Être un individu concerné est quelque chose d'épuisant. Vous noterez que je n'emploie pas le terme citoyen, un mot magnifique pourtant, mais dont j'ai l'impression fâcheuse (et vraie hélas...) qu'on ne l'utilise plus de nos jours que pour désigner des choses stupides, cyniques ou bêtement moralisatrices. Être un individu concerné est donc épuisant, et comme de juste cela m'épuise plus qu'à mon tour. Sans doute parce que foncièrement, c'est quelque chose que l'on ne décide pas. Il y a sans doute une part d'atavisme, sans doute une part d'expérience. Je n'en sais rien. Ce dont je suis sûr en revanche, c'est que la part de décision est réduite à la portion congrue. Les gens concernés (notez que je n'utilise pas non plus le terme engagés, qui veut tout dire soit donc rien) le sont rarement parce qu'un beau matin, ils ont décidé de se préoccuper de la marche du monde (c'est en cela que tous les films et tous les livres sur le sujet sont faux et archi-faux, je pense notamment au début de la saison deux de The West Wing , risible, où l'on voit les personnages rencontrer Jed Bartlet et avoir subitement cette illumination qu'ils doivent s'engager pour leur pays...). Ils le sont le plus souvent parce qu'ils n'y peuvent rien. Parce qu'ils sont comme ça. J'en sais quelque chose - je suis comme ça depuis très longtemps. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été comme ça. Je me revoie encore à dix ans, allongé sur le lit de mes parents, en train d'essayer de comprendre un article du Monde. Et je vous assure que personne ne me l'avait collé dans les mains sinon moi-même. Deux ans plus tôt, durant un cours d'éducation civique sur l'Assemblée Nationale, je décidais (à la demande de la maîtresse) d'illustrer mon cahier avec un logo de parti politique (la maîtresse n'avait pas demandé exactement ça bien sûr, elle avait juste demandé qu'on illustre le cours) que, je l'avoue, j'ai dessiné avec un authentique talent et ai présenté avec une rare fierté à mes parents le soir... manque de bol je me suis fait engueuler, figurez-vous que j'avais eu l'idée (j'en ris encore) de dessiner le logo du FN... bah oui : c'était quand même vachement plus facile de dessiner une flamme plutôt qu'une main tenant une rose. Ma mère : "Oh là là... la maîtresse va croire qu'on vote pour eux..." (j'ignore comment ça s'est fini mais je ne serais pas étonné d'apprendre que ma mère a été à l'école le lendemain pour préciser que ce n'était pas le cas, précision d'autant moins utile que dans notre petit village comme dans tous les petits villages du monde, le nombre de racistes était inversement proportionnel au nombre d'étrangers).
Ceci pour dire, donc, que j'ai toujours été comme ça. Et ainsi chaque matin, tandis que le café passe (trop) doucement (faudra vraiment que je détartre cette cafetière), je m'abreuve du flux télévisé d'i-télé, pas tellement que je sois spécialement attaché à cette chaîne - c'est surtout qu'il me serait inconcevable de ne pas avoir les dernières informations dès que j'ai mis un pied hors du lit. Pris dans un tel déferlement d'images et de faits on pourrait suppose que je finisse par être immunisé... eh bien non, c'est tout l'inverse ! En fait, chaque matin que Dieu fait (et il en fait beaucoup) a son quart d'heure d'indignation quotidienne, le moment où de Hadopi en népotisme sarkozien, de lynchage de Mitterrand en bénéfices florissants des banques... mes voyants finissent par tous virer au rouge, et mes jambes de se tendre naturellement pour m'amener à tourner en rond autour de la table en exprimant oralement ma grogne du jour - grogne que ma femme fait semblant d'écouter en soupirant intérieurement. D'ailleurs l'autre jour elle a fini par me le dire :
- Eh. Je bosse, moi, tu sais ?
- Je sais, oui... mais attends putain : t'as vu comme ils se foutent de notre gueule ?!
- Ils se foutent de notre gueule tous les jours.
- C'est pas pour ça qu'il faut pas s'en indigner !
- Non mais c'est pour ça que tu n'as pas besoin de dire qu'ils se foutent de notre gueule chaque fois qu'ils se foutent de notre gueule. Ils se foutent de notre gueule, ok, je sais. Maintenant je bosse.
- Tu n'es pas fière qu'après toutes ces années je sois encore capable de m'indigner ?
- Fière ?
- ...
- Pourquoi j'en serais fière ? Manifestement tu l'es pour deux.
- Et dire qu'avant c'était ce qui te plaisait chez moi...
- Euh...
- Quoi ?
- ... je te laisse la responsabilité de ces propos...
Bon... n'allez pas croire non plus que ma femme n'est avec moi que parce que je suis un type extrêmement sexy (je reconnais cependant que ça joue). Ce qui est sûr c'est que j'ai découvert ce jour-là que ce n'était pas à cause de mon incroyable capacité d'indignation, de colère et de flamboiement éditorial. De ce point de vue elle ne parvient manifestement pas à faire la différence entre BHL et Thomas Sinaeve (ceci dit je ne suis pas convaincu qu'elle fasse très bien la différence entre un gentil groupe de britpop contemporain et David Bowie, ou disons que pour elle la différence réside uniquement dans le fait qu'elle peut baver devant moi sur le premier et surtout pas sur le second...). A sa décharge je dois reconnaître - et je n'en suis pas fier - que je suis un genre de post-moderne de l'indignation : je peux bondir tout autant à cause d'une phrase stupide d'un journaliste que d'une guerre dans le monde. Moi qui hiérarchise tout tout le temps, je suis incapable de hiérarchiser mes énervements, sans doute parce que même vieilli et apaisé je demeure ce garçon sanguin que les plus anciens de mes lecteurs connaissent bien. Alors que ma femme manifeste ou non son mécontentement, je continue à avaler le flux d'information télévisée, à peu près jusqu'à l'heure où je vais acheter le journal. Et rebelote. Je ne m'arrête même pas pour manger, puisque je lis ce dernier en mangeant et que bien souvent et quoiqu'en pense ma mère, je m'indigne la bouche pleine. D'autant qu'arrive généralement à ce moment-là la petite phrase quotidienne de mon ami Frédéric Lefebvre.
J'adore les petites phrases, un art délicat qui existe depuis la nuit des temps, mais Lefebvre arrive à me les gâcher - ce qui évidemment me met dans une rage noire. En quelques décennie on est passé de De Gaulle, maître du genre, à Lefebvre et ses petites phrases méchantes, mesquines et beaufs. Même ça, ils nous l'ont nivelé par le bas (et croyez-bien que si je parle de Lefebvre ce n'est pas pour manquer de respect à Bertrand ou Morano, eux aussi très mauvais dans un exercice qu'ils manient quotidiennement (reconnaissons à Besson d'être un des leaders actuels de l'exercice, très au-dessus de la mêlée avec une ironie matinée de mépris pur et simple... on sent que le gars est quand même d'un autre niveau, qu'il a fait ses armes aux P.S., lieu où l'on voue un culte respectueux à l'art de petite phrase qui pisse sur les camarades)). Ils ont même fait pire, quelque part : ils ont institutionnalisé les petites phrases ! Autant dire : normalisé, rationalisé, consensualisé. Voilà, c'est ça : la petite phrase est devenu un truc consensuel. Tout le monde en fait de nos jours. Et mal, bien entendu. Un peu comme la littérature, en fait. Rien que d'y penser ça me déprime.
Mais entre nous : qu'est-ce qui ne me déprime pas ces derniers temps ? La réponse nous est fournie en direct-live-en-public par Madame Sinaeve : Ce qui te mets en colère. On y revient encore et toujours. L'autre fois par exemple - je crois que c'était jeudi ou vendredi - j'étais en train de me mettre en colère contre Jean Sarkozy. Au sens figuré bien sûr (quoique je ne vive pas si loin de chez lui, je pourrais aussi aller me mettre en colère contre lui en tête à cheveux aux vents, mais depuis qu'ils s'est coupé les cheveux l'idée m'amuse moins). J'étais en train de dresser la liste de toutes les personnes sur-diplômées que je connaissais qui ne trouvaient pas de boulot. Des agrégés, des docteurs, des maîtres. Et je peux vous dire que la liste était longue. Et là - ça n'a pas manqué - ma femme me dit Mais arrête... mais arrête de ressasser ça... à quoi ça sert ?
- Eh bien ça sert à...
- ?
- A rester vigilent .
- Ah. Ouais. Vachement utile, donc.
- Et puis ça défoule !
- Nous y voilà !
- J'ai besoin d'exprimer mon choc... parce que oui, parce que je suis choqué, figure-toi.
- Ca je m'en doute. Déjà moi, je suis choquée. Alors toi qui te choque pour un rien j'imagine...
- Je ne me choque pas pour un rien.
- Ah non ?
- Non !
- Tu sais, il est très hypocrite de dire que le téléchargement n'a aucun impact sur les ventes...
- PUTAIN ! Arrête, tu peux pas dire ça... regarde attends... je vais montrer... j'ai vu ça dans un com' chez GT... tu vas voir cette étude... c'est dingue... ça va de suite te faire changer d'avis...
- Tu vois que tu ne peux pas t'en empêcher.
- De quoi ?
- Soit tu tournes en rond comme une toupie en ressassant, soit tu essaies - si par malheur quelqu'un croise ta route - d'évangéliser les foules.
- Non non, pas du tout.
- Si si, tout.
- Bon ok, peut-être. Et alors ?
- Et alors il est neuf heures trois et j'aimerais finir mes Kellogg's Cornflakes sans entendre des mots comme népotisme, République, citoyenneté ou conjoncture. Surtout conjoncture. Je ne sais pas pourquoi mais celui-là, il me coupe vraiment l'appétit.
...
Ceci pour dire, donc, que j'ai toujours été comme ça. Et ainsi chaque matin, tandis que le café passe (trop) doucement (faudra vraiment que je détartre cette cafetière), je m'abreuve du flux télévisé d'i-télé, pas tellement que je sois spécialement attaché à cette chaîne - c'est surtout qu'il me serait inconcevable de ne pas avoir les dernières informations dès que j'ai mis un pied hors du lit. Pris dans un tel déferlement d'images et de faits on pourrait suppose que je finisse par être immunisé... eh bien non, c'est tout l'inverse ! En fait, chaque matin que Dieu fait (et il en fait beaucoup) a son quart d'heure d'indignation quotidienne, le moment où de Hadopi en népotisme sarkozien, de lynchage de Mitterrand en bénéfices florissants des banques... mes voyants finissent par tous virer au rouge, et mes jambes de se tendre naturellement pour m'amener à tourner en rond autour de la table en exprimant oralement ma grogne du jour - grogne que ma femme fait semblant d'écouter en soupirant intérieurement. D'ailleurs l'autre jour elle a fini par me le dire :
- Eh. Je bosse, moi, tu sais ?
- Je sais, oui... mais attends putain : t'as vu comme ils se foutent de notre gueule ?!
- Ils se foutent de notre gueule tous les jours.
- C'est pas pour ça qu'il faut pas s'en indigner !
- Non mais c'est pour ça que tu n'as pas besoin de dire qu'ils se foutent de notre gueule chaque fois qu'ils se foutent de notre gueule. Ils se foutent de notre gueule, ok, je sais. Maintenant je bosse.
- Tu n'es pas fière qu'après toutes ces années je sois encore capable de m'indigner ?
- Fière ?
- ...
- Pourquoi j'en serais fière ? Manifestement tu l'es pour deux.
- Et dire qu'avant c'était ce qui te plaisait chez moi...
- Euh...
- Quoi ?
- ... je te laisse la responsabilité de ces propos...
Bon... n'allez pas croire non plus que ma femme n'est avec moi que parce que je suis un type extrêmement sexy (je reconnais cependant que ça joue). Ce qui est sûr c'est que j'ai découvert ce jour-là que ce n'était pas à cause de mon incroyable capacité d'indignation, de colère et de flamboiement éditorial. De ce point de vue elle ne parvient manifestement pas à faire la différence entre BHL et Thomas Sinaeve (ceci dit je ne suis pas convaincu qu'elle fasse très bien la différence entre un gentil groupe de britpop contemporain et David Bowie, ou disons que pour elle la différence réside uniquement dans le fait qu'elle peut baver devant moi sur le premier et surtout pas sur le second...). A sa décharge je dois reconnaître - et je n'en suis pas fier - que je suis un genre de post-moderne de l'indignation : je peux bondir tout autant à cause d'une phrase stupide d'un journaliste que d'une guerre dans le monde. Moi qui hiérarchise tout tout le temps, je suis incapable de hiérarchiser mes énervements, sans doute parce que même vieilli et apaisé je demeure ce garçon sanguin que les plus anciens de mes lecteurs connaissent bien. Alors que ma femme manifeste ou non son mécontentement, je continue à avaler le flux d'information télévisée, à peu près jusqu'à l'heure où je vais acheter le journal. Et rebelote. Je ne m'arrête même pas pour manger, puisque je lis ce dernier en mangeant et que bien souvent et quoiqu'en pense ma mère, je m'indigne la bouche pleine. D'autant qu'arrive généralement à ce moment-là la petite phrase quotidienne de mon ami Frédéric Lefebvre.
J'adore les petites phrases, un art délicat qui existe depuis la nuit des temps, mais Lefebvre arrive à me les gâcher - ce qui évidemment me met dans une rage noire. En quelques décennie on est passé de De Gaulle, maître du genre, à Lefebvre et ses petites phrases méchantes, mesquines et beaufs. Même ça, ils nous l'ont nivelé par le bas (et croyez-bien que si je parle de Lefebvre ce n'est pas pour manquer de respect à Bertrand ou Morano, eux aussi très mauvais dans un exercice qu'ils manient quotidiennement (reconnaissons à Besson d'être un des leaders actuels de l'exercice, très au-dessus de la mêlée avec une ironie matinée de mépris pur et simple... on sent que le gars est quand même d'un autre niveau, qu'il a fait ses armes aux P.S., lieu où l'on voue un culte respectueux à l'art de petite phrase qui pisse sur les camarades)). Ils ont même fait pire, quelque part : ils ont institutionnalisé les petites phrases ! Autant dire : normalisé, rationalisé, consensualisé. Voilà, c'est ça : la petite phrase est devenu un truc consensuel. Tout le monde en fait de nos jours. Et mal, bien entendu. Un peu comme la littérature, en fait. Rien que d'y penser ça me déprime.
Mais entre nous : qu'est-ce qui ne me déprime pas ces derniers temps ? La réponse nous est fournie en direct-live-en-public par Madame Sinaeve : Ce qui te mets en colère. On y revient encore et toujours. L'autre fois par exemple - je crois que c'était jeudi ou vendredi - j'étais en train de me mettre en colère contre Jean Sarkozy. Au sens figuré bien sûr (quoique je ne vive pas si loin de chez lui, je pourrais aussi aller me mettre en colère contre lui en tête à cheveux aux vents, mais depuis qu'ils s'est coupé les cheveux l'idée m'amuse moins). J'étais en train de dresser la liste de toutes les personnes sur-diplômées que je connaissais qui ne trouvaient pas de boulot. Des agrégés, des docteurs, des maîtres. Et je peux vous dire que la liste était longue. Et là - ça n'a pas manqué - ma femme me dit Mais arrête... mais arrête de ressasser ça... à quoi ça sert ?
- Eh bien ça sert à...
- ?
- A rester vigilent .
- Ah. Ouais. Vachement utile, donc.
- Et puis ça défoule !
- Nous y voilà !
- J'ai besoin d'exprimer mon choc... parce que oui, parce que je suis choqué, figure-toi.
- Ca je m'en doute. Déjà moi, je suis choquée. Alors toi qui te choque pour un rien j'imagine...
- Je ne me choque pas pour un rien.
- Ah non ?
- Non !
- Tu sais, il est très hypocrite de dire que le téléchargement n'a aucun impact sur les ventes...
- PUTAIN ! Arrête, tu peux pas dire ça... regarde attends... je vais montrer... j'ai vu ça dans un com' chez GT... tu vas voir cette étude... c'est dingue... ça va de suite te faire changer d'avis...
- Tu vois que tu ne peux pas t'en empêcher.
- De quoi ?
- Soit tu tournes en rond comme une toupie en ressassant, soit tu essaies - si par malheur quelqu'un croise ta route - d'évangéliser les foules.
- Non non, pas du tout.
- Si si, tout.
- Bon ok, peut-être. Et alors ?
- Et alors il est neuf heures trois et j'aimerais finir mes Kellogg's Cornflakes sans entendre des mots comme népotisme, République, citoyenneté ou conjoncture. Surtout conjoncture. Je ne sais pas pourquoi mais celui-là, il me coupe vraiment l'appétit.
...
Si vous saviez qu'à mon âge, canonique, je ronchonne encore, chaque matin (plus encore, depuis la retraite). Ah ! Si vous saviez...
RépondreSupprimerBBB.
Un édito pas piqué des vers qui caractérise un truc important (et bizarrement fait echo à celui ou tu avais laissé Dylan parler à ta place l'an dernier, tiens): moi-même, qui a la base suis un mec qui n'a rien à foutre de rien jamais, je commence à me voir fulminer de plus en plus régulièrement contre toutes ces conneries.
RépondreSupprimerPour la première fois de mon existence, je me retrouve à ressentir du mépris (qui mp'apparait comme un juste retour des choses) à l'égard de ces gens qui se foutent de nous en permanence, et presque à regretter les magouilles passées (parce que bon, le népotisme, par le passé, il était là quand même, mais ça se faisait en douce, à base d'apparts pas chers, mais discret)....
C'est ça qui m'enerve le plus, cette démonstration permanente, à l'abri d'une mpeute de chiens de garde qui n'ont pour autre mot d'ordre que repeter ce qu'on leur a dit de dire même si c'est une grosse connerie.
Et l'affaire Jean S. c'est quand même le top: la cause de ma premiere discussion politique avec des collegues de boulot, parce que bon, s'attaquer à la Defense, c'est s'attaquer à... une bonne partie de ceux qu'on appelle les CSP et qui voient d'un sale oeil l'arrivée d'un jeune con (y a pas d'autre terme pour diriger le truc ou ls vivent, bossent, connaissent des gens qui bossent, bref un truc qui leur parle.... encore plus qu'à moi.
D'ailleurs, c'est le running gag du moment: plutot que d'aller décrocher notre dplome on aurait mieux fait de rater des etudes de droit... ;-)
Je compatis. Depuis à peu près 10 ans, je n'écoute même plus les infos radio. Trop déprimant, trop enrageant, tout ça.
RépondreSupprimerAvec ce constat encore plus déprimant en prime : mon impuissance face à TOUT ça. Ce truc tellement énorme; un Everest de merdasse. :(
Et puis, pourquoi, oui pourquoi jamais au grand jamais "ils" ne racontent une info positive ? Je suis sans doute parano, mais faire sentir aux gens combien ils sont impuissants, ce n'est pas anodin comme procédé.
L'accès direct, au p'tit déj. , à toutes les horreurs qui se passent dans le monde, c'est à peu près de ça qu'il s'agit.
Ce n'était que mon humble avis.
Il y a justement un épisode de West Wing qui est très fort sur ce point. La secrétaire à la sécurité intérieure dit : "nos échecs sont publics, nos réussites sont privées". Belle définition de l'info je trouve. Et triste aussi.
RépondreSupprimer"D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été comme ça. Je me revoie encore à dix ans, allongé sur le lit de mes parents, en train d'essayer de comprendre un article du Monde"...
RépondreSupprimerJe ne pense pas que toutes les familles de France et de Navare laissent traîner au pied de leur lit un Monde, à disposition de leur marmaille ;-)... Donc oui, 'tu es comme ça' mais ça s'explique aussi (partiellement) par l'éducation que tes chers papa & mouman t'ont refilé, mon cher Thom...
Ah, un vrai edito! excellent, comme d'hab....
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai choisi la voie de l'indifférence. c'était ca ou le désespoir. Je m'informe, je discute, hausse les épaules et retourne à ma famille. cela rejoint quelque part une discussion en commentaire qu'on avait eu sur la perte des illusions et des beaux principes...
Tient, à propos de Bowie, si par le plus grand des hasards tu croise Cissie, demande lui où elle en est de son article, le DBBT09 est au point mort en ce moment....
Il faut dire que depuis deux ans ceux qui ont encore la capacité de s’indigner vivent une époque très très difficile… Je me reconnais particulièrement dans cet édito, sauf que mon mec ne prend même plus la peine de répondre quand je m’énerve contre un truc ☺
RépondreSupprimerchômeur sur-diplômé présent... :s
RépondreSupprimerNous vivons une drôle d'époque, c'est sûr. Je ne me suis jamais senti aussi vieux que maintenant (et cela n'a rien à voir avec l'âge de JS).
RépondreSupprimerBon après-midi.
Je choisis la révolution en tant qu'ex-chômeur sur-diplômé ayant fui le pays du fromage qui pue afin de pouvoir trouver un boulot ayant un minimum de rapport dans mon domaine de prédilection ...
RépondreSupprimercar tout va mal hélas ! Excellent article!
PS: étrangement, y a pas de tartre dans les cafetières au Québec !!!
Moi je connais un agrégé qui a eu immédiatement un boulot (prof de maths au Lycée Racine à Paris)alors même qu'il ne peut l'assumer : Imad Lahoud !
RépondreSupprimerAllez comprendre...
BBB. >>> oui mais à votre âge, c'est plus normal. On commence à radoter ^^
RépondreSupprimerGuic' >>> maintenant que tu le dis je me rends compte que chaque saison de cette rubrique contient un édito de ce type.
Lucie & Lil' >>> je trouve que vos commentaires se complètent pas mal.
Alf >>> parce que tu crois quoi ? Que toutes les familles françaises cachent Le Monde sous le lit pour éviter que les enfants tombent dessus ? :-)
Xavier >>> pourquoi "vrai" ? J'ai fait des "faux éditos" ? ^^
Emma >>> vous êtes peut-être ensemble depuis plus longtemps ;-)
Doc >>> merci d'être passé pointer. Et n'oubli pas d'actualiser ton statut la semaine prochaine :-D
Bloom >>> courage. Vous n'êtes pas encore au stade de BBB. ! :-)
EUB >>> ça m'étonne pas... ces Québecois ont toujours un paquebot d'avance...
Bon sens >>> bien vu :-)
Ca fait peur, d'imaginer qu'on en arrive à ne plus s'indigner…
RépondreSupprimerLà, c'est vrai qu'ils font fort, à chercher tous les jours une nouvelle raison de le faire (hier, c'était le fait de renvoyer des Afghans dans un pays qui vit une situation telle que je n'y enverrais même pas Frédéric Lefebvre… Quoique… :-))
La capacité d'indignation, c'est un bien précieux, quoi qu'en disent les plus résignés (les plus résignés ? oui, je parle de la majorité de la population, mollement endormie, mollement hypnotisée, lasse aussi sans doute)... Sauf qu'à voir le nombre de manifestants dans les rues ces derniers temps, ça m'a tout l'air d'être bien mal barré tout ça...
RépondreSupprimerBref, vive nos indignations quotidiennes !
Tiens c'est marrant, je me disais à propos du dit fait (Jean Sarkozy bla bla bla): en fait, les gens sont choqués, mais ils ne devraient pas, il n'y a rien de surprenant... depuis qu'il a été ministre de l'intérieur, N Sarkozy n'a fait que suivre une ligne de conduite tout ce qu'il y a de plus "droite"... Sinon, moi aussi je m'indigne tout le temps, et moi aussi, mes proches en ont marre! Créons un collectif des "empécheurs de manger le pti-déj' indignés"!!!!
RépondreSupprimerOui mais ça c'est aussi à cause du côté "décomplexé" du truc. Un journaliste anglais a écrit la semaine dernière à ce sujet que Sarko osait faire ça parce qu'en France sur ce genre de trucs, les gens gueulaient mais ne faisaient rien pour que ça change et oubliaient assez vite ce qui serait impossible dans un pays Anglo-saxon. C'est vrai hélas...
RépondreSupprimerska, c'est bien le rpoblème, c'est que le militantisme cherche ses voies, l'efficacité des manifs de rue on a vu le résultat avec sarkozy, c'est nibe, que dalle.
RépondreSupprimerà part les derniers mois, je milite depuis 1995, les rangs se clairsèment, la flamme vacille, les vocations sont rares, bref le militantisme se porte mal.
même des actions choc comme les enfnats de don quichote ont un bilan assez maigre avec le recul. Mais j'ai confiance, une mutation c'est plus ou moins long, on va retrouver des manières de faire, et l'envie se propagera en conséquence. Quand? ben j'en sais rien ^^
mais l'indignation, elle, aura toujours de beaux jours devant elle.
les ressorts du militantisme, on les connait, ils ont été bien analysés depuis les années 60,
mais l'indignation, le sentiment de révolte, c'est encore autre chose, de plus diffus mais plus partagé également.
Croire au vote, ça peut servir à ça aussi.
Si on a 90% de votant et une majorité pour sanctionner le princident, c'est fort.
Actuellement c'est plutôt un voeu pieu, mais qui sait ;-)
Ah non, Mademoiselle Nymphette, non. Tout de même. Le népotisme n'a rien à faire avec la droite. Il est surtout affaire d'opportunisme, de mépris du peuple et de déni de démocratie. Toutes choses dont hélas, le gouvernement en place a laissé croire, depuis deux ans et demi déjà, qu'elles étaient intrinsèquement liées à la droite, quand rien n'est moins faux.
RépondreSupprimerMais il est vrai que je me réfère à une époque aujourd'hui révolue, où être de droite correspondait à une certaine idée de la France, de la République, de la démocratie, bien plus qu'à l'idéologie libérale et méprisable actuellement au pouvoir.
BBB.
Fabrice >>> surtout sous les prétextes aussi fallacieux que A/ on a prévu d'assurer leur sécurité (c'te blague) B/ tous les autres pays le font. Bah ouais, ça tombe sous le sens.
RépondreSupprimerSka & Arbobo >>> ce n'est pas moi qui jetterait la pierre aux gens ne se déplaçant pas aux manifs. Moi-même ça fait bien longtemps que je ne l'ai plus fait (deux ans, peut-être) et ça ne me manque pas vraiment. Je crois au vote (jolie formule) plus qu'à la manif. Trop souvent eu l'impression de me peler les miches au milieu d'une foule qui pue pour pas grand-chose au final, sinon un colossal mépris. J'imagine que beaucoup de gens ont eu ce sentiment aussi...
Serious >>> ça va avec le commentaire ci-dessus. C'est vrai que les français sont toujours prompts à gueuler et polémiquer mais qu'au final, ils avalent toutes les couleuvres.
BBB. >>> je ne me ferais jamais à l'idée que vous êtes de droite (déjà, vieux, j'ai du mal...)
Oh, vous savez, cela fait 20 ans que j'aurais dû renoncer (déjà, quand Chirac la jouait Reagan français - vous êtes trop jeune pour vous en souvenir -). Mais certaines habitudes ont la vie dure. Vous me direz, j'ai si souvent voté à gauche, dans ma vie. Suis-je vraiment de droite ?
RépondreSupprimerAllez, bonne nuit, cher ami.
BBB.
En fait, il y a tout de même une ou deux choses qui peuvent m'indigner, comme les gens qui disent "Ah, comme c'est triste tous ces gens qui ne s'indignent plus !". Là, je suis indignée, parce que je trouve ça hyper facile et démago vis à vis du maître des lieux !
RépondreSupprimerLe problème de mon cher et tendre, c'est qu'il ne se met pas uniquement en colère pour des questions d'actualités mais bien souvent parce que l'évier est bouché ou que son ordinateur a planté. :-)
Ah, l'indignation du matin en prenant le cafe et lisant les nouvelles, en voila une grosse part du quotidien. Oui il n'arrive que rarement un jour paisible ou aucun sujet d'actualite ne prete a reagir, a s'enerver, a pester contre le systeme ou les gens qui le pourissent. Cela me donne vraiment envie de m'engager beaucoup plus politiquement une fois de retour en France (et puis au moins il y aura peut etre plus de chance pour moi de decrocher un boulot dans ce domaine qu'avec mon doctorat en physique, bien que l'un n'empeche pas l'autre).
RépondreSupprimerPar contre estimez vous heureux de pouvoir au moins en discuter avec quelqu'un le matin (meme si pas tres receptif a vos arguments). Je suis passe pour ma part aux discussions enflammees quotidiennes avec des personnes "concernees" a de l'indignation tout seul devant mon ordinateur le matin par ici. Au moins quand je lache des jurons en francais, les gens ne s'indignent pas, mais ca ne remplace pas un vrai debat, et cela me manque terriblement.
J'ai aussi renonce a etre concerne par l'actualite politique australienne qui comporte elle aussi son lot d'absurdites et de sujets a polemiques. Les gens par ici sont enormement plus a faire partie de cette majorite mole et qui se fout de tout (et il est donc plus difficile de trouver des gens avec qui argumenter). Et puis la France me fournit deja suffisament de sujets d'indignation, si je prenais un autre pays en compte, je n'en finirai plus.
Par contre pas d'accord sur le fait qu'on n'ait que de mauvaises infos le matin. Bordeaux a gagne contre Munich, ca c'est une sacrement bonne nouvelle de bon matin (comment ca hors sujet?).
Ah, l'ordinateur, c'est un vaste sujet d'indigntion! c'est vrai que finalement, en ce moment, j'ai retrouvé un peu ma flamme, ma vigueur, ma peche (cela fait 32 jours qu'Orange m'a promis internet, et n'a encore rien fait...)!
RépondreSupprimerJe viens de me rendre compte de la trame Stephane Eicher de cet edito! et de la qualité du dessin de Alf!!
(en tant que fan de judo, et du champion Douillet, je peux le dire: David Douillet est un gros con!)
@ Xavier : ;-)))...!!
RépondreSupprimerBBB. >>> non ! :-)
RépondreSupprimerChérie >>> certes, mais ose dire que si l'évier est bouché Sarkozy n'a rien à voir là-dedans ?
Tireub >>> mon pauvre... je t'imagine te cognant la tête contre les murs... ^^
Xavier >>> fan de Judo... putain, j'en apprends tous les jours une nouvelle sur toi, en ce moment !
Voilà, on en revient à l'histoire de n'annoncer que les mauvaises nouvelles: Pourquoi tu nous parles pas de ton évier quand il est, justement, PAS bouché?
RépondreSupprimer(Le gros problème, c'est que les gens croient que quand tout va bien, c'est l'état normal des choses. Alors qu'il y a pas plus de raison que tout aille que de raisons que tout aille mal.)
Quand au problème de l'absence d'infos positives, si vous y tenez, le journaliste d'investigation J-P. P., tous les midis, se fait une joie de vous annoncer les réouvertures de classes de maternelle dans la Somme, les réouvertures de bureaux de postes dans l'Eure-et-Loire, et la grande tradition du ferrage des cheveaux qui vit encore de beaux jours dans la Marne.
Et c'est bientôt Noël: fabrication des santons en platre et illuminations des rues au programme.
Guic' the Old --> Les "bonnes nouvelles", quand on en veut, c'est chez JPP.... Voilà, je brûlais de l'écrire, tu l'as fait... :-)
RépondreSupprimer(Bon, c'est des bonnes nouvelles dont on se fout un peu, mais on peut pas tout avoir. Soyez pas si regardants que ça...)
RépondreSupprimeret encore, ce ne sont que les choses avouables...
RépondreSupprimerm'enfin, tu le saurais depuis longtemps si tu passais plus souvent trinquer sur Blinking Lights.. :(
Pour reprendre l'exemple de Tireub tout en allant dans le sens du maître des lieux, c'est vrai que se réveiller un matin pour apprendre que Lyon a ridiculisé Liverpool à cause de deux buts de Jean Sarkosy marqués sournoisement de la main, moi, ça me fout sérieusement les glandes.
RépondreSupprimerGuic' & Ska >>> excellent. Mais ici ça s'arrête la comparaison entre mon évier et la marche du monde. Car oui, en effet, l'état normal de mon éviter est de fonctionner correctement. Contrairement au monde. Et puis bon, on dit qu'on n'en parle pas de mon évier, quand il marche... mais JPP a parlé une fois du mec qui l'avait façonné, quand même ! :-)
RépondreSupprimerXavier >>> attends mais comment veux-tu ?... tu sais le temps que ce bistrot me prend ? Vous avez qu'à venir plus tard et repartir plus tôt !
Supporter anonyme >>> ce qui nous amène à la relativité du principe de "bonne nouvelle" ! Chouette, le débat est relancé ;-)
Ben oui, c'est relatif!
RépondreSupprimerRegardez: le maintien du bouclier fiscal, c'est une bonne nouvelle (pour certains)
La guerre dans le monde, c'est une bonne nouvelle (pour Dassault et Lockheed Martin)
La nomination de J.S. à l'EPAD, c'est une bonne nouvelle (pour lui).
Et l'evier de Thomas qui est bouché, c'est une bonne nouvelle, pour son plombier.
je m'y efforce, cela fait plus d'un mois que je n'ai pas fait la fermeture d'un blog....
RépondreSupprimerGuic' >>> oui mais en fait non... parce que je le débouche tout seul ^^
RépondreSupprimerXavier >>> et ta femme m'a confié qu'elle était très fière de toi, même si elle te trouvait un peu déprimé du coup...
@BBB: à vrai dire le "droite" ne se référait pas seulement à cette histoire de saga familale!!! La ligne droite de Sarko est pour moi:
RépondreSupprimer- d'une part l'application de principes de droite complétement décompléxés voire déconnectés de leur source
- d'autre part, le fait de mettre tous ces petits copains aux postes de pouvoir...
c'est cela qui pour moi a toujours été lisible mais que les gens semblent découvrir!
principes de droite complétement décompléxés
RépondreSupprimerAlors là, une question que je me pose (et c'est pas ironique, hein, c'est vraiment un truc qui m'intrigue: de quoi la droite s'est décomplexée? Je vois cette expression tout le temps et je suis pas foutu d'en comprendre le sens. De quels complexes souffrait-elle, cette droite, pour avoir besoin de s'en affranchir? Franchement... Cette expression, pour moi, elle est totalement opaque.
@ La Nymphette : bon, d'accord alors. Ceci dit, et pour rebondir pour ce que vous dites, le fait de placer ses copains au pouvoir, cela existe depuis longtemps.
RépondreSupprimer@ cher collègue : je suppose que c'est une allusion à Chirac, à qui l'on reprochait souvent de ne pas vraiment être de droite, d'être trop centriste, pas assez "dur".
BBB.
Et bien sûr, l'absence de tabou dans le rapport à l'argent, confortant cette idée (très réductrice), que la droite, c'est pour les riches. Vous avez le droit de trouver que c'est paradoxal, lorsque l'on a fait campagne sur la "valeur travail". Cela l'est.
RépondreSupprimerBBB.
Guic, "décomplexée" ça veut dire "sans honte" (ex: la fermeture de Sangatte pt barre, la politique du charter, le renvoi de réfugiés afghans en Afghanistan hier, etc.) pour ne citer que ces 2 exemples sur un seul et même thème. Décomplexée, c'est une manière de dire "on a intégré ce qui faisait la particularité jusqu'ici de la droite extrême mais de façon honnête parce que nous on est honnêtes". Décomplexée; quan le terme est utilisé par la droite même, c'est une manière de jouer sur les mots pour se faire comprendre entre les lignes par des électeurs qui vont habituellement vers le FN.
RépondreSupprimerCertes, alf, mais enfin, il y a quelque chose qui gêne dans le terme "droite décomplexée".
RépondreSupprimerCa reviendrait à dire qu'on assiste aujourd'hui à l'essence même de la droite, comme si tous ces formidables coups de projecteur représentaient sa vraie nature, cachée jusqu'ici. Ca reviendrait à dire : la droite décomplexée, c'est la vraie droite, point, elle s'affiche au grand jour telle qu'elle a toujours été, sans se cacher derrière des masques plus humains. Mais c'est historiquement et moralement faux ; ce qu'on voit aujourd'hui, c'est du mépris, de la bêtise érigée en art de gouverner, de la corruption, de l'esbrouffe, du vol, bref, rien qui ne mérite mieux qu'une fusillade généralisée, mais ça n'a très certainement rien à voir avec les valeurs revendiquées par la droite. Sarkozy n'est ni de droite, ni libéral, c'est un bandit qui oeuvre pour ses intérêts, et qui mériterait d'être traité comme tel.
Mille fois d'accord avec M. Violin.
RépondreSupprimerVous vous en doutiez.
Moi qui ai commencé à militer (oui, décidément, je ne rougis de rien) sous Pompidou, homme mille fois plus cultivé, brillant, touchant, que Sarkozy, je n'y trouve plus mon compte, dans cette "droite décomplexée"...
BBB.
Preuve que la droite est décomplexée : elle s'exprime désormais sur Le Golb, et haut, et fort... :-)
RépondreSupprimer(hé ! non, je blague les gars, aïe ! ouille !)
(^^)
Tout d'abord un grand merci a Thomas.
RépondreSupprimerGrace a son edito indigné, une bonne nouvelle est tombee ce matin, J.S. retire sa candidature de la direction de l'EPAD. Bizarrement en essayant de me mettre a sa place (on a exactement le meme age), j'ai du mal a comprendre comment on peut esperer atteindre un poste si haut et affirmer etre legitime. (M'enfin, 23 ans et un bac+6 (still running) j'aurais pas l'idee de me presenter a un poste de president d'universite). Faites des etudes qu'ils disaient...
Pour reprendre les questions soulevees sur la droite, l'appartenance au parti, le militantisme, la decomplexion (pas sur que ca se dise ca), je pense que le probleme actuellement a depassé le cadre des clivages gauche/droite. Les gens de tous bords sont decus, ne se reconnaissent plus dans leurs politiques respectifs et dans les dirigeants de ce pays. Cela devient plus une question de bon sens commun, de prise de conscience que ca ne va pas, que la societe tourne a l'envers.
Souvenez vous que la prise de conscience d'un probleme est le premier pas vers la resolution de ce probleme (en esperant que ce ne sera pas le dernier dans le cas qui nous interesse).
"La résignation est un suicide quotidien"
RépondreSupprimer"aujourd'hui il faut moins craindre le bruit des bottes que le silence des pantoufles"
Des slogans anarchistes tagués sur les murs de Bruxelles.
J'aime pas les punks à chiens et dreadlocks qui puent la bière pas cher, je viens de déménager dans un quartier de bourges parce que après 25 de quartiers multiculturels j'ai jeté l'éponge. Je peus pas sentir les fachos/racistes, je suis plutôt pour le respect du mérite et le respect de la dignité, pour la planète et le développement du commerce. Le problème du clivage gauche/droite voire écolo est vain, c'est dommage que l'on élise des partis juste pour leur programme sur 4 ou 5 ans.
Les problèmes on les connait, avoir une vision d'avenir sur plusieurs années, pour les résoudre, par contre c'est une autre histoire.
Je comprend que tu t'indigne. C'est un peu comme pour le communisme, une bonne idée sur le papier, mais à moins d'abolir les religions, l'appat du gain, la corruption et que toute la planète le soit ça ne peut pas marcher.
Les multinationales ont bien compris leur interdépendance et le besoin de vision à long terme mais pour leurs propres intérêt, on ferait peut-être bien d'en tirer des leçons. Mais là il faut s'engager, et on ne sait jamais comment faire, par inexpérience, lacheté, autres.
Il nous reste le pain et les jeux, le rock et les chamallow
Ah, Thomas,
RépondreSupprimerVil gauchiste !
;-)
BBB.
Tireub >>> j'ai vu ça hier soir (pour une fois que je regarder les infos le soir !)... en effet on peut supposer qu'au minimum cet édito a eu son importance :-D
RépondreSupprimerDiane >>> "c'est dommage que l'on élise les partis juste sur leur programme pour 4 ou 5 ans" Et encore... je trouve d'une grande générosité. J'ai plutôt l'impression qu'on élit encore trop souvent des gens, plutôt que des partis. Quant au manque de vue à long terme... et c'est une évidence et c'est ce qui me rend le quiquennat detestable. Il a considérablement raccourci la chronologie démocratique et surtout avec la superposition législatives / présidentielles, il n'y a plus vraiment de grandes élections intermédiaires...
BBB. >>> et j'assume ;-)
Quelle plume ! Ca fait du bien de retrouver ces petites conversations matinales qui émaillent tous les couples au petit déjeuner. Mais quel talent aussi ont ceux d'en face pour nous fournir tous les jours de la matière... !!
RépondreSupprimerMerci ! Mais effectivement et surtout : merci pour eux, nous ne serions rien sans eux (peut-être même serais-je acculé au divorce ! ;-)
RépondreSupprimerBeau texte et beau dessin. Que de talent ici. Merci.
RépondreSupprimerJe poursuis ma rétrospective des éditos (j'en manque pas mal). Là encore, très beau boulot, niveau illustration aussi. Une belle équipe.
RépondreSupprimerThe particular appeal beads are often magical or rhodium or maybe rare metal plated having http://www.pandorabeadssell.co.uk/ and also tumbler along with appear in no less than 900 styles [url=http://www.pandorabeadssell.co.uk/]Pandora Bracelets[/url] These kinds of drops signify the particular birthstones, sun signs, dogs, alphabets, letters, along with each kind have Pandora Charmsby using exclusive and also interesting styles. All these broad alternative make sure there's no repeating connected with style and design. Your drops are created as who's matches current bracelet or perhaps necklace around your neck. If you ever are going to get necklace around your neck rather then drops alone, the gathering might be a lot more customized that will attraction anyone cardiovascular system. Your necklace foundation is supplied in inches wide as well as the necklace around your neck period is normally in .. The particular styles plus facets can be interchanged in order that the option of toggle bracelet or perhaps a necklace or a new keychain is actually distinctive back but it can calls for a long time to look for it is replicate these days.
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