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Léger et poétique, A Moveable Feast, premier ouvrage posthume de Hemingway, est une collection curieuse de petites vignettes parisiennes. De la chronique douce-amère au portrait acide, l’auteur relate sa vie à Paris dans les années dix/vingt – celle-là même que l’on retrouvait fictionnée dans The Sun Also Rises.
D’ailleurs, est-ce bien aussi autobiographique qu’on a voulu le dire au moment de la publication ? Dans les années soixante, on présenta ce petit recueil de textes divers et variés comme des mémoires, ce qui est sans doute conférer à cet objet charmant beaucoup plus d’importance qu’il n’en a. Il s’agit probablement plus d’une compilation de souvenirs fragmentés puis passés à la moulinette Hemingway (écriture au fusain, portraits goguenards, descriptions épurées…). L’important, de toute façon, n’est pas vraiment là : ce qui compte c’est que l’auteur parvient à restituer admirablement ce Paris de la Bohème si vivant et si coloré dans l’imaginaire collectif anglo-saxon. Bien mieux que (par exemple) Henry Miller dans des entreprises similaires. Sans doute parce que même entouré d’écrivains et d’artistes, Hemingway voyait avant tout l’essence humaine dans les personnes côtoyées.
Du reste, force est de reconnaître que A Moveable Feast ne s’adresse pas à n’importe quel lecteur. Ce livre risque d’intéresser principalement les (nombreux) complétistes de l’auteur, et probablement les gens s’intéressant à la vie des milieux artistiques parisiens de l’époque, dans la mesure où plusieurs textes revêtent, à l’instar des Croquis parisiens de Huysmans, une portée quasi documentaire. Il est possible que les gens ne s’inscrivant dans une aucune de ces deux perspectives passent totalement à côté, ce en quoi en pourra pas leur en vouloir : A Moveable Feast est infiniment moins riche que n’importe quel recueil de nouvelles du même Hemingway. Néanmoins, de par sa chaleur et sa poésie, il suffit à racheter la demi douzaine de publications posthumes médiocres attribuées depuis au plus grand auteur de sa génération.
Léger et poétique, A Moveable Feast, premier ouvrage posthume de Hemingway, est une collection curieuse de petites vignettes parisiennes. De la chronique douce-amère au portrait acide, l’auteur relate sa vie à Paris dans les années dix/vingt – celle-là même que l’on retrouvait fictionnée dans The Sun Also Rises.
D’ailleurs, est-ce bien aussi autobiographique qu’on a voulu le dire au moment de la publication ? Dans les années soixante, on présenta ce petit recueil de textes divers et variés comme des mémoires, ce qui est sans doute conférer à cet objet charmant beaucoup plus d’importance qu’il n’en a. Il s’agit probablement plus d’une compilation de souvenirs fragmentés puis passés à la moulinette Hemingway (écriture au fusain, portraits goguenards, descriptions épurées…). L’important, de toute façon, n’est pas vraiment là : ce qui compte c’est que l’auteur parvient à restituer admirablement ce Paris de la Bohème si vivant et si coloré dans l’imaginaire collectif anglo-saxon. Bien mieux que (par exemple) Henry Miller dans des entreprises similaires. Sans doute parce que même entouré d’écrivains et d’artistes, Hemingway voyait avant tout l’essence humaine dans les personnes côtoyées.
Du reste, force est de reconnaître que A Moveable Feast ne s’adresse pas à n’importe quel lecteur. Ce livre risque d’intéresser principalement les (nombreux) complétistes de l’auteur, et probablement les gens s’intéressant à la vie des milieux artistiques parisiens de l’époque, dans la mesure où plusieurs textes revêtent, à l’instar des Croquis parisiens de Huysmans, une portée quasi documentaire. Il est possible que les gens ne s’inscrivant dans une aucune de ces deux perspectives passent totalement à côté, ce en quoi en pourra pas leur en vouloir : A Moveable Feast est infiniment moins riche que n’importe quel recueil de nouvelles du même Hemingway. Néanmoins, de par sa chaleur et sa poésie, il suffit à racheter la demi douzaine de publications posthumes médiocres attribuées depuis au plus grand auteur de sa génération.
👍 A Moveable Feast [Paris est une fête]
Ernest Hemingway | Arrow, 1964