mercredi 14 mai 2008

Emulations

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Pourquoi ma semaine de vacances fut en fait une semaine de protestation

Oui. Je sais ce que vous vous dites : Déjà de retour ? Bah ouais : déjà de retour. Pas tellement que vous me manquiez, mais le principe des vacances c'est quand même qu'elles se terminent un jour. Je dis ça pour moi autant que pour vous, car tout à fait honnêtement le niveau de vos blogs respectifs a violemment chuté durant cette semaine de ponts en tout genre. Je ne dis pas ça pour vous vexer, hein... juste pour vous aider. C'est toujours bien, hein, de se dire les choses. Pour paraphraser le grand Yves Jégo (1). Incontestablement les jours fériés sont néfastes pour le travailleur bloguien, il suffit de voir la chute brutale du taux d'articles depuis deux semaines pour se convaincre que le gouvernement a raison : créer du temps libre, du temps de loisir, ne sert strictement à rien en terme de productivité. Vous laissez un pont au blogueur - pensez-vous qu'il vous écrira un joli article pour vous remercier ? Que dalle. Il préfèrera partir quelques jours chez ses beaux-parents, aller au bord de la mer avec ses mioches ou profiter du soleil dans son jardin. C'est tout lui, ça : il passe toute l'année à se plaindre de ne pas avoir le temps de bloguer, et quand on lui en laisse le temps il fait autre chose. Toute la société française, ce conglomérat de fainéants, d'assistés et de râleurs, ne tient-elle pas entièrement dans cette dernière assertion ?

Ah non vraiment... heureusement qu'il reste des gens comme moi pour se rappeler du sens profond de la Valeur Travail. Avec mon blog hyperactif et mes Chats de biblio je suis une pub vivante, que dis-je ? Un manifeste pour le Travailler plus ! Si j'étais payé pour faire ce que je fais j'exploserais tous les plafonds, je gagnerais plus que vous tous et je militerais (évidemment) pour la mise en place du bouclier fiscal over-blog proposé par Eric Besson lors du dernier Conseil des ministres. A l'évidence je me réalise pleinement et entièrement dans cette surcharge d'activité, je ne ménage pas mes efforts parce que j'aime profondément travailler, parce que le travail est le fondement même de la société humaine, l'équilibre essentiel à l'accomplissement profond de l'individu. Le travail c'est la santé, chantait à juste titre l'un des plus célèbres philosophes sarkozystes. Mais c'est aussi l'avenir, le bonheur, la jouissance, le pognon. C'est la souche même de l'existence. Le travail - c'est la vie.

Non mais entre nous...qu'est-ce qu'ils nous gavent les portugaises avec leur Valeur Travail ! Un siècle que l'évolution logique de toutes les sociétés occidentales glisse vers le travailler moins, que la société du loisir s'impose un peu plus à chaque nouvelle décennie, qu'on réduit le temps de travail et prolonge les congés payés... et voilà qu'une petite bande de réactionnaires frustrés d'avoir été trop jeunes pour choisir leur camp en 68 débarque pour nous expliquer tout le contraire et pour littéralement nous traiter de fainéants. Il y a quand même une inconnue profonde dans l'élection de Sarkozy, un an après : comment les Français ont-ils pu élire un type qui les insultait en permanence ? Comment ont-ils pu confier leur avenir à un mec qui les traitait de paresseux à tout bout de champ pour lui-même partir trois fois en vacances depuis sa prise de fonctions ? (2) Ce en essayant clairement de leur faire prendre des vessies pour des lanternes : est-ce que vraiment les gens ont gobé cette idée crétine comme quoi la France serait le pays d'Europe où l'on travaille le moins ? Je ne suis quand même pas le seul à savoir que c'est juste complètement faux ?... qu'à peu de choses près c'est du pareil au même dans une écrasante majorité de pays de l'Union Européenne ? Non mais... rassurez-moi ?

Qu'importe : cette obsession du travail est tout simplement rance. Elle fleure bon le dix-neuvième, à vrai dire (je sais...je vois du dix-neuvième partout). Non, le travail n'est pas le fondement de l'âme humaine, ni de la société ni de rien du tout. En faire une valeur ciment de toutes les valeurs est pure absurdité. Travailler plus pour gagner plus ne sert à rien si on n'a plus le temps de dépenser ce qu'on gagne en plus. Et quand bien même ce serait vrai...que cette idée soit défendue par le gouvernement qui a massivement détaxé... la succession *** pour tous les patrimoines (c'est à dire les petits...comme les énormes, qui à vrai dire sont au final - et comme d'habitude - bien plus favorisés par cette mesure), se proposant donc indirectement de créer sous deux générations des micro-castes de rentiers...avouez qu'il y a là quelque chose de presque amusant : vous devrez à l'avenir travailler comme des bêtes pour accéder à la propriété et essayer de changer de condition, en revanche rassurez-vous, les enfants des riches d'aujourd'hui seront les riches de demain sans avoir à bouger le moindre orteil. A croire que la Valeur Travail ne frappe pas toutes les catégories de la population dans les mêmes proportions...

Voilà pourquoi ma semaine "off" est devenue par la force des choses une semaine de protestation. Les français sont des glandeurs ? Qu'à cela ne tienne ! J'ai glandé un max depuis une semaine. Histoire de faire honneur à la réputation de notre beau pays. Et je vous invite à faire de même : avouez qu'une semaine où toute la blogosphère serait entièrement "off" pour protester contre l'insupportable prédominance de cette Valeur Travail... ça ne manquerait pas de classe...


Pourquoi nous ne parlerons pas ici du dernier Portishead



Car nous n'en parlerons pas, mais ce ne sera ni un boycott ni une résistance neuneu au consensus ni une envie puérile de se différencier. C'est vrai qu'on peut s'interroger sur l'unanimité effarante de cet album, de ce Third que je ne puis m'empêcher mentalement de rapprocher du Kid A de Radiohead. Tous deux présentent la similitude d'être les deux disques les plus attendus de leurs époques de parution respectives. Tous deux paraissent après plusieurs années de quasi silence (trois pour Radiohead, onze pour Portishead). Tous deux sont des disques expérimentaux témoignant d'une incroyable prise de risques pour leurs auteurs. Les ressemblances cependant s'arrêtent ici : Third, aussi réussi soit-il (et il l'est) ne définira pas la couleur musicale de la prochaine décennie. Vous aurez le droit de ne pas être d'accord... mais en ce qui me concerne ça ne fait pas un pli. S'il est étonnant, brillant, sinueux, ambitieux... je ne vois aucune bonne raison pour qu'il change la face de la musique. Et le fait qu'il fasse consensus en est dans le fond la meilleure preuve : Kid A, lui, comme tout disque révolutionnaire qui se respecte, n'a justement pas été été respecté. Il a essuyé quelques jets de canettes à sa sortie. Son son est tellement entré dans les mœurs que tout le monde semble avoir oublié que nous étions peu nombreux à le défendre à l'automne 2000. La critique était tiède, une bonne moitié des fans de Radiohead était déçue, certains ont même été jusqu'à parler d'escroquerie (souvent les mêmes qui lui accordent aujourd'hui le titre de meilleur disque des années 2000, mais ne nous serons pas mauvaises langues au point de le leur rappeler). La réception de Third , elle, est si bonne que ça le rendrait presque suspect. Pourtant quelques écoutes suffisent pour s'apercevoir que c'est assurément l'un des grands disques de l'année. Alors quoi ?... qu'est-ce qui me dérange dans cet album ? Qu'est-ce qui me chiffonne suffisamment pour que je décide de ne pas le chroniquer ?

Je m'en vais vous le dire : ce qui me dérange c'est qu'en le posant sur ma platine j'avais presque le sentiment d'être obligé de l'adorer. Que c'était comme ça : une évidence. Que c'était le disque à ne surtout pas louper sauf à se couvrir de ridicule. On appelle ça l'émulation, et ce n'est pas toujours une bonne chose. Car l'autre différence fondamentale entre Kid A et Third, la plus importante peut-être... c'est qu'en 2000 le Web n'était pas aussi surdéveloppé que maintenant. Quand l'album est sorti, quasiment personne ne l'avait entendu en avant- première. Et quelque part... ce n'était peut-être pas plus mal. Pensez-donc que nous sommes en mai et que j'entends depuis (au moins) mars que ce disque est un chef-d'œuvre. Dans le genre préconditionnement j'ai rarement vu plus stupéfiant. Tout le monde l'a depuis tellement longtemps que ça devient bien difficile de le recevoir de manière totalement vierge, et si la plupart des blogueurs ont eu la correction d'attendre la sortie officielle pour y aller de leurs dithyrambes publiques... en privé personne n'a pris de tels gants. Quand j'ai posé Third sur ma platine j'avais presque l'impression de découvrir un classique oublié.

Or si j'ai résisté à cet espèce d'engouement pré-sortie ce n'est nullement pas snobisme, et ce n'est pas plus parce qu'à l'instar de G.T. je voulais tenir jusqu'à la sortie officielle de manière symbolique. C'est tout simplement parce qu'à la différence de la grande majorité (sinon de la totalité) des gens sur le Net... je n'ai pas attendu Portishead pendant onze ans. Third faisait bien évidemment partie de la liste de sorties que je guettais en 2008... parmi tout un tas d'autres. Il n'avait pas de statut particulier puisque je n'ai personnellement jamais ressenti le manque de Portishead - et pour cause : la dernière fois qu'ils ont publié un disque j'avais seize ans ! Je n'ai pas découvert Dummy à l'époque (pensez-donc : j'avais treize ans), et quand Portishead a paru je l'ai beaucoup aimé... mais j'étais tout de même assez loin de son univers. C'était de la musique d'adulte, or moi je n'étais pas du tout adulte. Bien sûr j'étais déjà passionné de musique, bien entendu j'ai considéré cet album comme important. Mais il ne m'a pas touché comme il en a touché d'autres, je n'ai pas ressenti pour le groupe cet attachement viscéral expliquant le buzz monumental de ce printemps et dans le fond... au risque de faire bondir, hurler voire pire encore... : jusqu'à ce qu'Arbobo et KMS commencent à nous teaser avec enthousiasme sur le sujet je n'avais même pas vraiment conscience que Portishead était un groupe si essentiel que cela. C'est vous dire si je me sens à présent complètement décalé par rapport aux copains blogueurs (et même par rapport aux copains en général).

Deux hypothèses peuvent l'expliquer : soit tout ceci est dû à un problème purement générationnel, ce qui est absurde puisqu'en 1997 je n'avais aucun problème ni avec Tricky, ni avec Massive Attack, ni avec aucun des groupes de Bristol ; et que j'ai été foutrement ému quand Earthling a publié en 2002 son second album après huit années de silence (des petits joueurs à côté du groupe de Beth Gibbons). Soit la musique de Portishead ne me parle pas, auquel cas c'est limite la honte absolue et il est temps que je disparaîsse de la blogosphère.

La vérité est bien sûr coincée dans l'interstice entre ces deux propositions : étant trop jeune pour avoir connu ce manque (et sans doute tout simplement pour avoir jamais été amoureux de Beth) j'ai reçu ce nouvel album de manière complètement dépassionnée, pas forcément avec moins de plaisir mais assurément avec moins d'enthousiasme. Et s'il est complètement faux que la musique de Portishead ne me parle pas (à vrai dire vue la couleur étonnamment indus de Third elle n'a m'a sans doute jamais autant parlé !) il est en revanche indéniable qu'elle ne me bouleverse pas... mais à vrai dire elle ne m'a même jamais bouleversé. Je la trouve brillante, esthétiquement superbe (du point de vue sonique ce troisième opus est même sûrement leur meilleur), ouvrant sur un univers tout à fait captivant... mais je ne l'ai jamais trouvée poignante, de même que je n'ai jamais trouvé la voix de Beth Gibbons si exceptionnelle (j'ai encore le souvenir douloureux d'un concert de sa tournée avec Rustin Man où elle faisait un sort odieux à « Candy Says » - ma chanson favorite du Velvet...) - me contentant de trouver qu'elle correspond admirablement à la musique du groupe (ce qui n'est déjà pas mal, vous me direz).

Bref pour toutes ces raisons... Le Golb ne parlera pas du dernier Portishead (je veux dire : pas en détails). D'autres le feront mieux que moi, qui sauront à n'en pas douter transmettre leur passion de manière sincère et irréprochable. Si j'essayais moi de vanter les mérites de ce disque... sans être faux-cul, je ne serais pas complètement sincère. Je n'ai pas envie d'en dire du mal, mais je n'ai pas non plus envie de simuler l'enthousiasme sous prétexte que c'est LE disque du moment du mois de l'année. Et je ne lui mettrai pas 10 dans le Classement des blogueurs. Peut-être même pas 9. Malotrus que je suis...


Pourquoi le cross est over

Je devais avoir bu le jour où j'ai dit que j'écrirais un édito pour tirer les enseignements du Crossover 2008 (lequel s'est achevé, rappelons-le, la semaine dernière). Il n'y a guère d'enseignements à en tirer, et quand bien même : le faire me poserait en patron du Crossover, casquette que j'ai toujours farouchement refusé d'enfiler. En vain : on me l'a collée sur la tête de force. Ou presque. Que n'ai-je maugréé durant ces deux mois à chaque fois que j'ai lu Dans le cadre du crossover de Thom... c'est à dire très, très souvent. Je me doute bien que ça n'a jamais été écrit par quiconque dans le but de m'emmerder ni même de me mettre mal à l'aise... il n'empêche que ça m'a fait me poser quelques questions : suis-je charismatique au point que dès que je lance une idée ou une activité elle devienne de suite mon idée ou mon activité ? Quand Machin lance une chaîne bloguienne, elle porte un nom et devient au bout de trois contributions La Chaîne Bloguienne Truc Sur Bidule... on ne l'appelle pas éternellement la Chaîne de Machin. Le Crossover de Thom, comme on dit, est d'autant moins le Crossover de Thom que ce dernier est un des seuls à ne pas y avoir participé ! Et pour cause : Le Golb est un crossover permanent. Ca n'aurait eu aucun intérêt que j'apporte ma pierre à l'édifice. Vous me direz que c'est peut-être justement parce que je n'y ai pas apporté ma pierre que le Crossover 2008 est devenu le Crossover de Thom. Je veux bien vous croire, seulement le 2007 portait le même nom bien que j'y ai alors participé. Non vraiment, le serpent se mord la queue... et ne me dites surtout pas que ce n'est qu'une question sémantique sans importance - ce n'est pas vrai du tout. Cela reflète quand même quelque chose de mon image bloguienne (si je peux dire). Quoi ? Je n'en sais rien, mais quelque chose.  Qui bizarrement ne flatte pas du tout mon ego. Allez comprendre...

...une lecture rapide des contributions suffit pourtant à se rendre que je ne suis absolument pour rien dans le niveau proprement ahurissant du Crossover 2008 - niveau qui j'en suis sûr en découragea certains qui ne le diront pas. J'ai juste lâché une thématique et listé des liens, on ne peut pas dire que mon apport soit capital dans cette histoire. Les gens qui me remercient pour l'idée sont sympas, en attendant ils y ont passé infiniment plus de temps que moi et méritent certainement plus de félicitations que mon humble personne. Si vraiment ils ont envie de remercier quelqu'un à la limite : qu'ils brûlent trois cierges aux inventeurs des blogs, de la littérature et de la musique. Eux méritent toute leur considération. Moi...

Bref : le cross est over, ça devait arriver. Je n'en ferai pas de bilan précis car cela m'obligerait à dire que j'ai préféré tel article plutôt que tel autre (lister ses coups de cœur c'est aussi lister en creux ceux qui n'en sont pas - on l'oublie un peu trop souvent), ça ne siérait pas du tout au rôle de Maître de Cérémonie que je me suis attribué plus ou moins consciemment. Tout au plus tirerais-je des conclusions d'ordre purement technique, concernant notamment une prolongation d'un mois qui fut finalement plus utile aux multirécidivstes (Lhisbei, Laiezza, jdm...) qu'aux retardataires. Un mois était peut-être trop juste... deux étaient trop longs - le second fut d'un calme parfois déprimant. J'ai du reste été assez surpris de trouver une mobilisation plus faible que pour l'édition 2007 alors que paradoxalement je persiste à dire que le sujet était beaucoup plus facile, ne fût-ce que parce que les lettreux avaient cette fois le droit de rester dans le domaine des livres (et inversement). L'exercice de cette seconde édition était par bien des aspects beaucoup plus ouvert et accessible que lors de la première... mais je suis apparemment le seul à l'avoir vu sous cet angle !!! Il faut dire que j'avais une liste considérable de livres ayant trait à la musique, et de disques ayant trait à la littérature... liste que j'ai failli communiquer pour donner un coup de pouce à ceux qui hésitaient, que je n'ai finalement pas publiée afin que personne ne se sente obligé... et liste a priori composée d'œuvres que je suis le seul à connaître, donc.

(je plaisante)

Non : si le niveau du Crossover 2008 a fini par être si élevé, ce n'est pas parce que le sujet était plus dur. Ce sont ses participants qui l'ont tiré vers le haut avec un mélange de talent et d'enthousiasme qui m'a laissé pantois. Dès les premières contributions le ton a été donné : alors que je m'attendais à une succession de chroniques de bouquins évoquant la musique, hypothèse la plus simple qui n'en était pas moins respectable... la plupart d'entre vous a instinctivement choisi d'aller vers la difficulté ! Et d'aucuns se sont mis d'entrée de jeu à faire... de la littérature comparée ! A rapprocher différentes œuvres selon des angles tout à fait originaux et intéressants, dépassant largement le cadre de ce qui leur était demandé au départ. D'une certaine manière, ils ont mordu allègrement sur le sujet du Crossover 2009 ! Au bout de la cinquième contribution j'ai commencé à me dire que ç'allait virer au festival. Fin mars j'avais sous les yeux une illustration assez stupéfiante de l'expression saine émulation... moralité : un grand bravo à tous ne sera pas de trop. Ce ne sera même pas de la démagogie que de le dire (bon ok : pas complètement).

Le plus amusant étant que du coup... la crossoverite semble être devenue une maladie bloguiennement transmissible. Depuis une semaine ma boite a littéralement débordé de... suggestions de nouveaux crossovers ! Ca par exemple... je ne m'y attendais vraiment pas. Et me garderai bien de donner mon opinion sur ces propositions. Ce pour deux raisons :

1.    je n'ai jamais eu de besoin de personne pour trouver de bonnes idées, ce qui signifie en décodé que je sais déjà à quelle sauce vous serez mangés la prochaine fois (je le savais même avant de commencer l'édition 2008).

2.    comme je le disais au début... je ne suis dépositaire ni du concept ni du nom (qui n'a d'ailleurs pas été trouvé par moi, mais par Lily - si ma mémoire est bonne). Par conséquent je suis ravi que certains aient envie de lancer de nouveaux crossover, de même que je serai ravi d'y apporter ma contribution si possible... mais ceux-là n'ont besoin ni de mes conseils ni de mon approbation. Qu'ils lancent leurs crossovers sans se préoccuper de moi, je ne veux surtout pas devenir le VRP du blogcrossing !!!

Raison subsidiaire : je suis le premier à trouver et à dire chaque fois que l'occasion se présente qu'il y a trop de tags, trop de chaînes, trop de SWAP, trop d'activités ceci et trop d'activités cela... de fait je me vois mal lancer des crossovers tous trois mois. J'ignore ce qu'il en est pour vous, mais en ce qui me concerne c'est la ponctualité de l'exercice qui me le rend aussi sympathique ; et c'est parce qu'il y a eu un moment de latence après l'édition 2007 que j'ai réellement pris plaisir à lancer l'édition 2008, dans un petit moment grisant et adrénalinatoire : Attention, plus qu'une semaine avant le lancement du Crossover 2008...

Voilà en tout cas comment, moi, j'envisage le Crossover de Thom. Comme une activité ponctuelle, la plus fédératrice possible, offrant autant de contenu que de convivialité. Si j'ai réussi deux fois de suite... ma foi, c'est moins de ma faute que de la vôtre. Et c'est vous que vous devrez blâmer l'an prochain, quand je lancerai une opération encore plus dure !

A bientôt...


(1) Il est possible que vous ignoriez de qui il s'agit mais ne comptez pas sur moi pour vous présenter ce mec qui provoque chez moi des réactions de rejet ultraviscérales - merci.
 
(2) Dernière minute : j'entends à la radio qu'il se prépare un petit week-end en amoureux avec son épouse... les choses sont claires à présent : le Président est passé aux 35 heures...

(3) Mesure accueillie dans l'euphorie générale y compris de la gauche, ce qui laisse songeur quant à certains concepts il est vrai un peu dépassés : redistribution, répartition, égalité (supprimée depuis quelques temps au profit d'une notion d'équité fort commode pour les plus aisés)...
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