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On aurait pu croire que Balzac allait nous narrer la disparition d’Albert Savarus, puisque c’est de lui qu’il s’agit… croit-on. Ici réside la premières des deux seules originalités de ce petit roman vite lu et vite oublié, qu’on peut a priori ranger dans la catégorie des œuvres balzacienne occultées à juste titre : il porte le nom d’un personnage dont l’importance semble au final tellement dérisoire qu’on se demande si ce n’est pas une blague.
La seconde originalité ne vaut guère mieux : Balzac fait lire à l'un de ses personnages (Philomène, pour ne pas la nommer), une longue nouvelle. Un procédé de mise en abyme qui, il faut bien l’avouer, sent un peu le rance – même en 1842.
Je vous parlerais bien du reste, seulement voilà : il n’y a pas de reste – ou très peu. D’une manière générale, on referme le bouquin totalement abruti par une avalanche incroyable de noms et de lieux (en moyenne trois par paragraphe), au point qu’on en vienne à se demander comment c’est possible d’en glisser au temps dans… cent-trente-six pages ! Mes aïeux !
Alors évidemment c’est bien écrit (encore qu'on ait connu Balzac bien plus inspiré, de côté aussi). Ok… mais cela peut-il tout faire ? Au cas où vous en douteriez encore, la réponse est non. Tous les travaux de l’auteur reposant sur une adéquation parfaite entre fond et forme, il manque quelque chose à Albert Savarus pour susciter l’intérêt…
Bref, s’il est probable que le même livre écrit par Jean d’Ormesson mériterait le titre de chef-d’œuvre, publié sous le nom de Balzac c’est franchement très très passable…
Œuvre alimentaire ? peut-être, je ne sais pas. Œuvre à oublier très vite, fort probablement.
On aurait pu croire que Balzac allait nous narrer la disparition d’Albert Savarus, puisque c’est de lui qu’il s’agit… croit-on. Ici réside la premières des deux seules originalités de ce petit roman vite lu et vite oublié, qu’on peut a priori ranger dans la catégorie des œuvres balzacienne occultées à juste titre : il porte le nom d’un personnage dont l’importance semble au final tellement dérisoire qu’on se demande si ce n’est pas une blague.
La seconde originalité ne vaut guère mieux : Balzac fait lire à l'un de ses personnages (Philomène, pour ne pas la nommer), une longue nouvelle. Un procédé de mise en abyme qui, il faut bien l’avouer, sent un peu le rance – même en 1842.
Je vous parlerais bien du reste, seulement voilà : il n’y a pas de reste – ou très peu. D’une manière générale, on referme le bouquin totalement abruti par une avalanche incroyable de noms et de lieux (en moyenne trois par paragraphe), au point qu’on en vienne à se demander comment c’est possible d’en glisser au temps dans… cent-trente-six pages ! Mes aïeux !
Alors évidemment c’est bien écrit (encore qu'on ait connu Balzac bien plus inspiré, de côté aussi). Ok… mais cela peut-il tout faire ? Au cas où vous en douteriez encore, la réponse est non. Tous les travaux de l’auteur reposant sur une adéquation parfaite entre fond et forme, il manque quelque chose à Albert Savarus pour susciter l’intérêt…
Bref, s’il est probable que le même livre écrit par Jean d’Ormesson mériterait le titre de chef-d’œuvre, publié sous le nom de Balzac c’est franchement très très passable…
Œuvre alimentaire ? peut-être, je ne sais pas. Œuvre à oublier très vite, fort probablement.
👎 Albert Savarus
Honoré de Balzac | Autrement, 1842