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Ce qu’il y a de cool avec La Métamorphose, c’est qu’il n’y a même pas besoin de le résumer ni d’en faire une critique parce que de toute façon tout a déjà été dit sur le sujet. Chaque lecteur peut bien sûr tenter d’apporter un peu d’eau au moulin des deux-cent-soixante-dix-huit-mille analyses de ce récit, il ne fera au final qu'affirmer une opinion déjà émise.
Au cas où vous auriez vécu dans un igloo ces quatre-vingt-quinze dernières années, La Métamorphose raconte l’histoire d’un mec qui se réveille un matin et réalise qu’il se transforme en cafard… enfin, en un genre de cafard, parce que si vous trouviez un cafard comme ça chez vous vous utiliseriez plutôt un bazooka qu’un vieux journal pour vous en débarrasser…
Toute la finesse de ce texte réside dans sa lisibilité. En effet, et je m’étonne qu’on n’en parle pas si souvent à son propos, La Métamorphose fait partie de ces rares textes qu’on peut lire un peu comme on a envie… on peut se l’envoyer comme on s’envoie un livre fantastique, sans pour autant être obligé d’aller fouiller dans l’argument philosophique. A l’inverse, si l’on recherche de la profondeur, de l’analyse de caractères et qu’on souhaite se faire une idée de la conception de la vie développée par Kafka, pas de problème.
En ce sens, ce récit peut tout à fait être considéré comme le premier ouvrage fantastique moderne, le premier d’une longue série de travaux fantanstico-métaphysiques, qui traumatisera à peu près tous les artistes à venir de Camus à Cronenberg (parce que tout de même, The Fly est une quasi adaptation de La Métamorphose, dans le fond).
Ce qui me dérange un peu, en revanche, c’est que la publication de ce texte en volume lui adjoigne d’autres récits de Kafka d’un niveau franchement très aléatoire. Passe encore pour Le Verdict, une dizaine de pages plutôt réussies, ainsi que pour La Galerie, trois pages qui ont probablement profondément marqué le jeune Lovecraft. Que dire en revanche du Plus proche village (bof) des Chacals & Arabes (ridicule) ou même de Rapport pour académie, texte trop typiquement kafkaïen pour être honnête et réussi ? Au total, il y a là seize nouvelles dont une moitié sont ineptes et un quart ne sont que des ébauches qui n’auraient JAMAIS dû voir le jour. Comment peut-on salir la mémoire d’un auteur au point d’oser publier Le Plus proche village – soit donc un texte d’un paragraphe qui ne raconte rien ni ne sert à quoi que ce soit ?! Pour moi, l’existence d’un tel recueil est consternante. On y trouve à boire et (surtout) à manger, et si le but était de mettre en valeur la nouvelle éponyme c’est un ratage total, car au contraire cela en amoindrie la portée sur le lecteur qui lit le recueil dans la foulée – c’est à dire n’importe quel lecteur puisque tout cela se lit en deux heures grand maximum.
Ce qu’il y a de cool avec La Métamorphose, c’est qu’il n’y a même pas besoin de le résumer ni d’en faire une critique parce que de toute façon tout a déjà été dit sur le sujet. Chaque lecteur peut bien sûr tenter d’apporter un peu d’eau au moulin des deux-cent-soixante-dix-huit-mille analyses de ce récit, il ne fera au final qu'affirmer une opinion déjà émise.
Au cas où vous auriez vécu dans un igloo ces quatre-vingt-quinze dernières années, La Métamorphose raconte l’histoire d’un mec qui se réveille un matin et réalise qu’il se transforme en cafard… enfin, en un genre de cafard, parce que si vous trouviez un cafard comme ça chez vous vous utiliseriez plutôt un bazooka qu’un vieux journal pour vous en débarrasser…
Toute la finesse de ce texte réside dans sa lisibilité. En effet, et je m’étonne qu’on n’en parle pas si souvent à son propos, La Métamorphose fait partie de ces rares textes qu’on peut lire un peu comme on a envie… on peut se l’envoyer comme on s’envoie un livre fantastique, sans pour autant être obligé d’aller fouiller dans l’argument philosophique. A l’inverse, si l’on recherche de la profondeur, de l’analyse de caractères et qu’on souhaite se faire une idée de la conception de la vie développée par Kafka, pas de problème.
En ce sens, ce récit peut tout à fait être considéré comme le premier ouvrage fantastique moderne, le premier d’une longue série de travaux fantanstico-métaphysiques, qui traumatisera à peu près tous les artistes à venir de Camus à Cronenberg (parce que tout de même, The Fly est une quasi adaptation de La Métamorphose, dans le fond).
Ce qui me dérange un peu, en revanche, c’est que la publication de ce texte en volume lui adjoigne d’autres récits de Kafka d’un niveau franchement très aléatoire. Passe encore pour Le Verdict, une dizaine de pages plutôt réussies, ainsi que pour La Galerie, trois pages qui ont probablement profondément marqué le jeune Lovecraft. Que dire en revanche du Plus proche village (bof) des Chacals & Arabes (ridicule) ou même de Rapport pour académie, texte trop typiquement kafkaïen pour être honnête et réussi ? Au total, il y a là seize nouvelles dont une moitié sont ineptes et un quart ne sont que des ébauches qui n’auraient JAMAIS dû voir le jour. Comment peut-on salir la mémoire d’un auteur au point d’oser publier Le Plus proche village – soit donc un texte d’un paragraphe qui ne raconte rien ni ne sert à quoi que ce soit ?! Pour moi, l’existence d’un tel recueil est consternante. On y trouve à boire et (surtout) à manger, et si le but était de mettre en valeur la nouvelle éponyme c’est un ratage total, car au contraire cela en amoindrie la portée sur le lecteur qui lit le recueil dans la foulée – c’est à dire n’importe quel lecteur puisque tout cela se lit en deux heures grand maximum.
👑 La Métamorphose et autres récits
Franz Kafka | Folio, 1912