Ce devait être le grand retour de Dantec au thriller façon La Sirène rouge. Ce devait être un come-back fracassant dans l'univers romanesque. Un retour aux sources salvateur après des années de fâcherie entre les fans du Dantec des débuts et celui (si incompréhensiblement décevant) des années 2000. Ça portait un titre fendard au possible, Comme le fantôme d'un jazzman dans la Station Mir en déroute, qui rappelait la littérature hardboiled la plus frapadingue et se chargeait de multiples promesses. Ça proposait qui plus est un argument marketing massue : ç'avait été écrit entre Les Racines du Mal et Babylon Babies (les deux meilleurs livres de cet auteur, à l'époque très connu), détail qui ne devait pas manquer de convaincre les plus sceptiques. Bref : le directeur marketing avait bien compris que depuis quelques années plus grand monde ne se préoccupait de Dantec et avait visiblement décidé de taper un grand coup - même la couverture était hyper chouette.
Ça commençait vachement bien, sur un air de Sailor & Lula post-nucléaire, avec un narrateur complètement flippé et parano qui partait sur les routes avec sa nana afin d'échapper aux autorités - lesquelles souhaitaient enfermer tous les porteurs de cet étrange neurovirus dont ils étaient tous deux atteint.
Ça commençait drôlement bien mais même pas le temps de se mettre à y croire qu'on s'est tous rendu compte qu'en fait non - ça le ferait pas. Parce que peu importait pour nous que Dantec ait écrit cette... chose à sa Grande Epoque, ça n'en restait pas moins une espèce de n'importe quoi filant mal au crâne et aux yeux, une espèce de grosse nouvelle complètement bâclée dont aucun des personnages ne pouvait vraiment convaincre. En fait de super thriller parano on avait surtout l'impression d'une grosse série Z. C'aurait pu être rigolo, note bien. Ç’aurait pu être une de ces séries Z complètement barrées et délirantes, un genre de Planète Terreur version bouquin... bah oui, mais non (bis). Au contraire c'était tellement premier degré qu'on n'arrivait même pas en rire, la grande majorité du bouquin on trouvait ça complètement débile, le truc du mec branché sur la Station Mir, c'était vraiment n'importe quoi, en plus ça n'avait qu'un très vague rapport avec la première intrigue (celle du neurovirus, tu sais ? Enfin cela dit ce truc-là on l'oubliait assez vite une fois lancé). Tu imagines la déception ! On nous avait raconté que dans ce nouveau livre Dantec retrouvait du punch, et finalement il se la jouait toujours prophète de l'Apocalypse sous héroïne plutôt que sous ecsta (drogue sans doute bien trop festive pour Comme le fantôme...).
Bref, moi, j'en suis ressorti complètement dégoûté. C'est ce jour-là que j'ai définitivement décidé de ne plus jamais lire Dantec. Parce qu'à ce stade... après avoir publié un livre aussi pauvre en qualités littéraires, c'était vraiment plus excusable. Tu vois ? Non, tu peux pas trop voir. De nos jours tout le monde l'a oublié, Dantec. Tu m'étonnes.
Ça commençait vachement bien, sur un air de Sailor & Lula post-nucléaire, avec un narrateur complètement flippé et parano qui partait sur les routes avec sa nana afin d'échapper aux autorités - lesquelles souhaitaient enfermer tous les porteurs de cet étrange neurovirus dont ils étaient tous deux atteint.
Ça commençait drôlement bien mais même pas le temps de se mettre à y croire qu'on s'est tous rendu compte qu'en fait non - ça le ferait pas. Parce que peu importait pour nous que Dantec ait écrit cette... chose à sa Grande Epoque, ça n'en restait pas moins une espèce de n'importe quoi filant mal au crâne et aux yeux, une espèce de grosse nouvelle complètement bâclée dont aucun des personnages ne pouvait vraiment convaincre. En fait de super thriller parano on avait surtout l'impression d'une grosse série Z. C'aurait pu être rigolo, note bien. Ç’aurait pu être une de ces séries Z complètement barrées et délirantes, un genre de Planète Terreur version bouquin... bah oui, mais non (bis). Au contraire c'était tellement premier degré qu'on n'arrivait même pas en rire, la grande majorité du bouquin on trouvait ça complètement débile, le truc du mec branché sur la Station Mir, c'était vraiment n'importe quoi, en plus ça n'avait qu'un très vague rapport avec la première intrigue (celle du neurovirus, tu sais ? Enfin cela dit ce truc-là on l'oubliait assez vite une fois lancé). Tu imagines la déception ! On nous avait raconté que dans ce nouveau livre Dantec retrouvait du punch, et finalement il se la jouait toujours prophète de l'Apocalypse sous héroïne plutôt que sous ecsta (drogue sans doute bien trop festive pour Comme le fantôme...).
Bref, moi, j'en suis ressorti complètement dégoûté. C'est ce jour-là que j'ai définitivement décidé de ne plus jamais lire Dantec. Parce qu'à ce stade... après avoir publié un livre aussi pauvre en qualités littéraires, c'était vraiment plus excusable. Tu vois ? Non, tu peux pas trop voir. De nos jours tout le monde l'a oublié, Dantec. Tu m'étonnes.
👎👎 Comme le fantôme d'un jazzamn dans la Station Mir en déroute
Maurice G. Dantec | Albin Michel, 2009
De comprendre par la lecture que Dantec est un facho et de m'apercevoir par hasard qu'il l'est vraiment n'avait que peu de raisons de me repousser définitivement de ses livres. Sinon je ne me régalerais pas avec Céline et Huysmans.
RépondreSupprimerNon, ce qui a joué pour moi, c'est que ses intrigues sont plus bidons que Nothomb et Werber réunis.
Alors bon, cette littérature de chiottes ne me chaud tripette.
Je te trouve un peu dur avec ce pauvre Momo, mais bon, il l'a bien mérité :-)
RépondreSupprimerSérieusement, je n'ai pas été dégoutée par ce livre. J'ai même bien aimé toute la première partie... Néanmoins, si j'écrivais mon billet aujourd'hui, je serais sans doute moins indulgente. Le coup de la station Mir,c'est vrai que c'est du grand n'importe quoi :-))
C'est sûr que vu comme cela, cela donne moyennement envie de le lire. Je me suis déjà forcé à lire les trois derniers avant celui-ci et ce n'est pas bon signe me dit mon Psy ...
RépondreSupprimerJe vais donc, à la limite, le prendre à la bibliothèque, histoire de pouvoir dire : je l'ai lu et donc ensuite j'épiloguerai mais bon ...est-ce que cela en vaut vraiment la peine ?
Je recommanderai plutôt "Leçons du monde fluctuant" de Jérôme Noirez, histoire de se changer les idées ...
Disons que la brave Dantec... faut vraiment qu'il arrête, là. Parce que le grand n'importe quoi survient quand même, rappelons-le, après deux romans obèses de références inutiles et de longueurs pas possibles, écrits dans une langue tragique...
RépondreSupprimerBah moi j'ai décroché après "Babylone Babies" (bof), le summum étant "Les racines du mal". Mais je ne sais pas si je pourrais relire ce genre de littérature aujourd'hui, j'ai essayé "Un sur deux" de Steve Mosby récemment, j'ai laissé tomber rapidement cette histoire de serial killer, je n'ai pas pu... Peut-être qu'en plus je trouvais que c'était mal écrit...
RépondreSupprimerEn même temps si tu n'as aimé ni Babylon ni Les Racines... autant dire que tu n'aimes pas Dantec, ça ira plus vite, ses autres livres étant (en tout cas à mes yeux) absolument tous dispensables... ;-)
RépondreSupprimerEt bien, si, j'avais bien aimé "les racines du mal", je trouve que c'est son summum, et non point le summum du bof. J'avais quand même sympathisé avec son héros et ensuite j'avais lu "La sirène rouge" (donc à l'envers) et j'ai terminé par le troisième opus, mais là, sans conviction. Voilà l'histoire, cher Thom...
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