Le nom du groupe est affreusement prétentieux et celui de l'album, encore plus. Impossible pourtant de bouder son plaisir à l'idée de retrouver Future Of The left, groupe composé pour moitié d'ex-McLusky qui nous explosa la gueule il y a deux ans à coup de déflagrations hardcore... oui bon, ok, vous ne connaissiez pas McLusky, tout au plus ce nom vous rappelle-t-il un vague souvenir... c'est bien pour ça d'ailleurs que ces gallois pixiens en diable ont disparu des radars : parce que vous ne les connaissiez pas et que des albums aussi fabuleux que The Difference Between Me & You Is That I'm Not on Fire paraissaient dans une indifférence quasi générale.
Plus radical et plus viscéral, Future Of The Left ne semble pas destiné à connaître un autre sort à en juger par le succès plus que relatif du très bon Curses il y a deux ans. Qu'un artiste aussi enragé et respectable qu'Andy Falkous en soit réduit à blâmer le téléchargement en dit long sur les courbes de vente d'un album pourtant particulièrement réussi. On a souvent défendu le téléchargement ici ; reconnaissons toutefois que Le Golb ne milite pas pour autant pour la gratuité totale, mais plutôt pour le droit laissé aux artistes de décider du prix de leur musique (ou de s'il y en a un). Et si Falkous se trompe assurément d'ennemi, voire même de combat (*), on ne peut pas ne pas éprouver un certain malaise lorsque l'on constate que, littéralement, les pirates lui ont forcé la main sur la question du téléchargement gratuit (voir par ailleurs).
Ceci relève probablement du paratexte ; il n'empêche : impossible de ne pas se dire, à l'écoute de ce Travels with Myself & Another quasiment irréprochable et que probablement personne n'achètera, que les journalistes ne font décidément pas leur boulot. Car à la croisée des chemins d'At The Drive-In et des Dead Kennedys, voire de Fugazy et d'Ikara Kolt, ce second opus est probablement le meilleur album de rock-hardcore de l'année, très loin au-dessus de la concurrence, et devrait dans un monde gouverné par logique connaître un succès au moins moitié équivalent à ceux des groupes susnommés. Il n'en sera probablement rien, et le fait de dire que les temps changent ne suffit en aucune manière à justifier que des scuds punk tels "Arming Eritrea" ou "Chin Music" soient passés sous silence (un comble vu le bruit qu'ils dégagent). Urgent, puissant et parfaitement produit, Travels with Myself & Another n'a qu'un seul véritable défaut : il n'est pas suffocant d'originalité et rappellera bien des souvenirs aux amateurs de post-hardcore façon Fugazi. Pour autant, difficile de nier que dans le genre, on n'a pas vu plus efficace ces derniers mois... ni qu'on ne le verra probablement pas plus dans les prochains.
(*) Ton essence n'est pas gratuite Andy, et je le comprends fort bien... néanmoins le temps que je suis en train de passer à faire la promo de ton album n'a pas de bonne raison de l'être non plus, si ? Et pourtant je le fais gracieusement et sans rien attendre en retour, en prenant qui plus est sur mon temps de travail...
Plus radical et plus viscéral, Future Of The Left ne semble pas destiné à connaître un autre sort à en juger par le succès plus que relatif du très bon Curses il y a deux ans. Qu'un artiste aussi enragé et respectable qu'Andy Falkous en soit réduit à blâmer le téléchargement en dit long sur les courbes de vente d'un album pourtant particulièrement réussi. On a souvent défendu le téléchargement ici ; reconnaissons toutefois que Le Golb ne milite pas pour autant pour la gratuité totale, mais plutôt pour le droit laissé aux artistes de décider du prix de leur musique (ou de s'il y en a un). Et si Falkous se trompe assurément d'ennemi, voire même de combat (*), on ne peut pas ne pas éprouver un certain malaise lorsque l'on constate que, littéralement, les pirates lui ont forcé la main sur la question du téléchargement gratuit (voir par ailleurs).
Ceci relève probablement du paratexte ; il n'empêche : impossible de ne pas se dire, à l'écoute de ce Travels with Myself & Another quasiment irréprochable et que probablement personne n'achètera, que les journalistes ne font décidément pas leur boulot. Car à la croisée des chemins d'At The Drive-In et des Dead Kennedys, voire de Fugazy et d'Ikara Kolt, ce second opus est probablement le meilleur album de rock-hardcore de l'année, très loin au-dessus de la concurrence, et devrait dans un monde gouverné par logique connaître un succès au moins moitié équivalent à ceux des groupes susnommés. Il n'en sera probablement rien, et le fait de dire que les temps changent ne suffit en aucune manière à justifier que des scuds punk tels "Arming Eritrea" ou "Chin Music" soient passés sous silence (un comble vu le bruit qu'ils dégagent). Urgent, puissant et parfaitement produit, Travels with Myself & Another n'a qu'un seul véritable défaut : il n'est pas suffocant d'originalité et rappellera bien des souvenirs aux amateurs de post-hardcore façon Fugazi. Pour autant, difficile de nier que dans le genre, on n'a pas vu plus efficace ces derniers mois... ni qu'on ne le verra probablement pas plus dans les prochains.
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👍👍 Travels with Myself & Another
Future Of The Left | 4AD, 2009
(*) Ton essence n'est pas gratuite Andy, et je le comprends fort bien... néanmoins le temps que je suis en train de passer à faire la promo de ton album n'a pas de bonne raison de l'être non plus, si ? Et pourtant je le fais gracieusement et sans rien attendre en retour, en prenant qui plus est sur mon temps de travail...
C'est pas tant du paratexte que ça je trouve. Falkous n'est pas Bénabar ou Benjamin Biolay. C'est un mec qui se prétend punk et en tant que tel, il est important de savoir qu'il préfère s'en prendre au public plutôt qu'au système. Pour moi c'est rédhibitoire, je vais même pas télécharger ça, je vais juste le boycotter parce que ça ne fait que souligner que le discours qu'il développe dans son travail est de la pure pose.
RépondreSupprimerTiens, j'ai justement lu un truc sur eux, hier soir, sur Pitchfork... ouais, je sais Pitchfork, voilà ;-)
RépondreSupprimerNom de groupe en effet assez particulier...
SysT
EL-JAM >>> quelle radicalité (en voilà un, de vrai punk !) ! Pour ma part je ne vais certainement pas me priver d'un très bon disque pour autant (mais tu l'avais compris).
RépondreSupprimerSysT >>> Pitchkork ? C'est un groupe de techno-rock has-been, non ? ;-)
Bon album même si, pour moi, on n'atteint pas la qualité des McLusky.
RépondreSupprimerQuand aux réactions de Andy Falkous, elles sont nées du fait que des tas de connards venaient lui dire à la fin des concerts "super votre album, je l'ai téléchargé la semaine dernière...". Il faut bien voir que malgré une présence dans la presse bien plus importante et positive, FoTL vend nettement moins de disques que McLusky (pourtant déjà pas des gros vendeurs) et que l'avenir du groupe est tout sauf assuré.
Et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le système qui force les gens à télécharger (et à aller s'en venter en plus !)
Il ne force pas à télécharger, certes, mais il est loin d'encourager à acheter.
RépondreSupprimerNon, ce n'est pas le système qui force les gens à télécharger, mais c'est bien le système qui fait que Falkous n'a pas de fric pour payer son essence et se retrouve à être "un nom connu mais qui vend presque rien" comme il y en a des milliers dans le milieu hardcore (milieu malgré tout plus que favorable au téléchargement et qui cultive depuis longtemps une culture du "don de soi" et de la gratuité qui apparemment n'ont pas franchi les frontières du Pays de galles). Aller se vanter de télécharger ton disque ? C'est pas très malin mais qu'est-ce que ça peut foutre (et en quoi c'est plus mal que d'être hypocrite ? et en quoi ça empêche de l'acheter directement au concert, comme je le fais souvent?). Il préfère que les mecs ignorent son existence ou le connaissent et aiment sa musique assez pour avoir envie de payer une place de concert ? Mais bon, de toute façon Falkous est un connard, ça ne date pas de cette affaire et il avait déjà une (très) mauvaise réputation avec McLusky. Et ce qui est ironique dans l'histoire, c'est qu'avec ces déclarations à deux balles et le revirement final (puisqu'il a quand même mis l'album en streaming, à condition de l'acheter, preuve qu'il n'a vraiment pas compris que justement beaucoup de gens téléchargaient non par goût du vol mais pour ne pas s'engager à acheter qq chose qu'ils écouteront peut-être plus dans deux mois), on a rarement autant parler de lui ou de son groupe. Comme quoi je sais pas si le téléchargement est une bonne affaire pour les groupes (sans doute) mais les polémiques autour du téléchargement servent tout le monde (sauf bien sûr les pauvres gars qui auront le bonheur d'être crucifiés par Hadopi,mais on suppose que Falkous ça lui pose pas de problème de conscience de se dire hardcoreux et de servir indirectement la soupe à des gens qui seraient ravis de mettre son vilain public de telechargeurs en prison...). Je dois préciser que personnellement, je ne suis pas le plus grand fana du téléchargement ni rien (j'en ai parlé dans l'article de THomas à ce sujet). Mais dans le contexte actuel et même si je pense au fond de moi qu'il est normal que chacun décide du prix de sa musique, je n'ai pas vraiment de compassion pour les groupes qui volontairement ou ps servent le discours ultra-répressif ambiant. J'attends avec une certaine impatience de voir comment réagiront tous ces rebelles du dimanche quand les premières condamnations tomberont pour l'exemple.
RépondreSupprimerPour en revenir à Falkous et finir : je lui reproche aussi accessoirement de se satisfaire parfaitement d'un système qui a conduit son premier groupe (bien meilleur) à sa perte et, comme dit Thomas, de "se tromper de combat". Il est libre de se mettre la tête dans le sac et dire "non,non, le p2p n'existe ps, je veux pas en entendre parler" mais c pas comme ça qu'il va arranger ses affaires. D'ailleurs j'interpréte autrement le fait qu'il ait fini par accepter de mettre le cd en stream : pour moi ce n'est pas se faire forcer la main (négatif) mais être bien obligé de voir la vérité en face (+ positif). J'ai le premier album de FOTL. Mais si je l'ai acheté et si je connais le groupe c'est bel et bien parce que quelqu'un (un fan j'en suis sûr, pas un mécréant) avait mis l'album dans un pack sur la mule joint avec un album de Fugazi (c'était marqué un truc comme "if you like Fugazi you'll like it"). J'ai écouté, trouvé pas mal, effacé. Puis quelques mois après j'ai vu le groupe en concert pas loin de chez moi je m'en suis souvenu, j'ai été le voir, trouvé ça cool et acheté l'album. J'aurais jamais entendu parler de lui sans ça. A son niveau je ne suis pas convaincu que le p2p lui fasse tant mal que ça, il est même possible que sans le net il vende encore moins de disques!
D'abord je crois plutôt que la mort de McLusky est né du fait qu'ils n'avaient plus d'intérêts musicaux communs (et qu'ils ne pouvaient plus se blairer...)
RépondreSupprimerEnsuite que Falkous soit un connard (ou du moins très cyclothimique), c'est possible mais ça ne justifie rien. FoTL (comme autrefois McLusky) est d'ailleurs plus apprécié des indie kids que des hardcoreux.
Quand à l'argument du j'achète-après, s'il est vrai chez certain, j'ai quand même constaté une désaffection de plus en plus grande des stands de merchandising pendant les concerts et les tirages des petits labels sont de plus en plus petits, donc un grand nombre se contente de la gratuité...
Après, la crainte (justifiée si on prend l'exemple du Beach House) de Falkous était sans aucun doute que le leak trop précoce rende l'album obsolète. Et il souhaitait sans doute juste qu'une plus grosse partie des fans déclarés ne l'achète. De là à le croire pro-répressif...
En tout cas c'est raté : l'album traine sur le Net depuis le mois d'avril... :/
RépondreSupprimerSur Future Of The Left en lui-même, je ne crois pas effectivement que cet album s'adresse au public hardcore (il est bien trop sommaire pour ça, pas assez travaillé, trop rock en fait).
RépondreSupprimerConcernant le débat qui suit... je n'ai pas franchement d'avis. Pour être honnête, je trouve les propos de Falkous (cette fois-ci comme d'autres) particulièrement limités et cons. Mais les cons et les hooligans ont aussi droit à la parole, de même qu'ils ont droit de vendre leur musique si ça leur chante. Quant au côté "PUNK"... ah ah... l'argumentation d'EL-JAM est parfaitement réversible : on peut aussi considérer que c'est tout à fait punk de préférer s'aliéner une partie de son public pour n'en garder que la part parfaitement raccord avec ses opinions ;-)
Concernant les leaks d'albums... j'ai toujours le même sentiment mitigé. Si je suis profondément convaincu que le téléchargement ouvre plus de portes qu'il n'en ferme, je ne comprends pas réellement l'utilité d'avoir un album trois mois avant sa sortie (voire plus). Que ça le rende obsolète... ce n'est pas ça le problème, ç'en est même un faux à mon avis (plus il y a de gens qui ont entendu l'album avant sortie plus il fait de buzz, plus il a d'entrées sur google... c'est bien pourquoi les attachés de presse envoient si facilement les SP aux blogs ou webzines alors qu'ils ne sont pas des professionnels). En revanche ça participe de la dispersion générale inhérente au Net (tout le monde écoute tout... mais jamais en même temps). Et, de manière plus personnelle... je ne vois pas trop l'intérêt. J'ai par exemple à côté de moi en ce moment même trois SP d'albums qui sortent en septembre (et même en octobre pour l'un d'entre eux). Je ne les ai même pas encore écouté, je ne comprends à quoi ça peut bien me servir d'avoir le truc si longtemps en amont, alors qu'écrire une chronique me prend une demi-heure grand max.
Enfin j'ai quand même un 10/10 pour EL-JAM : l'expression "voir la vérité en face" (assortie de "se mettre la tête dans le sac), qui est évidemment très juste. Il est certain que les premiers (et peut-être même les seuls, en fait) qui pâtiront de la nouvelle donne qui ne manquera pas de se mettre en place dans les prochaines années... ce sont ceux qui se voilent la face, qui préfèrent faire comme si ça n'existait pas, ou qui refusent de comprendre que derrière ce qu'ils limitent à du vol qualifié il y a un malaise profond du public qu'eux seuls peuvent apaiser...
"Un malaise profond du public qu'eux seuls peuvent apaiser", je ne sais pas mais un malaise surement.
RépondreSupprimerJe l'ai déjà dit, mais voir à un concert gratuit, des gars dirent adorer le groupe, se vanter d'avoir télécharger toute leur discographie et boire bière sur bière (à un prix prohibitif) au lieu d'aller acheter quelque chose au groupe, ça montre surtout une culture du "je-n'ai-pas-envie-d'avoir-à-faire-un-choix-et-comme-la-musique-est-gratos-je-dépense-mon-fric-ailleurs".
Perso, j'ai supprimé certains budgets (et ce fut dur et frustrant) pour garder celui consacré à la musique mais il est tellement plus facile de faire un autre choix...
C'est logique : on a assisté à une paupérisation progressive des classes moyennes et des jeunes, donc des deux principales "bases de consommateurs" de culture. L'erreur considérable des gourvernants est de croire que si les gens téléchargent pas ils achèteront plus. Tu le dis très bien : le mec qui veut conserver un budget musique égal (c'est à peu près mon cas d'ailleurs), il va moins au cinéma, emprunte ses livres à la biblio au lieu de les acheter et renonce aux dvd. La conso reste stable dans un domaine mais chute dans les autres...
RépondreSupprimerLyle >>> quand je dis "eux seuls", c'est peut-être un poil exagéré en effet ^^ Je voulais dire par-là - mais on en a déjà parler - que les artistes ont aussi une part de responsabilité dans la situation actuelle, qu'il est un peu trop de bon ton à mon goût de négliger. Trop d'entre eux ont considéré pendant trop longtemps qu'il était tout à fait normal que "leur" public se ruine pour les faire vivre, qu'il était normal de payer 20 euros pour un album, de faire des rééditions à tourne-bras, de publier des compiles n'importe comment... etc. J'ai vu beaucoup d'artistes se plaindre du téléchargement ces derniers mois. J'en ai vu nettement moins se plaindre de la manière dont fonctionnait l'économie du disque depuis 20 ans, aussi inéquitable fut-elle. Certes ils se retrouvent plus ou moins devant le fait accompli aujourd'hui... mais - et là-dessus je rejoint ce que disait EL-JAM plus haut - si on ne peut pas compter sur les artistes pour dénoncer et se révolter, sur qui peut-on compter ?...
RépondreSupprimerEL-JAM >>> tout à fait d'accord. Moi-même je vais de moins en moins au cinéma, et ce n'est pas par hasard. J'ajoute à ton plaidoyer que ces dernières années, dans bien des domaines et bien des professions, Internet est devenu un outil indispensable. Or un équipement informatique coûte la peau des fesses, et contrairement à une connerie que j'ai souvent lue, ce n'est pas parce qu'on a Internet et un ordinateur chez soi qu'on a les moyens... le cas échéant ça devient même une tentation particulièrement violente...
D'accord avec tes arguments sauf qu'ils ne concernent pas la plupart du temps les "petits" labels et artistes.
RépondreSupprimerNouveau Placebo 17 à 20€ en nouveauté.
Nouveau FoTL moins de 14 € en nouveauté...
D'ailleurs l'argument concerne peu FoTL puisque les anciens McLusky s'était battu pour que l'indispensable live/compilation 3CD soit vendu moins chère qu'un CD simple.
Quand à la paupérisation, elle reste relative quand on voit les gens acheter des tonnes de jeu sur console, c'est juste qu'au moment de faire des choix, il est plus facile de ne pas acheter ce qu'on pourra avoir gratos. Ceci dit ça reste un drôle de retournement des choses par rapport au 80s où on piratait les jeux et achetait des CDs...
Attends... 14 euros en soi ce n'est pas forcément très cher, mais tu sais bien que le public de FOTL n'est pas le même public que celui qui va acheter cinq cds (dont Placebo) dans l'année...
RépondreSupprimerQuant aux jeux vidéos... ils restent énormément piratés, quand même ;-)
Bien entendu, Thomas. Les jeux vidéos sont même bien plus piratés aujourd'hui qu'il y a 20 ans (normal, c'est bien plus facile de pirater aujourd'hui). Si leur économie se porte bien, c'est simplement parce qu'ils ont énormément élargi leur public ces 20 dernières années. Ils touchent un public de plus en plus familial, et âgé. Des gens qui téléchargent moins que les ados (ou jeunes adultes). Et puis, par définition, le jeu vidéo est un domaine qui se renouvelle bien plus que la musique. Les supports changent tous les deux ans, obligent à réinvestir (et croyez-le bien, lorsque vous achetez une Wii, les risques liés au téléchargement sont comptabilisés dans le prix). Offrent à chaque fois de nouveaux défis technologiques (ou de gameplay). L'industrie du disque, qui ne s'est plus renouvelée depuis le bide du SACD, aurait beaucoup à apprendre (niveau marketing) de l'industrie du jeu vidéo. Anyway, la mise en relation n'est pas des plus pertinentes, serait-ce parce qu'il est plus compliqué de pirater un jeu que de copier un cd sur son DD et de le mettre sur le Web ^_^
RépondreSupprimer"L'industrie du disque [...] aurait beaucoup à apprendre (niveau marketing) de l'industrie du jeu vidéo"
RépondreSupprimerPas faux, ça...
Elle aurait surtout besoin de faire comprendre aux gens (ce qu'a réussi l'industrie du jeu vidéo) que ses "produits" méritent d'être acheté et proposeront de longs moments de plaisir. Or la "consommation" de musique est devenu très fugace...
RépondreSupprimerPar contre, dire que les jeux sont plus piratés qu'il y a 20/25 ans me parait faux. Quand j'étais élève au collège et au lycée, tous mes petits camarades avaient des centaines de jeux pirates (tiens, une consommation fugace là aussi) et aucun jeu original. Les élèves que j'ai maintenant (et en zone défavorisée) s'échangent régulièrement des juex originaux, alors qu'ils s'échangent des CDs et des DVDs pirates.
L'industrie du jeu a réussi à redonner une valeur à ses produits quand la musique n'en a plus.
Ce débat (que j'ai propvoqué, mea culpa) fait cependant oublier le principal de cet article : le Future of the Left mérite d'être acheté !
Les avancées technologiques ont rendu les jeux à la fois plus attractifs, et plus difficiles à contrefaire. Mais je le maintiens : allez sur des sites de peer to peer, regardez ce qu'ils proposent, regardez les satistiques (nombre de fichiers complétés, sources), vous constaterez de vous-mêmes que les jeux vidéos y sont innombrables, et y rencontrent beaucoup plus de succès que beaucoup de films. Mais je concède, cependant, que cela ne touche plus exactement le même profil de pirate. Tous les ados de 16 ans n'ont pas les moyens, techniques ou pratiques, de contrefaire un jeu, c'est certain.
RépondreSupprimerLyle >>> pas la peine de te fustiger pour ça, c'est moi le responsable, je savais bien qu'en évoquant ça dans l'article on allait se retrouver à parler de tout sauf de musique.
RépondreSupprimerJ-C >>> les jeux sont peut-être plus piratés à l'unité, en 2009... mais ils touchent aussi beaucoup plus de monde qu'il y a vingt ans. Par conséquent il n'est pas certain que la proportion soit vraiment différente...
PitchKork, C'est un groupe de krautrock munichois, en fait!
RépondreSupprimerCe retour sur ton article correspond au passage de l'album de FOTL sur mon lecteur mp3... je repasserai après l'avoir écouté, c'est-à-dire tout bientôt...
A+
SysT
Tu sais que cette chronique était introuvable via ton moteur de recherche intégré, l'autre jour??
RépondreSupprimerLa malédiction de FOTL continue... si même les (excellentes) chroniques gratuites de Thom disparaissent, on va commencer à se dire qu'il s'agit d'une véritable coalition contre le trio gallois...
Bref, mis ta chro en lien! A+
SysT
Ah oui ? C'est bien la première fois qu'il bugue comme ça, en général il marche nickel. Enfin bon, tant mieux, ça donne tout son sens à l'index ;-)
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