intrigué, révulsé et attiré tout à la fois, Claudio entame sans même s’en rendre compte une lente descente aux enfers. Qui est vraiment cette femme ? Qui est son mystérieux époux ? Est-il vraiment son époux ? Persuadé d’être enquête de vérité, Claudio est surtout totalement perdu, jamais totalement conscient qu’il est train de sombrer dans un abîme de contradictions et de perdre progressivement tous ses repères. Car en cherchant à fouiller dans le passé de cette curieuse femme, il retourne involontairement le sien, chaque question posée sur elle le renvoyant violemment à une question le concernant, lui...
Je ne connaissais pas jusqu’alors Canobbio, mais le moins qu’on puisse dire est qu’il mène son histoire avec tact et délicatesse. Quelques pages à base de flash-backs lui suffisent pour envelopper son texte d’une aura de mystère presque aussi dense et fascinante que celle exercée par Elisabetta sur Claudio. Alors, le roman se déroule, implacablement. Il n’y a jamais vraiment d’explosion, au contraire, c’est extrêmement lent et donc d’autant plus pesant. Peut-être même un peu trop, finalement, car lorsque les nœuds se dénouent, on est presque déçu par une vérité assez banale… mais le temps de cinq chapitres, l’auteur aura réussi à tisser une remarquable toile, mystérieuse et haletante.
👍 Le Désordre naturel des choses
Andrea Canobbio | Gallimard, 2004