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Cette fois-ci c’est sûr : Pete Doherty est un grand. Et comme tous les grands il a pris tout le monde à rebours.
C’est qu’après le lugubre Down In Albion, beaucoup de corbeaux le disaient déjà mort, précocement saturé de tics de composition et has-been à même pas trente ans. Raté : le second album de ces détraqués de Babyshambles (qui ne sont d'ailleurs plus vraiment le même groupe, au propre comme au figuré) est sans doute la grosse surprise de l’année, qui reprend les choses là où l’ultime Libertines les avait laissées : punk mais mélodique, rock mais pop, mélancolique mais énergique… Shotter’s Nation contient beaucoup de très grands morceaux (« Delivery » bien sûr, malgré l'emprunt, mais aussi « You Talk », l’entêtant « Baddie’s Boogie » ou le déjanté « Side of the Road ») et peu de faux pas (mis à part le doorsien et poussif « Crumb Begging »).
Produit par Stephen Street (The Smiths, blur – rien que des rigolos quoi) le disque bénéficie d’un son décent (on ne va pas dire bon non plus, faut pas déconner ça tache quand même plus qu’à son tour), d’une interprétation digne de ce nom (le groupe a donc été refondu… et resserré autour de son leader) et d’une bonne humeur enfin retrouvée rendant son unique passage sombre (« Lost Art of Murder ») d’autant plus... lumineux. De quoi rêver au meilleur pour l’album solo annoncé en 2008. Car pour la première fois depuis quelques années on se dit qu’une reformation des Libertines ne serait plus forcément l'idéal…
👍👍 à écouter en priorité : « Delivery » & « You talk »
Cette fois-ci c’est sûr : Pete Doherty est un grand. Et comme tous les grands il a pris tout le monde à rebours.
C’est qu’après le lugubre Down In Albion, beaucoup de corbeaux le disaient déjà mort, précocement saturé de tics de composition et has-been à même pas trente ans. Raté : le second album de ces détraqués de Babyshambles (qui ne sont d'ailleurs plus vraiment le même groupe, au propre comme au figuré) est sans doute la grosse surprise de l’année, qui reprend les choses là où l’ultime Libertines les avait laissées : punk mais mélodique, rock mais pop, mélancolique mais énergique… Shotter’s Nation contient beaucoup de très grands morceaux (« Delivery » bien sûr, malgré l'emprunt, mais aussi « You Talk », l’entêtant « Baddie’s Boogie » ou le déjanté « Side of the Road ») et peu de faux pas (mis à part le doorsien et poussif « Crumb Begging »).
Produit par Stephen Street (The Smiths, blur – rien que des rigolos quoi) le disque bénéficie d’un son décent (on ne va pas dire bon non plus, faut pas déconner ça tache quand même plus qu’à son tour), d’une interprétation digne de ce nom (le groupe a donc été refondu… et resserré autour de son leader) et d’une bonne humeur enfin retrouvée rendant son unique passage sombre (« Lost Art of Murder ») d’autant plus... lumineux. De quoi rêver au meilleur pour l’album solo annoncé en 2008. Car pour la première fois depuis quelques années on se dit qu’une reformation des Libertines ne serait plus forcément l'idéal…
👍👍 à écouter en priorité : « Delivery » & « You talk »