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L’un des aspects les plus intéressants chez Donald Westlake, c’est l’incroyable diversité de son œuvre. Contrairement à ce que pensent souvent les gens n’ayant lus que ses grands classiques (Way out West, Smoke, The Ax), il n’y a pas un Westklake, mais plusieurs – le satiriste étant probablement le moins connu de tous. Bonne nouvelle : c’est dans cette direction que l’auteur a orienté Put a Lid on It, et s’il ne s’agit pas de son meilleur roman dans le genre (les premiers Dortmunder sont insurpassables de ce point de vue), c’est tout de même un régal.
On y fait la connaissance de Meehan, braqueur suroudé qui comme de juste s’est fait gaulé. Enfermé au Pénitencier de Manhattan, il est sorti de ce mauvais pas par un drôle de type se prétendant avocat, lequel le présente à d’autres drôles de types se prétendant tout plein de trucs peu crédibles. Qu’attendent-ils de lui ? Tout simplement qu’il commette… un casse. Rien de bien extraordinaire, en somme. A ceci près qu’il ne doit pas dérober un butin mais une cassette VHS renfermant des images susceptibles de faire gicler le Président en personne. Le moins qu’on puisse dire c’est que le projet n’excite pas Meehan, quand bien même on lui propose en échange d’être blanchi de toutes les charges pesant sur lui depuis ses premiers méfaits. Pourtant il va accepter, non point pour racheter sa liberté ou par conviction politique, mais parce qu’il semble pouvoir s’en mettre plein les poches tout en rendant service à ses libérateurs bras-cassés…
A la limite, il n’est presque pas besoin d’ajouter quelque chose au résumé : un roi de la cambriole, des commanditaires grotesques, une charge contre les aléas du systèmes politico-judiciaire américain à peine dissimulée, des intrigues de couloir… vous prenez tout ça, vous l’imaginez écrit dans le style péchu et somptueux du Maître Westlake, vous y ajoutez des dialogues qui claquent et des situations totalement décalées… vous secouez… c’est prêt ! Vous n’avez plus qu’à déguster un sympathique petit polar à l’humour corrosif (formule pléonastique) qui vous fera passer un très bon moment de détente sans vous abêtir (c’est si rare). Il y aura probablement toujours quelqu’un pour faire remarquer qu’au final pour du Westlake c’est assez faiblard, mais d’un autre côté bon… écrit par la moitié des auteurs de polars contemporains tout le monde trouverait ça génial…
L’un des aspects les plus intéressants chez Donald Westlake, c’est l’incroyable diversité de son œuvre. Contrairement à ce que pensent souvent les gens n’ayant lus que ses grands classiques (Way out West, Smoke, The Ax), il n’y a pas un Westklake, mais plusieurs – le satiriste étant probablement le moins connu de tous. Bonne nouvelle : c’est dans cette direction que l’auteur a orienté Put a Lid on It, et s’il ne s’agit pas de son meilleur roman dans le genre (les premiers Dortmunder sont insurpassables de ce point de vue), c’est tout de même un régal.
On y fait la connaissance de Meehan, braqueur suroudé qui comme de juste s’est fait gaulé. Enfermé au Pénitencier de Manhattan, il est sorti de ce mauvais pas par un drôle de type se prétendant avocat, lequel le présente à d’autres drôles de types se prétendant tout plein de trucs peu crédibles. Qu’attendent-ils de lui ? Tout simplement qu’il commette… un casse. Rien de bien extraordinaire, en somme. A ceci près qu’il ne doit pas dérober un butin mais une cassette VHS renfermant des images susceptibles de faire gicler le Président en personne. Le moins qu’on puisse dire c’est que le projet n’excite pas Meehan, quand bien même on lui propose en échange d’être blanchi de toutes les charges pesant sur lui depuis ses premiers méfaits. Pourtant il va accepter, non point pour racheter sa liberté ou par conviction politique, mais parce qu’il semble pouvoir s’en mettre plein les poches tout en rendant service à ses libérateurs bras-cassés…
A la limite, il n’est presque pas besoin d’ajouter quelque chose au résumé : un roi de la cambriole, des commanditaires grotesques, une charge contre les aléas du systèmes politico-judiciaire américain à peine dissimulée, des intrigues de couloir… vous prenez tout ça, vous l’imaginez écrit dans le style péchu et somptueux du Maître Westlake, vous y ajoutez des dialogues qui claquent et des situations totalement décalées… vous secouez… c’est prêt ! Vous n’avez plus qu’à déguster un sympathique petit polar à l’humour corrosif (formule pléonastique) qui vous fera passer un très bon moment de détente sans vous abêtir (c’est si rare). Il y aura probablement toujours quelqu’un pour faire remarquer qu’au final pour du Westlake c’est assez faiblard, mais d’un autre côté bon… écrit par la moitié des auteurs de polars contemporains tout le monde trouverait ça génial…
👍 Put a Lid on It [Motus et bouche cousue]
Donald Westlake | Warner Books, 2002