...
Ne soyons pas cyniques... et tentons de ne pas nous esclaffer en apprenant la sortie d’un best of de The Offspring, sur le mode : "Mais... pour sortir un best of il faut avoir sorti au préalable quelque chose de bon...".
Ok, ce serait sûrement drôle, mais essayons d’éviter…
Nous tenterons donc d’échapper au snobisme ambiant, considérant que, oui, durant un bref laps de temps allant de 1989 à 1997 environ, The Offspring a été un très bon groupe de punk-metal, certes très radiomical, mais néanmoins efficace, brassant les influences de Social Distorsion ou Bad Religion avec un réel talent. Pas la moindre inventivité, on est bien d’accord, mais de l’efficacité à revendre.
Et puis... Dieu seul sait ce qui s’est passé. Une faille temporelle ? peut-être bien. L’insuccès relatif de Ixnay on the Hombre en 1997, disque pourtant réussi à plus d’un titre, semble avoir plongé le groupe dans un mercantilisme absolu. Soudain, avec Americana (leur dernier album "audible" en date... et encore on est gentil, le punk teigneux de Dexter Holland se change en une sorte de pop-metal javéllisée à usage strictement réservé aux moins de 14 ans. En dépit de quelques morceaux efficaces ("The Kids Aren’t Alright", "Americana"), on sent bien que le groupe a levé le pied
Les deux albums suivants, mélanges d’habile redite et de pompage à tout va, conduiront nombre de fans de la première heure à la consternation... voilà ce qui se passe quand on mûrit plus vite que ses idoles ! Car en réalité, la musique de The Offspring, en 2006 comme en 1994, s’adresse aux gamins de 14 ans. Tout le problème étant que les gamins qui avaient 14 ans en 1994 ont 25 ans aujourd’hui et on sensiblement passé l’âge.
Un best of donc… enfin non : un Greatest Hits, ce qui change tout. Comprendre : rien que les morceaux les plus connus, et de préférence les singles qui se sont le mieux vendus. Bah tiens ! Point donc ici de ces morceaux rageurs publiés à la fin des 80’s et au début des 90’s... non, pas de "Jennifer Lost the War", de "Bagdad" ni de "L.A.P.D.".
Tout au plus, trois morceaux extraits du classique Smash (qui demeure, lui, un sacré bon disque), et juste les plus connus... et surtout pas "Genocide", sorti en simple lui aussi mais sans doute trop subversif (lol) pour l’économie californienne peroxydée. Deux titres d’ Ixnay on the Hombre, le teigneux "All I Want" et la power ballade "Gone Away" (deux de leurs meilleurs titres assurément). Et puis, surtout, toute la bouillie publiée par le groupe ces dernières années : les "Pretty Fly", "Original Prankster"...etc. dont se démarquent mollement "The Kids Aren’t Alright" (leur dernier titre réussi à ce jour, malheureusement livré ici dans sa version mou du genou spécialement dédicacée à NRJ) et la bluette "I Want You Bad", pas du tout méchante contrairement à ce qu’indique le titre (et par ailleurs excellente imitation de Green Day). Et comme en plus les Offspring ne sont pas malins, ils ont coincé dans le tas un inédit médiocre, "Can’t Repeat" ("Can’t Repeat" ??? mais de qui se moque-t-on ?!) dont tout le monde se fout alors que les morceaux du premier album (1989) ou de l’EP Bagdad (1991) sont excellents et quasiment introuvables...
Bref, The Offspring continue à se prostituer pour quelques dollars, ce qu’on comprendra sans peine : vous savez combien ça coûte, vous, de repeindre la descente de garage de sa villa à Hollywood ?...
Ne soyons pas cyniques... et tentons de ne pas nous esclaffer en apprenant la sortie d’un best of de The Offspring, sur le mode : "Mais... pour sortir un best of il faut avoir sorti au préalable quelque chose de bon...".
Ok, ce serait sûrement drôle, mais essayons d’éviter…
Nous tenterons donc d’échapper au snobisme ambiant, considérant que, oui, durant un bref laps de temps allant de 1989 à 1997 environ, The Offspring a été un très bon groupe de punk-metal, certes très radiomical, mais néanmoins efficace, brassant les influences de Social Distorsion ou Bad Religion avec un réel talent. Pas la moindre inventivité, on est bien d’accord, mais de l’efficacité à revendre.
Et puis... Dieu seul sait ce qui s’est passé. Une faille temporelle ? peut-être bien. L’insuccès relatif de Ixnay on the Hombre en 1997, disque pourtant réussi à plus d’un titre, semble avoir plongé le groupe dans un mercantilisme absolu. Soudain, avec Americana (leur dernier album "audible" en date... et encore on est gentil, le punk teigneux de Dexter Holland se change en une sorte de pop-metal javéllisée à usage strictement réservé aux moins de 14 ans. En dépit de quelques morceaux efficaces ("The Kids Aren’t Alright", "Americana"), on sent bien que le groupe a levé le pied
Les deux albums suivants, mélanges d’habile redite et de pompage à tout va, conduiront nombre de fans de la première heure à la consternation... voilà ce qui se passe quand on mûrit plus vite que ses idoles ! Car en réalité, la musique de The Offspring, en 2006 comme en 1994, s’adresse aux gamins de 14 ans. Tout le problème étant que les gamins qui avaient 14 ans en 1994 ont 25 ans aujourd’hui et on sensiblement passé l’âge.
Un best of donc… enfin non : un Greatest Hits, ce qui change tout. Comprendre : rien que les morceaux les plus connus, et de préférence les singles qui se sont le mieux vendus. Bah tiens ! Point donc ici de ces morceaux rageurs publiés à la fin des 80’s et au début des 90’s... non, pas de "Jennifer Lost the War", de "Bagdad" ni de "L.A.P.D.".
Tout au plus, trois morceaux extraits du classique Smash (qui demeure, lui, un sacré bon disque), et juste les plus connus... et surtout pas "Genocide", sorti en simple lui aussi mais sans doute trop subversif (lol) pour l’économie californienne peroxydée. Deux titres d’ Ixnay on the Hombre, le teigneux "All I Want" et la power ballade "Gone Away" (deux de leurs meilleurs titres assurément). Et puis, surtout, toute la bouillie publiée par le groupe ces dernières années : les "Pretty Fly", "Original Prankster"...etc. dont se démarquent mollement "The Kids Aren’t Alright" (leur dernier titre réussi à ce jour, malheureusement livré ici dans sa version mou du genou spécialement dédicacée à NRJ) et la bluette "I Want You Bad", pas du tout méchante contrairement à ce qu’indique le titre (et par ailleurs excellente imitation de Green Day). Et comme en plus les Offspring ne sont pas malins, ils ont coincé dans le tas un inédit médiocre, "Can’t Repeat" ("Can’t Repeat" ??? mais de qui se moque-t-on ?!) dont tout le monde se fout alors que les morceaux du premier album (1989) ou de l’EP Bagdad (1991) sont excellents et quasiment introuvables...
Bref, The Offspring continue à se prostituer pour quelques dollars, ce qu’on comprendra sans peine : vous savez combien ça coûte, vous, de repeindre la descente de garage de sa villa à Hollywood ?...
👎👎 Greatest Hits
The Offspring | Columbia, 2005