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Les histoires narrées dans Gimpel the Fool ne sont pas des nouvelles, comme on le lira ici ou là, mais de petits contes futés, de petites paraboles pleines de sagesse absolument resplendissantes dans la traduction de Saul Bellow (à ceux qui se poseraient la question, oui c’est traduit du yiddish, et oui j’aurais pu aussi bien lire tout cela en français, seulement voyez-vous les éditions françaises de Singer sont des traductions de traductions – autant dire que ça n’a qu’un intérêt limité quand on peut avoir le grand Saul dans la peau du traducteur). C’est merveilleusement écrit, c’est beau, c’est intelligent et c’est plein de paix et d’amour.
Bon allez j’avoue : en fait c’est chiant comme la pluie à la pèche. Admirablement écrit certes, mais très honnêtement ça ne casse pas trois pattes à un canard. Si The Wicked City m’avait emballé, le moins qu’on puisse dire est que mon second rencart avec Isaac Bashevis Singer a bien failli se solder par un lapin. Le côté conte au coin du feu c’est pour moi à consommer avec modération, surtout quand le cas échéant c’est aussi dépourvu d’imagination que le texte éponyme. Soit, on ne peut juger une collection de paraboles sur la même base qu’un roman… que voulez-vous que je vous dise ? Ca ne me parle tout simplement pas. L’univers développé dans ces textes ne me dit rien, me passe au-dessus. C’est à peu près l’inverse absolue de Philip Roth (on se demande d’ailleurs comment il est possible que Singer soit ni plus ni moins que son mentor !), avec des juifs certes loin d’être caricaturaux mais dont l’aspect pittoresque est assez irritant, presqu’autant que le côté bon sens près de chez vous développé par l’auteur tout le long du recueil. Dans ses (rares) meilleurs moments Gimpel the Fool fait penser aux contes de Mahfouz (pas ce qu’il fait de mieux, au passage) qui auraient été transposés en Pologne, ça pourrait même être pas mal si toutes ces histoires n’étaient pas si désespérément prévisibles, et qui plus est d’une lenteur à se demander pourquoi Kieslowski n’en a jamais fait un film. De plus, du moral au moralisateur il n’y a qu’un pas que Singer franchit un texte sur deux, et si je ne doute pas que l’amour du prochain soit ce qui manque à ce monde, très franchement, il y a des manières plus ludiques de le mettre en perspective.
Autant être complètement franc : je n’ai pas lu la dernière nouvelle. J’étais déjà totalement épuisé par autant de bons sentiments d’un coup, quand j’ai vu que ça s’intitulait House of The Poor j’ai abdiqué. C’est bien écrit, c’est savant, c’est on ne peut plus consensuel. Effectivement un candidat idéal pour le Nobel.
Bon allez j’avoue : en fait c’est chiant comme la pluie à la pèche. Admirablement écrit certes, mais très honnêtement ça ne casse pas trois pattes à un canard. Si The Wicked City m’avait emballé, le moins qu’on puisse dire est que mon second rencart avec Isaac Bashevis Singer a bien failli se solder par un lapin. Le côté conte au coin du feu c’est pour moi à consommer avec modération, surtout quand le cas échéant c’est aussi dépourvu d’imagination que le texte éponyme. Soit, on ne peut juger une collection de paraboles sur la même base qu’un roman… que voulez-vous que je vous dise ? Ca ne me parle tout simplement pas. L’univers développé dans ces textes ne me dit rien, me passe au-dessus. C’est à peu près l’inverse absolue de Philip Roth (on se demande d’ailleurs comment il est possible que Singer soit ni plus ni moins que son mentor !), avec des juifs certes loin d’être caricaturaux mais dont l’aspect pittoresque est assez irritant, presqu’autant que le côté bon sens près de chez vous développé par l’auteur tout le long du recueil. Dans ses (rares) meilleurs moments Gimpel the Fool fait penser aux contes de Mahfouz (pas ce qu’il fait de mieux, au passage) qui auraient été transposés en Pologne, ça pourrait même être pas mal si toutes ces histoires n’étaient pas si désespérément prévisibles, et qui plus est d’une lenteur à se demander pourquoi Kieslowski n’en a jamais fait un film. De plus, du moral au moralisateur il n’y a qu’un pas que Singer franchit un texte sur deux, et si je ne doute pas que l’amour du prochain soit ce qui manque à ce monde, très franchement, il y a des manières plus ludiques de le mettre en perspective.
Autant être complètement franc : je n’ai pas lu la dernière nouvelle. J’étais déjà totalement épuisé par autant de bons sentiments d’un coup, quand j’ai vu que ça s’intitulait House of The Poor j’ai abdiqué. C’est bien écrit, c’est savant, c’est on ne peut plus consensuel. Effectivement un candidat idéal pour le Nobel.
👎 Gimpel the Fool
Isaac Bashevis Singer | Farrar, Straus and Giroux, 1957