Je me souviens des Foo Fighters. Assez vaguement. Un groupe auquel je dois beaucoup, et plus spécialement mon penchant (coupable aux yeux de beaucoup d'entre vous) pour la power-pop la plus mélodique et catchy. On a tous nos plaisirs coupables, et les Foos ont longtemps fait partie des miens. Parce qu'ils sont le groupe sympa par excellence. Parce que Dave Grohl n'a jamais été changé par le succès (prodigieux) de Nirvana. Parce que s'ils n'ont jamais essayé de révolutionner la musique, ils ont parfois commis des singles terriblement accrocheurs et efficaces ("I'll Stick Around", "Monkey Wrench", "Everlong"... ou plus récemment "The Pretender"). Or j'ai toujours adoré les singles terriblement accrocheurs et efficaces, mon seul problème par rapport à eux étant que je ne les entendais que très rarement à la radio, puisque je vivais (et vis toujours aux dernières nouvelles) en France.
There Is Nothing Left to Lose fut bien évidement l'un des mes albums de l'automne 1999 (moins que The Fragile bien sûr, mais je n'allais pas écrire un second article sur ce disque). Ça ne l'a pas empêché de rapidement devenir l'album des Foos que j'aime le moins et que j'écoute le moins souvent, pour la raison simplissime que je le trouve chiant comme la pluie à la pèche. Encore plus avec le recul, évidemment.
Il s'ouvre pourtant sur un morceau redoutable, le fabuleux "Stacked Actors" - morceau dans lequel Dave Grohl se paie la tronche des pipoles du rock (au premier rang desquels Courtney Love, qui le prendra d'ailleurs très mal et répondra sardonique que de toute façon à la fin de sa vie Cobain détestait son batteur et rêvait de le virer). L'album hélas ne poursuit pas vraiment dans cette veine puissante et se perd rapidement dans des ballades ennuyeuses à pleurer, notamment l'éprouvante "Ain't It the Life" et l'interminable "Next Year" (qui ne dure pourtant que quelques quatre minutes - c'est dire si elle est chiante). Réduits alors à trois après le départ de Franz Stahl qui lui-même remplaçait l'indispensable Pat Smear, le groupe perd beaucoup de la force de frappe qu'on lui connaissait jusqu'alors. On n'a sans doute pas assez dit à quel point les Foo Fighters s'étaient cherchés, dépensant beaucoup de temps et d'énergie dans d'interminables changements de line-up qui ne se règleront véritablement qu'au moment de l'album One by One (sans doute leur meilleur).
En attendant ça végète, ça publie des chansonnettes sans grand intérêt ("Learn to Fly", "Aurora") et ça se perd dans une production si lisse qu'elle finit par faire beaucoup, beaucoup de mal aux morceaux. "Breakout", souvent un des moments forts des concerts, n'est ici qu'un exercice de variété à guitares assez insupportable pour quiconque est pourvu d'un tant soit peu de sens esthétique (même - surtout ! - s'il adore la power-pop). "Generator" s'en sort mieux, avec sa rythmique entrainante et son riff imparable... mais le commentaire s'applique aussi tant ce titre donnera lieu à des scènes de folie furieuse dans la fosse quelques mois plus tard. seulement. Il est vrai qu'entre temps le groupe aura été complété (le mot est juste) par l'ex-No Use For A Name Chris Shiflett, destiné à devenir l'une des pièces maîtresses de Foos qui en attendant, à l'automne 99, ne l'ont jamais été si peu.
There Is Nothing Left to Lose fut bien évidement l'un des mes albums de l'automne 1999 (moins que The Fragile bien sûr, mais je n'allais pas écrire un second article sur ce disque). Ça ne l'a pas empêché de rapidement devenir l'album des Foos que j'aime le moins et que j'écoute le moins souvent, pour la raison simplissime que je le trouve chiant comme la pluie à la pèche. Encore plus avec le recul, évidemment.
Il s'ouvre pourtant sur un morceau redoutable, le fabuleux "Stacked Actors" - morceau dans lequel Dave Grohl se paie la tronche des pipoles du rock (au premier rang desquels Courtney Love, qui le prendra d'ailleurs très mal et répondra sardonique que de toute façon à la fin de sa vie Cobain détestait son batteur et rêvait de le virer). L'album hélas ne poursuit pas vraiment dans cette veine puissante et se perd rapidement dans des ballades ennuyeuses à pleurer, notamment l'éprouvante "Ain't It the Life" et l'interminable "Next Year" (qui ne dure pourtant que quelques quatre minutes - c'est dire si elle est chiante). Réduits alors à trois après le départ de Franz Stahl qui lui-même remplaçait l'indispensable Pat Smear, le groupe perd beaucoup de la force de frappe qu'on lui connaissait jusqu'alors. On n'a sans doute pas assez dit à quel point les Foo Fighters s'étaient cherchés, dépensant beaucoup de temps et d'énergie dans d'interminables changements de line-up qui ne se règleront véritablement qu'au moment de l'album One by One (sans doute leur meilleur).
En attendant ça végète, ça publie des chansonnettes sans grand intérêt ("Learn to Fly", "Aurora") et ça se perd dans une production si lisse qu'elle finit par faire beaucoup, beaucoup de mal aux morceaux. "Breakout", souvent un des moments forts des concerts, n'est ici qu'un exercice de variété à guitares assez insupportable pour quiconque est pourvu d'un tant soit peu de sens esthétique (même - surtout ! - s'il adore la power-pop). "Generator" s'en sort mieux, avec sa rythmique entrainante et son riff imparable... mais le commentaire s'applique aussi tant ce titre donnera lieu à des scènes de folie furieuse dans la fosse quelques mois plus tard. seulement. Il est vrai qu'entre temps le groupe aura été complété (le mot est juste) par l'ex-No Use For A Name Chris Shiflett, destiné à devenir l'une des pièces maîtresses de Foos qui en attendant, à l'automne 99, ne l'ont jamais été si peu.
👎 There Is Nothing Left to Lose
Foo Fighters | Roswell/RCA, 1999
C'est vrai qu'il est un peu chiant, cet album. Pas mauvais-mauvais, mais pas terrible.
RépondreSupprimerPower-Pop... tout est dit ;-)
RépondreSupprimer"Foo Fighters"... tout est dit ;-)
RépondreSupprimerpeuhhh je n'aime que la musique classique, donc je passe, sans m'arrêter.. je vais sur l'ancien Golb (livres)
RépondreSupprimerOu bien si tu as du bon jazz classique dans tes tablettes ?
Lil', Doc & mika >>> z'êtes pas très rigolos, aujourd'hui...
RépondreSupprimerLise >>> justement j'ai prévu un petit article sur Coltrane, pour bientôt ^^
Sinon il y a toujours des livres sur Le Golb (comment as-tu pu en douter ?), suffit de cliquer sur "littérature" à gauche, dans la section intitulée "rubriques" ;-)
"du jazz classique"... et pourquoi pas du jazz ordinaire o_O
RépondreSupprimerah bon ... Coltrane, mais OUI. Et puis, attends : Miles Davis, " 'Round Midnight " (1955) evidemment, et le Newport festival qui est sorti en decembre 2008, la video du Festival de jazz à Newport ( RI) de 1954 à nos jours, un album de 4 cd, avec les grands : Davis, Duke, Moon, Trane, Pops, Prez, Pee Wee, Shorty, Cootie, Clak, Benny, Dave, Zoot, Hawk, and Mother Mahalia. Je te recopie l'envers de l'album : " They were the new faces of american royaly; Count Basie and Lady Day became as famous as Commodore Vanderbilt and Lady Astor.
RépondreSupprimerFrankNfurther, parce que le-jazz-LE-VRAI est devenu classique tu vois ? tout naturellement en vieillissant. Comme le bordeaux, en quelque sorte.
RépondreSupprimerBoirais-tu un bordeaux ordinaire ? une piquette-bordeaux ?
Je ne suis pas contre un nouvel article sur The Fragile, je crois qu'il n'y en aura jamais assez ! D'ailleurs avec "Starfuckers, Inc." de NIN et "Stacked Actors" ça faisait beaucoup pour cette pauvre Courtney, hin hin.
RépondreSupprimerLise >>> c'est quoi le faux Jazz (non je plaisante, j'ai bien compris ^^)
RépondreSupprimerIdlewoodarian >>> c'est vrai que c'était pas son année... remarque au moins à l'époque en écrivait quelque chose pour elle. Si ça se trouve elle regrette cette époque ;-)
Y'en a qui doutent de rien! venir parler de jazz sous un article consacré au Foo Fighters... Faudrait quand meme lui expliquer qu'au Golb, on commente utile !!
RépondreSupprimerComme le prouve ces deux commentaires....
RépondreSupprimeroops.. sorry, Xavier : j'avais cru qu'on parlait miousik en général...
RépondreSupprimerJe pense que Xavier plaisantait :-)
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