Commençons par un aveu : je n'écris jamais de "report" de concert. Si j'ai fait une entorse à cette règle, c'est avant tout parce que je voulais apporter ma contribution aux (très bonnes) chroniques de mes amis de Dans le Mur... du Son... ce que je n'ai finalement pas fait, vous l'aurez tous compris - je n'ai en effet pas réussi à écrire ledit report. Ou plutôt ai-je rapidement dévié vers un édito plus traditionnel (pour moi, je veux dire), presque à mon corps défendant.
Un esprit retors suggérerait sans doute que j'y avais tout droit filé (dans le mur).
J'en vois pourtant beaucoup (trop ?), mais foncièrement je ne suis pas un fana de lives, je m'y ennuie très facilement, comme tout pauvre gars snob et blasé (j'en ai vu des milliers, des concerts). Par dessus tout : je trouve que le live est trop souvent pour l'auditeur (je veux dire : malgré lui et malgré son enthousiasme) un exercice tout aussi passif que l'écoute d'un CD, et moi tant qu'à faire je préfère être passif sur mon lit que debout planté entre un mec qui transpire et une fille bourrée hurlant des syllabes impossibles à recouper entre elles (je ne sais pas si tout le monde s'en rend bien compte mais là, je suis en train de commettre un impair monumental vis-à-vis de la blogosphère musicale, je brise un tabou - le rock ça se consomme sur scène, man). Si c'est ça l'horizontalité, merci beaucoup, ça ira. Le fait est que pour moi un bon concert c'est un concert dont je sors avec la sensation qu'il s'est passé quelque chose - non pas sur scène mais entre la scène et le public. Et ceux-là, vous conviendrez avec moi qu'ils sont plutôt rares (je dirais même : de plus en plus rare depuis que le concert est devenu un support promotionnel comme un autre). J'admets que je force un peu le trait. Si je n'aimais pas les concerts je n'en verrais pas autant, mais puisqu'il s'agit de mon tout premier exercice du genre je préférais préciser d'emblée qu'il y a énormément de choses qui me déplaisent dans le principe (c'est sans doute pour cette raison que je ne vais pas voir n'importe qui, même si c'est gratuit ou qu'on m'invite - ce qu'on fait du reste souvent).
Tenez par exemple : les premières parties. Clouez-moi au pilori si vous voulez, traitez-moi de pauvre con fermé d'esprit... n'empêche que personnellement, j'ai beaucoup de mal avec ce concept de devoir se fader une demi-heure (dans le meilleur des cas) d'un (voire deux ou trois) trucs que je n'ai jamais eu envie de voir et dont je me fous complètement. L'un des clichés du report de concert, c'est de préciser que le public a accueilli la première partie poliment, distraitement, voire de le fustiger s'il n'a pas aimé ou a été fumer à l'extérieur. Comme quoi les snobs ne sont pas toujours ceux qu'on croit, car il faut être un putain de béni-oui-oui (ou de journaliste déconnecté de la réalité, ce qui revient parfois au même) pour ne pas se mettre à la place du pauvre type qui a payé quinze, vingt, trente, quarante euros... pour se retrouver devant un concert où il verra autant de trucs qu'il n'a pas payé pour voir que de trucs qui lui ont donné envie de casser sa tirelire. Le gars débourse plus de vingt euros pour voir ce groupe qu'il adore, 31Knots. Il vient à l'heure, parce qu'il est poli et curieux, et là il se retrouve avec deux fois vingt minutes de musique pseudo-expérimentale, la première session avec un gars lisant un texte en anglais sur des boucles éculées dont même Justice rougirait, la seconde avec un autre gars imitant (remarquablement, mais quand même) des cris d'oiseaux sur fond d'accompagnement new-age (à moins qu'il n'ait cherché à imiter l'accompagnement new-age sur fond de cris d'oiseaux - ce n'était pas trop clair). Oser écrire - comme le ferait sans doute le journaliste reportant le concert - que le public a témoigné de son intolérance en migrant massivement vers le bar... il y a quand même du foutage de gueule (*). Bien entendu il peut arriver que la première partie soit bonne (après tout les têtes d'affiche ont toutes été des premières parties à un moment), voire (mais c'est si rare) qu'elle ait été choisie intelligemment et ait un lien réel avec la musique jouée par la vedette de la soirée. Vous conviendrez cependant que cela n'arrive pas tous les jours, et qu'on se retrouve parfois face à un mélange des genres pour le moins abrupte et rarement plaisant.
En l'occurrence, soit : la place pour la soirée du mardi 19 au Nouveau Casino était d'une somme très modique. Pourtant... ce n'est pas qu'on lui veuille du mal, mais tout de même : on aimerait bien à l'occasion croiser le programmateur de cette soirée histoire de lui demander ce qu'il avait fumé le jour où il a décidé de coller Fan Death en ouverture d'Akron/Family - sa drogue semble avoir un effet hallucinogène des plus plaisants. Notez que je passe sur les pixiens (et donc sympathiques) Heartless Bastards, dont le seul tort aura été de s'éterniser un peu alors que la messe était (sympathiquement) dite au bout de trois chansons. Eux ne m'ont pas vraiment dérangé (on avait juste l'impression qu'ils répétaient pendant le concert). On n'en dira pas autant de Fan Death, groupe proto-kitsch dont le principal argument semble être les roulements de popotins d'une chanteuse imitant (mal) une Siouxsie qui se serait égarée le temps d'un duo avec Modern Talking, groupe qui plongea un tiers de l'assistance dans l'hilarité, un autre dans l'horreur, et un troisième dans une incompréhensible adoration (mais il est vrai que la bière n'était pas chère). Certes, c'était une soirée Inrocks, et rien que cela aurait dû inviter à la méfiance. Mea culpa. Il n'empêche : même en n'étant qu'un lecteur très occasionnel de l'hebdomadaire et même en prenant des gants, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'il aille jusqu'à coller en ouverture d'Akron/Familiy un groupe constituant en tout point son inverse. La musique d'Akron/Family est délicate, riche, émouvante, inventive... celle de Fan Death se limite au bourinage de beats technoïdes périmés depuis 1986, à un chant braillard et une vulgarité visuelle rarement atteinte (sinon peut-être par quelque groupe cauchemardesque des eigthies dont le nom ne me reviendrait pas, là, comme ça). Si j'étais taquin (ce que je ne suis évidemment pas du tout) je dirais que si les Inrocks avaient voulu illustrer à la perfection l'article de G.T. à leur sujet, ils ne s'y seraient pas mieux pris. G.T. qui parlait, à juste titre, de : "rejet progressif chez les inrocks de la profondeur, de la noirceur, de l'exigence, pour toujours plus de fun, de flashy et de pop..." ... on n'aurait su mieux qualifier l'idée stupide de mettre Fan Death avant Akron/Family. D'aucuns auront sans doute beau jeu de prétexter un côté vaguement arty pour justifier un tel plaisir coupable, il n'empêche qu'on est plus proche de la daube pop flashy et racoleuse (je suis généreux) que de la pop conceptuelle. Il est vrai que le snobisme c'est aussi faire valoir des trucs honteux juste histoire de se faire mousser. De là à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il y a de quoi s'angoisser. D'autant qu'il n'était pas besoin d'être très attentif pour noter que l'écrasante majorité du public était venue voir Akron/Family et que les fans de ce groupe, quelques crétins hype mis à part, ne peuvent décemment pas aimer aussi Fan Death (à moins de souffrir de problèmes neuronaux pour le moins inquiétants). Il faut d'ailleurs être honnête : le contexte a beaucoup joué dans mon irritation. Il n'est pas interdit de penser que, dans un autre endroit, en première partie d'un autre groupe plus léger et dont la prestation n'annonçait pas un débordement de mysticisme dans la salle, j'aurais été enclin à plus d'indulgence envers lesdits Fan Death. Mais là, comme ça, juste avant la Family et alors qu'il est déjà tard et qu'on attend plus qu'elle, ça m'a donné l'impression d'un marché poissonnier diffusant "le Petit bonhomme en mousse" à fond les ballons tandis que la plupart des gens essayaient de se rendre à l’église d'à côté pour assister à la messe.
Au final : une heure dix d'une Akron/Family en pleine forme aura paru une maigre compensation, si l'on considère qu'on se sera fadé en tout deux heures et quelques d'autres choses (aux prestations des deux premiers groupes il faut en effet ajouter des blancs interminables entre les concerts, sans doute histoire de pousser le chaland à la consommation - notez que c'était bien vu : survivre à Fan Death demandait beaucoup d'alcool bon marché). Reste qu'on ne sait si l'on doit remercier les Inrocks pour l'initiative ou cesser définitivement de les lire. Sur le papier c'est une merveilleuse idée que ce genre de mini-festival chaleureux et pas cher, à plus forte raison lorsqu'un groupe du calibre de la Family fait le déplacement. D'un autre côté si c'est pour faire du remplissage avec des trucs insipides (Heartless Bastards, dont 80 % du public a sans doute déjà oublié le nom) ou navrants, pas sûr que ça vaille la peine de se donner tant de mal. D'autant que, n'en doutons pas, le public serait probablement venu aussi nombreux pour voir la seule Family le temps d'un concert d'une durée normale. Sans doute l'idée était-elle de faire découvrir. Auquel cas on peut décemment s'interroger sur la perspicacité des programmateurs, dont les découvertes peuvent difficilement prétendre au titre fort prisé de trouvailles...
(*) Et encore, là, je vous fais la version soft, parce qu'en fait il y avait une troisième première partie après ça (plutôt sympathique, du reste, mais peu importe, quand on sait que les salles parisiennes ferment assez tôt on peut s'interroger sur le but réel de cette surcharge des progs)
Un esprit retors suggérerait sans doute que j'y avais tout droit filé (dans le mur).
J'en vois pourtant beaucoup (trop ?), mais foncièrement je ne suis pas un fana de lives, je m'y ennuie très facilement, comme tout pauvre gars snob et blasé (j'en ai vu des milliers, des concerts). Par dessus tout : je trouve que le live est trop souvent pour l'auditeur (je veux dire : malgré lui et malgré son enthousiasme) un exercice tout aussi passif que l'écoute d'un CD, et moi tant qu'à faire je préfère être passif sur mon lit que debout planté entre un mec qui transpire et une fille bourrée hurlant des syllabes impossibles à recouper entre elles (je ne sais pas si tout le monde s'en rend bien compte mais là, je suis en train de commettre un impair monumental vis-à-vis de la blogosphère musicale, je brise un tabou - le rock ça se consomme sur scène, man). Si c'est ça l'horizontalité, merci beaucoup, ça ira. Le fait est que pour moi un bon concert c'est un concert dont je sors avec la sensation qu'il s'est passé quelque chose - non pas sur scène mais entre la scène et le public. Et ceux-là, vous conviendrez avec moi qu'ils sont plutôt rares (je dirais même : de plus en plus rare depuis que le concert est devenu un support promotionnel comme un autre). J'admets que je force un peu le trait. Si je n'aimais pas les concerts je n'en verrais pas autant, mais puisqu'il s'agit de mon tout premier exercice du genre je préférais préciser d'emblée qu'il y a énormément de choses qui me déplaisent dans le principe (c'est sans doute pour cette raison que je ne vais pas voir n'importe qui, même si c'est gratuit ou qu'on m'invite - ce qu'on fait du reste souvent).
Tenez par exemple : les premières parties. Clouez-moi au pilori si vous voulez, traitez-moi de pauvre con fermé d'esprit... n'empêche que personnellement, j'ai beaucoup de mal avec ce concept de devoir se fader une demi-heure (dans le meilleur des cas) d'un (voire deux ou trois) trucs que je n'ai jamais eu envie de voir et dont je me fous complètement. L'un des clichés du report de concert, c'est de préciser que le public a accueilli la première partie poliment, distraitement, voire de le fustiger s'il n'a pas aimé ou a été fumer à l'extérieur. Comme quoi les snobs ne sont pas toujours ceux qu'on croit, car il faut être un putain de béni-oui-oui (ou de journaliste déconnecté de la réalité, ce qui revient parfois au même) pour ne pas se mettre à la place du pauvre type qui a payé quinze, vingt, trente, quarante euros... pour se retrouver devant un concert où il verra autant de trucs qu'il n'a pas payé pour voir que de trucs qui lui ont donné envie de casser sa tirelire. Le gars débourse plus de vingt euros pour voir ce groupe qu'il adore, 31Knots. Il vient à l'heure, parce qu'il est poli et curieux, et là il se retrouve avec deux fois vingt minutes de musique pseudo-expérimentale, la première session avec un gars lisant un texte en anglais sur des boucles éculées dont même Justice rougirait, la seconde avec un autre gars imitant (remarquablement, mais quand même) des cris d'oiseaux sur fond d'accompagnement new-age (à moins qu'il n'ait cherché à imiter l'accompagnement new-age sur fond de cris d'oiseaux - ce n'était pas trop clair). Oser écrire - comme le ferait sans doute le journaliste reportant le concert - que le public a témoigné de son intolérance en migrant massivement vers le bar... il y a quand même du foutage de gueule (*). Bien entendu il peut arriver que la première partie soit bonne (après tout les têtes d'affiche ont toutes été des premières parties à un moment), voire (mais c'est si rare) qu'elle ait été choisie intelligemment et ait un lien réel avec la musique jouée par la vedette de la soirée. Vous conviendrez cependant que cela n'arrive pas tous les jours, et qu'on se retrouve parfois face à un mélange des genres pour le moins abrupte et rarement plaisant.
En l'occurrence, soit : la place pour la soirée du mardi 19 au Nouveau Casino était d'une somme très modique. Pourtant... ce n'est pas qu'on lui veuille du mal, mais tout de même : on aimerait bien à l'occasion croiser le programmateur de cette soirée histoire de lui demander ce qu'il avait fumé le jour où il a décidé de coller Fan Death en ouverture d'Akron/Family - sa drogue semble avoir un effet hallucinogène des plus plaisants. Notez que je passe sur les pixiens (et donc sympathiques) Heartless Bastards, dont le seul tort aura été de s'éterniser un peu alors que la messe était (sympathiquement) dite au bout de trois chansons. Eux ne m'ont pas vraiment dérangé (on avait juste l'impression qu'ils répétaient pendant le concert). On n'en dira pas autant de Fan Death, groupe proto-kitsch dont le principal argument semble être les roulements de popotins d'une chanteuse imitant (mal) une Siouxsie qui se serait égarée le temps d'un duo avec Modern Talking, groupe qui plongea un tiers de l'assistance dans l'hilarité, un autre dans l'horreur, et un troisième dans une incompréhensible adoration (mais il est vrai que la bière n'était pas chère). Certes, c'était une soirée Inrocks, et rien que cela aurait dû inviter à la méfiance. Mea culpa. Il n'empêche : même en n'étant qu'un lecteur très occasionnel de l'hebdomadaire et même en prenant des gants, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'il aille jusqu'à coller en ouverture d'Akron/Familiy un groupe constituant en tout point son inverse. La musique d'Akron/Family est délicate, riche, émouvante, inventive... celle de Fan Death se limite au bourinage de beats technoïdes périmés depuis 1986, à un chant braillard et une vulgarité visuelle rarement atteinte (sinon peut-être par quelque groupe cauchemardesque des eigthies dont le nom ne me reviendrait pas, là, comme ça). Si j'étais taquin (ce que je ne suis évidemment pas du tout) je dirais que si les Inrocks avaient voulu illustrer à la perfection l'article de G.T. à leur sujet, ils ne s'y seraient pas mieux pris. G.T. qui parlait, à juste titre, de : "rejet progressif chez les inrocks de la profondeur, de la noirceur, de l'exigence, pour toujours plus de fun, de flashy et de pop..." ... on n'aurait su mieux qualifier l'idée stupide de mettre Fan Death avant Akron/Family. D'aucuns auront sans doute beau jeu de prétexter un côté vaguement arty pour justifier un tel plaisir coupable, il n'empêche qu'on est plus proche de la daube pop flashy et racoleuse (je suis généreux) que de la pop conceptuelle. Il est vrai que le snobisme c'est aussi faire valoir des trucs honteux juste histoire de se faire mousser. De là à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il y a de quoi s'angoisser. D'autant qu'il n'était pas besoin d'être très attentif pour noter que l'écrasante majorité du public était venue voir Akron/Family et que les fans de ce groupe, quelques crétins hype mis à part, ne peuvent décemment pas aimer aussi Fan Death (à moins de souffrir de problèmes neuronaux pour le moins inquiétants). Il faut d'ailleurs être honnête : le contexte a beaucoup joué dans mon irritation. Il n'est pas interdit de penser que, dans un autre endroit, en première partie d'un autre groupe plus léger et dont la prestation n'annonçait pas un débordement de mysticisme dans la salle, j'aurais été enclin à plus d'indulgence envers lesdits Fan Death. Mais là, comme ça, juste avant la Family et alors qu'il est déjà tard et qu'on attend plus qu'elle, ça m'a donné l'impression d'un marché poissonnier diffusant "le Petit bonhomme en mousse" à fond les ballons tandis que la plupart des gens essayaient de se rendre à l’église d'à côté pour assister à la messe.
Au final : une heure dix d'une Akron/Family en pleine forme aura paru une maigre compensation, si l'on considère qu'on se sera fadé en tout deux heures et quelques d'autres choses (aux prestations des deux premiers groupes il faut en effet ajouter des blancs interminables entre les concerts, sans doute histoire de pousser le chaland à la consommation - notez que c'était bien vu : survivre à Fan Death demandait beaucoup d'alcool bon marché). Reste qu'on ne sait si l'on doit remercier les Inrocks pour l'initiative ou cesser définitivement de les lire. Sur le papier c'est une merveilleuse idée que ce genre de mini-festival chaleureux et pas cher, à plus forte raison lorsqu'un groupe du calibre de la Family fait le déplacement. D'un autre côté si c'est pour faire du remplissage avec des trucs insipides (Heartless Bastards, dont 80 % du public a sans doute déjà oublié le nom) ou navrants, pas sûr que ça vaille la peine de se donner tant de mal. D'autant que, n'en doutons pas, le public serait probablement venu aussi nombreux pour voir la seule Family le temps d'un concert d'une durée normale. Sans doute l'idée était-elle de faire découvrir. Auquel cas on peut décemment s'interroger sur la perspicacité des programmateurs, dont les découvertes peuvent difficilement prétendre au titre fort prisé de trouvailles...
(*) Et encore, là, je vous fais la version soft, parce qu'en fait il y avait une troisième première partie après ça (plutôt sympathique, du reste, mais peu importe, quand on sait que les salles parisiennes ferment assez tôt on peut s'interroger sur le but réel de cette surcharge des progs)
Thom,
RépondreSupprimerEncore un très bon titre d'article, à mettre à votre actif.
Je n'ai guère d'avis sur le reste, ne fréquentant que rarement les concerts de rock.
BBB.
Je ne vais pas dérouler les points d'accord et de désaccord avec cet article, ce serait lourdingue (oui, je sais, c'est ce que je fais d'habitude, mais là j'ai la flemme).
RépondreSupprimerc'était juste pour dire que ce texte m'a bien fait sourire... Bon, j'y vais, il faut que j'écrive le rapport du concert d'alela Diane d'hier soir (dont la première partie était pas terrible, d'ailleurs...)
J'oubliais : crob excellent, finalement, Alf est le seul à pouvoir se moquer du Patron sans subir ses foudres.
RépondreSupprimer;-)
BBB.
C'est vrai que parfois les premières parties laissent pantois... Mais je garde un certain gout pour les "premieres parties ridicules", c'est à dire celles ou le public, non content de ne pas aimer ce qui passe, décide d'uncommun accord tacite de se foutre ouvertement de la gueule du truc. J'aimaria pas être à la place du groupe, mais quand c'est mérité... C'est mérité, et jouissif. Record pour Snow Patrol en première partie de ... U2 (oui, j'ai vu U2 en concert et alors?)
RépondreSupprimerMais bon, parfois aussi de bonnes surprises, quand même. Genre Hermann Dune avant Arcade Fire, c'était sympa.
Mais c'est vrai, la grande majorité reste ces groupes qui jouent dans le plus grand silence, entrecoupé, entre les morceaux, d'applaudissements génés.
en plus, on sait jamais trop à l'avance qui il y aura en première partie (en Belgique en tt cas, c'est rarement indiqué sur les billets); le pire étant qu'après le concert, on a généralement déjà oublié ;-)!...
RépondreSupprimerBBB : merci pour le compliment! Mais si vous saviez parfois les savons que je me prends, en off, avant publication, avec le Boss... ;-)))
Oh le gros menteur ! ^^ Le truc le pire que je lui ai dit, je crois, c'est "dans ta période bleue en ce moment, non ?".
RépondreSupprimerSacré savon :-)
Les premières parties sont presque toujours imposées soient par le tourneur soient par le label soient par l'organisateur. En général sauf cas exceptionnels j'arrive en retard de manière à ne pas me les fader, parce que parfois c'est réellement insupportable. Offspring en première partie des Stones (putain DES STONES) est la pire que j'ai vu dans le genre. Par contre j'adore quand c'est du co-heading, là c'est plus pensé.
RépondreSupprimerAttends, mika, en 95, la premiere partie des Stones, c'était... Bon Jovi.
RépondreSupprimerOuais?
RépondreSupprimerEn même temps le concert des Stones était tellement mauvais que je m'attends presque à une troisième partie (ACDC par ex) :D
Et en 99... les Smashing Pumpkins. Ce qui vu le nombre de points communs avec les Stones laisse pantois...
RépondreSupprimerperso, je suis allé voir exprès Bowie pour voir les Dandy Warhols et ils n'avaient même pas eu droit à la balance avant, laissant un goût amer de petit groupe de lycéens très très loin perdus sur la scène avant la grosse machinerie huilée qui a suivi...
RépondreSupprimeravec un camarade, les concerts avec deux premières parties, on les appelle les "concerts pour chômeurs"... y a qu'eux qui peuvent rester voir le concert jusqu'au bout - et donc la tête d'affiche - et se réveiller tranquillou le lendemain !
Les concerts pour chômeurs... pas mal du tout :-)
RépondreSupprimerEn même temps... ça dépend. Dans les grandes villes, peu importe qu'il y ait une ou deux premières parties, la salle ferme toujours à la même heure et le concert... aussi. Et là je me rends compte que c'est d'autant plus vrai que ces derniers temps, j'ai été à des tas de concerts différents, avec un nombre de premières parties différents, une durée différente et à des endroits différents... et je suis toujours rentré à la même heure chez moi. On croirait pas comme ça que la stardisation nous tient à ce point :-)
yosemite, les dandy n'avaient pas l'air d'un groupe de lycéens, ils avaient l'air de gros branleurs, ce qu'ils sont, sauf l'immense respect que j'ai pour leur musique... C'est sur qu'à coté de Bowie, n'importe quel groupe a l'air amateur!
RépondreSupprimerThom, ton expérience vaut pour Paris, mais pas pour Lyon... Le pire concert pour chomeur que j'ai eu, c'est celui d'Isis qui sont monté sur scène vers 23h00 / 23h30. Alors que cette semaine, pour Alela Diane, à 22h45 c'était plié!!
Oui mais à Lyon, est-ce la règle où l'exception ? Parce que même si c'est cette une ville merveilleuse je ne suis pas convaincu que toutes les salles aient l'autorisation de finir leurs concerts à minuit/une heure du mat', même là-bas :-)
RépondreSupprimerbon, en fait, l'irréductible salle qui fait des concerts à géométrie variable n'est pas à Lyon, mais à Feyzin... et vu qu'à part des grosses industries pétrolière et chimique il y a rien là bas, ils s'en foutent d'avoir des sorties de concert à 2h du mat...
RépondreSupprimerPersonnellement je me suis toujours demandé pourquoi entre la première et la seconde partie on attendait si longtemps (des fois une demi-heure, trois quarts d'heure), vu que la balance est faite dans l'aprem (en général) et que changer les instruments quand même, ça prend pas aussi longtemps. Quelqu'un aurait une hypothèse ?
RépondreSupprimerEuh... pour faire monter un semblant de pression au coeur de la fosse.
RépondreSupprimerOu pour faire chier, je sais pas.
Je n'en ai pas la plus petite idée...
RépondreSupprimerPour faire consommer de la bière et autres boissons alcoolisés...
RépondreSupprimerC'est vraiment ça ? Merde alors...
RépondreSupprimerC'est ce qui semble le plus logique.
RépondreSupprimeren fait même avec une balance ça prend un peu de temps de brancher et vérifier tout le matos, il y a tout de suite des effets, plusieurs micros, etc.
RépondreSupprimerpour avoir organisé des concerts ça prend plus de temps qu'on ne croit au départ. Le son, c'est un truc compliqué ^^
mais c'est très vrai aussi que les salles ne descendent jamais en-dessous de 20mn de changement de plateau parce que c'est là que le bar tourne le plus, alors que dans certains cas ça pourrait ne prendre que 3mn, quand il y a juste une guitare voix déjà branchées.
Thom,
ta phrase sur l'intolérance du public m'a bien fait marrer, parce que c'est très loin de ce que lis dans les compte-rendus de concert, qui de toute façon dans la presse n'évoquent presque jamais la 1e partie. Prêter aux journalistes des propos qu'ils ne tiennet pas révèle certaisn a priori que tu partage avec lyle et gt, il me semble ;-)
Et comme spectateur je préfère une personne qui snobbe la 1e partie ou qui file direct au bar dès la première note, à ceux qui huent et insultent, comme je l'ai vu (rarement, heureusement). Ceres on n'a pas choisi d'écouter la 1e partie, en général, mais c'est pas une raison.
Plus d'une fois, je suis aussi sorti du concert soulagé qu'il y ait eu une première partie que je découvrais. Dans certaisn cas c'esdt la meilleure chose que j'ai entendu de la soirée, encore récemment avec Lena Deluxe à une soirée des Femmes s'en mêlent, où elles passaient avant 3 autres artistes. J'ai aussi découvert Marie-flore grâce aux premières parties, Erica Buettner, ou encore Underground railroad. Que des artistes au talent immense dont j'ignorais tout avant.
Et soyons sérieux, après 2-3 expériences on sait bien qu'il y aura au minimum une remière partie et qu'on peut arriver après l'heure annoncée.
enfin, pour ce qui est des soirées Custom, je ne crois pas qu'elles ont été créées par les inrocks (plutôt par un tourneur, je crois), même si à la longue ils s'y sont associés. Ils ont d'aillerus leurs propres soirées mensuelles, Inrocks indie club.
Ces soirées là fonctionnent plus comme un festival, les groupes sont tous choisis par les organisateurs.
Dans de rares cas, pour les concerts "habituels", l'artiste réussit à imposer une partie de son choix, et on se retrouve alors avec 3 parties, car le tourneur en impose une à coup sûr.
Dans le cas de rendez-vous réguliers ou à période fixe comme ces soirées ou les festivals, il faut aussi jongler avec les dates de tournée des artistes sollicités. Idéalement on fait des plateaux cohérents, mais parfois ça donne des attelages bizarres.
Dans l'ensemble j'apprécie les soirées Custom, quand je ne conais qu'un nom d'artiste ça suffit parfois à me décider.
Merci pour les précisions sur Custom. Il est vrai que l'amalgamme avec les Inrocks se prête énormément (leur nom est écrit en gros partout, revient dans les discussions du public... etc., je me demande même - je ne voudrais pas dire de bêtise - si leur nom n'était pas écrit, ce soir là, plus gros que le nom de la soirée), alors mes excuses auprès d'eux s'ils n'ont rien à voir avec la prog' (quelque part, ça me rassure, j'étais un peu triste à l'idée de devoir trouver un autre journal à acheter pour faire de la monnaie le dimanche matin).
RépondreSupprimerEn ce qui concerne le fait de prêter aux journalistes des propos qu'ils n'ont pas... là par contre, impossible de ne pas applaudir devant une telle mauvaise foi. Non seulement je n'invente rien, mais en plus j'ai carrément recopié ladite phrase depuis un magazine (je ne sais plus lequel, mais peu importe, ce n'était que la dixième, vingtième, centième fois que je lisais ce genre de phrase dans ma vie). Et puis entre nous, ça fait bien longtemps queles journalistes de la presse "officielle" n'ont plus le monopole du report du concert ; les webzines s'y sont mis depuis des lustres, et ce type de phrase y prolifèrent...
Il va sans dire en revanche que toi, tu n'utilises pas cette phrase... mais bon, toi tu n'es pas n'importe qui, tu es Ze Arbobo ;-)
Ah si si, moi je l'ai lu un certain nombre de fois quand même. Je suppose que c'est variable selon les titres.
RépondreSupprimerC'est probable, oui.
RépondreSupprimerXavier : je n'étais pas vraiment venu pour Bowie mais pour voir ces gros branleurs de Dandys (that's rocknroll)
RépondreSupprimerSinon, à Lyon, il n'y a pas de règles : d'irréductibles continuent des programmations pointues - souvent de qualité - mais à 4/5 groupes la soirée (à pas cher, il faut bien le dire !) (GroundZero/Sonic etc.) et les autres (Transbo, Ninkasi, Halle,...) qui font tout pour que le public y puisse bien prendre son bus et son métro et être au boulot bien frais le lendemain...
le concert pour chômeur, c'est chiant, mais c'est bien plus rocknroll : souvenir des Shoulders terminant à au moins 1h du mat' et mes parents qui attendent dans la voiture depuis 23h30 :-( mais aussi d'un truc genre Souchon à Caluire : pas de première partie, 20h31/22h32 avec les petites historiettes "improvisées"...
Faut savoir ce qu'on veut...
et pour avoir joué quelques concerts, les changements de plateau, c'est parfois longuet mais nécessaire !
Attends... moi j'ai pas de problème avec l'idée de rentrer tard, hein :-)
RépondreSupprimernâon, c'est moi qui ai commencé !
RépondreSupprimer:-))
au temps pour moi alors, sur les chroniques :-)
RépondreSupprimerpour custom c'est pas très clair, le seul truc à peu près sûr c'est que la prog est pas faite par 8.6. même s'ils sponsorisent
On va le trouver ce programmateur. T'inquiète, on va le trouver :-) Et là.......... (tête de Jack Bauer en colère)
RépondreSupprimerça se précise,
RépondreSupprimerles soirées Custom sont proposées par "Nous production", c'est à dire un tourneur rock/indé,
je crois que ce sont eux qui les ont créées,
mais maintenant ce sont aussi, "officiellement" des soirées Inrocks,
pour la prog je ne sais pas, vu que le nouveau casino est aussi visiblement impliqué dans l'affaire.
je penche pour une grosse part NS et une bonne part inrocks
Bien... et bien merci encore d'avoir été sur le coup (je comprends maintenant pourquoi tu avais suggéré Poirot... ;-)
RépondreSupprimerEvidemment mon bon Thom, les premières parties dans les stades... doit être une des stations obligatoires sur le chemin de croix des groupes qui veulent devenir grands. Cela étant, le rok dans les stades hein... c'est un truc pour hooligans, non ?
RépondreSupprimerEn revanche, dans les clubs, c'est différent. Les gonzes tu les vois vraiment. Et c'est ne les fixant dans les yeux que tu sais où ils iront, bien plus qu'en écoutant leur musique. S'ils sont mauvais, on peut effectivement refluer vers le bar, ce qui à l'avantage de se chauffer encore un peu pour ceux qu'on est venu voir ; et parfois ils sont bons. La manière dont Jim Yamouridis m'avait décollé du bar où je cherchais quelque jeune fille en attente de Daniel Darc à dragouiller, ça valait bien des "têtes d'affiche". Non, l'ami je milite pour les premières parties, et accessoirement pour la suppression des concerts dans les stades !
Pour le rock dans les stades... difficile de ne pas être d'accord avec toi.
RépondreSupprimerComment ça draguer au bar ? M'enfin........
(au fait si tu veux venir interviewer Carly Sings avec moi mardi... elle est CHARMANTE :-D)
Tiens, un exemple de programmation intelligente : j'avais découvert Juana Molina en première partie de Migala, il y a 4 ou 5 ans.
RépondreSupprimerNote pour TCS : elle est teeeeerriblement charmante ;-)
Pas mon genre, je la laisse à TCS :-)
RépondreSupprimerJe sais pas si on te l'a dit, mais tu ressembles de plus en plus à Bukowski, sur les crobs ;)
RépondreSupprimerTiens, Alex :)
RépondreSupprimerOui, c'est pas faux ce que tu dis là. J'avais pas fait gaffe.