Xavier est un vilain fripon. Un petit coquin. Un jeune chien fou. Lorsqu'il m'a demandé il y a quelques temps ce que je pensais de son idée de David Bowie Blog Tour 2009 et que je lui ai dit qu'elle était très bonne, figurez-vous que ce blogavorton m'a confié craindre de ne pas être très suivi (le genre de remarque qu'on me fait souvent - sans doute les gens imaginent-ils que j'ai plusieurs dizaines de milliers de visiteurs quotidiens et que mon blog n'est pas aussi microscopique que n'importe quel autre). Aussi a-t-il trouvé une excellente idée pour être suivi : coller quasiment à tous les participants un album de Bowie qu'ils n'avaient pas du tout envie de chroniquer (qui Never Let Me Down, qui Tonight, qui Black Tie, White Noise - ce dernier étant théoriquement plus coté... sauf que si tout le monde est d'accord pour dire que c'est l'album du retour à la qualité pour Bowie il est tellement bon que personne n'a jamais envie de le chroniquer ni même de l'écouter). C'est sûr que comme ça, tout le monde va le suivre... puisque tous les albums pourris de Bowie seront déjà passés. Aucun risque si vous décidez de participer aujourd'hui, donc : vous aurez fatalement un super album des années 70 ou un album des années 90/2000... et en écrivant ces lignes j'espère sincèrement que vous allez vous jeter sur le concours et tirer le David Bowie de 1967.
Or donc vous l'aurez compris (puisque c'est le seul que je n'ai pas encore cité), je suis tombé sur Let's Dance. Quelque part c'est tout un symbole : c'est sûrement le seul album de Bowie dont on pouvait être sûr à 100 % que je ne l'aurais jamais chroniqué dans un autre contexte (alors que Tonight ou NLMD, dans un Top of the Flops... c'était encore possible). Let's Dance, je n'ai jamais su quoi en faire... je ne suis même pas certain d'avoir jamais eu un avis dessus. Il faut dire que si vous êtes nés après 1985 (comprendre par-là : si vous n'avez pas connu les années 80 de manière consciente) vous avez de fortes de chances de ne pas pouvoir saisir la raison des sentiments ambigus qu'il évoque chez beaucoup, pourquoi il n'est pas si terrible que ça d'un côté... ni pourquoi il est pire que tout de l'autre. En effet gardez bien à l'esprit que cinq mois seulement auparavant, le premier décembre 1982, a eu lieu un évènement aussi considérable que dramatique, un évènement qui changea durablement la face du monde au point qu'aujourd'hui encore ceux qui y étaient en parlent avec une crainte respectueuse comme de l'El Niño de la pop-music : Thriller, bien sûr.
Si pour toute personne normalement consituée les années quatre-vingt ont commencé le premier janvier 1980, toute personne normalement cultivée sait pour sa part qu'elles ont en fait commencé un an et douze mois plus tard, lorsque le plus jeune des Jackson a décidé d'en devenir l'incarnation la plus parfaite et définitive. Un tel phénomène ne pouvait laisser indifférent Bowie... à plus forte raison parce que par bien des côtés l'approche de Jackson s'inspirait de son essai white soul de 1975 (Young Americans). Ni une ni deux, le voilà donc qui rappelle son vieux copain Nile Rodgers (auteur des tables de lois du genre en tant que producteur du Diana de Diana Ross) et roulez jeunesse ! En quelques mois les deux compères accoucheront de Let's Dance, machine à tubes (à fric) à la fois fascinante et effarante, peut-être LE disque des années quatre-vingt par excellence - celui que je pourrais faire écouter à mes petits enfants pour leur monter à quoi ressemblait le monde dans lequel je suis né.
Vint-six ans plus tard certains musicologues très sérieux essaient toujours d'expliquer comment David Bowie aura pu passer en seulement trois ans de Scary Monsters... à cet effort de rock FM pas dégueulasse mais totalement... désincarné. Voilà, c'est le mot juste. C'est le truc qui frappe immédiatement lorsqu'on écoute cet album aujourd'hui : Bowie est totalement en retrait, comme si un autre chanteur (Sting ?) avait temporairement pris sa place. La vérité c'est que personne ne le sait vraiment et que la chute violente de la quasi totalité des icônes 70's durant les 80's demeure encore aujourd'hui un mystère pour le moins épais. Et la sienne en particulier, un cas d'école. L'appât du gain ? L'envie ? Il y a sans doute de cela. S'il est un artiste qui n'a jamais vécu dans un igloo et a de tous temps été à l'affût de la moindre tendance, c'est bien Bowie. Dès lors difficile de croire que parmi les mille choses passionnantes qu'aient livrés le rock, la pop, le funk ou la new-wave dans la première moitié des années quatre-vingt il ait choisi ce qu'il y avait de plus racoleur au monde pour des raisons purement artistiques. On pourrait certes arguer qu'il a souhaité revenir à cette musique noire qu'il a toujours tant aimée... argument qui ne tient pas une seconde tant Let's Dance est un disque blanc comme un cachet d'aspirine - bien plus proche de yuppies ricains que des racines de la musique américaine (ironie du sort un Station to Station était bien plus proche de l'idéal poursuivi ici).
Ici réside toute l'ambiguité de Let's Dance, ce qui le rend si difficilement critiquable : objectivement, c'est sans aucun doute le meilleur album qu'une star des années 60/70 ait publié à cette époque, infiniment au-dessus de ce que pouvaient faire Macca ou les Stones en 1983. Mais alors que le déclin de ces derniers était déjà entamé depuis quelques années (les Stones sont tombés très bas en 1983... mais ça faisait déjà un moment qu'ils ne montaient plus très haut) celui de Bowie fut si subit qu'il conserve aujourd'hui le goût amer de la trahison et de l'argent sale. "Dans les années quatre-vingt, j'étais totalement absent de mes disques" confiera-t-il des années plus tard. C'est une évidence. En 1983, pour Bowie comme pour tous les autres, la musique n'est plus que le support de l'image et le prétexte à tournées mondiales et galas divers. En 1983, en fait, Bowie est devenu un chanteur comme tous les autres.
Dis comme ça, ça sonne un peu comme un cauchemar. Non ?
👍 Let's Dance
David Bowie | EMI, 1983
>>> PROCHAIN CONCERT DE DAVID BOWIE CHEZ G.T.
Sur le fond, nous sommes assez d'accord: "désincarné" et "symbole des 80's", c'est tout à fait ca! (bien que j'aurai plus mis 3 diodes que 4...)
RépondreSupprimerCe qui est très intéressant, c'est que tu remets en perspective l'album dans son époque, ce dont je suis gliobalement incapable (du moins jusqu'à Outside, où je "raccroche" à la discographie de Bowie.
et tu réponds à la question de l'influence (Young Americans sur Jackson, Thriller sur Let's Dance etc...). Influencé ou Influent, je me pose la question sur la plupart des albums de Bowie.
Je sens que je vais en apprendre beaucoup avec ce challenge, c'est cool!
Et ton intro m'a bien fait marrer!
Bref, je n'en doutais pas un instant, mais tu as fait un article excellent sur cet album pas facile à chroniquer, bravo et merci!
Eh, ça va pas? T'as résumé en trois lignes entre parenthèse l'intégralité de ce que j'avais trouve pour ma chronique!! ;-) )
RépondreSupprimerPour moi, cet album a quelque chose de spécial: la découverte du pop-rock et mes premiers émois de jeune adolescente devant un beau blond !
RépondreSupprimerCe n'est que bien plus tard que j'ai écouté les autres albums et que j'ai compris que ce n'était franchement pas son meilleur.
Je sais pas si je dois ce coup du sort à mon passage à vide additionné à un état proche de la dépression mais le fait d'avoir gagné Low, qui plus est après le tirage de mes petits camarades est tout sauf un mal (n'empêche que tirer coup sur coup que les LPs les + affreux du Thin White Duke, chapeau!)
RépondreSupprimerSinon tout est dit, Let's Dance est en effet un album symptomatique des 80's. Notez que durant les 70's, Bowie jouait sur son ambivalence sexuel... et en 83 il fait la pute.
Pour moi c'est un peu comme Miss Sunalee. Mais avec un pseudo pareil je suppose que je n'apprends rien à personne :)
RépondreSupprimerXavier >>> non non, merci à TOI de jouer les Monsieur Loyal ;-)
RépondreSupprimerGuic' >>> désolé... mais en même temps moi-même j'ai été grillé par Grisé dans les coms chez Xavier :-)
Miss & Serious >>> je me doute qu'au moment de la découverte c'était très différent. Et puis même, du point sonique, il y a des choses insupportables en 2009 sur cet album qui l'étaient sans doute bien plus en 83.
Doc >>> c'est pour ça que tes commentaires ont un rapport avec les articles depuis quelques temps ! La dépression :-D
j'y suis allé aussi de mon mon refrain sur un des pires albums du bonhomme ^^
RépondreSupprimerbravo thom,
je crois qu'on a pas fini de se marrer grâce à ce sadique de xavier :o)
"Racoleur", c'est en effet ce qui définit le mieux cet album que je n'aime pas (en fait, j'aurais même dit putassier, tellement je n'ai jamais pu supporter la chanson titre). Ça ne m'empêche pas de trouver ta mise en perspective très intéressante.
RépondreSupprimerPar ailleurs, j'ai un gros retard de blogolecture, d'où mon absence de com' sur Angel par exemple (je remonte lentement dans le temps)...
En même temps, c'est bien parce que Bowie est le caméléon le plus à même de choper l'époque et les tendances (enfin jusqu'aux années 80, puis à nouveau seulement au moment de Outside et Earthling) qu'on l'aime tant... Et quand même, Modern Love, quoi ! :-)
RépondreSupprimerBon, par contre, je ne peux pas dire que ses derniers disques m'aient passionné, et son silence commence à durer un peu trop, là...
pour un type comme moi né avant 1985, voir largement avant, la paire "Let's dance/China Girl" (ecrit il me semble avec Iggy pop en 1977 et qui apparait sur "the idiot" et qui apparait dans cet album de Bowie pour le renflouer (la drogue ça coute cher))est quand meme à mettre à la même hauteur que "Billie Jean/Beat it" en terme d'impact et de squatt des charts
RépondreSupprimermais sinon mis à part ces 2 titres plus "Modern Love" et un peu "Criminal World" le reste n'ayant pas de mélodie solide, les chansons sont à nue et elles exhument un parfum d'80's désuet qui passe difficilement aujourd'hui
Ah Ah, je note les noms...
RépondreSupprimerSka et Dragibus notamment, vous risquez d'etre sollicités!!
Arbobo >>> je vais aller voir ça.
RépondreSupprimerMélanie >>> j'aurais pu parler de prostitution, aussi ^^
Ska >>> mais en même temps aux dernières nouvelles le brave Bowie est très malade, non ?
Drag >>> seul "China Girl" est co-signée Iggy (pas "Let's Dance"). Sinon... pour moi l'album vaut surtout pour "Modern Love", grande chanson (quoiqu'atrocement produite) paumée sur cet album. Mais en même temps dans les 80's, les meilleurs morceaux de Bowie étaient souvent sur les B.O.F.
la rumeur n'est pas fameuse en effet, ska et thom, le silence risque de durer même si un album d'adieu serait dans les fourneaux.
RépondreSupprimeret si jamais il tombe sur notre mausolée très perosnnel, il risque de ne même pas avoir besoin de soins paliatifs
Oui Arbobo, je lance un Jeu communautaire à la gloire de Bowie et il se transforme en Méga Top of the Flops Bowie C'est Tout Pourri...
RépondreSupprimerc'est tout moi, ca!
Ah oui, cette fameuse rumeur qui court depuis un an et demi, qui n'a jamais été confirmée, ni démentie d'ailleurs...
RépondreSupprimerSûr qu'elle expliquerait un silence inhabituel... Mais bon...
D'où tiens-tu ces infos, Arbobo ?
> Xavier : sollicité hum hum je pense que "Let's Dance" est le seul Bowie (avec le dernier et "outside") que j'ai écouté en entier, la fameuse trilogie Berlinoise et ses vieux trucs où il se prenait pour Bozo le clown c'est comme les Stones et autres Led Zep et autres saloperies des années 60 et 70 je mets un point d'honneur à ne pas les écouter
RépondreSupprimerSauf erreur Bowie a un cancer du foie, mais sauf erreur ça irait mieux aussi...
RépondreSupprimerVraiment marrante, l'initiative :)
RépondreSupprimerDragibus: bon, je te programmerai quand il ne restera plus que le premier album et les Tin Machine et que plus personne voudra y aller. Au moins tu pourras t'amuser sans choquer personne!
RépondreSupprimerLaiezza: sympa, alors, tu choisi quelle image??
Mais si c'est un tag, est-ce qu'il ne vaut pas mieux, au bout d'un certain temps, "arrêter les candidatures spontanées", de manière à ce qu'il reste des gens à taguer ?
RépondreSupprimerCet album a deux qualités (2) :
RépondreSupprimer1) il a permis à Iggy Pop de bouffer pendant un paquet d'année avec les droits générés par la reprise de China Girl
2) il a permis à Léos Carax de filmer une scène mythique de Mauvais sang sur fond de Modern Love (par ailleurs meilleur titre de cet album)
That's all.
Ah et aussi de faire connaître un jeune guitariste pas très connu à l'époque Stevie Ray Vaughan (qui joue donc sur le disque oui mais personne ne lit les credits sur la pochette) mais ça en fait on s'en fout.
Je me charge de taguer Laiezza!
RépondreSupprimerComme ça... on fait d'une pierre deux coup.
La bombe de peinture est à mes frais.
(Rho la blague pourrie, heureusement que j'ai une Golb Card. Ceci dit, la je risque d'avoir droit à une suspensiuon)
Arbobo & Ska >>> j'ai lu la même chose que Serious Moon ; je crois que Bowie n'a jamais confirmé qu'il avait un cancer du foie, en revanche il n'a jamais vraiment fait mystère du fait qu'il ait eu des problème de santé l'an passé.
RépondreSupprimerDrag >>> là tu es en train de te présenter comme cible idéale, en fait ;-)
Xavier >>> comment elle t'a mouché, Laiezza ;-)
KMS >>> j'ai failli lâcher une méchanceté sur SRV... et puis non, de toute façon plus personne ne sait qui c'est de nos jours...
Guic' >>> ouais, fais gaffe, y'a que six points sur la Golb Card ;-)
RépondreSupprimerCe n'était pas vraiment mon intention... :(
RépondreSupprimerMoi j'aime bien celui-là. Pour savoir ce que donnes vraiment du Bowie putassier, voir "Tonight".
RépondreSupprimerThom pour ses commentaires divers: :P
RépondreSupprimerLaiezza: t'as pas tort, c'est un peu le bordel! le but du tag par rapport aux candidatures spontanées, c'était d'ouvrir le jeu à des blogs que je ne connais pas, qui auraient pu etre tagués par des participants. But complètement foiré, comme le prouve Guic à l'instant...
Disons qu'un bon tag à branches passe par un nombre de branches limitées. Exemple : quand je lance la tagathom, j'impose deux personnes, qui chacune créent leur propre branche. Là c'est sûr qu'avec cinq ou six candidatures d'emblées, le tour risque d'être d'autant plus vite fait que la disco de Bowie n'est pas extensible à l'infini. Mais bon, l'important c'est qu'on s'amuse ! Et pour ça, ça semble bien parti...
RépondreSupprimerCool ! Mais j'ai rien compris... pourtant, j'ai lu les articles et "règles" chez Xavier, mais je pige pas quel album je dois chroniquer... je peux choisir celui que je veux ? Je dois continuer sur Lets dance (argh) ? un autre ?
RépondreSupprimerTrès simple :
RépondreSupprimer- tu vas sur Blinking Lights
- tu vas dans l'article sur le Bowie Blog Tour
- tu trouves la mosaïque d'images
- tu en choisis une
... et voilà ! Xavier te dira à quel album elle correspond, et roulez jeunesse ;-)
Je suis né en 2002, c'est probablement pour ça que j'aime beaucoup la chanson titre et sa version de China Girl (croonée à merveille, mais moins bonne que celle d'Iggy). C'est impossible à écouter sans sourire et en se moquant un peu du goût de l'ensemble (ce n'est pas pire que le clip de Dancing In the Street, avec Jagger en baskets jaunes / chemise vert fluo) mais, si ça ne vaut jamais la production des 70s, ce n'est pas franchement exécrable non plus comme tout ce qui vient par la suite.
RépondreSupprimerEt vous êtes un peu langues de putes avec SRV, voilà, il fallait le dire.
Mais. Ernesto, ôtez-moi d'un doute : qu'a fait Stevie Ray Vaughan de potable, dans sa carrière, à part jouer sur Let's Dance (et en admettant que cela soit "potable"). Parce que sincèrement, et toute blague mise à part, je n'ai jamais entendu que des choses affreuses, associées à ce nom...
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord avec Ernesto V. et je vous trouve tous bien sévères avec cet album. A part le fait qu'il a vieilli je ne vois pas trop en quoi il serait indigne.
RépondreSupprimerErnesto & Laiezza >>> si l'on passe sur son look improbable (c'est bas, ce genre de moqueries) reconnaissons tout de même que SVR a pour lui non pas une, mais deux tares absolues : guitar hero + eighties... ça fait quand même beaucoup pour un seul homme...
RépondreSupprimermika >>> Sévère ? Je lui ai quand même mis 4/6...
Je ne parlais pas pour toi, mon Thomthom ! ;)
RépondreSupprimerVous dites guitar hero parce que c'est un peu chiant à écouter, mais en fait c'est plus un bluesman au sens contemporain et ronflant du terme (donc un peu chiant à écouter.) Ne confondez pas tout.
RépondreSupprimerJ'aime bien son premier album, cela dit.
En fait par guitar hero je désigne des individus qui, doués et inventifs en tant que musiciens, s'avèrent hélas souvent de bien piètres compositeurs qui feraient mieux de jouer les compos des autres...
RépondreSupprimerAprès Texas Flood n'est pas le pire album du monde... mais "Lenny", tout de même...
(dans mon "Lenny, tout de même..." il fallait bien sûr deviner une moue de dégoût...)
RépondreSupprimerThom, heureusement que tu es là, parce que j'ai l'impression que les règles du jeu sont assez alambiquées. Par contre, pour le tag, je pense qu'il n'y a pas des milliers de blogueurs qui aiment Bowie. d'ailleurs Grisé n'a désigné personne, pas plus qu'Arbobo... Et avec 28 chroniques à faire, je pense que tu auras droit à ton 2eme tour ;)
RépondreSupprimerPeut-être que l'aspect tag était en trop... on verra à l'usage, ne cloue pas ton idée au pilori aussi vite ^^ J'espère bien ne pas refaire un tour, et que ce sera un triomphe ;-)
RépondreSupprimerFaut vraiment que je l'écoute, ce SVR, une fois au moins...
RépondreSupprimerCe qui était incroyable, au printemps 83, c'était de voir la quasi-intégralité de la presse rock et des médias se mettre indéfectiblement au service de la promo de Bowie. Aucun esprit critique. Uniquement des éloges. Et tout cela pour un disque dont tu as bien mis en avant les deux caractéristiques principales: "désincarné" et "blanc comme un cachet d'aspirine"...
RépondreSupprimerJe ne l'ai jamais écouté. Jamais voulu savoir...
RépondreSupprimerEt là je viens d'écouter le morceau en écoute... j'aurais voulu ne pas savoir...
Laiezza >>> pas la peine de me raconter après :-)
RépondreSupprimerGrisé >>> quoi ? la presse dépourvue d'esprit critique ? Oh. J'y crois pas ;-)
EL-JAM >>> c'est très courageux, d'une certaine manière...
Bonjour, Thom.
RépondreSupprimerUne question me taraude. Cet article, était-il censé être positif ?
;-)
BBB.
P.S. : je viens de voir votre "Journal de Drob". Je suis sur IE8, apparemment, cela (re)marche, en effet. Je vous dis si je rencontre un problème.
RépondreSupprimerBBB.
Ni l'un ni l'autre (ou peut-être les deux).
RépondreSupprimerMerci d'être attentif, mon ami.
De rien. D'autant que, moi aussi, je trouve cette fenêtre de commentaires bien plus plaisante.
RépondreSupprimerBonne fin de journée.
BBB.
... rien compris à ton article. mais j'ai une excuse : j'étais jeune ado qd il est sorti et "let's dance" évoque pr moi plein de souvenirs... pas envie d'analyser, juste conserver les images qui vont avec; je me rappelle du clip avec les Aborigènes et les chaussures rouge... Oui les fameuses années 80. Bon,ca volait quand meme loin au-dessus de Kajagougou ou Spandau Ballet , non?
RépondreSupprimerC'est bien pourquoi l'article s'intitule "Une époque formidable" ;-)
RépondreSupprimerCool l'intégration des commentaires en page d'article (ceci dit en passant).
RépondreSupprimerBon, commençons par Let's Dance : à 14 ans, je savais que Bowie était un monstre et qu'il faudrait qu'un jour, dans mon cheminement initiatique, je devienne fan de Bowie. C'était écrit dans les astres (ou dans R&F, chéputrobin). Brefle, informé par ailleurs que SRV jouait dessus (il n'avait pas encore sorti Texas flood je crois (ou mon frangin ne l'avait pas encore acheté (Nota : mon frangin = mon rapidshare du début des 80's)), mais je l'avais vu sur Musicalifornia : Terrible !), brefle disais-je donc, j'allai au Super M du coin (Super M = Super Monoprix de l'époque) et lâchais 31,20 F (j'ai encore l'étiquette du prix que je décollai et recollai à l'intérieur de la pochette, je viens de regarder).
Bien.
Bien bien bien bien.
BOn, il faut quand même reconnaître que, dans le genre, il écrasait Rod Stawart (Bééééééibidjéne), Bonnie Tyler (the totol eclipse of ze 'HHaaart') et autres choucroutes éxplosées (pour Start me up, je ne suivrais pas Thom dans sa provo gratos, cet album est très bon... :-/ ... :-)).
Ca tombe bien, je m'ouvrais à la pop (la fausse, parce que j'étais déjà un fanatique des Beatles) et Bowie me permettait d'avoir mes vulgarités d'ado sans me compromettre dans le funk ("bah, caca le funk" (je disais ça à l'époque, pauvre larve que j'étais à tout mélanger)) et surtout Jackson.
Deux ans après, je mixai mes premières soirées (euh... quasi des boums, vous excitez pas), mais j'intégrai ce qui devient ensuite, au fil de ma brève professionnalisation de didji de mariages, puis de didji gratos pour les soirées étudiantes (jusque vers 95) ma marque de fabrique perso, mon grigri, mon tremplin : je mettais un point d'honneur à lancer comme premier titre de mon warm up (le vrai, celui pour amorcer les premières danses) Let's dance (le morceau pas l'album, vous excitez pas).
Parce que si c'est très mal mixé et mal orchestré, je trouve encore que ce morceau a un charisme sexuel intense (sur une piste de de danse, on se calme).
Pour le reste, je n'ai jamais cherché à racheter Let's dance en cédé, ni à l'emprunter à des potes, ni à le télécharger.
Un signe, sûrement.
Alors je ne vais pas commenter ton anecdote autobiographique. Mais tout de même, je précise que j'aime beaucoup "Star Me Up" ainsi que l'album Tatoo You dans son ensemble (même si on est quand même assez loin des "grands" Stones). Il n'y avait nulle provo, mais plutôt du tirage sur ambulance à l'adresse du tragique Undercovert et de ses pathétiques successeurs des 80's...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSinon j'aimais bien SRV et j'aurai préféré que le hasard emporte Clapton pultôt que lui lors du crash d'hélicoptère!
RépondreSupprimerSinon écoutez Tin Pan Alley, et si vous me dites que c'est pourri ...je vous attend à 4 heures à la grille de l'école...
J'aimais bien l'album Modern Love mais est-ce la nostalgie, le hasard ou une réalité scientifique ? ( en même temps j'avais 10 ans aussi ...donc cela peut-être néfaste si je retourne en arrière ( Genre Highlander, Ze film ...) ou laors c'eset de la faute à ma grande soeur qi adorait Bowie !
Pardon ...
Cet album m'a toujours fait un drôle d'effet. Je crois qu'il passait mieux à l'époque.
RépondreSupprimerUltimo >>> pas très courageux quand même de mettre ça sur le dos de ta soeur ;-)
RépondreSupprimerAmbalx >>> je crois aussi...
Je n'ai pas lu ta chronique. Ton commentaire sur Black tie, white noise m'a arrêté net! car BT WN est un superbe album, le plus scottwalkerien de sa discographie. Réécoute Nite flight, Don't let me down..., You've been around, c'est du grand Bowie et j'avoue ne jamais m'en lasser. de plus, le Dvd qui l'accompagne rassemble des clips super racés, peut-être les meilleurs de Bowie. Et la production du génial Nile Rogers est bien meilleur de leur collaboration précédente.
RépondreSupprimerFaut pas s'arrêter à un zest de mauvais esprit ^^ BTWN est un bel album (qui là, pour le coup, est vraiment marqué par la musique black...), dont j'ai écrit dans un autre article qu'il était une réconciliation avec ses fans "...de manière très symbolique : d'abord en reprenant « Nite Flights » de Scott Walker (son modèle) ; ensuite [...] en rappelant Mick Ronson aux guitares. Egalement au générique : Mike Garson et Morrissey. [...] Un tel casting donne l'impression d'une Union Sacrée autour d'un Bowie à l'agonie rappelant ses collaborateurs de différentes époques pour se remettre en scelle [...] à ceci près que Bowie n'a eu besoin de personne pour composer « Jump they say ! » et « The Wedding ». "
RépondreSupprimerOn a vu plus méchant, tu en conviendras ^^
Maintenant c'est vrai aussi que j'écoute rarement cet album en intégralité et qu'il a un côté "entre deux" qui le rend assez difficile à chroniquer (à lire certains commentaires sur le blog du David Bowie Blog Tour c'est un sentiment partagé par beaucoup). Je ne me souviens pas des critiques en 1993 - je serais assez curieux de les voir - mais j'en ai lu très peu depuis cas qui parvenaient à l'encenser sans systématiquement le remettre dans cette perspective du grand retour blablabla, juste pour lui-même (ce que tu viens au demeurant de très bien faire). Mais ne t'en fais pas, je n'ai nullement besoin de le réécouter, je le connais par coeur et depuis longtemps, comme tous les Bowie ;-)
"(qui là, pour le coup, est vraiment marqué par la musique black...)"
RépondreSupprimer> oui alors évidemment comme tu n'as pas lu au-delà du premier paragraphe il y a des chances que cette remarque, quoique très juste, tombe pitoyablement à plat :-)
Heureusement que ma critique est publiée demain parce que bon... encore deux jours et recopier tes commentaires à son sujet suffisait (avec un lien vers Wikipedia pour le contexte; -) )
RépondreSupprimerMais il s'avère qu'on est assez d'accord j'ai l'impression...
Les critiques d'époque ? De mémoire elles saluaient le grand retour de Bowie. Black Tie a pas mal bénéficié de la nullité des précédents, et le temps d'écrire un paragraphe pour dire que c'était génial de retrouver Bowie à ce niveau l'article était quasi fini (le net n'existait pas avec son espace d'articles extensible :D). N'empêche que Black Tie est un très bon album (mais ne sommes-nous pas tous d'ac là-dessus dans le fond ?) qui mériterait effectivement d'être plus souvent cité en référence et souffre sans doute du fait d'être situé juste avant Outside.
RépondreSupprimerTom, tu sembles avoir une bonne connaissance du pépère Bowie : tu veux pas aller postuler chez Xavier , on a besoin d'avis de tous horizons.
RépondreSupprimerMaintenant, je trouve que tu as été un peu cavalier dans ton procès d'intention (Thomas restant étonnamment stoïque face à ta réaction), et je me demande ce que tu penses vraiment de la chronique de Let's dance, album qui lui a été chroniqué totalement (avec un peu d'humour, attention à ne pas tout prendre au pied de la lettre).
Mea Culpa Thomas ! Et pour la rapidité de mon commentaire ce qui a décuplé les fautes en tout genre !
RépondreSupprimerMais c'était un vieux règlement de compte que je me devais de réparer ! Ma soeur avait brisé mon arc et mon coutelas de Rahan récupérés dans Pif Gadget !
Voilà la vérité éclate !
Et le rendez-vous à 4 heures tient toujours (n'oubliez pas le décalage horaire : Plus 6 heures avec Montréal !!!)
Allez, Ok, Je suis un peu soupe au lait sur la question. On est d'accord surement ! Pour Let's dance, je partage ton avis. Finalement, aujourd'hui, c'est difficile d'avoir un avis sur ce disque. Je me souviens à l'époque l'avoir beaucoup écouté et puis... plus du tout. Modern love quand même !
RépondreSupprimerWaouh. Tout ces commentaires... qu'est-ce que ce sera le jour où je déciderai de chroniquer Ziggy ;-)
RépondreSupprimerGuic' >>> ne te sous-estime pas... pour changer ;-)
mika >>> tout le problème de pouvoir faire (ou pas en l'occurrence) une écoute décontextualisée...
Ultimo >>> je n'aurais pas eu le culot de te faire remarquer que ton commentaire était assez... baroque. Je te remercie de le dire toi-même (en fait j'ai cru que tu avais voulu reproduire la manière dont tu t'exprimais à l'époque de Let's Dance ;-)
Christophe >>> étonnamment stoïque ? C'est vrai que j'ai l'habitude de sauter à la gorge de tous les gens qui me contredisent, surtout quand ils ne me contredisent pas vraiment, et à plus forte raison lorsqu'ils le font aimablement (pour quoi tu me fais passer, j'te jure ^^)
Tom >>> et c'est amusant de voir à quel point finalement, en tout cas sur Let's Dance, tout le monde est à peu près d'accord, tant sur le fait qu'il est extrêmement difficile à appréhender hors contexte que sur le "Modern Love quand même". Bizarrement ça ne m'avait jamais semblé aussi évident qu'en écrivant l'article, à quel point "Modern Love" était largement au-dessus du reste de l'album...
> "pour quoi tu me fais passer, j'te jure ^^"
RépondreSupprimerTu es sûr que ta réputation d'avoir le coup d'boule facile vient de Christophe ;)
Mouais...
RépondreSupprimerBah, le truc, par rapport à Modern Love, c'est aussi que ce morceau a forcément traumatisé quiconque a vu la séquence où Carax l'utilise dans Mauvais sang... Enfin, je crois...
RépondreSupprimerC'est vrai que cette séquence est vraiment marquante.
RépondreSupprimerOui, moi aussi ça m'a énormément marqué (comme le film dans son ensemble)
RépondreSupprimerC'est la qualité n°2 de cet album comme j'ai dit plus haut au risque de me répéter (mais les vieux hein on sait que...).
RépondreSupprimerPetite précision aussi, la version de Cat People est NETTEMENT moins bien sur l'album que sur le single (si quelqu'un s'en souvient...)(mais je me doute quel quelques ados déclarés plus haut on dû se tripoter sur Nastassja Kinski (et non kinky...)(quoique...) à l'époque.
Magnifique, le jeu de mot !
RépondreSupprimer"je me doute quel quelques ados déclarés plus haut on dû se tripoter sur Nastassja Kinski "
RépondreSupprimermerde, démasqué...
Article je trouve très sévère (moins que les commentaires), et pas forcément très juste. Mais cela dit l'approche est originale, c'est rare parlant d'albums aussi souvent chroniqués.
RépondreSupprimerPas forcément juste ? C'est-à-dire ?
RépondreSupprimerIntéressante théorie, Bowie influencé par Jackson mais je ne suis pas d'accord, chronologiquement Bowie rencontre Nile Rodgers vers septembre 1982 et l'album lui même est bouclé à la Noel 82. Dire qu'il a pompé Chic : ok mais Jackson franchement je ne crois pas.
RépondreSupprimerDe plus, et ça j'ai du mal à le comprendre, mais à l'époque l'album a été très bien accueilli par les fans habitués aux retournements de situation bowiens, ce n'est qu'avec Tonight que les gens ont commencé à faire la gueule (et ça se comprend). joli article ceci dit !
J'ai pas compris : qui a dit que Jackson avait pompé Chic ?
RépondreSupprimerSur la réception, mon hypothèse (mais dans le fond j'ai moi aussi du mal à le comprendre) est que c'est une illustration du vieil adage "les plus courtes sont les meilleures". Que Bowie, qui en 1983 a déjà presque tout fait, commette un disque léger et catchy (pour ne pas dire commercial) une fois, ça pouvait passer. Deux fois, fallait quand même pas déconner :-)
Mouais, mais enfin... Modern Love, quand même!
RépondreSupprimerBah oui. Modern Love. Evidemment ! :-)
RépondreSupprimerThomas, la ponctuation m'a joué un mauvais tour, oui Bowie a pompé Chic (normal) mais il ne s'est en rien inspiré de Jackson. ton texte dit essaye de rapprocher la sortie de Thriller et celle de Lt's Dance.
RépondreSupprimerCeci dit, les commentaires autour de let's Dance sont absolument passionnants. J'ai une petite proposition à faire, si possible écouter Criminal World en oubliant le contexte, il s'agit bien d'une chanson typiquement bowienne !
Je vais de ce pas lire les autres critiques de disque, j'adore ne pas être d'accord avec des gens qui ont des arguments.
Oh, c'est sans aucun doute discutable. Mais j'ai du mal à croire que l'atmosphère de l'époque (donc Thriller, entre autres choses) n'ait pas joué un rôle dans cet album. Qui reste tout à fait bowien, en effet, normal puisque le son philly soul est une partie essentielle du son de Bowie à partir de Young Americans...
RépondreSupprimerSi tu écoutes Thriller et Let's Dance à la suite, tu verras que la production est TRES différente. Ceci dit, Bowie vouliat faire un album à fric et il aurait très bien pu faire un truc à la Jackson, ce gars là n'a peur de rien mais il a choisi Chic, les Borneo Horns que l'on retrouve sur d'autres disques produits par Rodgers (comme Notorious de Duran Duran !!!)
RépondreSupprimerNon mais attends... entendons-nous bien : je ne dis pas que Bowie s'est inspiré directement de la musique de Jackson... de même que pour Outside contrairement à ce qu'on lit beaucoup trop souvent, il ne s'est pas inspiré directement de Nine Inch Nails. Mon idée était qu'il essayait de s'inscrire dans une lignée relativement proche, une certaine pop FM d'inspiration black que Jackson contribua considérablement à populariser (Diana Ross également, produite par Rodgers). Mais je n'ai jamais cru que du strict point de vue du songwriting ou de la prod il courait après Jackson...
RépondreSupprimerbon ,alors là c'est clair et de la façon où c'est formulé, j'abonde (un peu) dans ton sens. Bowie a refait le coup de Young Americans sauf que ce n'est pas les O'Jays qu'il a pompé mais bien Chic. Ceci dit, je suis d'accord, il y a cette idée de cross over "pop noire", très juste. Pour NIN, tu as là aussi raison, Bowie n'a jamais fait d'album stricto senso pompé sur un seul courant musical. Outside c'est un poil d'indu, le piano de Garson, les sons bizarres de Eno, etc.
RépondreSupprimerD'ailleurs sous l'article du David Bowie Blog Tour consacré à Outside, il me semble qu'on a évoqué cette question...
RépondreSupprimerBien...
RépondreSupprimerchacun y va de sa critique,je vous trouve tout de meme assez durs avec cet album qui pour moi reste le SEULE album qui aura concurrencé thriller en 1983.
A cet epoque j avais 17 ans,j ai decouvert la musique de bowie avec cet album (ainsi que scary monsters).
Il m' arrive de le reecouter de temps en temps,et ca me rappele avec 1 peu de mélancolie les annees qui resteront certainement les plus belles de ma vie...
Qu a fait Bowie sinon un album dans l' air du temps,qui colle bien avec cette epoque disco.
On est loin,dans l' esprit, de ses albums aux textes torturés accompagnés de guitarres saturées qui vous glacent le sang.
La disco est passé par la,Ca swing,on s'eclate,et on se fout du reste,pourvu qu on pense a autre chose,au diable les annees 70!!!.