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Certains effets d'annonce s'avèrent particulièrement irritants par tout ce qu'ils véhiculent de sous-entendus et d'idées reçues. Pas une critique du dernier Tanger qui ne parle d'un album glam, on suppose que tous les journalistes ont bêtement recopié ce qui était inscrit dans le dossier de presse... néanmoins ce n'est pas une excuse : il ne suffit pas de choisir une pochette fluo pour faire du glam, et ce qui rend l'affirmation irritante c'est surtout que c'est une manière polie et embarrassée de dire que le mec a du mal à y retrouver ce qu'il aimait sur les précédents opus du groupe (notamment le superbe L'Amour Fol, en 2003). La noirceur habitée du « Post-cardiogramme » d'antan ? La poésie à fleur de peau de Philippe Pigeard ? Aux oubliettes. A leur place, un album étonnant, au son étonnamment clean et aux chansons catchy, gavé de cyber-riffs et de mélodies vicieusement sucrées. Ne pas croire que le sursaut pop de Tanger relève du saut dans le vide : si « Cyclotron » ou « La Fée de la forêt » sont plus linéaires que tout ce que Tanger a fait à ce jour, Il est toujours 20 heures dans le monde moderne n'en est pas pour autant calibré pour les ondes FM. Bien au contraire : à mi-chemin entre Burgalat et The Fall, ce quatrième album pourrait bien être encore plus étrange, dérangé et abrupte que les précédents.
Même repeint en couleurs vives, Tanger n'a rien perdu de sa superbe.
Certains effets d'annonce s'avèrent particulièrement irritants par tout ce qu'ils véhiculent de sous-entendus et d'idées reçues. Pas une critique du dernier Tanger qui ne parle d'un album glam, on suppose que tous les journalistes ont bêtement recopié ce qui était inscrit dans le dossier de presse... néanmoins ce n'est pas une excuse : il ne suffit pas de choisir une pochette fluo pour faire du glam, et ce qui rend l'affirmation irritante c'est surtout que c'est une manière polie et embarrassée de dire que le mec a du mal à y retrouver ce qu'il aimait sur les précédents opus du groupe (notamment le superbe L'Amour Fol, en 2003). La noirceur habitée du « Post-cardiogramme » d'antan ? La poésie à fleur de peau de Philippe Pigeard ? Aux oubliettes. A leur place, un album étonnant, au son étonnamment clean et aux chansons catchy, gavé de cyber-riffs et de mélodies vicieusement sucrées. Ne pas croire que le sursaut pop de Tanger relève du saut dans le vide : si « Cyclotron » ou « La Fée de la forêt » sont plus linéaires que tout ce que Tanger a fait à ce jour, Il est toujours 20 heures dans le monde moderne n'en est pas pour autant calibré pour les ondes FM. Bien au contraire : à mi-chemin entre Burgalat et The Fall, ce quatrième album pourrait bien être encore plus étrange, dérangé et abrupte que les précédents.
Même repeint en couleurs vives, Tanger n'a rien perdu de sa superbe.
👍👍 à écouter en priorité : "Il y a un ange" & "Roulette Russe et Poing Américain"