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Après deux écoutes, mon analyse du nouvel opus de la petite fiancée de la blogosphère n’était pas très éloignée de celle de KMS : Bah ! Elle a sorti un album de Tori Amos. Évidemment après avoir écrit ça je suis obligé de préciser que certes j’adore Tori Amos, mais que pour autant quand j’achète un album de PJ Harvey j’ai envie d’entendre PJ Harvey. Ceci posé j’y suis revenu, une fois, puis deux, poussé par ma douce moitié enchantée et qui évoquait, elle, une filiation avec Radiohead. Sur le coup je le reconnais je me suis dit pouah ! c’est un peu fastoche, comme comparaison.
Après deux écoutes, mon analyse du nouvel opus de la petite fiancée de la blogosphère n’était pas très éloignée de celle de KMS : Bah ! Elle a sorti un album de Tori Amos. Évidemment après avoir écrit ça je suis obligé de préciser que certes j’adore Tori Amos, mais que pour autant quand j’achète un album de PJ Harvey j’ai envie d’entendre PJ Harvey. Ceci posé j’y suis revenu, une fois, puis deux, poussé par ma douce moitié enchantée et qui évoquait, elle, une filiation avec Radiohead. Sur le coup je le reconnais je me suis dit pouah ! c’est un peu fastoche, comme comparaison.
Vous voyez je me mets là en flagrant délit de préjugé idiot puisqu’effectivement une fois rentré dedans je trouve moi aussi qu’il y a du Radiohead dans White Chalk, tant dans la démarche que dans le son. Un Radiohead avec une dominante organique et beaucoup de piano, un Radiohead toujours aussi poignant mais beaucoup plus chaleureux et sensuel. C’est que PJ Harvey, et c’est tout son génie, est sans doute la seule artiste capable de mettre d’accord aussi bien les fans de Thom Yorke que ceux de Kyuss. De par son authenticité, son exigence et son éclectisme, elle ne souffre quasiment aucune rivalité avec aucune autre songwriteuse – même pas Björk. White Chalk commet certes une colossale infidélité au rock (du mois au rock en tant que genre musical), mais cette tromperie est tellement romantique, tellement sexy et tellement douce qu’on la lui pardonnera sans mal. N’y allons pas par quatre chemins : White Chalk est un très grand disque, son meilleur depuis To Bring You My Love et le meilleur qui ait été chroniqué sur ce site depuis un sacré paquet de temps. La voix y est sublime, les arrangements somptueux, quant à la charge émotionnelle… si vous ne finissez pas en miette après « Dear Darkness »…
Bon, tout de même, il faut bien reconnaître que le premier morceau, « Before Departure », sonne beaucoup comme du Tori Amos. Mais cela veut peut-être tout simplement dire qu’à l’approche de la quarantaine, Polly n’a plus besoin de crier pour se faire entendre ?...
👍👍👍 White Chalk
PJ Harvey | Island, 2007