C'est marrant, je n'ai jamais réussi à détester Machine Head.
Pourtant en 1999 quand on était un metalhead (plus ou moins ex, mais j'écoutais quand même encore pas mal de metal à l'époque), y avait vraiment pas besoin de se forcer. Tout le monde leur en mettait plein la tronche, Machine Head était passé en l'espace de quelques mois de groupe le plus respecté de la scène thrash à gag sur pattes. The Burning Red a vraiment failli les couler, les pauvres.
Ce qui est marrant aussi, et là je dois préciser que je n'ai probablement plus écouté cet album depuis 2002 environ, c'est qu'à l'époque le virage du groupe ne m'a pas tellement choqué... alors qu'aujourd'hui je vois très bien ce que le troisième disque de Machine Head pouvait avoir d'irritant pour certains. Je suis pour ma part d'une génération qui s'est coulée dans le neo-metal comme dans du beurre - pour être franc je n'ai même jamais vraiment compris pourquoi tant de... puristes (ou prétendument) méprisaient le genre. Ça ne me semblait vraiment pas si éloigné du thrash, et puis bon faut pas déconner : Machine Head n'a pas subitement viré hip hop, de même qu'un Korn ou un Deftones n'ont jamais été assimilables au rap que lointainement. Tous trois demeuraient des petits groupes assez bourrins, sans doute les puristes susnommés ignoraient-ils que cette basse slappée qu'ils exécraient n'avait pas grand chose de hip hop. Mais bon : à relire les vieux courriers des lecteurs des canards metal que je lisais à l'époque, je vois bien qu'il y a de toute façon fausse donne - seul terme qui vienne à l'esprit quand on entend dire que Rob Flynn rappe sur ce disque. Il semble plutôt chanter de manière un peu hachée...
... et plutôt plaisante, du reste. En 1999 j'aimais plutôt beaucoup The Burning Red. J'étais bien le seul. Et aujourd'hui je ne peux pas m'empêcher de prendre un certain plaisir à l'écouter, même si tout ça n'est évidemment plus trop ma came. Je trouve même cet album très ambitieux dans son approche et du thrash et du neo-metal (du neo-thrash ? tiens, on va l'appeler comme ça), son utilisation des cassures rythmiques ou sa batterie très saccadée. Honnêtement si tous les albums de metal qui sortaient étaient comme ça, j'en écouterais plus souvent. D'ailleurs beaucoup sont comme ça, c'est même la principale différence avec 1999. Le neo-metal a gagné la bataille. Il a engrangé un public tellement énorme, tellement considérable que les puristes ont bien été obligés de fermer leur gueule. Toujours est-il que si l'on prend la peine de comparer The Burning Red à ce que faisait (au hasard) Limp Bizkit à l'époque... il n'y a même pas photo : l'album tout rouge est bien meilleur, son agression semble bien moins feinte et ses refrain sont bien plus limpides.
Bon. N'allez pas me faire dire non plus ce que je ne dirai (plus) jamais : The Burning Red est loin d'être un album parfait. Aucun disque proposant une reprise de Police ne peut prétendre à ce titre (pour l'anecdote ladite cover fit une énorme polémique dans le monde du metal de l'époque... on se demande bien pourquoi, tout le monde sait que Police est un des plus mauvais groupes de tous les temps et que le reprendre est absolument inexcusable... enfin à part peut-être bourré dans un karaoké (et encore)). Surtout (ironie quand tu nous tiens) ce qui était le comble du top de la modernité en 1999 semble irrémédiablement daté tant le son Ross Robinson s'est usé à force d'être dupliqué à toutes les sauces. C'est toujours un peu un risque quand on appelle un courant neo-quelque chose. En matière de musique rien n'est jamais nouveau bien longtemps (rien n'est jamais nouveau la plupart du temps, en fait). Mais en dépit de ses nombreux défauts (notamment son côté terriblement répétitif... tous les titres semblent coulés dans le même moule, la seconde moitié n'étant qu'une redite en moins bien de la première) The Burning Red demeure un album estimable, dont certains titres sont vraiment terriblement efficaces ("The Blood, The Sweet, The Tears", "Nothing Left" ou bien sûr le final éponyme - dont je ne me rappelais pas qu'il préfigurait à ce point le "Right Where It Belongs" de Nine Inch Nails ! comme quoi l'écoute n'était pas inutile...). C'est con, à l'origine j'avais prévu de le détruire...
Pourtant en 1999 quand on était un metalhead (plus ou moins ex, mais j'écoutais quand même encore pas mal de metal à l'époque), y avait vraiment pas besoin de se forcer. Tout le monde leur en mettait plein la tronche, Machine Head était passé en l'espace de quelques mois de groupe le plus respecté de la scène thrash à gag sur pattes. The Burning Red a vraiment failli les couler, les pauvres.
Ce qui est marrant aussi, et là je dois préciser que je n'ai probablement plus écouté cet album depuis 2002 environ, c'est qu'à l'époque le virage du groupe ne m'a pas tellement choqué... alors qu'aujourd'hui je vois très bien ce que le troisième disque de Machine Head pouvait avoir d'irritant pour certains. Je suis pour ma part d'une génération qui s'est coulée dans le neo-metal comme dans du beurre - pour être franc je n'ai même jamais vraiment compris pourquoi tant de... puristes (ou prétendument) méprisaient le genre. Ça ne me semblait vraiment pas si éloigné du thrash, et puis bon faut pas déconner : Machine Head n'a pas subitement viré hip hop, de même qu'un Korn ou un Deftones n'ont jamais été assimilables au rap que lointainement. Tous trois demeuraient des petits groupes assez bourrins, sans doute les puristes susnommés ignoraient-ils que cette basse slappée qu'ils exécraient n'avait pas grand chose de hip hop. Mais bon : à relire les vieux courriers des lecteurs des canards metal que je lisais à l'époque, je vois bien qu'il y a de toute façon fausse donne - seul terme qui vienne à l'esprit quand on entend dire que Rob Flynn rappe sur ce disque. Il semble plutôt chanter de manière un peu hachée...
... et plutôt plaisante, du reste. En 1999 j'aimais plutôt beaucoup The Burning Red. J'étais bien le seul. Et aujourd'hui je ne peux pas m'empêcher de prendre un certain plaisir à l'écouter, même si tout ça n'est évidemment plus trop ma came. Je trouve même cet album très ambitieux dans son approche et du thrash et du neo-metal (du neo-thrash ? tiens, on va l'appeler comme ça), son utilisation des cassures rythmiques ou sa batterie très saccadée. Honnêtement si tous les albums de metal qui sortaient étaient comme ça, j'en écouterais plus souvent. D'ailleurs beaucoup sont comme ça, c'est même la principale différence avec 1999. Le neo-metal a gagné la bataille. Il a engrangé un public tellement énorme, tellement considérable que les puristes ont bien été obligés de fermer leur gueule. Toujours est-il que si l'on prend la peine de comparer The Burning Red à ce que faisait (au hasard) Limp Bizkit à l'époque... il n'y a même pas photo : l'album tout rouge est bien meilleur, son agression semble bien moins feinte et ses refrain sont bien plus limpides.
Bon. N'allez pas me faire dire non plus ce que je ne dirai (plus) jamais : The Burning Red est loin d'être un album parfait. Aucun disque proposant une reprise de Police ne peut prétendre à ce titre (pour l'anecdote ladite cover fit une énorme polémique dans le monde du metal de l'époque... on se demande bien pourquoi, tout le monde sait que Police est un des plus mauvais groupes de tous les temps et que le reprendre est absolument inexcusable... enfin à part peut-être bourré dans un karaoké (et encore)). Surtout (ironie quand tu nous tiens) ce qui était le comble du top de la modernité en 1999 semble irrémédiablement daté tant le son Ross Robinson s'est usé à force d'être dupliqué à toutes les sauces. C'est toujours un peu un risque quand on appelle un courant neo-quelque chose. En matière de musique rien n'est jamais nouveau bien longtemps (rien n'est jamais nouveau la plupart du temps, en fait). Mais en dépit de ses nombreux défauts (notamment son côté terriblement répétitif... tous les titres semblent coulés dans le même moule, la seconde moitié n'étant qu'une redite en moins bien de la première) The Burning Red demeure un album estimable, dont certains titres sont vraiment terriblement efficaces ("The Blood, The Sweet, The Tears", "Nothing Left" ou bien sûr le final éponyme - dont je ne me rappelais pas qu'il préfigurait à ce point le "Right Where It Belongs" de Nine Inch Nails ! comme quoi l'écoute n'était pas inutile...). C'est con, à l'origine j'avais prévu de le détruire...
👍 The Burning Red
Machine Head | Roadrunner, 1999
Je me souviens très bien de ce groupe, mon fils écoutait beaucoup de trucs comme cela, mais par contre, cet album ne me dit rien...
RépondreSupprimerBBB.
bon alors thrash et pas trash pour commencer ;-)
RépondreSupprimerPuis j'ai jamais classé MH comme un groupe de thrash, ou alors du neo-thrash 90's mouarf :P
"si l'on prend la peine de comparer The Burning Red à ce que faisait (au hasard) Limp Bizkit à l'époque"
Roh mais c'est pas gentil de se moquer de Fred Durst! :P
Sinon, je suis sans doute prévisible mais j'ai effectivement lâché l'affaire à partir de cet album. Cela dit, le virage neo n'y est pas pour grand chose, j'écoutais moins ce type de metal à l'époque, de même que la presse spécialisée. Le comble finalement, il m'a fallu des années pour découvrir que MH aurait fait du neo sur The Burning Red lol
De toute façon, Burn my Eyes selon moi restant insurmontable pour le groupe, que Robb Flynn ait viré "mainstream", c'est un peu le cadet de mes soucis. The Burning Red suit globalement l'évolution entamée sur le précédent album, difficile de crier aux loups... sauf que "l'originalité" qui était la leur s'est dissoute, la musique devient plus efficace diront les admirateurs, plus mélodique... plus saoulante aussi... roh pis cette cover de Police XD
Après les pseudo-puristes pourront toujours sortir les vieilles explications fumeuses que ce virage explique le départ du tatoué Logan Mader... mouais... sachant qu'après avoir été viré il a fait une courte pige pour Soulfly, y'a de quoi avoir certains doutes, sur l'incompatibilité musicale des deux gus.
Bref, The Burning Red sort sans doute du lot si on compare à la concurrence de l'époque... mais vaut pas tripette non plus. 3/6
L'album honni de Machine Head, alors qu'il est franchement pas mal (surtout comparé aux suivants).
RépondreSupprimerDoc >>> C'est sûr que Burn My Eyes est insurpassable (et ne fut par conséquent jamais surpassé). Logan Mader... ça faisait des années que je n'avais plus entendu ce nom, tiens.
RépondreSupprimerPar contre concernant la folle originalité de Machine Head... ça ne m'a jamais sauté aux yeux, à vrai dire...
originalité est sans doute un peu fort, mais disons que lorsque la bande de Flynn s'est pointé ils ont réussi la parfaite synthèse entre le Slayer des 90's et le Biohazard d'un "Urban Discipline". Ce qui moi personnellement, m'a quelque peu émoustillé à l'époque, hum, enfin le temps du premier album...
RépondreSupprimerEn fait j'ai découvert Machine avec The More Things Change... album dont j'ai pu constater par la suite qu'il n'était qu'un clone de Burn My Eyes. Ce qui explique sans doute que je ne me sois pas vraiment senti émoustillé à ce point...
RépondreSupprimerMachine Head, le groupe qui alterne les bouses et les tueries. Perso je suis loin de penser que sa carrière s'arrête à Burn My Eyes. D'ailleurs j'écoute toujours "Through the ashes of empires" l'avant dernier qui est bien ambitieux en terme de composition.
RépondreSupprimermouais disons que "The More Things Change" est un bon album, surproduit qui bourrine (ou mouline) quelque fois dans le vide mais qui contient son lot de titres agréables voire efficaces à défaut de surprendre...
RépondreSupprimer"Supercharger"... on l'écoute une fois et on oublie.
ce qui fait que "Through the ashes of empires" est passé à l'as, j'étais déjà plus un fan die-hard de metal, alors si c'est pour se fader chaque sortie de MH... je me suis déjà fait avoir avec leur dernier album, merci bien..."the Blackening" le grand retour de MH, j'en ris encore...
Au lieu de virer "neo" ou rendre hommage à la NWOBHM, Flynn aurait mieux fait de revenir à qqch de plus hardcore, encore que.
M'enfin je note pour "Through..."
Je pars m'écouter "State of the World Address" pour la peine ^^
Je n'ai pas le moindre souvenir de Supercharger ou de The Blackening". Mais effectivement Through the Ashes est un album intéressant...
RépondreSupprimerBeaucoup apprécié les deux premiers albums de MH, mais celui-ci m'a clairement fait délaisser ce groupe... la reprise de POLICE n'explique pas tout, cependant...
RépondreSupprimerJe crois me souvenir d'ailleurs que l'idée de reprendre Message in a Bottle vient du fait que la copine de Robb Flynn écoutait ça durant les sessions d'enregistrement du groupe... ah ah...
SysT
Bah tiens ! Toujours et encore l'excuse de la copine... :-)
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