Nombreux sont ceux d'entre vous qui s'inquiètent de ne plus avoir lu d'édito depuis le dix-huit février. L'actualité ne manque pourtant pas de raisons de s'indigner, me rappellent-ils, et d'énumérer de Pérol en Hadopi la liste exhaustive des coups de gueule que je ne suis pas parvenu à formuler depuis presqu'un mois. Je leur réponds que j'ai été un peu débordé. Que ce n'est pas forcément facile, que ça reviendra, que j'ai plein d'idées en stock. Ce n'est évidemment pas la vérité. Laquelle ne mérite pas vraiment que l'on s'y attarde : je suis épuisé. Ce gouvernement m'épuise, à un point que vous ne sauriez imaginer. Il me détruit le moral chaque jour que Dieu fait, piétine mes dernières illusions, ridiculise mes pauvres espoirs. Je ne suis pas le seul : il fait ça à l'intégralité de la population française - ou pas loin. Or les éditos du Golb, d'une manière ou d'une autre, ont toujours été l'écho plus ou moins déformé de ce que je ressentais en sortant dans les rues, en discutant avec les gens, en pensant avec eux. Pas étonnant qu'au fil du mandat sarkozien ils se soient radicalisés. Aujourd'hui lorsque je tombe par hasard (ok : pas tout à fait par hasard) sur un membre de l'UMP à la télé, je n'ai plus envie d'écrire un long édito argumenté et moqueur... je suffoque juste de colère. Comme vous, peut-être. C'est pour cette raison que je n'ai pas écrit grand-chose sur la question ces derniers temps : hormis quelques appels à l'émeute je n'ai plus grand-chose en stock. Tel sera sans doute, à l'heure du Jugement, la seule grande réussite des sarkozistes : être parvenus à faire se radicaliser les modérés.
Alors je les regarde à la télé et je suffoque, et je mentirai si je disais que je les écoute réellement. Pourtant autrefois j'aimais bien ça : écouter les gens avec qui je n'étais pas d'accord. C'était d'ailleurs comme ça que je les appelais : les gens avec qui j'avais des désaccords politiques. Jamais ô grand jamais je n'aurais songé à les considérer comme des adversaires politiques, à employer un vocabulaire guerrier sur le champ du débat d'idées. Mais aujourd'hui quel débat y-a-t-il ? Où y-a-t'il du débat ? Il y a quelques années qui semblent un siècle, on pouvait discuter avec des gens de ce parti conservateur qui s'appelait alors RPR. On pouvait être en désaccord, on pouvait ferrailler. Rien pourtant n'interdisait d'éprouver du respect, voire de la sympathie pour ces militants ou députés ou ministres. Mais ceux-là... ceux qui sont en place aujourd'hui... je les regarde bien, les Darcos, les Bertrand, les Morano ou les Wauquiez (1). Je les regarde bien et j'ai juste envie d'en prendre un pour taper sur les autres. Je les regarde et je vois des génies de la communication, pas des gens prêts à débattre. On les appelle hommes (femmes) politiques, on devrait les appeler hommes sandwichs. Des encarts publicitaires à la Gloire du Prince, des dépliants propagandistes à visage humain. Qui écrasent de leur mépris toute opposition, toute velléité de résistance. Détournent les mots de leur champ sémantique pour servir leur intoxe. Xavier Bertrand qui parle de dénoncer l'hypocrisie ! Ne fût-ce si effroyable, on en rirait. On s'interroge : y-a-t-il vraiment quelque part quelqu'un qui croie à leurs inepties ? Y croient-ils eux-mêmes ? Il est vrai qu'avec Sarkozy a été promu tout ce que la droite pouvait compter d'autodidactes incultes, au nom de la méritocratie parait-il - au non du mépris du Prince pour les intellectuels en vérité. Des gens dont on ignorent du coup s'ils accordent ne serait-ce qu'un sou de crédit à leur apologie de la transparence, cette quasi idéologie qui retombe sur la société entière et l'écrase de tout son poids... comme si la transparence avait quoique ce soit avoir avec l'honnêteté et la sincérité. Je parle de transparence, mais ce n'est pas le seul mot qu'ils ont (littéralement, sinon littérairement) galvaudé. Que penser de gens si prompts à qualifier d'irresponsable toute personne témoignant d'une opposition à leur politique ? Irresponsable... merde alors. C'est violent ça, comme mot. Irresponsable. La frontière entre l'irresponsable et l'aliéné, sémantiquement parlant, est très mince. Lorsqu'ils parlent de syndicats irresponsables, ils nous disent : ces gens sont inaptes à assumer leurs actes, inaptes à réfléchir aux conséquences. Paradoxe qui ne manque pas de piquant : il semble bien que ces dirigeants soient, pour leur part, inaptes à mener un dialogue politique serein. Il est captivant d'assister à un débat auquel participe un Xavier Bertrand ou Darcos. On dit souvent que les hommes politiques s'écoutent parler, mais en l'occurrence il faut se pincer pour le croire : on les jurerait incapables de penser par eux-mêmes, incapables de s'adapter au contexte d'une discussion (ou d'un débat télévisé), tout au plus aptes à réciter le discours qu'ils ont appris par coeur, avec ses expressions toutes faites (Il faut arrêter avec l'hypocrisie, Si on ne l'avait pas fait vous nous l'auriez reproché, Vos idées sont archaïques, Vous êtes irresponsables - vous mettez de l'huile sur le feu...) directement chipées au Condescendant en Chef.
Voilà pourquoi je n'écris pas trop en ce moment. Parce que la tentation du pamphlet est plus forte que celle de l'argumentaire, et que je ne suis pas doué pour le pamphlet (vous venez d'en avoir la preuve). J'ai songé du coup à laisser la parole aux autres, me souvenant de cette scène du fabuleux Man on the Moon, de Milos Forman, dans laquelle Andy Kaufman, dans une ultime provocation, arrivait sur scène pour en lieu et place de son spectacle comique donner une lecture intégrale de Gatsby. Et le public de déserter la salle, et lui de ne pas comprendre : Mais je leur ai donné ce qu'il y avait de meilleur ! Je leur ai donné Gatsby ! Qu'y avait-il donc de meilleur à vous offrir ? Un extrait des Châtiments ? Trop prévisible. Un discours politique de Chateaubriand ? Trop ambigu. J'ai réfléchi longtemps, et soudain la réponse m'a frappé : en ces temps de trouble, de doute, de peur de l'avenir... ce ne sont pas des mots qu'il nous faut. C'est une voix. Une voix portant au-delà des époques, au-delà de son propre discours. Une voix cristallisant colère et mélancolie, révolte et espoir. Dylan, bien sûr. La plus belle chanson du monde. My guard stood hard when abstract threats / Too noble to neglect /Deceived me into thinking / I had something to protect (2)... je me suis toujours demandé ce que ça voulait dire, vraiment. J'en ai une petite idée maintenant.
Découvrez Bob Dylan!
(1) Je ne compte pas Frédéric Lefèbvre... à qui j'ai déjà consacré un édito inédit il y a quelques mois : La tête à claques de la semaine, ce devait être une rubrique mais en fait j'avais placé la barre trop haut d'emblée... et je n'ai trouvé personne au monde qui m'énerve plus que lui !
(2) Littéralement : Ma garde tenait bon lorsque des menaces abstraites, trop nobles pour être négligées, me poussaient à me dire que j'avais quelque à chose à défendre, ce qui sonne évidemment moins bien en français.
...
Alors je les regarde à la télé et je suffoque, et je mentirai si je disais que je les écoute réellement. Pourtant autrefois j'aimais bien ça : écouter les gens avec qui je n'étais pas d'accord. C'était d'ailleurs comme ça que je les appelais : les gens avec qui j'avais des désaccords politiques. Jamais ô grand jamais je n'aurais songé à les considérer comme des adversaires politiques, à employer un vocabulaire guerrier sur le champ du débat d'idées. Mais aujourd'hui quel débat y-a-t-il ? Où y-a-t'il du débat ? Il y a quelques années qui semblent un siècle, on pouvait discuter avec des gens de ce parti conservateur qui s'appelait alors RPR. On pouvait être en désaccord, on pouvait ferrailler. Rien pourtant n'interdisait d'éprouver du respect, voire de la sympathie pour ces militants ou députés ou ministres. Mais ceux-là... ceux qui sont en place aujourd'hui... je les regarde bien, les Darcos, les Bertrand, les Morano ou les Wauquiez (1). Je les regarde bien et j'ai juste envie d'en prendre un pour taper sur les autres. Je les regarde et je vois des génies de la communication, pas des gens prêts à débattre. On les appelle hommes (femmes) politiques, on devrait les appeler hommes sandwichs. Des encarts publicitaires à la Gloire du Prince, des dépliants propagandistes à visage humain. Qui écrasent de leur mépris toute opposition, toute velléité de résistance. Détournent les mots de leur champ sémantique pour servir leur intoxe. Xavier Bertrand qui parle de dénoncer l'hypocrisie ! Ne fût-ce si effroyable, on en rirait. On s'interroge : y-a-t-il vraiment quelque part quelqu'un qui croie à leurs inepties ? Y croient-ils eux-mêmes ? Il est vrai qu'avec Sarkozy a été promu tout ce que la droite pouvait compter d'autodidactes incultes, au nom de la méritocratie parait-il - au non du mépris du Prince pour les intellectuels en vérité. Des gens dont on ignorent du coup s'ils accordent ne serait-ce qu'un sou de crédit à leur apologie de la transparence, cette quasi idéologie qui retombe sur la société entière et l'écrase de tout son poids... comme si la transparence avait quoique ce soit avoir avec l'honnêteté et la sincérité. Je parle de transparence, mais ce n'est pas le seul mot qu'ils ont (littéralement, sinon littérairement) galvaudé. Que penser de gens si prompts à qualifier d'irresponsable toute personne témoignant d'une opposition à leur politique ? Irresponsable... merde alors. C'est violent ça, comme mot. Irresponsable. La frontière entre l'irresponsable et l'aliéné, sémantiquement parlant, est très mince. Lorsqu'ils parlent de syndicats irresponsables, ils nous disent : ces gens sont inaptes à assumer leurs actes, inaptes à réfléchir aux conséquences. Paradoxe qui ne manque pas de piquant : il semble bien que ces dirigeants soient, pour leur part, inaptes à mener un dialogue politique serein. Il est captivant d'assister à un débat auquel participe un Xavier Bertrand ou Darcos. On dit souvent que les hommes politiques s'écoutent parler, mais en l'occurrence il faut se pincer pour le croire : on les jurerait incapables de penser par eux-mêmes, incapables de s'adapter au contexte d'une discussion (ou d'un débat télévisé), tout au plus aptes à réciter le discours qu'ils ont appris par coeur, avec ses expressions toutes faites (Il faut arrêter avec l'hypocrisie, Si on ne l'avait pas fait vous nous l'auriez reproché, Vos idées sont archaïques, Vous êtes irresponsables - vous mettez de l'huile sur le feu...) directement chipées au Condescendant en Chef.
Voilà pourquoi je n'écris pas trop en ce moment. Parce que la tentation du pamphlet est plus forte que celle de l'argumentaire, et que je ne suis pas doué pour le pamphlet (vous venez d'en avoir la preuve). J'ai songé du coup à laisser la parole aux autres, me souvenant de cette scène du fabuleux Man on the Moon, de Milos Forman, dans laquelle Andy Kaufman, dans une ultime provocation, arrivait sur scène pour en lieu et place de son spectacle comique donner une lecture intégrale de Gatsby. Et le public de déserter la salle, et lui de ne pas comprendre : Mais je leur ai donné ce qu'il y avait de meilleur ! Je leur ai donné Gatsby ! Qu'y avait-il donc de meilleur à vous offrir ? Un extrait des Châtiments ? Trop prévisible. Un discours politique de Chateaubriand ? Trop ambigu. J'ai réfléchi longtemps, et soudain la réponse m'a frappé : en ces temps de trouble, de doute, de peur de l'avenir... ce ne sont pas des mots qu'il nous faut. C'est une voix. Une voix portant au-delà des époques, au-delà de son propre discours. Une voix cristallisant colère et mélancolie, révolte et espoir. Dylan, bien sûr. La plus belle chanson du monde. My guard stood hard when abstract threats / Too noble to neglect /Deceived me into thinking / I had something to protect (2)... je me suis toujours demandé ce que ça voulait dire, vraiment. J'en ai une petite idée maintenant.
Découvrez Bob Dylan!
(1) Je ne compte pas Frédéric Lefèbvre... à qui j'ai déjà consacré un édito inédit il y a quelques mois : La tête à claques de la semaine, ce devait être une rubrique mais en fait j'avais placé la barre trop haut d'emblée... et je n'ai trouvé personne au monde qui m'énerve plus que lui !
(2) Littéralement : Ma garde tenait bon lorsque des menaces abstraites, trop nobles pour être négligées, me poussaient à me dire que j'avais quelque à chose à défendre, ce qui sonne évidemment moins bien en français.
...
Ah merde... j'ai oublié d'ouvrir les commentaires, moi qui pensait qu'on ne m'aimait plus :-))
RépondreSupprimerThom, que dire, sinon que j'adhère totalement à cet article, notamment la phrase:
RépondreSupprimer"Tel sera sans doute, à l'heure du Jugement, la seule grande réussite des sarkozistes : être parvenus à faire se radicaliser les modérés"
j'en suis une des nombreuses preuves vivantes... et encore, radicaliser... je dirai décourager. L'époque me réduit à me concentrer sur ma gueule et mes petites affaires, alors que je ne suis pas du tout comme ca: mais quand je regarde autour de moi, pffffff, j'ai juste envie de vite baisser la tete vers mon nombril...
Au fait, ca commence à bien faire ces textes excellents: je suis obligé de te féliciter à chaque fois, j'ai horreur de ca!!
j'ai exactement le sentiment que toi.
RépondreSupprimerUn sujet qui sors, qui meriterait que je m'énerve chez moi, et, le temps de rassembler les arguments me permettant de n'être pas trop pamphletaire, un autre truc est sorti. c'est épuisant, et ca tue de trop s'énerver.
Mais de démagogie en fausses solutions, de lois liberticides en annonces à l'emporte piece, il va bien falloir que ca sorte.
Pour avoir été, il y a longtemps, soit, encarté au RPR, je ne puis que vous donner raison, cher Thom. Ce gouvernement a poussé si loin l'indignité, que je nourris une certaine fierté d'avoir, malgré les moqueries de mes proches, voté contre ma famille politique en 2007. Hélas, cela n'a pas changé grand-chose.
RépondreSupprimerBBB.
Druck... euh : Xavier ! >>> merci :-)
RépondreSupprimerPyrox >>> effectivement, il va falloir que ça sorte un jour. Je ne me ferai pas l'avocat du Diable, mais comment s'étonner qu'un désaxé leur envoie des menaces de mort alors qu'ils passent leur temps à attiser les haines au sein de la société !
BBB. >>> j'ai évidemment pensé à vous - mon dernier copain de droite - au moment d'écrire ça... et j'apprends à cette occasion que vous n'avez pas voté Sarkozy ? Merde alors, vous m'étonnerez toujours !
Je me sens presque insulté, que vous ayez pu m'imaginer votant pour quelqu'un débitant des choses aussi abjectes que : "la France on l'aime, ou on la quitte", ou ces horreurs sur la génétique!
RépondreSupprimerBBB.
Vous n'auriez pas été le seul à ne pas partager ces inepties mais à voter pour lui quand même... mais mes excuses :-)
RépondreSupprimerThomas Sinaeve! Magnifique!
RépondreSupprimerEn fait non, Michel il est sarkosyste, non?
Vous avez raison, Thom, mais moi, je ne pouvais pas cautionner cela.
RépondreSupprimerBBB.
Allez, une bonne nouvelle dans toute cette noirceur : on est bientôt à la moitié du mandat du Condescendant en chef! :-)
RépondreSupprimerSuffit maintenant que des opposants compétents s'élèvent face à lui, et on sera sortis de la mouise... ouep, c'est pas gagné. :-/
Ah Thomas... J'avoue que j'ai un peu la gorge serrée en te lisant tellement je comprend et me retrouve dans ce que tu dis. On arrive dans des temps où je ne peux plus allumer ma radio et écouter les infos le matin qu'en hésitant entre vomir de dégoût, comme tu me dis étouffer de colère ou pleurer de désespoir. Une impression d'être face à une espèce de mur, très haut, très dur, un truc contre lequel tu n'argumentes pas. Un truc contre lequel tu n'as plus que la force de taper même si ça fait mal aux points. De te transformer en Rambo époque film n°4 et tirer dans le tas. Se radicaliser tu dis? C'est à peu près ça.
RépondreSupprimerLe souci, c'est que ça pompe une énergie énorme cet espèce de désespoir rampant, la sensation que quoi qu'on dise ça ne sert à rien, c'est presque du même niveau que s'engueuler avec des putains de trolls tendance drama queen (ou king) dans certains espaces virtuels...
Xavier >>> Michel est un homme palimpseste : il adopte automatiquement l'expression de la personne qui se trouve en face de lui.
RépondreSupprimerBBB. >>> mais vous me pardonnez hein, quand même ?
Youplala >>> un demi mandat... avant le suivant ? :(
Dahlia >>> effectivement, on a un peu la sensation d'être dépossédé du pouvoir. Le pire étant que plus le mandat s'écoule, plus on peine à trouver des sarkozystes au sein de la population... au point qu'on ait parfois l'impression que ce gouvernement ne représente personne...
En fait, dans "pas de style pour les années 2000", j'ai fait un oubli de taille... car il y a bien eu un style dominant, cette décennie, le "Style Sarkozy"... le SS donc... bien moins classe que le BOSS (Barack Obama's Super Style)...
RépondreSupprimer(non, ne me remercie pas d'avoir élevé le débat, c'est toujours un plaisir)
Palimpseste... j'ai appris un mot, faudra que je le replace celui là...
RépondreSupprimerJe me souviens d'avoir discuté avec des amis à ce sujet récemment, et nous non plus nous n'avons plus du tout envie de rigoler. J'ai du mal à ne pas éteindre la télé quand je vois Bertrand (mon grand chouchou), Pécresse ou n'importe lequel des bouffons qui nous gouvernent, et qui ont pour consigne de prononcer "Sarkozy" au minimum une fois toutes les deux phrases.
RépondreSupprimerConcernant les oppositions, j'opine aussi du chef. Le pire, c'est que les fameux opposants font tellement tout pour être le plus navrant possible que c'est un jeu d'enfant de les décrédibiliser.
L'année dernière, j'ai eu un bel aperçu du rayonnement de la France en tout cas. Je ne suivais pas l'actualité de notre cher pays, et les seules fois où les journaux parlaient de la France, c'était pour expliquer à quel point les pays européens se marraient face à la relation Sarko/Carla...
G.T. >>> oui mais c'était quand même drôle ;-)
RépondreSupprimerXavier >>> je ne vois pas d'autre essplication :-D
Lilly >>> tu as donc un chouchou commun avec Sarkozy... moi je préfère quand même Lefèbvre, je suis sûr qu'il ferait un merveilleux punchin-ball !
Et sur l'opposition... moi c'est marrant, je n'arrive plus à me moquer du P.S. depuis quelques temps. En fait... j'aurais vraiment l'impression de me tromper de cible, je trouve le gouvernement tellement odieux que même si le P.S. est assez nul (faut l'admettre)... je ne sais pas, ça me semblerait de très mauvais goût de me les payer.
RépondreSupprimerOuais, d'accord. Bon, en fait t'es énervé pour quoi, en vrai ?
RépondreSupprimerJ'aime bien la phrase de Lilly: "Nous n'avons plus du tout envie de rigoler". C'est vrai qu'au début, il me faisait un peu marrer quand meme le petit bonhomme qui bouge tout le temps et qui fait des blagues. On aurait dit sa propre caricature. Et puis là, c'est un peu la gueule de bois...
RépondreSupprimerConcernant le PS, je serai moins indulgent que toi, Thom, car j'ai quand meme l'impression qu'ils ont aussi le SS en eux. Il n'y a qu'à voir le nombre d'entre eux qui ont rejoint Sarko, ceux qui essayent tant bien que mal de dissimuler qu'ils meurent d'envie de le faire, et ceux (enfin celles) qui meurent d'envie d'etre calife à la place du calife...
Et quand je pense que deux des plus belles tetes à beigne du gouvernement se prénomment Xavier, ca me donne envie de m'appeler euh...Thomas, tient!
Christophe >>> je suis énervé comme un gamin qui peut pas taper le mec qui lui a piqué sa copine parce qu'il a changé d'école :)
RépondreSupprimerXavier >>> justement j'ai lu ces derniers temps plusieurs articles allant un peu dans la direction inverse, laissant entendre qu'Aubry avait remis tout le monde au travail (car on sait bien - certains l'avaient carrément dit - que le vrai problème du PS depuis deux ans était qu'il ne bossait pas)... sans doute cela mérite-t-il l'indulgence, on ne change pas les choses en trois mois...
Vous plaisantez ? Bien sûr, que je vous "pardonne".
RépondreSupprimerBBB.
Ok, l'essentiel étant qu'ils soient prets pour les prochaines présidentielles. En ordre de marche derrière un leader pas trop con, avec un programme qui tient un peu la route. Cela suffira je pense, comme tu le dis les Sarkosystes se font rares ces temps ci. Mais s'ils n'arrivent pas à évoluer, le petit Nico aura beau jeu de récupérer la mise avec son talent d'entourloupeur, malgré sa cote en berne...
RépondreSupprimerCa malheureusement... c'est possible...
RépondreSupprimerje suis tellement d'accord, suffocation comprise, que j'en ai oublié de commenter ton edito hier, c'est dire... (même la radio en voiture j'ai du mal, ça ne me fait tellement plus rire que c'est limite dangereux au volant !!!)
RépondreSupprimerSalut Thomas,
RépondreSupprimerJ'adhere totalement à ton post, je suis quelqu'un de modéré qui tend de plus en plus vers le radicalisme. Je ne supporte plus ce gouvernement, sa politique et encore plus l'image qu'il véhicule. dernier avatar en date, le sejour de NS au mexique invité par un milliardaire lié au narco traficant. déontologiquement, la situation est catastrophique voire dangereuse car notre démocratie est en danger, comment tolerer de tel(s) agissement's) ? Voir des ministres remplir un rôle de devot vis à vis du maitre de l'elysée et faisant plutôt de la communication et de la pub pour le président plutôt que leur rôle originel conforme à la constitution de 1958. Où va t-on ? personnellement je ne sais pas, on est dans l'horreur et le dégout absolu.
Quelqu'un parlé du PS, j'habite la ville du premier secrétaire de ce parti. Cette derniere a accordé la réduction de moitié des frais de cantine pour TOUS les lillois, voire la gratuité tout cours sauf pour ceux qui sont inscrits dans le privé. Or, on retrouve dans le privé beaucoup d'enfants issus des classes populaires en diffciulté scolaires ou beaucoup d'enfants reconnus handicapés et ils ne bénéficient pas de cette reduction. le mien est dans cette situation, souffrant de dispraxie et aidé par une AVS et donc reconnu handicapé, il fréquente l'enseignement privé non pas par conviction, je suis tres attaché au public, mais parce qu'il bénéficie d'une aide et d'un effectif réduit qui lui permet de progresser.. Le maire reste figé et refuse d'accorder aux enfants même sous condition de ressources ou de situation particulière, tel l'handicap. J'ai voté pour elle, je lui ait envoyé un courrier lui expliquant notre problème, toujours pas de réponse. Cette situation démontre le gros problème du PS et explique en partie l'election du petit Nicolas, ce parti est completement deconnecté de la situation réelle de nombreux français et je le vois mal revenir au pouvoir en poursuivant sur cette voie. Par contre, le sauveur peut s'appeler Bayrou, s'il parvient à rassembler tous les déçus de droite et de gauche.
Cordialement.
Dylan. Merveilleux...
RépondreSupprimerYueyin >>> oui... pleurer en voiture peut être dangereux :-)
RépondreSupprimerEnzo >>> personnellement que les aide publiques aillent de paire avec le service public ne me choque, après tout le privé par son existence même crée une concurrence, il est donc normal que le public s'adapte. Je dirais même que ça m'a toujours amusé de voir l'école privée réclamée le même traitement que l'école publique alors que, précisément, elle est privée. En revanche, je suis assez mal à l'aise avec le procédé, ce quasi système de promotion visant à inciter les gens du privés à revenir dans le public (car c'est ça l'idée, je suppose). J'ai quand même une idée un peu plus élevée du service public, et créer une inégalité de traitement parmi les citoyens, ce n'est pas (selon moi) le rôle d'un conseil municipal (le procéder me dérangerait moins s'il venait directement d'un ministère). L'absence de réaction à ton courrier (et j'imagine à d'autres, car tu ne dois pas être seul dans cette situation) est également assez choquante, on peut rejeter une demande, mais le minimum me semble de la prendre en considération et de répondre poliment non. Encore une pièce à charge dans le procès anti-cumul des mandants.
En ce qui concerne Bayrou... je ne crois pas trop en sa capacité à absorber les déçus de la gauche et de la droite. Déjà parce qu'il a adopté une stratégie d'opposition systématique qui à mon avis lui ferme le plus gros de l'électorat de droite. Et ensuite parce que, pour ce qui est de la gauche, on ne fait pas oublié en deux ans qu'on a gouverné avec la droite pendant quinze. Je trouve le personnage sympathique, respectable à bien des égards... mais je reste tout de même circonspect sur le côté opportuniste de son parcours, et certaines de ses positions continuent d'être trop marquées à droite pour moi. Donc aspirer tous les mécontentement... non, je n'y crois pas trop, d'ailleurs comme tu le dis très bien (et moi aussi), les modérés auraient plutôt tendance à se radicaliser plutôt qu'à loucher vers le centre. En revanche, effectivement, dans un mouchoir de poche au premier tour d'une présidentielle, il pourrait l'emporter d'une courte tête et là, au second tour, aspirer les mécontentement. Cela dit je n'en suis pas encore à rêver du vote par défaut, le dernier m'a laissé quand même un goût amer dans la bouche...
H.V. >>> tiens ! vous voilà, vous ? :-)
Oh là là... désolé pour les fautes de frappes :-(
RépondreSupprimerIntéressante intervention d'Enzo, même si un peu hors sujet, ce qui n'est pas grave.
RépondreSupprimerC'est vrai que je m'interroge sur la capacité de la gauche à gagner des élections nationales, quand je vois qu'elle semble encore croire que l'école privé, comme dans les années 80, est toujours l'apanage des enfants de riches, ce qui n'est plus le cas depuis fort longtemps. Dans le cas évoqué par Enzo, il y a tout de même quelque chose d'assez révoltant.
BBB.
Vous m'avez mal compris : je trouve le procédé choquant dans le cas évoqué par Enzo... comme dans tous les cas. A moins que ce soit ça, la discrimination positive ? Auquel cas, ce n'est pas l'apanage de la droite. Bref.
RépondreSupprimerMerci pour toutes vos réponses. De plus, il me semble que les étudiants frequentant l'université catholique de Lille ont droit aux bourses de l'education nationale et pourquoi les enfants de demandeurs d'emploi frquentant le privé n'ont ils pas le droit à la gratuité ou à à une reduction des^frais de cantines car 4.50 € le repas, cela n'est pas donné.
RépondreSupprimerBon j'etais HS, c'est vrai, mais tous cela pour dire que la situation est desastreuse et que l'on se trouve completement démunis face à une situation qui nous depasse tous. Il n'y a plus d'opposition, le PS est cassé en 2 (au minimum), le NPA fait indirectement le jeux de Sarko, le PC n'existe plus, les verts sont en déclin, tout est réuni pour un cocktail explosif, les 3 années qui vont suivre risque de se terminer en eau de boudin. On se retrouve en situation pré révolutionnaire, je ne dis pas que cela va exploser mais tous les ingrédients sont réunis pour que cela arrive.
Pour Bayrou, c'est vrai qu'il traîne comme un boulet ses diverves participations à des gouvernements de droite, cela risque de le nuire. Quelque part, la seule chance qu'il ait d'être élu en 2012, c'est d'avoir 2 candidats au PS, un officiel (DSK ou Aubry) et un dissident (Royal) plus Besancenot, le candidat vert et celui du PC et on se retrouvera comme en 2002 avec Bayrou à la place de Le pen (je parle du rôle) face à Sarko (ou Xavier bertrand) et là le béarnais a toute ses chances car le tout sauf Sarko jouera en sa faveur.
Ps : je ne suis pas pro Bayrou mais plutôt dans l'etat d'un citoyen qui veut sauver le peu qu'il reste de notre démocratie. mais cela restera un vote par défaut comme en 2002 et 2007 au second tour. Et justement, il est là le grave problème de notre pays, celui de ne plus croire aux politiques et ne plus faire confiance à nos élites. En gros, toute proportion gardée, on se retrouve un peu comme à la fin de la république de Weimar en Allemagne et on sait comment cela s'est terminé. Lisait le merveilleux roman de Fallada (l'auteur de "seul dans berlin), "quoi de neuf petit homme", qui traîte merveilleusement ce à quoi un surcroit de desillusion peut mener.La république de Weimar a laissé la place à la social democratie puis la crise de 29 l'avénement de qui vous savez. Et là, on est en crise et contrairement à ce que l'on nous dit, elle est en proportion bien plus grave qu'en 29 car on peut ajouter à celle économique une crise ecologique, la fin du tout pétrole. Mais bon, je suis une fois de plus HS, désolé mais n'es ce pas la preuve que l'on tombe progressivement dans le radicalisme ?
Moi je suis HS (mais au sens Hors-Service :-) alors tu m'excuseras de ne pas reprendre ton commentaire point par point ^^
RépondreSupprimerCe qui est certain en effet c'est que le radicalisme point un peu plus au fil des mois, je l'ai observé chez beaucoup de gens ; c'est ce qui arrive quand on ne sait plus à quels saints se vouer. Je ne crois pas à l'hypothèse d'une nouvelle révolution, l'époque ne s'y prête plus, la société a changé, l'individualisme et le cynisme sont trop profondément implantés dans les moeurs (y compris les nôtres, il ne faut pas s'y tromper : nous sommes bien plus individualistes que nos grands-parents) pour que ça explose - du moins de cette manière-là. En revanche un embrasement général... c'est une hypothèse que je crains de plus en plus. Lorsqu'on gouverne par uniquement par le mépris (Besson en a donné encore un bel exemple cette semaine dans sa réaction au film de Lioret), c'est le genre de chose qu'il est difficile d'éviter.
Je n'arrive même plus à savoir ce que ce gouvernement défend, idéologiquement parlant. La politique menée depuis deux ans est si anarchique, contradictoire, versatile... on a l'impression d'une espèce de grand flou (et la crise n'arrange pas les choses).
Oui, je vous avais perdu de vue !
RépondreSupprimerCes commentaires sont intéressants. Moi aussi j'aime bien l'homme Bayrou, mais je me demande quelle politique il pourrait mener s'il était élu: à ce moment là il devra faire des choix et se départir de son attitude consensuelle, en sera il capable? Concernant une éventuelle réviolution, les conditions sont réunies mais plus personne ne veut prendre de risques: il faudrait accepter de risquer tout perdre pour que les copains ou les enfants gagnent tout, attitude que personne n'a plus aujourd'hui... le plus rageant, c'est que cette crise aurait pu au moins avoir quelques effets positifs (prise de conscience, repartir sur de bonnes bases, moderniser les idées...) mais non, les politiques affichent des mines et des réformettes de facade et continuent leur cuisine comme si de rien n'était...
RépondreSupprimerJe ne sais pas. Il est bien trop tôt pour savoir ce qu'il en ressortira, en guise de remises en cause. Les gouvernants sont une chose... les gouvernés en sont une autre, et les premiers ne sont rien sans les seconds, même si on a parfois l'impression qu'ils font ce qu'ils veut sans nous...
RépondreSupprimerSais-tu, depuis que je suis la politique, ça devait être sous Thiers, je n'avais jamais eu autant l'impression d'être prise pour une conne. J'ose écrire ce mot terriblement vulgaire car je crois que l'on a atteint des sommets. Désormais, quand je regarde le petit écran ou que j'écoute le transistor, je finis inévitablement par m'énerver, me désespérer etc. je pensais que Bertrand était le pire (hors sa Seigneurie BlingBling bien sûr), mais les autres sont malheureusement bien grâtinés aussi!
RépondreSupprimerC'est quand même beau d'avoir toujours la même capacité d'indignation, à ton âge ;-)
RépondreSupprimerCa demande de l'entrainement, certes...
RépondreSupprimerQuel panache!
RépondreSupprimerEt de quoi dégueuler et pleurer en même temps. Encore.
RépondreSupprimerhttp://www.rue89.com/2009/04/02/philippe-val-a-france-inter-je-ne-suis-au-courant-de-rien
Je le plussoie très fort Thom, ce gouvernement nous crèvera à petit feu...
Pffff...
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