...
Imaginez un livre, c’est à dire un objet rectangulaire à l’intérieur duquel on trouve des pages à l’intérieur desquelles on trouve des mots.
Imaginez que ce livre raconte une histoire à dormir debout ou à coucher dehors, dont le héros est un cambrioleur loser opposé à la grande industrie du tabac – d’autant plus loseuse que la répression du tabagisme est violente.
Imaginez maintenant que ce cambrioleur (qu’on va appeler Freddie, tenez) décide de braquer un labo pharmaceutique bossant sur un drôle de produit visant à gommer les effets du tabac, et qu’il tombe sur deux scientifiques encore plus losers que lui à la recherche de cobayes, qui profitent de sa présence pour lui faire tester une de leur solution.
Imaginez ensuite que cet abruti avale par-dessus une autre solution qu’il prend pour un antidote… et devienne du coup invisible !
Ça pourrait donner quelque chose comme ça :
« Quand je frapperai à la fenêtre, tu ouvriras, ok ?
- Comment je saurai que c’est toi ?
- Parce que tu me verras pas, Peg. Si tu vois quelqu’un, tu ouvres pas. Si tu vois personne, c’est que c’est moi. »
… à savoir ce qui demeure à ma connaissance le plus grand roman de Donald Westlake. Son plus fin, son plus rythmé, son plus tordant et surtout son plus enragé contre les aberrations de la société occidentale contemporaine. Tout à la fois charge contre l’industrie du tabac et contre leurs adversaires des lobbies antitabagisme, polar haletant et caustique, variation futée sur le mythe de l’homme invisible, croquis doux-amer d’un certain New York si cher à l’auteur, et beaucoup de choses encore… Smoke ne connaît ni la vanne qui tombe à plat ni le temps mort, passant sans encombre le cap de la relecture (il m’a même semblé encore meilleur en seconde instance).
Si vous n’avez jamais lu Westlake et que vous brûlez de le découvrir via un bouquin représentatif de ses multiples talents, c’est clairement celui-ci qu’il vous faut. Et si vous n’en avez pas envie je vous invite malgré tout à le lire – vous changerez rapidement votre fusil d’épaule. Smoke est un très très grand livre, très très bien écrit, très très drôle et très très malin… que dire de plus ?
Imaginez un livre, c’est à dire un objet rectangulaire à l’intérieur duquel on trouve des pages à l’intérieur desquelles on trouve des mots.
Imaginez que ce livre raconte une histoire à dormir debout ou à coucher dehors, dont le héros est un cambrioleur loser opposé à la grande industrie du tabac – d’autant plus loseuse que la répression du tabagisme est violente.
Imaginez maintenant que ce cambrioleur (qu’on va appeler Freddie, tenez) décide de braquer un labo pharmaceutique bossant sur un drôle de produit visant à gommer les effets du tabac, et qu’il tombe sur deux scientifiques encore plus losers que lui à la recherche de cobayes, qui profitent de sa présence pour lui faire tester une de leur solution.
Imaginez ensuite que cet abruti avale par-dessus une autre solution qu’il prend pour un antidote… et devienne du coup invisible !
Ça pourrait donner quelque chose comme ça :
« Quand je frapperai à la fenêtre, tu ouvriras, ok ?
- Comment je saurai que c’est toi ?
- Parce que tu me verras pas, Peg. Si tu vois quelqu’un, tu ouvres pas. Si tu vois personne, c’est que c’est moi. »
… à savoir ce qui demeure à ma connaissance le plus grand roman de Donald Westlake. Son plus fin, son plus rythmé, son plus tordant et surtout son plus enragé contre les aberrations de la société occidentale contemporaine. Tout à la fois charge contre l’industrie du tabac et contre leurs adversaires des lobbies antitabagisme, polar haletant et caustique, variation futée sur le mythe de l’homme invisible, croquis doux-amer d’un certain New York si cher à l’auteur, et beaucoup de choses encore… Smoke ne connaît ni la vanne qui tombe à plat ni le temps mort, passant sans encombre le cap de la relecture (il m’a même semblé encore meilleur en seconde instance).
Si vous n’avez jamais lu Westlake et que vous brûlez de le découvrir via un bouquin représentatif de ses multiples talents, c’est clairement celui-ci qu’il vous faut. Et si vous n’en avez pas envie je vous invite malgré tout à le lire – vous changerez rapidement votre fusil d’épaule. Smoke est un très très grand livre, très très bien écrit, très très drôle et très très malin… que dire de plus ?
👑 Smoke
Donald Westlake | Grant, 1995