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S'il est vrai, comme le disent certains, que les grands artistes pondent toujours la même œuvre, alors il y a de fortes chances pour que Lolita Pille soit une immense auteure. Car ce Bubblegum ressemble tout de même beaucoup, beaucoup, beaucoup au précédent,Hell... en plus long.
Et en franchement mieux !
Bon, on ne va pas s'attarder longtemps sur l'idée de départ : Bubblegum met en scène une énième petite conne rêvant de devenir une star (on pourrait difficilement faire plus contemporain) et prête à tout pour réussir. Ne pas se fier au quatrième de couverture, donc, qui ne laisse rien deviner de la fulgurance du texte. Là où ça se corse, donc, c'est quand elle tombe sur un gosse de riche vaguement bobo (comprenez : il écoute du rock - enfin The Police, pas les Stooges)... là non plus rien de bien original, mais le personnage est haut en couleur, criant de vérité... et la chute est tellement bien amenée, tellement innattendue... qu'on en presque déçu.
D'un point de vue purement littéraire, force est d'admettre que la jeune femme a bossé à mort : là où Hell donnait l'impression d'être un brouillon d'une centaine de pages rédigé en une seule nuit et sous amphets (notez : ça aurait pu être bien), Bubblegum a une structure sinon terriblement charpentée, en tout cas nettement plus fouillée. Il est vrai qu'à côté de Hell, n'importe quel livre de confessions d'une star TV lambda aurait l'air construit. Même constat au niveau stylistique : Lolita Pille a gommé les gimmicks qui polluaient son écriture, tout ce qui la rendait énervante voire carrément rebutante. La plume est toujours rageuse et acerbe, mais vise désormais juste. Disons que la rage candide a cédé la place à une colère plus contenue - plus maîtrisée aussi.
Bref, une lecture d'autant plus agréable que je partais avec un a priori franchement négatif ! Probable néanmoins que les plus de quarante ans passent totalement à côté, car l'ensemble manque tout de même d'un soupçon... disons d'universalité. On sourit à l'idée que les seules personnes susceptibles de lui mettre 6/6 soient probablement les petites connes qui inspirent les héroïnes de l'auteure.
S'il est vrai, comme le disent certains, que les grands artistes pondent toujours la même œuvre, alors il y a de fortes chances pour que Lolita Pille soit une immense auteure. Car ce Bubblegum ressemble tout de même beaucoup, beaucoup, beaucoup au précédent,Hell... en plus long.
Et en franchement mieux !
Bon, on ne va pas s'attarder longtemps sur l'idée de départ : Bubblegum met en scène une énième petite conne rêvant de devenir une star (on pourrait difficilement faire plus contemporain) et prête à tout pour réussir. Ne pas se fier au quatrième de couverture, donc, qui ne laisse rien deviner de la fulgurance du texte. Là où ça se corse, donc, c'est quand elle tombe sur un gosse de riche vaguement bobo (comprenez : il écoute du rock - enfin The Police, pas les Stooges)... là non plus rien de bien original, mais le personnage est haut en couleur, criant de vérité... et la chute est tellement bien amenée, tellement innattendue... qu'on en presque déçu.
D'un point de vue purement littéraire, force est d'admettre que la jeune femme a bossé à mort : là où Hell donnait l'impression d'être un brouillon d'une centaine de pages rédigé en une seule nuit et sous amphets (notez : ça aurait pu être bien), Bubblegum a une structure sinon terriblement charpentée, en tout cas nettement plus fouillée. Il est vrai qu'à côté de Hell, n'importe quel livre de confessions d'une star TV lambda aurait l'air construit. Même constat au niveau stylistique : Lolita Pille a gommé les gimmicks qui polluaient son écriture, tout ce qui la rendait énervante voire carrément rebutante. La plume est toujours rageuse et acerbe, mais vise désormais juste. Disons que la rage candide a cédé la place à une colère plus contenue - plus maîtrisée aussi.
Bref, une lecture d'autant plus agréable que je partais avec un a priori franchement négatif ! Probable néanmoins que les plus de quarante ans passent totalement à côté, car l'ensemble manque tout de même d'un soupçon... disons d'universalité. On sourit à l'idée que les seules personnes susceptibles de lui mettre 6/6 soient probablement les petites connes qui inspirent les héroïnes de l'auteure.
👍 Bubblegum
Lolita Pille | Grasset, 2004