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2009 aura donc été geek ou n'aura pas été... et donc comme elle a été (nous y sommes), elle aura été geek, jamais on n'aura autant lu le mot, ni entendu. Au passage, saluons les progrès de nos compatriotes en matière de langue de Shakespeare, qui prononcent désormais parfaitement les termes qu'ils pompent au étrangers pour faire bien. Comme elle semble loin, cette époque bénie où nos parents nous privaient de Gaime Jire ou refusaient de nous acheter des Ribouque. Depuis que toute la France ou presque parvient sans problème à dire guic plutôt que jike, le monde a changé. La globalisation est en marche et là où ils sont, MIG-OUEL INDOU-RA-IN et JIM COURIR se disent qu'ils peuvent enfin mourir en paix.
On disait quoi, déjà ? Ah oui : le geek est à la mode. Enfin : il est HAïPE, je veux dire. Comprendre par-là qu'il est dans le vent - et pas que dans le vent : à vrai dire il est partout, tout le temps, tout le monde se dit geek (même François Fillon, c'est vous dire...), ou bien fait son geek, ou encore traite de son voisin de geek. Les geeks ont désormais un magazine officiel (pure exploitation commerciale - tout le monde que les geeks ne lisent que le Net et les comics), on assiste à l'apparition d'êtres étranges nommés geekettes... à en croire la presse, la France entière serait composée de fans de Star Trek et les jeux Magic se vendraient mieux que les disques de Johnny. Bien entendu, le fait que Barack Obama se soit autoproclamé geek n'y est sans doute pas pour rien, puisque c'est à cette occasion que le grand public français a découvert ce mot. Et bien entendu bis, les nerds n'ont du coup plus du tout la cote (j'en bave de rage).
Bref : si avec tout ça James Flint ne devient pas (enfin) une superstar, c'est à désespérer du genre humain. Car s'il est un écrivain qui mérite d'être élevé au rang de geek absolu, c'est bien ce bon vieux James, auteur de quelques bouquins salués dans ces pages (et d'autres...) comme le triomphe de la littérature post-lucassienne. En plus, avantage considérable, il nourrit (volontairement, n'en doutons pas) une ressemble troublante avec Sheldon - le héros de The Big Bang Theory. Si si, je vous jure :
Là, vous êtes a priori en train de vous dire cette chronique part dans tous les sens, que soit j'ai grillé un plomb à force de rester trop longtemps devant mon écran (la mort hype par excellence en 2009) soit il faut vraiment que je lève le pied sur l'alcool. Grossière erreur, et même double grossière erreur : non seulement je ne bois pas, mais en plus je viens de vous livrer une chronique remarquable (j'ai failli dire exceptionnelle, mais soyons modeste) en cela qu'elle est tout à fait représentative de Habitus - premier roman geek en diable d'un James Flint en roue-libre. Soit donc, écrit dans un style des plus joviaux, un énorme bouquin mélangeant à tout va vraie science, fausse SF, réflexions hallucinées sur la société occidentale...
(liste non exhaustive)
Fragmenté, légèrement déjanté, Habitus est cependant un roman particulièrement original, attachant même si parfois un chouïa abrupte. C'est en fait le grand frère un peu gogol des autres livres de James Flint, qui lu en dernier peu par instants revêtir l'aspect d'un brouillon prometteur dont l'aboutissement ne serait autre que l'excellent Book of Ash (voir par ailleurs). Convaincant à plus d'un titre (l'écriture est exceptionnelle, l'univers parfaitement balisé) mais inabouti et pourri de longueurs, il se lit avec plus de curiosité que de passion - je me suis demandé en le refermant ce que j'en aurais pensé si je n'avais rien su du reste de la bibliographie. Sans doute que ce jeune Flint a du talent, que c'est un auteur prometteur, mais qu'il n'est pas encore prêt pour les cinq diodes.
Et aussi bien sûr que putain... qu'est-ce qu'il ressemble à Sheldon !...
2009 aura donc été geek ou n'aura pas été... et donc comme elle a été (nous y sommes), elle aura été geek, jamais on n'aura autant lu le mot, ni entendu. Au passage, saluons les progrès de nos compatriotes en matière de langue de Shakespeare, qui prononcent désormais parfaitement les termes qu'ils pompent au étrangers pour faire bien. Comme elle semble loin, cette époque bénie où nos parents nous privaient de Gaime Jire ou refusaient de nous acheter des Ribouque. Depuis que toute la France ou presque parvient sans problème à dire guic plutôt que jike, le monde a changé. La globalisation est en marche et là où ils sont, MIG-OUEL INDOU-RA-IN et JIM COURIR se disent qu'ils peuvent enfin mourir en paix.
On disait quoi, déjà ? Ah oui : le geek est à la mode. Enfin : il est HAïPE, je veux dire. Comprendre par-là qu'il est dans le vent - et pas que dans le vent : à vrai dire il est partout, tout le temps, tout le monde se dit geek (même François Fillon, c'est vous dire...), ou bien fait son geek, ou encore traite de son voisin de geek. Les geeks ont désormais un magazine officiel (pure exploitation commerciale - tout le monde que les geeks ne lisent que le Net et les comics), on assiste à l'apparition d'êtres étranges nommés geekettes... à en croire la presse, la France entière serait composée de fans de Star Trek et les jeux Magic se vendraient mieux que les disques de Johnny. Bien entendu, le fait que Barack Obama se soit autoproclamé geek n'y est sans doute pas pour rien, puisque c'est à cette occasion que le grand public français a découvert ce mot. Et bien entendu bis, les nerds n'ont du coup plus du tout la cote (j'en bave de rage).
Bref : si avec tout ça James Flint ne devient pas (enfin) une superstar, c'est à désespérer du genre humain. Car s'il est un écrivain qui mérite d'être élevé au rang de geek absolu, c'est bien ce bon vieux James, auteur de quelques bouquins salués dans ces pages (et d'autres...) comme le triomphe de la littérature post-lucassienne. En plus, avantage considérable, il nourrit (volontairement, n'en doutons pas) une ressemble troublante avec Sheldon - le héros de The Big Bang Theory. Si si, je vous jure :
(pas facile de dire qui est qui, hein ?)
Là, vous êtes a priori en train de vous dire cette chronique part dans tous les sens, que soit j'ai grillé un plomb à force de rester trop longtemps devant mon écran (la mort hype par excellence en 2009) soit il faut vraiment que je lève le pied sur l'alcool. Grossière erreur, et même double grossière erreur : non seulement je ne bois pas, mais en plus je viens de vous livrer une chronique remarquable (j'ai failli dire exceptionnelle, mais soyons modeste) en cela qu'elle est tout à fait représentative de Habitus - premier roman geek en diable d'un James Flint en roue-libre. Soit donc, écrit dans un style des plus joviaux, un énorme bouquin mélangeant à tout va vraie science, fausse SF, réflexions hallucinées sur la société occidentale...
(liste non exhaustive)
Fragmenté, légèrement déjanté, Habitus est cependant un roman particulièrement original, attachant même si parfois un chouïa abrupte. C'est en fait le grand frère un peu gogol des autres livres de James Flint, qui lu en dernier peu par instants revêtir l'aspect d'un brouillon prometteur dont l'aboutissement ne serait autre que l'excellent Book of Ash (voir par ailleurs). Convaincant à plus d'un titre (l'écriture est exceptionnelle, l'univers parfaitement balisé) mais inabouti et pourri de longueurs, il se lit avec plus de curiosité que de passion - je me suis demandé en le refermant ce que j'en aurais pensé si je n'avais rien su du reste de la bibliographie. Sans doute que ce jeune Flint a du talent, que c'est un auteur prometteur, mais qu'il n'est pas encore prêt pour les cinq diodes.
Et aussi bien sûr que putain... qu'est-ce qu'il ressemble à Sheldon !...
👍 Habitus
James Flint | Fourth Estate, 1998
T'es salaud quand même... Il ressemble aussi à Jude Law, ce qui n'est pas le cas de Sheldon.
RépondreSupprimerCritique remarquable, et dont, je dois l'avouer, l'intro m'a véritablement fait éclater de rire, ce qui n'est pas, je dois l'avouer, un comportement décent à adopter au bureau (a fortiori en opeune spaïce)
Livre fort réjouissant, en effet, sinon.
Dernier détail: Guic étant également mon surnom dans le civil, et cela depuis bientôt une demi décennie... 2009 fut dure à vivre.
Tiens ça m'a donné envie de ressortir mon Deck et mon armée de Space Marines. Le problème de cette hype, c'est que les geek sont obligés de se cacher maintenant. Je ne quitte plus mes costards Hugo Boss depuis que c'est branché d'être un binoclard T-shirt manches longues sur T-shirt manches courtes ;)
RépondreSupprimerNon, mais, ce qui est ridicule, c'est surtout d'aller chercher un terme anglais pour faire branché, et de désigner n'importe quoi avec. Si c'était pour accoler le terme : "geek" à tout intello un peu "branché technologie", cela valait bien la peine, autant garder le mot "intello"...
RépondreSupprimerBBB.
Ah, mais il y a aussi des geeks pas intellos du tout...
RépondreSupprimerD'ailleurs, si je ne m'abuse, le geek n'est pas forcément branché nouvelles technologies... C'est plus un nerd ça , non?
(Sinon, Benjamin, je tape 4 et j'attaque avec une hydre des moissons.)
(Rien à battre, je lightning bolt ton hydre, et je fais une messe noire et j'invoque un spectre des abysses)
RépondreSupprimer(T'as trop de la chance que j'aie pas pris mon jeu casse - terrain rouge blac)
RépondreSupprimer(Attends c'est quand tu veux ma poule. J'ai un peu perdu depuis que j'ai arrêté les tournois, mais je te prends quand tu veux. Un casse-terrain !!! Avec une seule montagne j'arrive à te tuer en cinq tours :p)
RépondreSupprimerEuh on déconne Thomas, on pas vraiment rejouer à Magic, on sait que le bon vieux temps est révolu... Quoi que si Magic pouvait devenir hype...
Les définitions m'ont toujours semblé floues, ou poreuses (ce qui revient au même).
RépondreSupprimerChuck, c'est un nerd, ou un geek ?
BBB.
Interrogeons Wikipedia (quitte à parler nerd...):
RépondreSupprimerUn geek ([giːk]) est une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis. C'est un terme emprunté à l'anglais. Le terme "geek" est employé dans le domaine de l'informatique et plus largement tout ce qui touche aux technologies si bien que de nombreuses personnes font l'amalgame entre les geeks passionnés de hautes technologies (les technophiles) et les geeks en général.
L'archétype le plus célèbre du geek est celui du jeune (ou de l'adulte resté jeune) féru de sciences, de nouvelles technologies et de super-héros. Il s'étend aujourd'hui de plus en plus fréquemment au monde du jeu vidéo , aux jeux de rôle ainsi qu'à l'univers fantastique littéraire et/ou cinématographique, et plus généralement à l'informatique.
Un nerd (prononcer neurde), dans le domaine des stéréotypes de la culture populaire, est un terme anglais désignant une personne solitaire et intelligente, à la fois socialement handicapée (mais pas toujours isolée car un nerd peut conserver une vie sociale) et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques. Aujourd'hui, le terme nerd peut être employé chez les personnes qui se déclarent geeks sans en avoir les connaissances techniques (courant chez les personnes relativement jeunes, passant le plus clair de leur temps devant un ordinateur à jouer, sans pour autant rentrer dans la catégorie des nolife).
En français, le mot qui s'en rapproche le plus est : « polar ». Issu du mot « polarisé », ce terme de l'argot scolaire désigne un étudiant qui concentre toute son activité sur ses seules études sans manifester aucune curiosité par ailleurs.
Apparu à la fin des années 1950 aux États-Unis, le terme est devenu plutôt péjoratif, à la différence de geek. En effet, comparé à un geek, un nerd est plus asocial, et plus polarisé sur ses centres d'intérêts, auxquels il consacre plus de temps.
La difference est simple: je me considere, moi - même, comme un geek musical, mais pas comme un nerd, pour preuve, ça fait un mois que je dois changer la carte video de mon PC sans m'y oser (un vrai nerd aurait réglé l'affaire un 2 secondes.)
Disons que les deux sont différents, mais se recouvrent finalement trop souvent pour qu'on parvienne à faire aisément la différence
RépondreSupprimerah putain ca fait mal.... je viens d'apprendre que je suis un nerd (en plus du reste!)
RépondreSupprimerben heureusement que c'est bientot le week end...
Je suis un peu largué parce que bien que j'ai essayé d'y jouer, je n'ai jamais compris les règles de Magic...
RépondreSupprimerGénéralement Geek est bien plus employé que Nerd, parce qu'au final le mot est bien plus sympa (et plus hype), mais aussi parce que le Nerd est percu comme le stade ultime du geek. Ca ne colle pas forcement aux definitions, mais c'est l'usage qui en est fait par les gens dont c'est le langage naturel.
RépondreSupprimerGeek est un petit qualificatif qui devient meme affectif ces temps ci, avec la cote de popularité du terme. Nerd est un constat beaucoup plus péjoratif dans la plupart des cas.
Bazinga!
"Geek" est bien plus employé que "Nerd" ? Mouais. Il y a encore quelques années c'était plutôt l'inverse, quand même...
RépondreSupprimerMerde, je me rends compte que j'ai oublié de le commenter celui-là (s'il n'y avait que celui-là... un de ces jours, faudra que je me bloque un mois pour commenter tous les articles du Golb qui m'ont donné envie de réagir mais que je n'ai pu faire^^)...
RépondreSupprimerTu as préféré The Book of Ash, mais Habitus est mon favori (enfin, je crois, j'adore les deux). C'est peut-être aussi dû au fait que The Book of Ash est le premier Flint que tu aies lu, alors que c'est Habitus, pour moi. La première oeuvre d'un auteur/artiste que l'on découvre et qui nous fascine est souvent celle qui va le plus nous marquer...
La seule réserve que j'ai sur Habitus, ce sont les quelques trucs technologiques un peu pointus qui me sont un peu passés au-dessus, mais à part ça, l'histoire et les trois personnages m'ont captivé comme rarement.
Sinon, heureux d'apprendre - en voyant les définitions dans les comms - que je ne suis ni un nerd, ni un geek !
Et, pire que Guic, en achetant cet été une nouvelle carte vidéo, j'ai fait sauter mon PC, dû racheter toutes les pièces importantes unes par unes (alim, carte mère etc...) sans piger ce qui avait déconné, et en faisant à peu près n'importe quoi - il m'a fallu même appeler un pote pour installer le ventilo du processeur, ce qu'il a fait en deux minutes, alors qu'au bout de deux heures, je n'y étais même pas parvenu... en fait, je suis une sorte de nerd débile, qui peut passer des journées derrière son pc, et d'autres à essayer de le réparer sans savoir ce qu'est un processeur...
Il n'y a quand même pas "que" l'attachement, le fait de l'avoir lu en premier ou dernier... enfin si, peut-être dans l'attachement à un auteur, sans doute. Mais je trouve quand même qu'il y a une vraie cohérence narrative dans The Book of Ash, une structure très solide derrière le récit... alors que Habitus me semble tout de même nettement moins maîtrisé, plus bordélique, ce qui est sympathique aussi cela dit...
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