...
Il s’appelle Qfwfq. Il habite la terre depuis sa création. Il aime bien raconter des histoires, râler pour tout et rien et draguer les filles. Accessoirement, il est le narrateur des douze histoires réjouissantes qui constituent l’ossature de Cosmicomics, recueil peu orthodoxe du plus frappadingue des écrivains italiens…
Que ceux qui aiment la science-fiction lorsqu’elle fustige les travers contemporains passent leur route. La SF selon Calvino, c’est avant tout de la légèreté, de la poésie et de la fantaisie. Imaginaire est le maître-mot… un imaginaire dont l’auteur repousse les limites en lui imposant de s’abreuver de science, de physique, de techniques…
Calvino en effet maîtrise parfaitement son sujet, connaît Einstein sur le bout des doigts, et c’est pourquoi son recueil tordu fonctionne si bien. Pas question de paroles en l’air : il s’agit de fusionner les détails du quotidien avec ceux des sciences les plus pointues pour créer un décalage et amuser le lecteur… Autant dire que la mission est parfaitement accompile, puisqu’en injectant des éléments ordinaires (enfin tout est relatif) dans les récits de son Qfwfq, Calvino est parvenu à inventer un autre quotidien : les personnages de Cosmicomics réagissent selon leurs propres règles, leurs propres codes…, et sont asservis à leur propre mode de vie. C’est toujours étonnant, presque systématiquement hilarant, et c’est une sacrée réussite.
Comme en plus l’auteur a eu l’excellente idée d’écrire une œuvre de science-fiction inversée (c’est à dire que Qfwfq raconte non pas l’avenir mais le passé), l’originalité est garantie. Que ce soit dans la Bible ou dans la théorie de l’évolution, on ne vous aura probablement jamais narré la naissance du monde de manière aussi ludique…
Que ceux qui aiment la science-fiction lorsqu’elle fustige les travers contemporains passent leur route. La SF selon Calvino, c’est avant tout de la légèreté, de la poésie et de la fantaisie. Imaginaire est le maître-mot… un imaginaire dont l’auteur repousse les limites en lui imposant de s’abreuver de science, de physique, de techniques…
Calvino en effet maîtrise parfaitement son sujet, connaît Einstein sur le bout des doigts, et c’est pourquoi son recueil tordu fonctionne si bien. Pas question de paroles en l’air : il s’agit de fusionner les détails du quotidien avec ceux des sciences les plus pointues pour créer un décalage et amuser le lecteur… Autant dire que la mission est parfaitement accompile, puisqu’en injectant des éléments ordinaires (enfin tout est relatif) dans les récits de son Qfwfq, Calvino est parvenu à inventer un autre quotidien : les personnages de Cosmicomics réagissent selon leurs propres règles, leurs propres codes…, et sont asservis à leur propre mode de vie. C’est toujours étonnant, presque systématiquement hilarant, et c’est une sacrée réussite.
Comme en plus l’auteur a eu l’excellente idée d’écrire une œuvre de science-fiction inversée (c’est à dire que Qfwfq raconte non pas l’avenir mais le passé), l’originalité est garantie. Que ce soit dans la Bible ou dans la théorie de l’évolution, on ne vous aura probablement jamais narré la naissance du monde de manière aussi ludique…
👍👍 Cosmicomics
Italo Calvino | Points Seuil, 1963
