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Ce court roman est focalisé sur deux journées de la guerre civile américaine vécue par Henry, nouvelle recrue gavée de rêves de gloire et d’héroïsme. Mais bien entendu, ce que le jeune homme va découvrir que la vie sur le champ de bataille ne ressemble en rien à ce qu’il avait imaginé. Il découvre une chose à laquelle il n’avait jusqu’alors jamais été confronté : la peur. La peur permanente, au point qu’il songe même à déserter. Et là, par erreur, il devient un héros et reçoit la distinction ultime : le fameux Red Badge du titre…
The Red Badge of Courage est généralement considéré comme l’un des plus grands livres de guerre jamais écrits - fabuleuse méprise. Tout dépend, en fait, comment on souhaite appréhender le concept de livre de guerre : s’il suffit qu’il y ait une guerre pour faire d’un roman un roman de guerre, dans ce cas c’en est un. Mais la guerre présentée par Crane est à l’opposée de la plupart des guerres évoquées dans la littérature.
C’est d’une bataille outrée que l’auteur nous parle, avec une succession de situations grotesques et même parfois burlesques, un personnage principal régulièrement tourné en ridicule… la guerre est un décor qui est réduit en miette tant il ne ressemble à rien. Qu’elle apparaisse dans les fantasmes puérils de Henry ou bien une fois qu’il se retrouve sur le terrain, elle est représentée de manière aussi abstraite qu’absurde.
Nous ne sommes pas face à une de ces visions « romantisées » de la guerre, mais à quelque chose d’à la fois très proche et très éloigné de la réalité. Le chaos de la bataille est admirablement mis en scène, mais il est sans cesse tourné en dérision, comme si Crane s’amusait à détourner sans cesse le propos. Une démarche qui n'est pas sans rappeler celle de Picasso avec Guernica : une forme semblant se situer de prime abord à des années lumières de la réalité et qui en fait la transcende. En décidant d’aborder son sujet par son versant le plus absurde, Crane le touche mieux que n’importe quel autre auteur.
The Red Badge of Courage est généralement considéré comme l’un des plus grands livres de guerre jamais écrits - fabuleuse méprise. Tout dépend, en fait, comment on souhaite appréhender le concept de livre de guerre : s’il suffit qu’il y ait une guerre pour faire d’un roman un roman de guerre, dans ce cas c’en est un. Mais la guerre présentée par Crane est à l’opposée de la plupart des guerres évoquées dans la littérature.
C’est d’une bataille outrée que l’auteur nous parle, avec une succession de situations grotesques et même parfois burlesques, un personnage principal régulièrement tourné en ridicule… la guerre est un décor qui est réduit en miette tant il ne ressemble à rien. Qu’elle apparaisse dans les fantasmes puérils de Henry ou bien une fois qu’il se retrouve sur le terrain, elle est représentée de manière aussi abstraite qu’absurde.
Nous ne sommes pas face à une de ces visions « romantisées » de la guerre, mais à quelque chose d’à la fois très proche et très éloigné de la réalité. Le chaos de la bataille est admirablement mis en scène, mais il est sans cesse tourné en dérision, comme si Crane s’amusait à détourner sans cesse le propos. Une démarche qui n'est pas sans rappeler celle de Picasso avec Guernica : une forme semblant se situer de prime abord à des années lumières de la réalité et qui en fait la transcende. En décidant d’aborder son sujet par son versant le plus absurde, Crane le touche mieux que n’importe quel autre auteur.
👍👍 The Red Badge of Courage [La Conquête du Courage]
Stephen Crane | Penguin Classics, 1895
