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Condenser deux mois de lectures en quelques pages, voilà qui n’est pas une mince affaire.
Il y a une semaine environ, j’ai annoncé un grand article récapitulatif de mes lectures de l’été. Cet article, vous ne le lirez jamais, pour la simple et bonne raison que je n’aurais je crois jamais le temps de le finir. Pour tout dire je suis débordé, et en plus je lis toujours. Ce qui fait que non seulement je n’ai jamais le temps de boucler l’article, mais en plus il y a tous les deux jours un bouquin qui vient se rajouter à la liste… bref : c’est sans fin.
A ma décharge il me semble utile de préciser que depuis mon dernier post litté (début juillet) j’ai lu pas moins de trente-huit livres… vous imaginez le calvaire pour ce qui est de les évoquer. Dans le meilleur des cas j’aurais obtenu une chronique énorme et absolument assommante… non vraiment : il valait mieux se contenter d’une sélection coups de griffes / coups de cœurs, n’est-ce pas ?
PAS BAN@/§#S !
Premier auteur à subir les foudres du Golb en cette rentrée surchargée, Sa Majesté Paul Auster, dont le Travels in the Scriptorium m’a pour le moins laissé perplexe. Est–ce de l’Art ou du Cochon ? Impossible à dire. Mais il me semble que l’auteur de Music of Chance présente désormais tous les symptômes du célèbre Syndrome Lynch : plus on aime, moins on sait pourquoi. Moins on sait – tout court. La seule chose dont on soit sûr, au final, c’est que compte tenu de son volume et de son prix de vente ce nouveau « roman » aura assuré à son auteur un maximum de rentabilité pour un minimum d’investissement. Bref, franchement pas le meilleur de ce candidat au titre de Plus Grand Ecrivain Vivant. Mais bon, les apparences sont sauves et c’est le principal ; Télérama aura pu écrire (comme à chaque parution d’Auster) qu’il s’agissait d’une œuvre complexe et labyrinthique (Syndrome Lynch, on vous dit). Ce qui en décodé signifie que le livre est blindé de technique et de neurone mais que pour l’émotion, l’humanité, la chair ou la sensualité – il faudra repasser.
Attaquons-nous maintenant au cas Patricia Cornwell (qui n’a aucun point commun avec Paul Auster, du moins à ma connaissance et le compte en banque mis à part). Une auteure encensée partout que figurez-vous je n’avais jamais lue (je ne compte bien sûr pas son passionnant Jack L’Eventreur, qui n’était pas un roman). Voici donc que, plein d’entrain, je me lance dans Postmortem. Assurément le livre que j’ai mis le plus de temps à finir durant cet été, alors que c’était loin d’être le plus long. Seulement voilà : j’ai eu un mal fou à rentrer dedans. Une vraie déception, d’autant que je partais avec un a priori plus que positif sur l’auteure. Las : tout en reconnaissant que c’est plutôt bien fichu (un peu comme l’Auster, en fait !), ça ne m’a pas parlé des masses… beaucoup de longueurs, une action finalement réduite à peu de choses (et qui plus est archi-convenue)... Les exposés médico-légaux sont palpitants, mais un seul épisode des Experts nous en apprendra plus sur le sujet que ces trois cents pages inutilement bavardes et leur héroïne tête-à-claques.Un bon point cependant : avec Cornwell on échappe à la musique lounge et aux gros plans au microscope.
Et maintenant le pire du pire (car non, ce qui précédait n’était pas le pire du pire). Les hasards du tirage au sort (bien aidés en cela par les hasards des prêts de bibliothèque) m’avaient en effet blindé : depuis la première semaine des vacances j’avais déjà trouvé deux coups de griffes totalement insurpassables, lus… à la suite ! Une mauvaise semaine, en somme. Heureusement ces deux bouquins étaient courts (et qui plus est publiés chez le même éditeur, P.O.L., qui nous avait habitués à mieux – ajouterait un blogueur souhaitant jouer les initiés). Certes, le dernier Jean Rolin (L’Explosion de la durite) ne mérite pas d’être voué aux gémonies. A savoir qu’il est juste chiant, mais pas plus qu’un tas d’autres bouquins de mecs qui se la jouent « Écrivains Grands Voyageurs ». Tout de même : quelle médiocrité de la part d’un auteur qu’on a connu si inspiré, si original et si doué ! Rien à voir cependant avec l’archi-vomitif Dennis Cooper, dont je n’avais jusqu’alors rien lu. Vous savez ce que c’est : on résiste, on résiste, on tient le coup face au battage médiatique… et puis finalement on craque : à force d’en entendre du bien, on a envie de savoir à quoi ça ressemble (en l’occurrence ÇA désigne un auteur encensé partout chez les branchouilles, Inrocks et autres Chronikart – je sais : j’ai un peu honte d’avoir cédé). Or donc Try (puisque c’est de ce roman qu’il s’agit) raconte-t-il l’histoire passionnante d’un type dont le principal hobby s’avère être d’enculer des ados à peine pubères. Je n’entrerai pas dans les détails, et pour cause : j’ai abandonné aux alentours de la page 70 (soit donc à plus de la moitié d’un livre épais comme une feuille de PQ – hasard ou coïncidence ?). C’est vous dire si c’était mauvais (pour mémoire je n’ai abandonné en 2007 que trois livres sur les 150 et des brouettes qui me sont tombés entre les mains). Et peu ragoûtant. Du Matzneff sans la luxure mélangé à du Dustan sans la rage… Bref : affreux, sale, méchant… et complètement con. Merci Chronikart.
JUBILATIONS ESTIVALES
Revoilà donc (déjà) Nicolas Cauchy, avec un second roman aux faux airs de Grand-Œuvre. Un simple coup d’œil au résumé parle sans doute plus qu’un long discours : Dimanche midi, dans un bel hôtel particulier parisien, la famille est rassemblée autour de Jean, le père, pour fêter ses cinquante-quatre ans. Six jours plus tard, tout le monde est de nouveau réuni – cette fois pour son inhumation… il n’en faut guère plus pour deviner qu’on a affaire ici à un livre bien plus ambitieux et bien plus construit que La Véritable histoire de mon père. Meilleur ? Difficile à dire tant les deux semblent différents. Quitte à comparer De manière à connaître le jour et l’heure, autant le faire avec des ouvrages comparables. Comme par exemple les derniers livres respectifs de Blandine Le Callet ou d’Alice Ferney, terriblement inférieurs à celui-ci dans le genre choral. Avec un style bien plus personnel que celui de la première et une maîtrise bien plus impressionnante que celle de la seconde, Nicolas Cauchy réussit en quelques pages à émouvoir, piquer, amuser, dérouter, transporter… en somme un second roman remarquable qui fait bien plus que tenir ses promesses. Et qui pourrait bien s’imposer comme l’un des grands livres de cette année.
Mo Hayder en revanche n’a plus grand chose à prouver : … ouais bon, ok, j’avoue, je ne la connaissais pas il y a deux mois. Ma douce moitié m’a recommandé chaudement Tokyo (plus précisément elle m’en a parlé durant trois jours non-stop en ajoutant à chaque fois que je devrais le lire), et voilà que je me suis retrouvé embarqué au Japon, sur les traces d’une étudiante américaine elle-même sur les traces d’une mystérieuse vidéo… retraçant (!) certaines exactions oubliées par L’Histoire du Vingtième Siècle. Je n’en dirais pas plus et vous laisserai savourer ce thriller plus que haletant. Un véritable bonheur de lecture que je chronique bien sûr un peu tard pour vous convaincre de le glisser dans votre sac de plage. A la bonne heure ! Pour juin 2008, je vous préparerai une série spéciale « coin de serviette ».
Dans le genre « coin de serviette », puisqu’on en parle, je vous recommande pour l’an prochain un truc imparable : Saki. Saki, c’est un peu le La Bruyère victorien, et pour le découvrir un peu plus en détails je vous recommande le comme-toujours-excellent-article de Gaëlle. Avec Saki, tout le monde en prend pour son grade et la bonne petite société bourgeoise de son temps n’a qu’à bien se tenir. Ses textes délicieusement piquants pourront sembler un peu désuets au lecteur contemporain, il n’empêche : j’ai bien du mal à lui trouver un héritier digne de ce nom parmi les pseudos amuseurs de notre temps – ce qui nous le rend d’autant plus précieux. Un auteur à (re)découvrir d’urgence, donc, par exemple via Beasts & Super-beasts, considéré comme l’un des sommets de son œuvre.
Par superstition, je ne dirai jamais que c’est une bonne idée de ne jamais avoir adapté The Eternal Champion au cinéma, même si je pense néanmoins très fort que sans l’écriture sous amphets de Michael Moorcock ça n’aurait aucun sens. Au cas où vous ne connaîtriez pas encore Erëköse, sachez que c’est un type très ordinaire qui n’a pas de bol, puisqu’il n’arrête pas de se retrouver réincarner en des types pas du tout ordinaires, des héros qui doivent sauver plein de gens et tout et tout. Comme il en a un peu ras-le-bol, il décide donc un beau matin de laisser cette espèce humaine tellement prétentieuse et guerrière se dépatouiller toute seule de sort… provocant ainsi sa disparition, ce qui l’empêchera bien un petit peu de dormir, mais pas trop quand même. S’il ne s’agit pas du meilleur volet de la trilogie du même nom, notez que The Eternal Champion est quand même plus que brillant, original, ironique... Si j'osais la formule à l'emporte-pièce (et il est bien rare que je ne l'ose pas) je dirais qu'il y a probablement plus d'idées dans ces deux cent pages que dans la quasi totalité de l'oeuvre de Robin Hobb. Avec en prime des éclats de drôleries comme on n’en voit pas assez souvent dans l’univers de la fantasy. D’ailleurs moi, de fantasy, je n’en lis jamais. Je lis Moorcock – nuance.
Condenser deux mois de lectures en quelques pages, voilà qui n’est pas une mince affaire.
Il y a une semaine environ, j’ai annoncé un grand article récapitulatif de mes lectures de l’été. Cet article, vous ne le lirez jamais, pour la simple et bonne raison que je n’aurais je crois jamais le temps de le finir. Pour tout dire je suis débordé, et en plus je lis toujours. Ce qui fait que non seulement je n’ai jamais le temps de boucler l’article, mais en plus il y a tous les deux jours un bouquin qui vient se rajouter à la liste… bref : c’est sans fin.
A ma décharge il me semble utile de préciser que depuis mon dernier post litté (début juillet) j’ai lu pas moins de trente-huit livres… vous imaginez le calvaire pour ce qui est de les évoquer. Dans le meilleur des cas j’aurais obtenu une chronique énorme et absolument assommante… non vraiment : il valait mieux se contenter d’une sélection coups de griffes / coups de cœurs, n’est-ce pas ?
PAS BAN@/§#S !
Premier auteur à subir les foudres du Golb en cette rentrée surchargée, Sa Majesté Paul Auster, dont le Travels in the Scriptorium m’a pour le moins laissé perplexe. Est–ce de l’Art ou du Cochon ? Impossible à dire. Mais il me semble que l’auteur de Music of Chance présente désormais tous les symptômes du célèbre Syndrome Lynch : plus on aime, moins on sait pourquoi. Moins on sait – tout court. La seule chose dont on soit sûr, au final, c’est que compte tenu de son volume et de son prix de vente ce nouveau « roman » aura assuré à son auteur un maximum de rentabilité pour un minimum d’investissement. Bref, franchement pas le meilleur de ce candidat au titre de Plus Grand Ecrivain Vivant. Mais bon, les apparences sont sauves et c’est le principal ; Télérama aura pu écrire (comme à chaque parution d’Auster) qu’il s’agissait d’une œuvre complexe et labyrinthique (Syndrome Lynch, on vous dit). Ce qui en décodé signifie que le livre est blindé de technique et de neurone mais que pour l’émotion, l’humanité, la chair ou la sensualité – il faudra repasser.
Attaquons-nous maintenant au cas Patricia Cornwell (qui n’a aucun point commun avec Paul Auster, du moins à ma connaissance et le compte en banque mis à part). Une auteure encensée partout que figurez-vous je n’avais jamais lue (je ne compte bien sûr pas son passionnant Jack L’Eventreur, qui n’était pas un roman). Voici donc que, plein d’entrain, je me lance dans Postmortem. Assurément le livre que j’ai mis le plus de temps à finir durant cet été, alors que c’était loin d’être le plus long. Seulement voilà : j’ai eu un mal fou à rentrer dedans. Une vraie déception, d’autant que je partais avec un a priori plus que positif sur l’auteure. Las : tout en reconnaissant que c’est plutôt bien fichu (un peu comme l’Auster, en fait !), ça ne m’a pas parlé des masses… beaucoup de longueurs, une action finalement réduite à peu de choses (et qui plus est archi-convenue)... Les exposés médico-légaux sont palpitants, mais un seul épisode des Experts nous en apprendra plus sur le sujet que ces trois cents pages inutilement bavardes et leur héroïne tête-à-claques.Un bon point cependant : avec Cornwell on échappe à la musique lounge et aux gros plans au microscope.
Et maintenant le pire du pire (car non, ce qui précédait n’était pas le pire du pire). Les hasards du tirage au sort (bien aidés en cela par les hasards des prêts de bibliothèque) m’avaient en effet blindé : depuis la première semaine des vacances j’avais déjà trouvé deux coups de griffes totalement insurpassables, lus… à la suite ! Une mauvaise semaine, en somme. Heureusement ces deux bouquins étaient courts (et qui plus est publiés chez le même éditeur, P.O.L., qui nous avait habitués à mieux – ajouterait un blogueur souhaitant jouer les initiés). Certes, le dernier Jean Rolin (L’Explosion de la durite) ne mérite pas d’être voué aux gémonies. A savoir qu’il est juste chiant, mais pas plus qu’un tas d’autres bouquins de mecs qui se la jouent « Écrivains Grands Voyageurs ». Tout de même : quelle médiocrité de la part d’un auteur qu’on a connu si inspiré, si original et si doué ! Rien à voir cependant avec l’archi-vomitif Dennis Cooper, dont je n’avais jusqu’alors rien lu. Vous savez ce que c’est : on résiste, on résiste, on tient le coup face au battage médiatique… et puis finalement on craque : à force d’en entendre du bien, on a envie de savoir à quoi ça ressemble (en l’occurrence ÇA désigne un auteur encensé partout chez les branchouilles, Inrocks et autres Chronikart – je sais : j’ai un peu honte d’avoir cédé). Or donc Try (puisque c’est de ce roman qu’il s’agit) raconte-t-il l’histoire passionnante d’un type dont le principal hobby s’avère être d’enculer des ados à peine pubères. Je n’entrerai pas dans les détails, et pour cause : j’ai abandonné aux alentours de la page 70 (soit donc à plus de la moitié d’un livre épais comme une feuille de PQ – hasard ou coïncidence ?). C’est vous dire si c’était mauvais (pour mémoire je n’ai abandonné en 2007 que trois livres sur les 150 et des brouettes qui me sont tombés entre les mains). Et peu ragoûtant. Du Matzneff sans la luxure mélangé à du Dustan sans la rage… Bref : affreux, sale, méchant… et complètement con. Merci Chronikart.
JUBILATIONS ESTIVALES
Revoilà donc (déjà) Nicolas Cauchy, avec un second roman aux faux airs de Grand-Œuvre. Un simple coup d’œil au résumé parle sans doute plus qu’un long discours : Dimanche midi, dans un bel hôtel particulier parisien, la famille est rassemblée autour de Jean, le père, pour fêter ses cinquante-quatre ans. Six jours plus tard, tout le monde est de nouveau réuni – cette fois pour son inhumation… il n’en faut guère plus pour deviner qu’on a affaire ici à un livre bien plus ambitieux et bien plus construit que La Véritable histoire de mon père. Meilleur ? Difficile à dire tant les deux semblent différents. Quitte à comparer De manière à connaître le jour et l’heure, autant le faire avec des ouvrages comparables. Comme par exemple les derniers livres respectifs de Blandine Le Callet ou d’Alice Ferney, terriblement inférieurs à celui-ci dans le genre choral. Avec un style bien plus personnel que celui de la première et une maîtrise bien plus impressionnante que celle de la seconde, Nicolas Cauchy réussit en quelques pages à émouvoir, piquer, amuser, dérouter, transporter… en somme un second roman remarquable qui fait bien plus que tenir ses promesses. Et qui pourrait bien s’imposer comme l’un des grands livres de cette année.
Mo Hayder en revanche n’a plus grand chose à prouver : … ouais bon, ok, j’avoue, je ne la connaissais pas il y a deux mois. Ma douce moitié m’a recommandé chaudement Tokyo (plus précisément elle m’en a parlé durant trois jours non-stop en ajoutant à chaque fois que je devrais le lire), et voilà que je me suis retrouvé embarqué au Japon, sur les traces d’une étudiante américaine elle-même sur les traces d’une mystérieuse vidéo… retraçant (!) certaines exactions oubliées par L’Histoire du Vingtième Siècle. Je n’en dirais pas plus et vous laisserai savourer ce thriller plus que haletant. Un véritable bonheur de lecture que je chronique bien sûr un peu tard pour vous convaincre de le glisser dans votre sac de plage. A la bonne heure ! Pour juin 2008, je vous préparerai une série spéciale « coin de serviette ».
Dans le genre « coin de serviette », puisqu’on en parle, je vous recommande pour l’an prochain un truc imparable : Saki. Saki, c’est un peu le La Bruyère victorien, et pour le découvrir un peu plus en détails je vous recommande le comme-toujours-excellent-article de Gaëlle. Avec Saki, tout le monde en prend pour son grade et la bonne petite société bourgeoise de son temps n’a qu’à bien se tenir. Ses textes délicieusement piquants pourront sembler un peu désuets au lecteur contemporain, il n’empêche : j’ai bien du mal à lui trouver un héritier digne de ce nom parmi les pseudos amuseurs de notre temps – ce qui nous le rend d’autant plus précieux. Un auteur à (re)découvrir d’urgence, donc, par exemple via Beasts & Super-beasts, considéré comme l’un des sommets de son œuvre.
Par superstition, je ne dirai jamais que c’est une bonne idée de ne jamais avoir adapté The Eternal Champion au cinéma, même si je pense néanmoins très fort que sans l’écriture sous amphets de Michael Moorcock ça n’aurait aucun sens. Au cas où vous ne connaîtriez pas encore Erëköse, sachez que c’est un type très ordinaire qui n’a pas de bol, puisqu’il n’arrête pas de se retrouver réincarner en des types pas du tout ordinaires, des héros qui doivent sauver plein de gens et tout et tout. Comme il en a un peu ras-le-bol, il décide donc un beau matin de laisser cette espèce humaine tellement prétentieuse et guerrière se dépatouiller toute seule de sort… provocant ainsi sa disparition, ce qui l’empêchera bien un petit peu de dormir, mais pas trop quand même. S’il ne s’agit pas du meilleur volet de la trilogie du même nom, notez que The Eternal Champion est quand même plus que brillant, original, ironique... Si j'osais la formule à l'emporte-pièce (et il est bien rare que je ne l'ose pas) je dirais qu'il y a probablement plus d'idées dans ces deux cent pages que dans la quasi totalité de l'oeuvre de Robin Hobb. Avec en prime des éclats de drôleries comme on n’en voit pas assez souvent dans l’univers de la fantasy. D’ailleurs moi, de fantasy, je n’en lis jamais. Je lis Moorcock – nuance.
Je ne lis jamais non plus d’histoires complètement tordues avec des gens bizarres sur des îles et des astérisques pour prévenir le lecteur que lesdits personnages vont mourir dans le chapitre. En revanche il peut m’arriver de lire Kurt Vonnegut Jr, et même de conseiller Galapagos, livre que j'aurais bien été tenter de qualifier de chef-d’œuvre si – hélas – il n’avait pas été si drôle. Et comme vous le savez sûrement, il est formellement interdit par le Conseil Supérieur des Critiques Littéraires d’accoler l’expression chef-d’œuvre aux termes livre drôle. Je me contenterai donc de dire que Galapagos est très très très très bien.
Terminons enfin cette petite sélection avec Affinity, second et meilleur roman de Sarah Waters. On y parle de la prison de Millbank, de fantômes, de magie et d’amour… et une fois encore l’auteure de Fingersmith . Tisse des climats envoûtants. Imagine des personnages fascinants. Balance un livre impossible à lâcher. La routine, quoi !
Ainsi s’achève ce très long article dont j’espère qu’il ne vous aura pas tous endormis ! Le temps de reprendre son souffle et Le Golb retrouvera progressivement un rythme plus normal. Merci à tous d’avoir su patienter.
Terminons enfin cette petite sélection avec Affinity, second et meilleur roman de Sarah Waters. On y parle de la prison de Millbank, de fantômes, de magie et d’amour… et une fois encore l’auteure de Fingersmith . Tisse des climats envoûtants. Imagine des personnages fascinants. Balance un livre impossible à lâcher. La routine, quoi !
Ainsi s’achève ce très long article dont j’espère qu’il ne vous aura pas tous endormis ! Le temps de reprendre son souffle et Le Golb retrouvera progressivement un rythme plus normal. Merci à tous d’avoir su patienter.