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Or donc voici la dernière valse du vampire le plus fameux de sa génération : Lestat de Lioncourt. J’avais déjà lu ce volume au moment de sa sortie, j’avais beaucoup aimé. J’ai un peu revu mon jugement à la baisse, car lu dans le contexte de la saga (j’ai entrepris de tout relire depuis le début il y a deux ans) on n’apprécie plus du tout Blood Canticle de la même manière.
Cela reste un bon livre, dont on ne peut pas raconter grand chose puisqu’il fait directement suite à Blackwood Farm – par conséquent proposer un résumé de cet épisode revient à raconter la fin du précédent. Que ceux (de moins en moins nombreux) que cela intéresse encore sachent que Lestat est donc en train de voler au secours de Quinn Blackwood, parent pauvre de la famille Mayfair. Ce secours impromptu sera durant trois-cent-soixante-dix pages le prétexte à une débauche de sexe, de sang et de volupté – bref : tous les ingrédients y sont.
Difficile cependant de ne pas être déçu par cette fin en queue de poisson : on aurait aimé que pour l’ultime volet de la série, tous ces personnages attachants qui en ont fait la gloire se donnent rendez-vous… pouvoir leur dire adieu. Mais non, et pour cause : symboliquement, le véritable dernier épisode était sans doute Queen of the Damned, avec lequel Blood Canticle a plus d’un point commun – notamment l’aspect choral. Le crossover avec l’autre série phare de l’auteure (The Lives of the Mayfair Witches) est désormais consommé, il ne serait sans doute pas stupide de voire ce volume comme le Queen of the Damned de la famille Mayfair…
Le fait est qu’il est plus que recommandé d’apprécier les deux sagas pour aimer Blood Canticle, dans la mesure où ça ressemble de plus en plus à une suite des Mayfair Witches et de moins en moins à un épisode des Vampire Chronicles. Cela signifie-t-il qu’il était effectivement temps d’en finir ? Peut-être pas : les personnages de David ou de Quinn ouvraient de belles potentialités dans la perspective d’une suite éventuelle… et puis tout de même : Lestat n’est le personnage le plus populaire de la série que pour Anne Rice elle-même. La plupart des fans préfère Armand, ou Marius… rarement le vampire prétentieux et omnipotent.
Bref, voilà : c’est fini. Ça devait arriver un jour, et même le lecteur le plus désabusé vis à vis des Vampire Chronicles en sera tout de même un peu triste. La bonne nouvelle, c’est que ce douzième et ultime volume tient la route. L’histoire est bonne, les personnages bien campés, le style flamboie comme au premier jour… Anne Rice a donc mis un terme à cette œuvre avec une rare efficacité.
A défaut sans doute de l’avoir fait avec dignité.
Or donc voici la dernière valse du vampire le plus fameux de sa génération : Lestat de Lioncourt. J’avais déjà lu ce volume au moment de sa sortie, j’avais beaucoup aimé. J’ai un peu revu mon jugement à la baisse, car lu dans le contexte de la saga (j’ai entrepris de tout relire depuis le début il y a deux ans) on n’apprécie plus du tout Blood Canticle de la même manière.
Cela reste un bon livre, dont on ne peut pas raconter grand chose puisqu’il fait directement suite à Blackwood Farm – par conséquent proposer un résumé de cet épisode revient à raconter la fin du précédent. Que ceux (de moins en moins nombreux) que cela intéresse encore sachent que Lestat est donc en train de voler au secours de Quinn Blackwood, parent pauvre de la famille Mayfair. Ce secours impromptu sera durant trois-cent-soixante-dix pages le prétexte à une débauche de sexe, de sang et de volupté – bref : tous les ingrédients y sont.
Difficile cependant de ne pas être déçu par cette fin en queue de poisson : on aurait aimé que pour l’ultime volet de la série, tous ces personnages attachants qui en ont fait la gloire se donnent rendez-vous… pouvoir leur dire adieu. Mais non, et pour cause : symboliquement, le véritable dernier épisode était sans doute Queen of the Damned, avec lequel Blood Canticle a plus d’un point commun – notamment l’aspect choral. Le crossover avec l’autre série phare de l’auteure (The Lives of the Mayfair Witches) est désormais consommé, il ne serait sans doute pas stupide de voire ce volume comme le Queen of the Damned de la famille Mayfair…
Le fait est qu’il est plus que recommandé d’apprécier les deux sagas pour aimer Blood Canticle, dans la mesure où ça ressemble de plus en plus à une suite des Mayfair Witches et de moins en moins à un épisode des Vampire Chronicles. Cela signifie-t-il qu’il était effectivement temps d’en finir ? Peut-être pas : les personnages de David ou de Quinn ouvraient de belles potentialités dans la perspective d’une suite éventuelle… et puis tout de même : Lestat n’est le personnage le plus populaire de la série que pour Anne Rice elle-même. La plupart des fans préfère Armand, ou Marius… rarement le vampire prétentieux et omnipotent.
Bref, voilà : c’est fini. Ça devait arriver un jour, et même le lecteur le plus désabusé vis à vis des Vampire Chronicles en sera tout de même un peu triste. La bonne nouvelle, c’est que ce douzième et ultime volume tient la route. L’histoire est bonne, les personnages bien campés, le style flamboie comme au premier jour… Anne Rice a donc mis un terme à cette œuvre avec une rare efficacité.
A défaut sans doute de l’avoir fait avec dignité.
👍 Blood Canticle
Anne Rice | Arrow, 2003