Vous ne le savez pas mais je ne suis pas un homme : je suis un caméléon. Un métamorphe. Un métacaméléomorphique, même. Lâchez-moi au milieu d'une forêt, je me camoufle automatiquement en devenant vert (ou jaune, selon la saison). Posez-moi devant un meuble en acajou, j'en adopte immédiatement la couleur séduisante. Je suis comme ça. Et ça marche pour tout : les lieux, les objets, les groupes de personnes, les sociétés... même les femmes. Tenez par exemple : avant, je sortais avec une femme qui était abonnée à ELLE. Eh bien moi, même pas peur, je me suis mis à lire ELLE aux toilettes. Comme ça, sans entraînement. Aujourd'hui, je sors avec une autre femme (que j'appelle communément ma femme) qui, pour sa part, lit Voici chaque semaine. Chacun son style, on ne me reprochera pas de faire toujours dans le même type de nanas. Et donc, vous l'aurez compris... chaque semaine, je lis Voici. Aux toilettes. Ou parfois au-dessus de son épaule.
Rarement en entier, cependant. Je lis Voici, mais n'allez pas croire que je m'intéresse une seconde à la vie privée des pipoles, des gens que pour la plupart je ne connais pas du tout puisque je ne regarde jamais la télé. En fait je ne lis que le reste... ce qui laisse donc à peu près le temps de faire un bon gros caca (*). Je commence par l'édito de Beigbeder, je ronchonne un peu en me demandant chaque semaine combien il est payé pour mal écrire un truc moins intéressant que le plus pourrave de mes éditos, j'enchaîne avec le Journal du Tribunal (cette rubrique géniale où Voici se déculpabilise face à ses lecteurs en se moquant des gens qui leur font des procès tout à fait légitimes et compréhensibles pour atteinte à la vie privée), je fais un bond jusqu'aux pages culture... mais non, je blague, il n'y a rien dans les pages culture de Voici. La phrase exacte serait plutôt : je jette un œil à ce qui intéresse le grand-public ces temps-ci (c'est comme ça que j'ai découvert l'excellente Lady Gaga... vous connaissiez, vous ? Ah bon... ok !). Puis je termine par l'interview de la semaine. J'aime beaucoup les interviews de Voici. Je trouve même que les mecs devraient faire un hors-série rien qu'avec des interviews (genre ils pourraient appeler ça Entrevue). Drôles, souvent pertinentes... Voici, il faut le reconnaître, est un journal stupide écrit par des gens intelligents. C'est d'ailleurs un peu ce qui me dérange avec eux : ce cynisme, ce côté on sait qu'on fait de la merde mais on le fait quand même, ça rapporte et puis qu'est-ce qu'on se marre.
Enfin toujours est-il que j'aime beaucoup leurs interviews et que la semaine dernière, comble du comble du bonheur, l'interviewé du jour était un de mes héros : Frédéric Lefebvre. Passons sur mon envie immédiate d'écrire à Voici pour lui faire part de mon enthousiasme :
"Cher Voici,
Je voulais te dire que F. Lefebvre est la pire tête de claque de ce temps, et que je n'en pouvais plus de le voir partout. Je sais qu'il faut bien vivre, et que tu as évidemment besoin de te vendre afin que tes journalistes puissent nourrir leurs familles. Néanmoins, était-ce bien nécessaire, en plus d'avoir F. Lefebvre sur la 1, la 2, la 3, la 4, la 5 (euh non, pas la 5, c'est un peu trop intello pour lui), la 6 et toutes les chaînes de la TNT, de l'avoir sur France Inter et sur RTL, mais aussi sur France Infos et bien souvent sur Europe 1... non vraiment, cher Voici, était-il bien nécessaire qu'il s'incruste aussi dans tes pages ? Si oui, puis-je venir moi aussi, par exemple la semaine prochaine ? Non parce que si Lefebvre a pu s'incruster chez toi ça veut dire qu'il n'y a pas de videur à l'entrée de ton immeuble, et que donc on peut venir boire un verre quand on veut ?..."
Passons, disais-je. Et arrêtons-nous sur ses propos. Non sans rappeler brièvement le principe : on va se faire interviewer chez Voici pour la même raison fondamentale (en politique comme en business) que l'on va se faire interviewer chez Ardisson. Pour avoir l'air sympa, élément important - sinon essentiel - de toute cote de popularité qui se respecte de nos jours. En effet Voici, comme Ardisson, a développé au fil des années une étonnante capacité, sous couvert d'impertinence, à rendre les médiocres ou les cons sympas. Que celui qui ne s'est jamais dit, au terme d'une palpitante interview d'Alain Soral / Hervé Villard / Stéphane Bern / Eric Woerth chez l'Homme en Noir, "finalement il n'est pas si con" me jette la première pierre. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'avec Lefebvre il y en a du boulot, pour le rendre sympa. On parle quand même du seul mec plus détesté dans ce pays que son patron (un certain Nicolas S.).
Alors du coup, le journal sort l'artillerie lourde : on va causer cool et sympa, apprendre que Frédéric est fan de Gainsbourg parce que quand même, on peut être de droite et fan de rock (sic) (notez qu'on peut être de droite et... est une des plus fabuleuses techniques rhétoriques inventées par le sarkozysme : on peut être de droite et avoir du cœur, on peut être de droite et faire du social, on peut être de droite et défendre les artistes... on peut aussi être de droite en étant de droite, mais c'est moins rigolo), que ses deux chansons favorites sont "Je t'aime moi non plus" et "Aux armes, etc.", qu'il ne loupe jamais un prime de la Starac NI de la Nouvelle Star... en décodé il aime deux tubes de Gainsbourg mais il ne connaît pas vraiment (il croit que Gainsbourg c'est du rock - ce genre musical que Gainsbourg détestait), il ne supporte le reggae que si c'est la Marseillaise et comme c'est un auditeur exigeant, il kiffe non pas une mais deux des émissions les plus mercantiles qu'on puisse trouver sur les ondes (rappelons que c'est ce mec-là qui critique constamment les programmes du Service Public). Mais attention : pas question de s'arrêter là. Frédo, c'est pas le premier Laurent Fabius venu. Et puis il est contre la pipolisation, il le dit plus loin. Donc pas question de venir faire une interview, même dans l'antre du pipole, sans causer de la santé mentale de Ségolène Royal ni de ces gauchistes qui veulent tout détruire (sic encore) et n'ont rien à voir avec les syndicats (qu'il respecte, eux).
A ce stade Voici 0 - 29 Frédéric Lefebvre. Contrairement à la plupart du temps, le valeureux journal qui vit débuter nombre de valeureux écrivains (enfin c'est ce dont il se targue) ne parvient pas deux secondes à faire sortir Frédéric "The Pusher" Lefebvre de son discours bien rôdé - voilà ce qui se passe quand on s'attaque à la politique au lieu de rester pépère à interviewer des comédiennes françaises à la dialectique 100 % made in Pepsy Cola Light (d'ailleurs, anticipant sans doute mes conseils, le journal est revenu à des choses plus saines cette semaine... en interviewant Sliimy). Le pauvre journaliste se fait complètement bouffer, on l'imagine tremblant sur sa chaise face à cet ogre, alors que d'habitude ses interviews sonnent comme des discussions à bâtons rompus avec de vieux potes.
Sa témérité n'ayant aucune limite, il ne se dégonfle cependant pas: il va jusqu'à interroger Frédo sur sa fameuse phrase à propos de la tristement célèbre "dénonciation citoyenne". Là, la réponse est tellement surréaliste qu'elle mérite d'être recopiée mot pour mot :
"Mettons-nous bien d'accord : dénoncer, c'est un beau mot. C'est le J'accuse de Zola qui dénonce une injustice, c'est montrer du doigt des horreurs, c'est dénoncer les passeurs qui exploitent les clandestins... la délation est abjecte car elle renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire. Pas la dénonciation. Les mots ont un sens."
Stupéfiant, non ? Zola, grand homme de droite comme chacun sait, on l'imagine très bien verser dans la dénonciation citoyenne - c'est une évidence. Mais le plus drôle (ou effarant / terrible / affligeant) c'est quand même la conclusion. Précisément, le verbe dénoncer a deux sens principaux : Signaler une personne à la justice, et S'élever publiquement contre quelque chose. Il va sans dire que J'accuse s'inscrit dans la deuxième catégorie, quand la fameuse dénonciation citoyenne s'inscrit sans la moindre discussion possible dans la première. Les mots ont un sens, sacrebleu ! Du moins en français. En sarkozais, c'est pas pareil. C'est différent. Un peu comme un mi-bas. Ça ressemble beaucoup à une chaussette, par bien des aspects c'est une chaussette... mais ce n'est pas exactement pareil qu'une chaussette, en fait. Osons carrément le dire : il y a beaucoup moins de points communs entre J'accuse et une dénonciation à la justice qu'entre un mi-bas et une chaussette (vous pensez que je devrais rédiger les prochains manuels de grammaire à usage de nos têtes blondes ?).
Malheureusement, ça, le jeune et courageux journaliste de Voici ne le sait pas - on ne peut pas lui en vouloir : je n'ai pas encore écrit mon Manuel International de la Comparaison Pertinente (j'ai failli écrire "impertinente" mais j'avais peur que Frédo ne fasse une confusion quant au sens de ce mot). Il fait même preuve d'une certaine opiniâtreté (fermeté, constance, persévérance, acharnement), n'hésitant pas à lui dire que quand même, le Frédo, il n'est pas trop à la hauteur sur le Web 2.0, mieux encore : il lui balance carrément qu'il était à la ramasse dans l'émission de Jean-Luc Bourdin. N'importe quoi ! "... j'ai essayé d'être le plus clair possible afin d'être compris par tout le monde." Ça tue, ça, hein ? Vous pensiez qu'il avait été pris en porte-à-faux, la main dans le sac et autres expressions préfabriquées ? Que nenni ! Frédo a fait de la PE-DA-GO-GIE.
La preuve en images.
Le ton est sûr, l'explication claire et argumentée, pas de blanc, pas de bafouillage - notre consultant au sein de l'IUFM de Poitiers a confirmé Frédo avait parfaitement digéré toutes les subtilité de l'exercice pédagogique. D'ailleurs, comme le dit très bien l'intéressé : "Il y a des centaines de définitions possibles du Web 2.0. Même les spécialistes ont du mal à se mettre d'accord entre eux." Bah oui, c'est sûr que dans ce cas, valait mieux vulgariser. Alors après, c'est vrai qu'il aurait pu vulgariser en utilisant la définition de base que connaît n'importe quel internaute : "interface permettant aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux, rendant le web communautaire et interactif" plutôt que d'aller nous embrouiller avec ces experts dont on souhaiterait savoir qui ils sont et sur quoi ils ne s'entendent pas (Dougherty ? Le mec qui a inventé le terme et l'a parfaitement défini ?)... mais bon, ça ce sont les aléas du direct, faut pas déconner, en plus Frédo il était venu sans filet et sans oreillette (contrairement à Bourdin qui faisait le malin (sic))... il a un peu improvisé, c'est à ça qu'on reconnaît les artistes (et Frédo a bel et bien une âme d'artiste, en témoignent ses cheveux longs). Reste que ce passage méritera sans doute de figurer dans le best of 2009 de Voici tant il est génial. Parce que passe encore le prétexte de simplifier les choses pour la ménagère ; le coup du il y a des tas de définitions et les experts ne sont pas d'accord (tu m'étonnes aussi : à l'UMP ils ont tellement de commissions et d'experts qu'ils doivent plus s'y retrouver, probablement que même sur la recette des bouchées à la Reine ils ne sont pas d'accord entre eux), c'est tellement énorme que ça prouve surtout que quatre mois après l'émission, The Pusher n'a toujours pas pris la peine d'aller lire la définition sur Wikipedia.
Ce qui est encore plus énorme... c'est que mon cerveau ait bizarrement fait tilt en lisant ce passage. Pourquoi ? Comment ? L'émission datant de quatre mois, j'avais largement eu le temps de l'oublier. Surtout que je ne l'avais jamais vue jusqu'à aujourd'hui. Aussi pourquoi avais-je soudain une étrange impression de déjà-vu, la sensation troublante qu'il y avait quelque chose qui m'échappait dans le passage ?...
Et tout à coup, j'ai su. Me ruant aux toilettes, j'ai poussé un tas de vêtement (ouais... c'est un peu le bordel, chez moi) et là, j'ai trouvé la clé. Une clé carrée entièrement recouverte de papier glacé : le Voici de la semaine d'avant. Dont l'invité était, je vous le donne en mile...
... non, pas Dale Dougherty ! Bourdin, bien sûr. Lequel s'amusait de cette anecdote vieille de quatre mois avec un plaisir évident (faire fermer sa gueule au roquet officiel de l’Élysée, il est à ce jour le seul à y être parvenu). Soudain, la question inaugurale de Voici à Frédo n'avait plus le même sens :
"- Vous avez demandé l'autorisation à l'Elysée avant d'accepter cette interview ?
- Pas du tout, je suis un homme libre !"
Bah ouais. Libre d'être un pitbull rancunier et d'avoir, on l'imagine sans peine, passé un coup de fil au journal aussitôt paru l'entretien avec un Bourdin évoquant l'anecdote qui l'empêcha de devenir secrétaire d'état à l'économie numérique. Et Voici (on l'imagine avec presque aussi peu de peine) de jouer complaisamment le jeu - ce n'est pas tous les jours qu'ils peuvent interviewer un homme politique de premier rang. On frôle même la mise en abyme virtuose : comme dit plus haut, on va chez Voici pour avoir l'air sympa, parce que ça donne l'impression qu'on accepte le second-degré et l'impertinence. Lefebvre, lui, y échoue justement parce qu'il n'a jamais pu digérer l'impertinence de Jean-Jacques Bourdin (impertinence se résumant à faire son travail, ce qui pour un journaliste télé frôle cela dit le comportement insurrectionnel). Mais ça évidemment, ce n'est pas le premier Rue89 venu qui aurait pu le savoir. Seul un authentique journaliste d'investigation, de ceux qui prennent des risques et n'hésitent pas à lire Voici aux toilettes, pouvait s'en apercevoir. Du coup, qui pourra encore se moquer de moi parce que je lis Voici chaque semaine ? Après un tel édito, après une telle démonstration de sagacité, personne n'oserait. Quant à Voici eux-mêmes... ils me pardonneront sans peine de les avoir taillé de la sorte - c'est de bonne guerre. A vrai dire cyniques comme ils sont, ils seraient capables après ça de me proposer du boulot. Offre que je serais évidemment contraint de décliner : c'est pas parce qu'on lit Voici aux toilettes qu'on a nécessairement des goûts de chiottes. En plus, pour raconter n'importe quoi n'importe comment à grand renfort de formules ampoulées et d'enfonçage de portes ouvertes, ils ont déjà Beigbeder. Et contrairement aux apparences, je ne prends pas moins cher - la golbitude n'a pas de prix.
(*) Vous rendez-vous compte qu'en trois ans de blog je n'avais encore jamais écrit le mot CACA !
...
Rarement en entier, cependant. Je lis Voici, mais n'allez pas croire que je m'intéresse une seconde à la vie privée des pipoles, des gens que pour la plupart je ne connais pas du tout puisque je ne regarde jamais la télé. En fait je ne lis que le reste... ce qui laisse donc à peu près le temps de faire un bon gros caca (*). Je commence par l'édito de Beigbeder, je ronchonne un peu en me demandant chaque semaine combien il est payé pour mal écrire un truc moins intéressant que le plus pourrave de mes éditos, j'enchaîne avec le Journal du Tribunal (cette rubrique géniale où Voici se déculpabilise face à ses lecteurs en se moquant des gens qui leur font des procès tout à fait légitimes et compréhensibles pour atteinte à la vie privée), je fais un bond jusqu'aux pages culture... mais non, je blague, il n'y a rien dans les pages culture de Voici. La phrase exacte serait plutôt : je jette un œil à ce qui intéresse le grand-public ces temps-ci (c'est comme ça que j'ai découvert l'excellente Lady Gaga... vous connaissiez, vous ? Ah bon... ok !). Puis je termine par l'interview de la semaine. J'aime beaucoup les interviews de Voici. Je trouve même que les mecs devraient faire un hors-série rien qu'avec des interviews (genre ils pourraient appeler ça Entrevue). Drôles, souvent pertinentes... Voici, il faut le reconnaître, est un journal stupide écrit par des gens intelligents. C'est d'ailleurs un peu ce qui me dérange avec eux : ce cynisme, ce côté on sait qu'on fait de la merde mais on le fait quand même, ça rapporte et puis qu'est-ce qu'on se marre.
Enfin toujours est-il que j'aime beaucoup leurs interviews et que la semaine dernière, comble du comble du bonheur, l'interviewé du jour était un de mes héros : Frédéric Lefebvre. Passons sur mon envie immédiate d'écrire à Voici pour lui faire part de mon enthousiasme :
"Cher Voici,
Je voulais te dire que F. Lefebvre est la pire tête de claque de ce temps, et que je n'en pouvais plus de le voir partout. Je sais qu'il faut bien vivre, et que tu as évidemment besoin de te vendre afin que tes journalistes puissent nourrir leurs familles. Néanmoins, était-ce bien nécessaire, en plus d'avoir F. Lefebvre sur la 1, la 2, la 3, la 4, la 5 (euh non, pas la 5, c'est un peu trop intello pour lui), la 6 et toutes les chaînes de la TNT, de l'avoir sur France Inter et sur RTL, mais aussi sur France Infos et bien souvent sur Europe 1... non vraiment, cher Voici, était-il bien nécessaire qu'il s'incruste aussi dans tes pages ? Si oui, puis-je venir moi aussi, par exemple la semaine prochaine ? Non parce que si Lefebvre a pu s'incruster chez toi ça veut dire qu'il n'y a pas de videur à l'entrée de ton immeuble, et que donc on peut venir boire un verre quand on veut ?..."
Passons, disais-je. Et arrêtons-nous sur ses propos. Non sans rappeler brièvement le principe : on va se faire interviewer chez Voici pour la même raison fondamentale (en politique comme en business) que l'on va se faire interviewer chez Ardisson. Pour avoir l'air sympa, élément important - sinon essentiel - de toute cote de popularité qui se respecte de nos jours. En effet Voici, comme Ardisson, a développé au fil des années une étonnante capacité, sous couvert d'impertinence, à rendre les médiocres ou les cons sympas. Que celui qui ne s'est jamais dit, au terme d'une palpitante interview d'Alain Soral / Hervé Villard / Stéphane Bern / Eric Woerth chez l'Homme en Noir, "finalement il n'est pas si con" me jette la première pierre. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'avec Lefebvre il y en a du boulot, pour le rendre sympa. On parle quand même du seul mec plus détesté dans ce pays que son patron (un certain Nicolas S.).
Alors du coup, le journal sort l'artillerie lourde : on va causer cool et sympa, apprendre que Frédéric est fan de Gainsbourg parce que quand même, on peut être de droite et fan de rock (sic) (notez qu'on peut être de droite et... est une des plus fabuleuses techniques rhétoriques inventées par le sarkozysme : on peut être de droite et avoir du cœur, on peut être de droite et faire du social, on peut être de droite et défendre les artistes... on peut aussi être de droite en étant de droite, mais c'est moins rigolo), que ses deux chansons favorites sont "Je t'aime moi non plus" et "Aux armes, etc.", qu'il ne loupe jamais un prime de la Starac NI de la Nouvelle Star... en décodé il aime deux tubes de Gainsbourg mais il ne connaît pas vraiment (il croit que Gainsbourg c'est du rock - ce genre musical que Gainsbourg détestait), il ne supporte le reggae que si c'est la Marseillaise et comme c'est un auditeur exigeant, il kiffe non pas une mais deux des émissions les plus mercantiles qu'on puisse trouver sur les ondes (rappelons que c'est ce mec-là qui critique constamment les programmes du Service Public). Mais attention : pas question de s'arrêter là. Frédo, c'est pas le premier Laurent Fabius venu. Et puis il est contre la pipolisation, il le dit plus loin. Donc pas question de venir faire une interview, même dans l'antre du pipole, sans causer de la santé mentale de Ségolène Royal ni de ces gauchistes qui veulent tout détruire (sic encore) et n'ont rien à voir avec les syndicats (qu'il respecte, eux).
A ce stade Voici 0 - 29 Frédéric Lefebvre. Contrairement à la plupart du temps, le valeureux journal qui vit débuter nombre de valeureux écrivains (enfin c'est ce dont il se targue) ne parvient pas deux secondes à faire sortir Frédéric "The Pusher" Lefebvre de son discours bien rôdé - voilà ce qui se passe quand on s'attaque à la politique au lieu de rester pépère à interviewer des comédiennes françaises à la dialectique 100 % made in Pepsy Cola Light (d'ailleurs, anticipant sans doute mes conseils, le journal est revenu à des choses plus saines cette semaine... en interviewant Sliimy). Le pauvre journaliste se fait complètement bouffer, on l'imagine tremblant sur sa chaise face à cet ogre, alors que d'habitude ses interviews sonnent comme des discussions à bâtons rompus avec de vieux potes.
Sa témérité n'ayant aucune limite, il ne se dégonfle cependant pas: il va jusqu'à interroger Frédo sur sa fameuse phrase à propos de la tristement célèbre "dénonciation citoyenne". Là, la réponse est tellement surréaliste qu'elle mérite d'être recopiée mot pour mot :
"Mettons-nous bien d'accord : dénoncer, c'est un beau mot. C'est le J'accuse de Zola qui dénonce une injustice, c'est montrer du doigt des horreurs, c'est dénoncer les passeurs qui exploitent les clandestins... la délation est abjecte car elle renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire. Pas la dénonciation. Les mots ont un sens."
Stupéfiant, non ? Zola, grand homme de droite comme chacun sait, on l'imagine très bien verser dans la dénonciation citoyenne - c'est une évidence. Mais le plus drôle (ou effarant / terrible / affligeant) c'est quand même la conclusion. Précisément, le verbe dénoncer a deux sens principaux : Signaler une personne à la justice, et S'élever publiquement contre quelque chose. Il va sans dire que J'accuse s'inscrit dans la deuxième catégorie, quand la fameuse dénonciation citoyenne s'inscrit sans la moindre discussion possible dans la première. Les mots ont un sens, sacrebleu ! Du moins en français. En sarkozais, c'est pas pareil. C'est différent. Un peu comme un mi-bas. Ça ressemble beaucoup à une chaussette, par bien des aspects c'est une chaussette... mais ce n'est pas exactement pareil qu'une chaussette, en fait. Osons carrément le dire : il y a beaucoup moins de points communs entre J'accuse et une dénonciation à la justice qu'entre un mi-bas et une chaussette (vous pensez que je devrais rédiger les prochains manuels de grammaire à usage de nos têtes blondes ?).
Malheureusement, ça, le jeune et courageux journaliste de Voici ne le sait pas - on ne peut pas lui en vouloir : je n'ai pas encore écrit mon Manuel International de la Comparaison Pertinente (j'ai failli écrire "impertinente" mais j'avais peur que Frédo ne fasse une confusion quant au sens de ce mot). Il fait même preuve d'une certaine opiniâtreté (fermeté, constance, persévérance, acharnement), n'hésitant pas à lui dire que quand même, le Frédo, il n'est pas trop à la hauteur sur le Web 2.0, mieux encore : il lui balance carrément qu'il était à la ramasse dans l'émission de Jean-Luc Bourdin. N'importe quoi ! "... j'ai essayé d'être le plus clair possible afin d'être compris par tout le monde." Ça tue, ça, hein ? Vous pensiez qu'il avait été pris en porte-à-faux, la main dans le sac et autres expressions préfabriquées ? Que nenni ! Frédo a fait de la PE-DA-GO-GIE.
La preuve en images.
Le ton est sûr, l'explication claire et argumentée, pas de blanc, pas de bafouillage - notre consultant au sein de l'IUFM de Poitiers a confirmé Frédo avait parfaitement digéré toutes les subtilité de l'exercice pédagogique. D'ailleurs, comme le dit très bien l'intéressé : "Il y a des centaines de définitions possibles du Web 2.0. Même les spécialistes ont du mal à se mettre d'accord entre eux." Bah oui, c'est sûr que dans ce cas, valait mieux vulgariser. Alors après, c'est vrai qu'il aurait pu vulgariser en utilisant la définition de base que connaît n'importe quel internaute : "interface permettant aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux, rendant le web communautaire et interactif" plutôt que d'aller nous embrouiller avec ces experts dont on souhaiterait savoir qui ils sont et sur quoi ils ne s'entendent pas (Dougherty ? Le mec qui a inventé le terme et l'a parfaitement défini ?)... mais bon, ça ce sont les aléas du direct, faut pas déconner, en plus Frédo il était venu sans filet et sans oreillette (contrairement à Bourdin qui faisait le malin (sic))... il a un peu improvisé, c'est à ça qu'on reconnaît les artistes (et Frédo a bel et bien une âme d'artiste, en témoignent ses cheveux longs). Reste que ce passage méritera sans doute de figurer dans le best of 2009 de Voici tant il est génial. Parce que passe encore le prétexte de simplifier les choses pour la ménagère ; le coup du il y a des tas de définitions et les experts ne sont pas d'accord (tu m'étonnes aussi : à l'UMP ils ont tellement de commissions et d'experts qu'ils doivent plus s'y retrouver, probablement que même sur la recette des bouchées à la Reine ils ne sont pas d'accord entre eux), c'est tellement énorme que ça prouve surtout que quatre mois après l'émission, The Pusher n'a toujours pas pris la peine d'aller lire la définition sur Wikipedia.
Ce qui est encore plus énorme... c'est que mon cerveau ait bizarrement fait tilt en lisant ce passage. Pourquoi ? Comment ? L'émission datant de quatre mois, j'avais largement eu le temps de l'oublier. Surtout que je ne l'avais jamais vue jusqu'à aujourd'hui. Aussi pourquoi avais-je soudain une étrange impression de déjà-vu, la sensation troublante qu'il y avait quelque chose qui m'échappait dans le passage ?...
Et tout à coup, j'ai su. Me ruant aux toilettes, j'ai poussé un tas de vêtement (ouais... c'est un peu le bordel, chez moi) et là, j'ai trouvé la clé. Une clé carrée entièrement recouverte de papier glacé : le Voici de la semaine d'avant. Dont l'invité était, je vous le donne en mile...
... non, pas Dale Dougherty ! Bourdin, bien sûr. Lequel s'amusait de cette anecdote vieille de quatre mois avec un plaisir évident (faire fermer sa gueule au roquet officiel de l’Élysée, il est à ce jour le seul à y être parvenu). Soudain, la question inaugurale de Voici à Frédo n'avait plus le même sens :
"- Vous avez demandé l'autorisation à l'Elysée avant d'accepter cette interview ?
- Pas du tout, je suis un homme libre !"
Bah ouais. Libre d'être un pitbull rancunier et d'avoir, on l'imagine sans peine, passé un coup de fil au journal aussitôt paru l'entretien avec un Bourdin évoquant l'anecdote qui l'empêcha de devenir secrétaire d'état à l'économie numérique. Et Voici (on l'imagine avec presque aussi peu de peine) de jouer complaisamment le jeu - ce n'est pas tous les jours qu'ils peuvent interviewer un homme politique de premier rang. On frôle même la mise en abyme virtuose : comme dit plus haut, on va chez Voici pour avoir l'air sympa, parce que ça donne l'impression qu'on accepte le second-degré et l'impertinence. Lefebvre, lui, y échoue justement parce qu'il n'a jamais pu digérer l'impertinence de Jean-Jacques Bourdin (impertinence se résumant à faire son travail, ce qui pour un journaliste télé frôle cela dit le comportement insurrectionnel). Mais ça évidemment, ce n'est pas le premier Rue89 venu qui aurait pu le savoir. Seul un authentique journaliste d'investigation, de ceux qui prennent des risques et n'hésitent pas à lire Voici aux toilettes, pouvait s'en apercevoir. Du coup, qui pourra encore se moquer de moi parce que je lis Voici chaque semaine ? Après un tel édito, après une telle démonstration de sagacité, personne n'oserait. Quant à Voici eux-mêmes... ils me pardonneront sans peine de les avoir taillé de la sorte - c'est de bonne guerre. A vrai dire cyniques comme ils sont, ils seraient capables après ça de me proposer du boulot. Offre que je serais évidemment contraint de décliner : c'est pas parce qu'on lit Voici aux toilettes qu'on a nécessairement des goûts de chiottes. En plus, pour raconter n'importe quoi n'importe comment à grand renfort de formules ampoulées et d'enfonçage de portes ouvertes, ils ont déjà Beigbeder. Et contrairement aux apparences, je ne prends pas moins cher - la golbitude n'a pas de prix.
(*) Vous rendez-vous compte qu'en trois ans de blog je n'avais encore jamais écrit le mot CACA !
Excellent. Du Thom - et du Alf ! - de très haut niveau, et il n'en fallait pas moins, pour s'attaquer au pitbull N°1 de l'Elysée.
RépondreSupprimerBBB.
c'est qui Frédéric Lefebvre?!
RépondreSupprimero_Ô
Merci !
RépondreSupprimerGrâce à cet édito, j'ai appris (au moins) 2 trucs :
- Beigbeder a une chronique dans Voici
- il existe quelqu'un qui répond au nom de Sliimy (à moins que ce ne soit une faute de frappe délibérée pour tromper tes lecteurs avides de découvertes) :-)
Quant à LadyGaga, ta remarque m'a renvoyé vers un magnifique dialogue conjugal datant de quelques semaines. Ca devait donner quelque chose comme :
- Tu sais qui c'est, toi, Lady Gaga ?
- Euh...
- Et t'as une idée de ce qu'elle fait ?
- Ben… Avec un tel nom de scène, j'ai pas trop envie de creuser, tu vois…
Qu'est-ce qu'on peut être incultes, quand même. Heureusement qu'il y a des Frédéric Lefebvre pour nous former.
Comme dit BBB, c'est du très haut niveau, drole et pertinent! On en viendrait presque à réclamer un édito tout les merdredi!!
RépondreSupprimerAu passage, je ne te jetterai pas la pierre, j'ai moi meme trouvé Jean Francois Coppé sympathique au terme de son passage dans je ne sais plus quelle émission pipole (peut etre Ardisson). heureusement qu'on le voit assez souvent aux infos, dès le lendemain il était interviewé sur son calife et redevenait le gros con habituel...
MDR! Sur le coup j'ai vraiment cru que le "fred" du titre était Beigbeder :-)
RépondreSupprimerLa seule qualité de Fredéric Lefevre, c'est de servir aux scientifiques et sociologues: Ca nous fait une unité de mesure de connerie.
RépondreSupprimerL'echelle va de 0 à un, mais bon.
Et les conversions sont chiantes. Par exemple, 1 Lefevre = 6439 Eve Angeli, ca ressemeble à des mesures en pieds. Mais bon, faute de mieux.
(Quoique, mon probleme c'est pas tant qu'il soit con. C'est qu'il a des responsabilités et que ses actes prêtent à conséquence.)
La Trolette >>> je ne me souillerai pas en reproduisant ici sa biographie :-) Wikipedia devrait t'aider ;-)
RépondreSupprimerFabrice >>> excellente anecdote ! Moi je suis complètement déconnecté du star système, c'est mon quotidien que tu racontes-là.
Xavier >>> quoi ? Il est pas sympa en vrai ?????? ;)
Guic' >>> je crois que tu n'as pas trop compris l'échelle de mesure (je t'accorde qu'elle n'est pas simple). Elle va en effet de Nadine Morano à 0 (0 étant un "con de base", ou un Frank Dubosc si tu veux), en passant par Frederic Lefebvre, Bernard Laporte, Xavier Bertrand...
On t'a déjà dit que tu ferais un excellent directeur de cabinet ?
RépondreSupprimer:-D
RépondreSupprimerEn fait faudrait une échelle à deux notations: en fonction de ton niveau de connerie et de ton niveau de responsabilité (et merde, l'exposition médiatique aussi)...
RépondreSupprimerEn gros, Frédéric vaut un pilier de PMU refaisant le monde à grands coups de picon, mais est beaucoup plus dangereux. Donc plus con. Et plus exposé. Donc encore plus!
En meme temps reconnaissons à l'apotre du Web 2.0 une qualité: question travailler plus pour gagner plus, il se pose là, lui qui représente 10 % de la production quotidiennes de conneries en France.
En même temps tu le trouves vraiment dangereux ? Il n'est "que" porte-parole de L'UMP, et seulement député suppléant...
RépondreSupprimerOuais, dangereux moi aussi me semble excessif. Dangereux c'est Le Pen, quoi. Lui c'est juste une grande-gueule.
RépondreSupprimerNan, personne n'est dangereux au gouvernement. Ils sont tous cons, mais pas dangereux (exception Hortefeux?), c'est d'ailleurs pour ca que le petit Nicolas les a choisi... comme ca il règne sans craintes. Lesdangereux, c'est les conseillers de l'ombre, et je ne pense pas qu'ils soient cons; Par contre bon courage pour le baromètre de la connerie, parce que là il y a de quoi faire entre le Fred, le JF, les Xavier (snif!), la Roselyne...
RépondreSupprimerJE le trouve dangereux dans le sens ou il esst possible que certains ... croient qu'il sait de quoi il parle. C'est une possibilité, certes, je ne prends pas non plus les gens pour des cons, mais pour moi, dès l'instant ou une seule personne serait susceptible de croire qu'il dit des trucs crédibles... C'est déjà trop.
RépondreSupprimerCombien de personnes vont trouver crédible sa sortie sur le terme "dénonciation" par exemple...
Je suis plutôt d'accord avec Xavier. Mais je comprends ton point de vue... simplement si on part comme ça, n'importe quel connard à qui on tend un micro est nocif pour la société...
RépondreSupprimerRhooo, mais si tu commence à réagir à chaque fois que Fredéric LeTroll dit une connerie quelque part, t'as pas fini Thomas ^^
RépondreSupprimerEn même temps vu tes méthodes d'investigation, je pense que c'est naturel, voir thérapeutique: tu restitue par l'anus ce qui entre par les yeux. \o/
Merci, Thom, pour ce cours de Voicioscatosarkologie tout à fait convaincant. A quand la chaire au Collège de France?
RépondreSupprimerCa, c'est de l'édito !
RépondreSupprimerAmitiés.
"dangereux c'est le pen, quoi"
RépondreSupprimeren fait, vu le pouvoir de le pen, vu qu'il a la main sur l'exécutif, vu qu'il a fait passer une quinzaine de lois pénales de plus en plus répressives depuis qu'il est ministre de l'intérieur puis président de la république et vu qu'il n'accorde de moyens à la police que dans un seul et unique cas, éloigner les étrangers (tous les autrs secteurs sotn en réduction budgétaire, les policiers deviennent fous telement on leur met une pression du chiffre), je dirais que oui, évidemment c'est le pen le vrai et unique danger :-)
la preuve, c'est lui qui gouverne, donc les conneries et les saloperies c'est lui qui les fait.
CQFD
mais à part ça c'était bien joué comme manoeuvre de contournement ^^
DNM >>> ah non, c'est tout à fait faux, je me retiens depuis trèèèèès longtemps, je peux même en fournir la preuve dans la note N°1 de cet article Marco >>> tu crois qu'on peut entrer au Collège de France après avoir écrit en gros le mot : CACA ? :-)
RépondreSupprimerBloom >>> ça, c'est du commentaire ! :-)
Arbobo >>> c'est très vilain, quand même, de se moquer.
Tous >>> dites, suis-je le seul qui pour une raison inconnue n'arrive plus à copier ni coller quoique ce soit dans la fenêtre de commentaire ?
@ arbobo > je vois pas trop l'intérêt de se payer gratuitement ma tronche comme ça et je maintiens mon propos (ce qui veut pas dire que Sarko n'est pas dangereux). Lefebvre n'est jamais qu'un connard parvenu comme il y en a des centaines (certains bien plus puissants sont à la tête d'entreprises) et il suscite plus de pitié et de rire que de crainte (pas que chez moi à juger des commentaires ici). Le Pen était juste un exemple.
RépondreSupprimer@ Thomas > "dites, suis-je le seul qui pour une raison inconnue n'arrive plus à copier ni coller quoique ce soit dans la fenêtre de commentaire ?" La preuve que oui :-)
Euh... et cette crevure de Besson il n'est pas dangereux? Et Dati? Et Albanel? Et Mam? Et Lefevre? Si leurs paroles à la con ne se traduisaient pas d'actes derrière ça irait mais ce n'est pas le cas loin de là.
RépondreSupprimerVous allez tous vous y mettre c'est ça ?
RépondreSupprimerLefebvre n'a aucune fonction dirigeante ou décideuse, c'est qu'un putain de proxy par lequel parle le grand démiurge. Tous ceux que tu cites sont ministres ça n'a rien à voir. Faut pas tout confondre et ton com' fait que prouver qu'il y a en effet plus dangereux et préoccupant que Lefebvre!
vu comme ça ,on est d'accord el-jam
RépondreSupprimerfaut pas le prendre mal, je suis taquin de nature, et on n'est pas sur lemonde.fr non plus :-)
Désolé :-)
RépondreSupprimerTu croyais que j'étais un de ces gens bizarres qui banalisent Sarko ? ;-)
Fight ! fight ! fight !
RépondreSupprimer(je sais... on serait en droit d'attendre du maître des lieux un peu plus de modération...)
Ah là, la courtoisie ça se perd ;)
RépondreSupprimerAh qui le dis-tu !
RépondreSupprimerCaca, caca, caca, caca, caca !
RépondreSupprimerMais attends, si tu ne regardes pas la télé et ne t'intéresse pas au people, ça doit faire super bizarre de se plonger dans Voici !?!
RépondreSupprimer@ Anonyme : quelle finesse dans l'humour !
RépondreSupprimerProut :-D
RépondreSupprimerComme quoi hein, c'est marrant, quand Thomas écrit CACA c'est transgressif et tout le monde rigole, et quand c'est un autre ça marche vachement moins bien ;)
RépondreSupprimerTransgressif ? Régressif, tu veux dire ? :-)
RépondreSupprimerUn peu les deux ? :)
RépondreSupprimerAllez, vendu ! :-)
RépondreSupprimerOh bah. Ici aussi ça déchire.
RépondreSupprimer