mercredi 2 mai 2007

ELLE m'a dit.

...
Je lis ELLE. Aux toilettes. Normal : je suis dépressif. Un dépressif a t’il jamais eu mieux à faire que de lire ELLE aux toilettes ? Non parce que déjà, les toilettes, c’est pas passionnant. Alors quand vous êtes dépressifs, il vous faut au moins ELLE pour tenir le coup.

Comme pour beaucoup de femmes, la presse féminine exerce chez moi un étonnant pouvoir de fascination/répulsion. Officiellement et hormis quelques cas à part, vous trouverez assez peu de femmes qui avoueront adorer la presse féminine et ne pas pouvoir vivre sans leur ELLE leur Cosmo leur Marie-Claire et j’en passe… Officieusement, il est probable que l’agrégée de philosophie que vous convoitez secrètement soit abonnée à Marie-Claire, ou l’achète régulièrement pour le lire avec délectation (aux toilettes ou ailleurs). Ce n’est pas de l’hypocrisie, pas comme ces gens dont la chaîne préférée est officiellement Arte. Les femmes qui m’entourent ne sont pas dupes de la qualité de ces magazines aussi chers que vides. Elles savent de quoi il retourne. Mais les lisent quand même. N’est-ce pas pire, d’une certaine manière ? Je ne sais pas : je ne suis pas ici pour me lancer dans une étude sociologique. Je me contente de m’étonner de faits. Ca me fait penser par moment aux gens qui regardent Star Academy « pour se vider la tête » ou bien « pour se foutre de la gueule des candidats » : malgré toutes leurs dénégations, justifications et autres, ils regardent quand même. Et c’est finalement cette dernière information qui compte. Après tout quel besoin a-t-on de justifier (par le rire) sa passion immodérée pour les émissions de télé-réalité ? Non pas qu’on se justifie devant les autres : on ne se justifie jamais que devant soi-même.

Le ressort est assez proche pour la presse féminine, en pire, puisqu’il y a une simili rivalité inter-sexes qui se greffe dessus. Un genre de tu peux pas comprendre t’es pas une femme. Ok, bon : je ne vois pas en quoi il est nécessaire d’être une femme pour constater que Marie-Claire c’est cents pages dont au moins quarante de pub, mais admettons. Ce n’est quand même pas maintenant que je ne suis plus célibataire que je vais me lancer dans la guerre des sexes (je préfère personnellement détester les femmes quand je n’en ai pas). Et puis après tout : moi aussi je lis la presse féminine. Avant je lisais régulièrement Cosmo. Maintenant c’est ELLE, dont j’adore les pages mode. Evolution logique : c’est l’âge qui veut ça.

Non, en fait, ce qui me pose le plus gros problème dans tout ça, c’est que je ne comprends pas à quoi ça sert. En effet, presse féminine, c’est un concept qui m’échappe. Quel que soit le sujet traité, et à plus forte raison si c’est un livre ou un disque, je ne vois pas ce que ça change d’être une femme. Si je dis : « Je n’aime pas ce livre, c’est de la littérature de gonzesses », tout le monde va me voler dans les plumes (à raison)… non ? Presse féminine n’est d’ailleurs pas vraiment un concept, ou alors un concept abstrait. Je comprends qu’il y ait des journaux politiques, musicaux, littéraires, culinaires, de déco… mais des journaux féminins ? Politique, c’est un sujet. Littérature, c’est un sujet. Féminine, c’est un état. On définit un journal en fonction d’une ligne éditoriale, des sujets qu’il traite… pas en fonction de l’identité sexuelle (et donc profondément intime) de ses rédacteurs ou de son lectorat supposé, non ? (vous avez le droit de penser que je me réveille un peu après la bataille). Et quand bien même : je ne comprends pas comment on peut prétendre publier un journal traitant de sujet dont on a décidé préalablement qu’ils étaient « pour les femmes » ?

Là vous allez me dire qu’à ce moment là mes interrogations s’appliquent tout autant à, par exemple, la presse gay. Oui et non : Têtu parle de tas de sujets, bien au-delà de l’identité sexuelle. Et surtout en parle avec un extrême sérieux, ce qui fait qu’à l’instar de tas d’autres hétéros il m’arrive de lire et même d’acheter ce journal. Un magazine de société au sens large du terme, allant vers l’ouverture, là où la presse féminine parle de sujets quasi surréalistes (parce que faire quatre pages sur Sexe : quand les hommes ont la migraine c’est quand même d’une connerie aux confins de la poésie, sublime et d’une pureté quasi cristalline). Alors oui, quand je lis ELLE, ou Cosmo, ou Femme Actuelle, ou Glamour (je lis moins souvent Marie-Claire je l’avoue, mais en même temps c’est pas comme s’il y avait des différences énormes les séparant les uns des autres), ça me donne envie de créer une presse blonde, une presse à lunettes, une presse pour les femmes à gros seins et une autre pour les hommes à petites bistouquettes. Ce ne serait ni plus ni moins con qu’une presse féminine, parce que de même qu’on n’est pas femme par goût on est rarement doté d’un petit zizi par affinités (quoique les progrès de la médecine aidant, ça puisse arriver un jour prochain).

Ce qui cependant me gène le plus dans la presse féminine, c’est moins son existence que son contenu, ou plutôt son vide. Je m’explique : dans mon ELLE de cette semaine (mais je parie ma chemise que c’est pareil dans Cosmo) il y a deux articles dont les seuls titres sont fascinants :

Anorexie des mannequins : les tops répondent

(c’est le scandale de l’année, chez ELLE, au rythme d’un article sur le sujet tous les deux numéros, parce qu’à ELLE elles viennent tout juste de découvrir que les mannequins étaient trop maigres, et à la réflexion ce n‘est pas faux - mince alors ! Je n‘y avais jamais pensé)

…et…

On veut des belles jambes ! – nos plans d’attaque.

(précision utile : je n’ai pas choisi spécialement pour cette chronique les deux articles les plus caricaturaux – c’est bien comme ça toutes les semaines).

Là, réfléchissons (oui, du verbe réfléchir… quelle mauvaise lectrice d’ELLE je fais…) : aucune femme normalement constituée (alors ou cas où Alain Soral nous lirait je rappelle qu’une femme normalement constituée est dotée d’un cerveau) ne s’intéresse sincèrement au dossier belles jambes de la semaine (au demeurant captivant, car à ELLE il y a une spécialiste jambes, elle ne fait que ça de février à septembre, après quoi elle s’occupe de la rubrique Rides & Ridules). Pourtant ELLE, bien que régulièrement agrémenté d’un photo-reportage sur les enfants martyrs du Kosovo ou le combat de l’Abbé Pierre (histoire de se donner bonne conscience et de mouiller quelques yeux avant de balancer une pub pour un maquillage water-proof), c’est juste cela à 85 % (et encore je suis sûr que je suis en dessous du vrai chiffre)… nous touchons ici à l’aspect le plus étrange de cette presse : il n’y a pas moins féministe qu’un magazine féminin. Car si les femmes auxquelles s’adressent ces journaux sont globalement des femmes actives, le féminisme ne s’est jamais limité à faire travailler les femmes. Or nous avons ici des magazines qui traitent de sujets estampillés « pour femmes » exactement comme d’autres le faisaient il y a deux siècles. Si la femme ressemblait à l’idée que ces magazines se font de leurs lectrices elle ne penserait qu’au shopping et au maquillage et aux fringues, ne s’intéresserait qu’à des sujets futiles, baiserait avec tout ce qui bouge et aurait un degré de culture proche du Néant. Elle serait assistante de direction dans une multinationale, plutôt aisée, porterait des petits tailleurs ou des jeans taille basse, trouverait Ségolène Royal trop cool parce que c’est une femme et que c’est quand même un peu leur victoire à toutes, t'vois, se ferait offrir par son mec du moment des strings Lise Charmel et ne mangerait que deux types d’aliments : des salades et des plats asiatiques.

La femme, dans l’imaginaire d’une rédactrice de presse féminine, c’est un genre de courge absolue, une Paris Hilton des classes moyennes, une Bridget Jones qui a la ligne (puisqu’elle suit les conseils minceur du magazine). Elle a des enfants dont elle ne s’occupe pas, son mari est un robot sexuel avec option ménage qui ramène de l’argent à la maison tout en oubliant jamais sa fête, et elle a bien sûr obligatoirement déjà eu un orgasme au cours de sa première expérience homosexuelle (QUOI ? vous ne saviez pas que toutes les femmes – ces coquines – ont déjà eu une expérience saphique ?). Quand je feuillette ELLE (ou un autre), j’ai l’impression de lire la Belle Au Bois Dormant au pays du libéralisme. Un homme se faisant la même idée de la femme se ferait laminer. Là, ça passe, à se demander pourquoi. Les lectrices, même, en redemandent : il fleurit des journaux de ce type de tous les côtés ! Autant je suis bon pour analyser des faits quantifiables, autant je n’en suis pas moins homme – je ne comprends donc absolument pas les femmes (ce qui fait au moins un point sur lequel je suis d’accord avec ELLE). Elles n’ont rien à foutre de l’anorexie des tops mais dévorent les articles sur le sujet, elles n’accordent aucun crédit aux psycho-tests mais les font, elles ne croient pas à l’horoscope mais n’oublient jamais de le lire… et elles trouvent que la presse féminine c’est complètement vide tout en se noyant régulièrement dans son océan de vacuité. On aura beau dire, la presse masculine, c’est quand même plus franc : FHM, Max, ça s’assume. C’est Branlette Magazine, c’est un peu cynique mais au moins ça ne cache pas les conseils sur les meilleures positions au milieu de pages pseudos psys.

Okay je sais bien que ce n’est pas la chronique la plus palpitante de ma carrière. Mais ça m’est venu l’autre soir, et je voulais coucher tout ça sur le papier. Il y a bien plus grave que ça, je suis d’accord. Justement : pour traiter le sujet je me suis fondu dans le style Elle, qui influence plus que vous ne le croyez mon écriture. Comme dans Elle, ou dans Cosmo (mon autre influence majeure), je suis capable d’écrire dix pages totalement indignées et faussement intelligentes sur un sujet absolument et indiscutablement futile. J’aurais pu vous parler des présidentielles, mais le futile est tellement plus doux, tellement plus agréable…

Tiens, finalement je viens de découvrir le concept de la presse féminine : l’art délicat de la superficialité, ou comment se vider la tête en faisant semblant de réfléchir.

Je crois que j’ai beaucoup d’avenir dans le métier.

52 commentaires:

  1. Ben zut alors j'avais écrit un truc super brillant, où je me livrais à vous, amateurs de Gollbitude!

    Il s'est perdu dans les limbes du net...

    Tant pis pour vous!

    Pour résumé je disais à peu près la même chose que thomas. Je hais les magazines féminins qui prennent les femmes pour des cruches.

    RépondreSupprimer
  2. Un conseil Kath, t'écris le comm dans Word ou Wordpad et ensuite tu copies/colles parce que sinon c'est carrément frustrant...

    Sinon, moi j'ai écrit un PAVÉ (il fait 3 pages bien remplies dans Word, c'est dire...) et ça m'étonnerait que je le publie... (parce ce qu'il est très fouillis).

    Et en gros, je disais que j'étais pas d'accord et j'expliquais pourquoi, tout aussi sur le mode "confessions intimes"... Je l'enverrai à ma psy :-)...

    RépondreSupprimer
  3. Kath, ce lien peut fortement t interesser, dis moi ce que tu en penses :-) :

    WWW.heartlessbitches.com

    RépondreSupprimer
  4. Ah, ça fait plaisir de voir cet article à nouveau en ligne.

    Surtout que bon, "Je lis ELLE. Aux toilettes." On avait pas vu aussi fort depuis "Longtemps, je me suis couché de bonne heure". :-)

    RépondreSupprimer
  5. Le plus simple ça reste quand même juste de copier son commentaire avant de le poster. Ça marche sur tous les blogs, en plus ;-)

    RépondreSupprimer
  6. Merci pour les conseils! j'avoue que c'est pas la première fois que ça m'arrive, mais bon.. c'est pas souvent quand même.
    Elodie:
    c'est limite si je ne vais pas demander ma carte! J'ai bien ri ce matin dans mon lit.. Bon, ok, ptet qu'il y a deux ou trois items pour lesquels je suis en dehors des exigences, mais bon.. J'ai posté le lien à toutes mes copines!

    Et moi je veux bien lire tes trois pages, si tu veux je peux faire l'effort de reconstituer ma demi page pour toi!

    :-)

    RépondreSupprimer
  7. Oui Kath, devant le vide absolu de commentaires pro-magazines féminins, j'ai "un peu" retravaillé mon commentaire ce matin, je le publie dès que je n'ai plus d'urgences au boulot :-)

    Et Hearless Bitches International, it cracks me up EVERYTIME I read it (bien qu'il y ait certains éléments que je trouve "un peu" extrémistes :-) )

    Et oui je veux bien que tu réécrives ton commentaire :-)

    RépondreSupprimer
  8. Alors le "Je lis ELLE. Aux toilettes." : BRAVO :-). Ça m'a fait éclater de rire (au boulot, pas terrible, hein). Puis j'ai ri également à "tu peux pas comprendre, t'es pas une femme" (cf. mon commentaire d'avant-hier :-) )
    Bon j'ai souri aussi pas mal tout au long, et ce que j'ai retenu, c'est :
    "Moi, ça m’échappe. C’est qu’autant je suis bon pour analyser des faits quantifiables, autant je n’en suis pas moins homme – je ne comprends donc absolument pas les femmes"
    Et là, la moutarde m'est montée au nez :-) :
    "On aura beau dire, la presse masculine, c’est quand même plus franc : FHM, Max, ça s’assume."
    Ben voyons, les magazines féminins, c'est nunuche, mais les magazines masculins, ça s'assume :-) Et pourquoi les magazines féminins ne s'assumeraient-ils pas pareil? C'est léger, ça s'assume...
    Voici, moi ce que j'en pense, j'ai essayé d'expliquer tant bien que mal, mais il est possible que cela reste un peu confus (et surtout je m'excuse, si ça paraît agressif, mais ça ne l'est pas :-) )

    RépondreSupprimer
  9. Bon, j'en suis à une page sur word... C'est parce que c'est trop long qu'il me refuse le com?

    RépondreSupprimer
  10. Bon ok alors.
    je disais juste qu'à mon avis la féminité ne passe pas par les magazines féminins.
    Personnellement, et là, attention: *spoiler* sur ma vie:
    Je ne me maquille pas, je ne me parfume pas, j'ai en tout et pour tout un collier, un bracelet et 2 paires de boucles d'oreilles (quoique, non trois) que je n'enlève JAMAIS! Est ce que j'en suis moins femme pour autant?

    Est ce qu'être femme c'est forcément se contenter de100 pages dont 50 de pub pour des marques de luxe, 25 de reportage photos de mode avec des fringues portées par des filles plus filiformes les unes que les autres, en prenant bien soin de nous dire où on peut acheter les dites fringues, quand au 25 pages restantes: une pincée de potins insipides, un doigt de critiques culturelles. Bon je suis sévère..
    Mais il faut dire que je laisse le meilleur pour la fin.
    Quand je me suis séparée du père de mes enfants, j'ai été prise soudain d'une aspiration à la féminité. Mes copines célibataires avaient toutes des piles de magazines chez elles. Mais en vérité, que lisaient-elles dedans?
    La pub? bof
    Les critiques? honnêtement, les critiques de livres qu'elles ne liront jamais (je replace dans le contexte, j'habitais à l 'époque dans le Vercors profond..) ou de films qu'elles n'auront jamais l'occasion de voir ...
    Les potins? pas assez croustillants
    Les régimes, les recettes? 1H30 avant le premier magasin qui vend de la coriandre ça permet pas beaucoup de folies culinaires!
    Non, ce qu'on lisait c'était l'HOROSCOPE, le NUMOROSCOPE et les tests débiles.
    Et voilà, une bonne occasion de se faire une tranche de rigolade à plusieurs!

    RépondreSupprimer
  11. la suite:


    Je ne spécule pas sur l'intérêt des filles en général sur ce genre de magazine, chaque lectrice y trouve ce qu'elle a bien envie d'y trouver. Mais il me semble aussi que l'image de la femme qui y est véhiculée est tellement réductrice, tellement superficielle.
    Mais je crois aussi, que les femmes, contrairement aux hommes, ont besoin de s'exprimer, de partager. Les femmes (on en parlait sur l'autre sujet) s'intéressent à leurs voisines, elles les regardent.
    Finalement les magazines féminins c'est aussi un peu une manière de regarder les autres qu'on ne côtoie pas forcément dans notre vie quotidienne, sur des sujets plus ou moins intéressants (les expériences saphiques par ex mais aussi comment la voisine qu'on ne connaitra jamais a fait pour s'accommoder de son adolescente rebelle de fille! et j'en passe...) Ce n'est pas un plaisir voyeur, mais de l'empathie.
    Et ça, les hommes ne sont pas programmés pour ça. Ils chassent et nous nous occupons des petits...
    J'adore faire des raccourcis comme ça....

    :-)

    Enfi, je voulais juste une fois de plus féliciter Thomas. Ton article est excellent! Il reflète exactement ce que je pense.

    RépondreSupprimer
  12. Déjà je ne lis plus la "presse féminine" donc je ne suis pas très bien placée pour en parler :-), mais...

    Mais, quand j'étais ado (de 13 à 17 ans) je dévorais GLAMOUR que j'achetais bien cher parce que j'achetais le GLAMOUR américain. Eh oui mon amour de la langue anglaise a commencé en 6e, donc entre deux séjours à l'étranger, fallait bien que je baigne dans ma culture d'adoption et à 14 ans j'allais certainement pas acheter Time Magazine, ni National Geographics... À la même époque, j'achetais 20 ans et Jeune et Jolie aussi TOUS LES MOIS (Jeune et Jolie pour les conseils maquillage et 20 ans pour les articles sexos et existentiels). J'ai jamais lu ELLE, Marie-Claire et autre Figaro Madame, ni même le Glamour français, sauf peut-être dans les salles d'attente de médecin...

    À 17 ans j'ai arrêté d'acheter 20 ans et Jeune et Jolie parce que, essentiellement, tous les XX ans, ils te ressortent les mêmes articles et aussi a un certain moment, j'ai pris conscience que je ne pouvais pas appliquer des conseils de maquillage destinés aux peaux blanches sur ma peau noire.
    Mais y'a un mois j'ai racheté un GLAMOUR (américain), ça m'a rappelé le bon vieux temps!

    Tout ça pour dire qu'à l'époque, y'avait pas Internet et effectivement, ces magazines-là t'apprenaient un TAS de choses sur ton corps, ta sexualité, tout ça, que ben tu trouvais pas ailleurs : comment embrasser, comment faire ceci, cela... Dans les "années SIDA", je débutais ma vie sexuelle, comment se protéger, les MST tout ça... Ma mère ne m’en a jamais parlé et je pense qu'elle était bien contente de m'acheter ces magazines-là pour ne pas avoir à le faire... Ils m'ont également prince charmant, mais arrivée à 31 ans maintenant, je sais que le prince charmant, c'est mort, et que les éventuels prétendants se transforment (plus ou moins) vite en vilains crapauds tout pourris :-). Mais bon, c'est pas pour autant qu'on arrête de rêver... Je sais pas peut-être que les femmes ont plus besoin de rêver que les mecs, d'idéaliser, de fantasmer... je crois que ces biens connus, les filles on se prend toujours la tête pour rien, on se monte des films, ben ouais, mais c'est comme ça... (je ne veux pas généraliser, mais bon y’en a quand même un paquet comme ça)appris à me maquiller (au début) et, oui aussi à rêver au prince charmant, mais arrivé à 31 ans maintenant, je sais que le prince charmant, c'est mort, et que les éventuels prétendants se transforment (plus ou moins) vite en vilains crapeaux tout pourris :-) Mais bon, c'est pas pour ça qu'on arrête de rêver pour autant... Je sais pas peut être que les femmes ont plus besoin de rêver que les mecs, d'idéaliser, de fantasmer... je crois que ces biens connus, les filles on se prend toujours la tête pour rien, on se monte des films, ben ouais, mais c'est comme ça... (je ne veux pas généraliser, mais bon y’en a quand même un paquet comme ça)

    RépondreSupprimer
  13. Ah Akth... je me disais bien qu on s'était télescopées... je continue...

    RépondreSupprimer
  14. Pas plus tard que ce week-end, une copine (laquelle, en passant, m'avait dit le vendredi qu'Éric de True Blood ne la laissait pas indifférente [ça c'est la version pour les mecs, la version "conversion de filles" est "Oh putain, Éric il est carrément niquable"... :-)] ) et moi on s'est pris la tête stupidement à propos d'histoires "de filles" : psychotage à fond, gros plans sur la comète, hypothèses à deux balles, théories toutes plus fumeuses les unes que les autres (enfin des trucs hallucinants de jeunes filles de 14 ans! On a quand même passé 5 heures au téléphone et X mille heures sur Internet... et oui... on est allées voir les horoscopes!!! Franchement on aurait pris tout ce qui nous passait sous la main, ELLE, Marie-Claire, tout ce qui aurait pu confirmer ou infirmer notre psychotage!!!). Et pourtant j'ai 31 ans et elle en a 27, on est loin d'être connes, on a vécu des choses pas drôles récemment, mais on était juste pathétiques, franchement un article de ELLE sur nos préoccupations à ce moment aurait été le bienvenu!!!

    Ainsi, après ce week-end catastrophique et ultra-éreintant psychologiquement, malheureusement, on en est venues à la conclusion que c'est dans notre nature et qu'il vaut mieux l'accepter dès maintenant, puisque À CHAQUE FOIS on réagit pareil (cf. Heartless Bitches International... peut-être qu'à 60 ans, le psychotage va cesser)...

    J'en arrive à ce que je disais hier, en tant que fille d'intellectuels et avec une mère ultra féministe (père aussi tant qu'on y est), ben mes penchants girlie ont vite été réprimés vite fait, bien fait. Ma mère en était même DÉSESPÉRÉE à tel point qu'elle se demandait d'où je tenais tout ça (maquillage, les chaussures, les fringues, les garçons, les conversations au téléphone avec mes copines qui duraient DES heures... J’étais la parfaite ado girlie)! Pour mes parents, l'important c'était en 1) les livres... 2) l'école... 3) la musique et les arts en général... Ah, toutefois, ma mère ayant une certaine classe et éducation, elle comprenait quand même que tu veuilles bien t'habiller te chausser, mais le reste c'était le summum de la superficialité, voire une injure au féminisme (tu te rends compte, tout ce que pour quoi on s'est battues, et blablabla et gnagnagna)!!!

    RépondreSupprimer
  15. Ouais, ben non, le féminisme a évolué (heureusement parce que les époques ont évolué...) mais le discours "je me suis battue pour le droit à la pilule", moi ça ne me touche pas, désolée, je suis reconnaissante ok, mais moi, mon féminisme c'est pas ça, je suis née avec la pilule, dès que j'en ai eu besoin je l'ai prise et voilà, c'est tout. Moi, mon féminisme c'est de dire que je suis une femme intelligente et cultivée, mais que je revendique aussi un droit à la sensibilité, à la fragilité, à l'esthétisme (d'ailleurs pourquoi "heartless" dans Heartless Bitches International?), à connaître ma sexualité et que j'assume tout ça, c'est tout... C'est tout ça qui fait que je suis une femme, et lire des magazines féminins ce n’est pas plus stupide que de lire de Charlie Hebdo. Oui c'est léger, mais léger ne veut pas dire stupide, ça veut juste dire que t'es pas obligée 24/7 de te prendre la tête sur des questions philosophiques, politiques, sociétales, environnementales et cie...

    Donc maintenant, je n'achète pas de magazines féminins PARCE QUE je vais sur des "blogs de filles"!!! Oui en tant que fille, et compte tenu de ma personnalité également (parce que, bien évidemment il y a des femmes qui ne sont pas comme ça), j'ai besoin d'aller voir des comparatifs de produits de beauté, j'ai besoin d'aller lire des trucs du style : "oh la la, ça fait 5 secondes que je lui ai envoyé un message, il m'a toujours pas répondu, est-ce que ça veut dire qu'il ne m'aime plus!!" C'est irrationnel, c'est au-delà de tout entendement, mais c'est comme ça (et pendant que j'écris ça, je me dis mais les mecs ne comprennent pas ça, mais la majorité des filles se reconnaissent dans ça)

    Alors oui on est différents, c'est tout... Y'a des caractéristiques propres aux mecs que la majorité des filles ne comprennent pas parce qu'on n'est pas des mecs (cf. article “RAW” de Louis3000 sur son blog : “Les hommes n'ont que ça en tête, je n'ai aucun mal à le croire et si c'est différent pour les femmes, ces créatures obscures, à quoi diable occupent-elles donc leur esprit ???”*). Il y a des caractéristiques propres aux femmes que les mecs ne comprennent pas, c'est tout... D’où la raison pour laquelle les magazines féminins sont différents des magazines masculins...

    RépondreSupprimer
  16. Le féminisme pour moi ce n’est pas que les hommes et les femmes soient égaux, c'est qu'ils soient traités également et avec tolérance dans toutes leurs différences.. qu'on ne qualifie pas par exemple de stupide un magazine où l'on ne parle que de produits de beauté, mais qu'on accepte que ce type de magazine puisse intéresser une certaine catégorie de la population sans pour autant rabaisser cette population... et qu'on cesse de penser que ces magazines-là sont de la sous-presse (et pour les filles cesser de les lire en douce, et assumer point barre). J'assume de dire que j'achète des chaussures que je n'ai aucune intention de mettre parce qu'elles vont me casser le dos, mais parce qu’elles sont jolies, oui et donc, faut le placard qui va avec (par conséquent j’assume de dire que j'étais ADMIRATIVE de l'espace de rangement de chaussures de Carrie et de son système de rangement et que je bave devant les vitrines de chaussures, à tel point que mon ex en avait fait sa spécialité : il les repérait avant moi et me faisait changer de trottoir comme si de rien n'était!!!) J'assume de dire que je bave sur tous les trucs qui ont des petits brillants, dès que ça brille ça m'attire, mais bon voilà ce sont pas des trucs "neu-neu", ni réducteurs, ni inavouables... J'assume de dire que le dimanche je passe une “journée de fille” : lavage de cheveux, gommage, épilation, manucure et pédicure et blabla, ben ouais, 1) ça me fait du bien et 2) les mecs ils sont toujours prompts à apprécier qu'une fille soit ceci cela, mais ouais, mais ça demande du travail!!!

    J'assume tout ça au même titre que je dirai, par exemple, que j'aime les gadgets électroniques, ou les voitures ou les tatouages, que s’il m’arrive d’acheter ou de lire des magazines féminins en ligne, le lis aussi Bodoï (d'ailleurs, mon ex ne m'a jamais empêchée de rentrer un magasin de BD...), Rue89, Ebony, La décroissance, Casseurs de pub, des magazines féministes tels que http://bitchmagazine.org/ et http://www.bust.com/ (que d’ailleurs, je recommande vivement :-), Selon Wikipedia, “Bust covers music, fashion, art, crafting, sex and news from an independent ("indie"), Third Wave Feminist perspective” et selon le site de Burst : “With an attitude that is fierce, funny, and proud to be female, BUST provides an uncensored view on the female experience. BUST tells the truth about women's lives and presents a female perspective on pop culture. BUSTing stereotypes about women since 1993.” Ces magazines-là, ainsi que tout un tas d’autres magazines, littéraires, musicaux et anarchiques et “masculins” , etc.

    RépondreSupprimer
  17. J'aime bien avoir des conversations de fille avec ma copine, j'aimerais bien les avoir avec des mecs aussi, mais à mon avis ça ne les intéresserait pas donc oui ce sont des conversations que je peux avoir qu'avec des filles!!!!! La preuve avec la conversation sur Alex et Idris (oui, j’ai failli multiplier les voyelles Thomas, c’est l’effet que ça me fait j’y peux rien :-) )... Sur des blogs de filles tu peux avoir ce genre de conversation, sans que les mecs essaient de tourner le truc au ridicule parce qu'ils n'y comprennent rien :-)
    Je suis profondément féministe par mon éducation et par conviction, et pourtant, je suis girlie au plus profond de moi-même et, plus je vieillis, plus je l'assume...


    * En passant Louis3000, je souhaite te dire que ce texte est magnifique et avec Just Jack en fond sonore, c'est magique :-). J'ai essayé de laisser un commentaire sur ton blog, mais ça n'a pas marché

    RépondreSupprimer
  18. C'est fini!! (ne me haissez pas pour la longueur du machin :-) )

    RépondreSupprimer
  19. Élodie >>> je ne vais pas me lancer dans un débat sur un article vieux de plus de trois ans, cela dit je vais quand même te répondre :

    "On aura beau dire, la presse masculine, c’est quand même plus franc : FHM, Max, ça s’assume."
    Ben voyons, les magazines féminins, c'est nunuche, mais les magazines masculins, ça s'assume :-) Et pourquoi les magazines féminins ne s'assumeraient-ils pas pareil? C'est léger, ça s'assume..."

    Justement, non.

    Quand je dis "ça s'assume", c'est que dans les mags masculins, on te met une starlette-pétasse à moitié à poil en couv', on parle de cul toute les deux pages, on va même dans certains (FHM, les autres je ne sais pas... ironiquement je connais mieux les mags féminins que masculins, les starlettes-pétasses étant un sujet qui m'intéresse peu) jusqu'à revendiquer une forme de beauferie... bref, on ne pète pas plus haut que le sien (de cul).

    En revanche dans ELLE (je cite celui-ci parce que c'est lui que je connais le mieux, mais à l'époque de l'article j'en avais feuilleté d'autres et c'était souvent pareil), on t'intercale au milieu un reportage photo sur les enfants du tiers-monde ou l'Afghanistan, totalement creux et superficiel, et ça je trouve ça ridicule. Dans ELLE, il y a une véritable prétention intellectuelle et culturelle (manifestement tu ne l'as jamais lu attentivement, parce que ça saute carrément aux yeux), inversement proportionnelle à la profondeur des papiers. Donc, je dis que ça ne s'assume pas.

    Il ne s'agit en aucun cas de nunucherie ou de superficialité, mais de l'approche qu'on en a. Ce que je résume par "ça s'assume, c'est branlette magazine". Quand tu lis cinq magazines féminins de suite, une des idées générales c'est "on est des femmes libres et pas des cruches"... bah franchement ça ne se voit pas en feuilletant. C'est ça que j'appelle ne pas s'assumer. Au minimum, c'est un paradoxe extrêmement étrange.

    Mais de toute façon - et c'est assez amusant car c'était déjà pareil la première fois que cet article est paru - personne ne réagit au truc le plus fondamentalement dérangeant dans l'article, à savoir cette idée que des gens décident arbitrairement que tel ou tel sujet est pour femme, et que tout le monde trouve ça normal. Bizarrement, il n'y a pas de sujets sur le maquillage dans FHM. Il n'y a pas de fiches cuisines dans Max. La presse féminine renvoie en permanence à une foultitude de clichés hallucinants sur les femmes, et ça qui m'a toujours interloqué. Je ne lis pas FHM par exemple parce que l'image de l'homme que ce genre de magazine projette n'a rien à voir avec moi et m'insupporte. Pas contre tout un tas de femmes n'ayant rien à voir avec l'image féminine projetée par ELLE vont malgré tout lire ELLE, alors qu'elles pourraient lire tout autre chose.

    Bon sinon, je rappelle quand même que depuis l'époque, je ne lis plus ELLE aux toilettes, mais # Voici :-)

    RépondreSupprimer
  20. Ah Kath, c'est peut être parce que je suis dans une période "post-séparation" que j'ai un "besoin accru de féminité" :-) (j'ai l'impression que ce que j'ai écrit là ne sonne pas bien, paske rien qu'en disant ça, ça signifie que oui la féminité c'est ça et encore une fois pourquoi chez Heartless Bitches International, ont-elles besoin de se dire "heartless", on peut très bien affirmer ce qu'elles disent et avoir un cœur et être féminines...)

    RépondreSupprimer
  21. Tiens tu as raison j'avais zappé le passage de l'article sur les mag masculins.

    Bon, là, non hein. Dire que FMH ou FHM ou je sais plus trop quoi au moins c'est franc.. C'est l'intellect masculin qui est conformé comme ça c tout.

    Bravo Elodie! Tu as raison, c'est le plus important: assumer qui on est.

    :-)

    RépondreSupprimer
  22. @Thomas, belle évolution ;-) J'ai appris dernièrement que ma mère, MA MÈRE, achetait Femme actuelle!!!

    Je comprends ce que tu veux dire pas les magazines féminins ne s'assument pas, mais moi ce que je veux dire, c'est que si, s'ils mettent des conseils sexos au milieu de plein de pub et d'autres articles, c'est parce que, comme dit Kath, pour les mecs, si c'est cash, c'est pas grave, pour les filles, faut que ça soit un peu plus enrobé, que ça soit un peu attrayant (je l'avais d'ailleurs écrit dans mon comm., je l'ai enlevé)

    Pour moi, c'est comme dit Kath l'intellect masculin est de telle manière, l'intellect féminin en est d'un autre : c'est différent, c'est tout :-)

    "personne ne réagit au truc le plus fondamentalement dérangeant dans l'article, à savoir cette idée que des gens décident arbitrairement que tel ou tel sujet est pour femme"

    Je suis totalement d'accord avec toi, le fait est qu'à part toi et... mon père (oui mon père lisait parfois mes magazines), je ne connais aucun mec qui achète ou lise ces magazines là... Mais faut pas se leurrer, quand bien même certaines personnes considèrent que ces sujets ne sont pas exclusivement féminins (et pareil pour les magazines masculins... combien de femmes les achètent ou les lisent?), la plupart des mecs (et des filles, oki) le pensent, ça on n'y peut rien...

    Là rentrent en compte, l'histoire entre les hommes et les femmes, l'éducation que les hommes et les femmes reçoivent, le matchisme (attention beaucoup de femmes sont machistes), le snobisme intellectuel... Enfin bref... On n'est pas rendus comme diraient mes amis les Bretons!!!

    RépondreSupprimer
  23. @Kath (dsl j'avais oublié de répondre)

    oui l'important c'est d'assumer qui on est :-)

    RépondreSupprimer
  24. dans les années 80, Elle avait fait un sondage.
    ce sont les femmes qui achètent, mais 1/3 des lecteurs sont des hommes.

    je ne vois pas tellement de raison pour que ça aie changé, mais vous avez peut-être plus récent.

    quant-à "Pour moi, c'est comme dit Kath l'intellect masculin est de telle manière, l'intellect féminin en est d'un autre : c'est différent, c'est tout", la différence est partout, mais elle est plus ou moins construite.
    si vous entendez par là qu'on est éduqués à se comporter différemment, on est bien d'accord, parce que pour ce qui est du cerveau, des aptitudes (genre lire une carte et ce genre de trucs), les études ont montré que le sexe n'a rien à voir là-dedans. Le cerveau est juste un organe qui apprend, si on développe une aptitude ou un trait de caractère, il se renforce.

    on s'adresse au foetus dans le ventre de la mère différemment suivant le sexe du bébé (et même suivant le sexe qu'on lui suppose quand on ne sait pas encore), autant dire qu'on fabrique de la différence à tour de bras. Même les vêtements pour nouveaux-nés sont hyper-genrés, avec des rayons séparés et rien d'unisexe, avant-même de parler des rayons jouets...

    après, dire que les mags masculins "assument" et les féminins non, ça ne tient pas 2 minutes. Déjà parce que les mags masculins n'ont rien à assumer du tout, il n'en coûte rien du tout à un mec d'être vu en train de lire FHM.

    Quant-au fait que les mags féminins couvrent aussi des sujets de société, il y a plusieurs raisons à ça.
    Ca correspond aux injonctions paradoxales qui pèsent sur les femmes depuis les années ??? (60? 50 ? avant?), il est convenu qu'elles doivent être coquettes et futiles, mais qu'elles doivent pas être trop con non plus du moment qu'elles la ramènent pas.
    De deux, la presse généraliste d'information est conçue depuis toujours par des hommes, même si depuis peu on trouve parfois des femmes à la tête de rédactions (La croix, Le Monde depuis la nominaiton de Sylvie Kaufman, mais c'est Fotorino qui signe les édito...), les enquêtes sur la presse démontrent que beaucoup de femmes femmes ne s'y reconnaissent pas, que le traitement de l'info ne leur parle pas à elles.
    Parallèlement, quand on se penche sur le contenu de l'info et la manière dont on y présente les femmes et les hommes, des différences notables apparaissent, par exemple le fait que les femmes soient souvent citées par leur seul prénom et en référence à leur statut marital et maternel, les hommes en revanche avec le plus souvent un nom de famille et sans référence matrimoniale mais plutôt en lien avec un statut professionnel ou une compétence.

    évidemment dans un comm difficile de dire plus que des traits généraux, mais si vous voulez je vous donne toutes les références qui vont avec :-)

    les mags féminins, c'est le casse-tête des féministes, on sait bien que ça joue un rôle dans l'apprentissage et le renforcement des stéréotypes, mais c'est aussi pris dans une toile plus vaste.
    Lisez donc le magazine Causette "plus féminin du cerveau que du capiton" (c'est leur slogan), ça fait du bien :-)

    RépondreSupprimer
  25. "après, dire que les mags masculins "assument" et les féminins non, ça ne tient pas 2 minutes. Déjà parce que les mags masculins n'ont rien à assumer du tout, il n'en coûte rien du tout à un mec d'être vu en train de lire FHM."

    Sauf que tu commets cette erreur récurrente de fusionner le magazine et le lectorat. Je parle de l'approche du magazine par rapport à sa propre démarche, tu me réponds sur un mec qui lit FHM dans le train. Cela n'a rien à voir. Et d'ailleurs, il "en coûte" sans doute plus de lire FHM dans le train, avec son image macho-beauf-cul, que de lire n'importe quel magazine féminin. La pratique du magazine masculin est tout de même bien moins banalisée (mais ça c'est aussi parce que le cul y occupe malgré tout une large place). Quelque part, on pourrait revenir une fois de plus à la question des sujets, de l'éducation et de la perception. "Je suis une fille, j'ai le droit d'être superficielle et de lire des féminins ou des pipoles". C'est admis par la société, aucun problème. Un homme lisant un mag masculin n'a pas du tout la même la même image (malgré tous les efforts de ces magazines depuis 10 ans, ce n'est toujours pas "cool" de lire FHM ou Maximal, et ça ne le sera sans doute jamais).

    Sinon je suis évidemment bien d'accord avec sur la question de l'éducation. Et Causette est un très bon mag (quoiqu'un peu court) que j'ai découvert cet été avec délectation. Mais il est plus l'exception que la règle (et oserais-je le dire ? Il y a beaucoup de mecs parmi ses rédacteurs, à mon avis la proportion n'est pas différente du Monde ^^)

    RépondreSupprimer
  26. Causette a même été créé par un homme, pour être précis, mais la rédac la plupart du temps est fortement féminine, enfin j'ai pas tous les n° sous les yeux non plus ^^

    pour les mags masculins j'aimerais que tu aie raison sur ce qu'il en coûte de s'afficher en train d'en lire.
    disons que j'espère que tu as raison mais je crains qu'on en soit loin ^^

    RépondreSupprimer
  27. Honnêtement la dernière fois que ça m'est arrivé c'était aux tous débuts de FHM, donc il y a très longtemps. D'ailleurs à l'époque, je n'étais qu'un jeune homme. C'a peut-être changé depuis.

    RépondreSupprimer
  28. @arbobo

    "si vous entendez par là qu'on est éduqués à se comporter différemment"

    oui c'est ce que j'entendais par là, mais aussi qu'il y a des différences hormonales entre les hommes et les femmes qui font que certaines perceptions ne sont pas les mêmes. Les femmes peuvent mettre des enfants au monde, les hommes pas, tout ça découlent et créent des différences indéniables et non négligeables :-)... Et le cerveau est certes un organe, mais un organe qui a aussi une composante hormonale, donc fatalement, ça joue, il influe sur les hormones et les hormones influent sur lui, donc forcément si on n'a pas les mêmes hormones, on n'a pas les mêmes réactions et on ne réagit pas de la même façon... Bon sinon , il faut arrêter de dire que les hommes et les femmes sont pareilles parce que sinon tout le monde serait bi et on n'en parlerait plus :-)!!! Le machisme, le sexisme, la misogynie et tout cela, cela a bien un fondement réel, après ce sont les interprétations et la façon dont ces différences ont été traitées et considérées qui ont dévié...

    Mais je suis pas mal d'accord avec toi :-) entre autre sur ce que tu dis sur la presse, qui rejoint ce que je disais plus haut :-).

    Causette, je ne connaissais pas (vu que je n'habitais plus en France quand il est sorti), mais je vais approfondir la question, d'autant qu'apparemment :

    "Quelque part entre le Bust et le Bitch américains et le Nunuche québécois, cette publication féministe nouveau genre décape, grince et fait éclater les stéréotypes avec des articles parfois totalement champ gauche — Comment votent les blondes ? — souvent totalement sérieux — Les femmes de la mafia."

    http://blogues.cyberpresse.ca/lortie/2010/07/21/causette-le-magazine/

    Mais j'ai quand même un gros a priori... car, contrairement à Bitch et Bust, il a été créé par un homme, le directeur photo est un homme... mouais...


    @Thomas
    Je suis d'accord avec toi sur les mag masculins... Mais au fait on s'en fout, non, si c'est cool ou pas de lire telle ou telle chose en public, on lit et on assume :-)

    RépondreSupprimer
  29. il fallait lire

    "et on ne perçoit pas les choses de la même façon... "

    RépondreSupprimer
  30. Et voilà ! Pour ma reprise des coms je viens de m'en faire bouffer la moitié d'un pour fausse manip'. Je reprends donc, en espérant ne pas perdre le fil.
    "il n’y a pas moins féministe qu’un magazine féminin." Entièrement d'accord avec cette affirmation. Il me semble que j'avais réagi à ce billet à l'époque, et je partage toujours ton point de vue.
    Si je ne lis plus cette presse dite féminine depuis des années, c'est justement à cause de cette vacuité que tu dénonces. Peut-être est-ce un moyen de se vider la tête, mais il y en a d'autres et ce genre de lecture me déprime particulièrement (même si je ne suis pas sûre d'être très représentative). Je sais bien que le point de vue post-féministe d'Elodie est largement partagé par les jeunes femmes aujourd'hui, et après tout si elles y trouvent leur compte tant mieux pour elles, mais pour ma part je trouve gênantes et potentiellement dangereuses (pour les femmes) les positions différentialistes. Si être une femme c'est faire tout ce que tu décris Elodie (et encore une fois, c'est ton droit le plus strict), alors il faut croire que je n'en suis pas une.
    Complètement d'accord avec Arbobo pour dire que les identités sexuelles sont construites. Aussi, accepter les différences sans les remettre en question, c'est une forme d'auto-limitation, et cela ne fait certainement pas avancer les choses sur le plan de l'égalité femmes-hommes. Pour ce qui est des hormones et de leur rôle, des neurobiologistes comme Catherine Vidal (lire entre autres "Cerveau, sexe et pouvoir" ou Féminin Masculin : mythes et idéologie) ont démontré que les disparités sont plus grandes entre les membres d'un même groupe (les hommes par exemple) qu'entre les membres d'une population composée d'hommes et de femmes. Mais il est vrai qu'on ne se défait pas facilement des comportements acquis, je suis bien placée pour le savoir.

    RépondreSupprimer
  31. Bonjour Mélanie,

    Ne t'inquiète pas, je suis pour la diversité et le métissage absolus dans tous les domaines, il y a DES femmes, il y en a qui lisent ces magazines et d'autres non, c'est pas pour autant que ces dernières ne sont pas des femmes, ce serait ridicule :-)

    Et sinon, je te remercie d'avoir compris que je suis pas mal post-féministe :-) (mais, oui, mon commentaire était confus, j'en suis pas fière :-) )

    Sciences Humaines a sorti un muméro sur le sujet en avril dernier d'ailleurs :

    http://www.scienceshumaines.com/l-ere-du-postfeminisme_fr_372.htm

    RépondreSupprimer
  32. Pardon mais je n'ai pas bien compris l'idée des disparités dans des groupes. Comment sont ils choisis?

    Il m'avais semblé que certaines études montraient que dans la résolution d'un problème les équipes homogènes (soit hommes soit femmes) sont battues par les équipes hétérogènes (hommes et femmes), ce qui est du à la complémentarité que confèrent les différences H/F (cf le sexe des émotions d'Alain Braconnier)
    Après la part de l'inné et de l'acquis, évidemment que l'acquis est prédominant mais l'inné existe aussi (les hormones masculines agissent sur le cerveau de manière différente que les hormones féminines)

    Mais je suis loin d'être spécialiste de la question...

    RépondreSupprimer
  33. kath, dans cet article catherine vidal donne des exemples :
    http://www.chiennesdegarde.com/article.php3?id_article=356%0D

    ou vidal elle-même, en plus développé :
    http://www.cairn.info/revue-diogene-2004-4-page-146.htm

    RépondreSupprimer
  34. Ok, j'ai lu.
    Le deuxième article me semble plus intéressant car il fait une synthèse qui semble assez complète.
    à moi de mettre un lien:
    http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/10/23/alain-braconnier-le-sexe-des-emotions/

    RépondreSupprimer
  35. Franchement, cette discussion aurait mérité une petite bouffe, qui a mon avis aurait été passionnante :-)

    RépondreSupprimer
  36. dis donc, patron, ton bar PMU est devenu un salon de thé ou j'me gourre?

    RépondreSupprimer
  37. Mélanie >>> "Mais il est vrai qu'on ne se défait pas facilement des comportements acquis, je suis bien placée pour le savoir." A qui le dis-tu ? Ayant été élevé par des femmes, je n'arrive pas à m'empêcher de faire la vaisselle et le ménage. Alors que c'est une différence que je devrais accepter :-)

    Xavier >>> fou rire du soir !

    RépondreSupprimer
  38. Hihi!
    Bon moi je pars une semaine.
    Soyez sages!

    RépondreSupprimer
  39. Reviens-nous bien reposée...

    (pour ne pas dire "plus calme" AH AH AH)

    RépondreSupprimer
  40. Lol, j'me demandais aussi comment on pouvait rester sans Internet pendant une semaine!

    La dernière que je me suis sevrée d'Internet, c'était pour le "finale" de Lost, j'ai commis l'ERREUR FATALE de dire à une copine que j'attendrais qu'elle soit dispo pour le regarder avec elle! Du coup le jour J et le lendemain, je n'ai pas allumé mon ordi, histoire de pas être spoilée : PLUS JAMAIS ÇA (et c'est après que j'ai vu qu'en bon sérivore M. Sinaeve s'était également coupé du monde à cette occasion ;-) ).

    Franchement, on est des gros malades. Je m'en fous, j'avoue, je ne peux pas rester sans Internet, c'est tout! :-))

    RépondreSupprimer
  41. Hum, je me suis déconnecté, moi ? Non, pas vraiment, tu dois confondre, j'ai vu l'épisode assez rapidement. Par contre j'avais effectivement demandé aux lecteurs du Golb de ne pas spoiler les commentaires avant quelques jours (ce qu'ils n'ont d'ailleurs pas fait).

    RépondreSupprimer
  42. Hmm j ai cru voir une mire qq part et du coup j ai extrapole :-)

    RépondreSupprimer
  43. "Ayant été élevé par des femmes, je n'arrive pas à m'empêcher de faire la vaisselle et le ménage. Alors que c'est une différence que je devrais accepter :-)"
    Mais alors Thomas, tu es bon à marier ! :-))

    RépondreSupprimer
  44. Un coucou du bateau grace a mon tel histoire de confirmer ce que dit Elodie!!
    J'ai tout lu sur kaamelot!
    :-)

    RépondreSupprimer
  45. LMAO

    Alors là, j'suis désolée Thomas, c'est pas moi qui trolle, mais je crois que j'ai trouvé plus malade que moi! Ça fait du bien!

    RépondreSupprimer
  46. Dahu Clipperton23 août 2010 à 23:29

    Thom, merci d'avoir ressorti cet article des placards ! On signe où ? ;D

    Les "magazines féminins" (des guillemets !), c'est le Mal. Un gigantesque fatras d'âneries, je trouve ça en fait... terriblement misogyne. Quant au débat "magazines féminins / masculins", mouarf, n'importe quel mec à peu près sensé ne voit dans les trucs comme FHM ou Maximal guère que des attise-branlettes / essuie-quéquettes, et rien d'autre. Par contre que des personnes fines et intelligentes cherchent à justifier l'existence et la lecture des torchons """"féminins"""", euh là, ça me dépasse. Mais c'est le genre de choses sur lesquelles je m'engueule avec des femmes (et des copines - qui sont donc elles aussi des femmes) depuis des années (nan, parce que les "féministes qui" lisent Cosmo, hein, bon...^^)

    Par contre, je veux bien faire une distinction (je repense au looong commentaire d'Elodie^^) entre les magazines "pour ados" et ceux pour "femmes adultes" (ces derniers, c'est le Mal, mais je radote). Sous le vernis midinette-sucre-émois pubères, la part "pédagogique" de ces publications n'est pas à négliger, parce que, hélas, bien des gosses ne reçoivent pas l'éducation, les conseils, l'écoute nécessaires à ce moment-là... et puis c'est pas évident d'en parler aux "grands" ! (ou aux "vieux", si vous préférez^^)

    (je me tais, en fait, sinon je vais avoir envie de faire des digressions, dire plein de méchancetés)
    (et puis je vais radoter, dire que les "magazines féminins" ne sont qu'un des reflets de l'état moyenâgeux des rapports homme-femme)
    (bon bon bon)

    RépondreSupprimer
  47. arhg, j'ai fait un comm tellement long sur le CR de braconnier qu'il ne s'affiche pas ^^

    m'en fous, tu le transmettras à kath quand elle aura fini de faire des ronds dans l'eau (jalousie, quand tu me tiens...) :o)

    RépondreSupprimer

Si vous n'avez pas de compte blogger, choisir l'option NOM/URL et remplir les champs adéquats (ce n'est pas très clair, il faut le reconnaître).