Une ancienne patiente incasable, une étudiante frappée de leucémie et se réfugiant dans le déni, un jeune garçon se blâmant pour le divorce de ses parents et un chef d'entreprise pris dans la spirale du scandale... sans oublier un procès en négligence intenté par le père d'un ancien patient soupçonné de s'être suicidé... tel est le (lourd) programme s'annonçant pour Paul Weston dans la seconde saison d'In Treatment. Et si l'on avait émis certaines réserves (âprement reprochées par certains) concernant la précédente, l'honnêteté oblige à reconnaître que celle-ci est bien plus intéressante, tout en conservant bien sûr les qualités (réelles) faisant la marque de la série : importance donnée à la parole, mise-en-scène dépouillée, comédiens exceptionnels.
Le tout est sombre, et ne se digère cependant pas facilement. Mais le niveau est indéniablement élevé : bien plus intéressants que ceux de la saison un, les patients de la saison deux sont chacun à sa manière particulièrement attachants et Gina, en mettant un peu d'eau dans son vin pour le moins acide, a enfin acquis toute la sympathie du spectateur. Surtout, Paul n'est désormais plus englué dans des problèmes personnels reléguant au second plan son travail. Pas d'affriolante patiente forçant les clichés, pas d'interminables déboires conjugaux occupant l'espace théoriquement dévolu à la thérapie... In Treatment porte désormais parfaitement son nom, et rien ne semble pouvoir ébranler le tranquille déroulement d'une saison malheureuse comme les pierres mais par instants touchée par la grâce. C'est le psy sortant de son devoir de réserve pour devenir un héros très ordinaire. C'est un sandwich impromptu au terme d'une séance. C'est une vanne piquante surgissant au détour d'une conversation poisseuse à souhaits.
Parce que les personnages d'In Treatment, comme chacun de nous et à l'image de chacun de nous, sont des êtres profondément tourmentés, les rares moments d'humour ou de tendresse n'en sont que plus puissants. Et parce qu'ils sont (Paul le narcissique en tête) d'une complexité et d'une ambivalence comme on en voit peu dans des séries télévisées, ces antihéros ne lassent jamais. D'un épisode à l'autre, on change d'avis sur April pour revenir à ce qu'on pensait au départ de Walter, sans toutefois parvenir à parfaitement se faire une opinion quant à Mia. Exactement comme des inconnus que l'on rencontrerait dans des circonstances particulières, et que l'on apprendrait à connaître au fur et à mesure. C'était évidemment le pari induit par le concept et le format du programme ; cette fois-ci toutefois, In Treatment parvient réellement à exploiter les possibilités de richesse thématique que lui offrait sa forme. Conquérant de fait son statut de série de premier plan.
Le tout est sombre, et ne se digère cependant pas facilement. Mais le niveau est indéniablement élevé : bien plus intéressants que ceux de la saison un, les patients de la saison deux sont chacun à sa manière particulièrement attachants et Gina, en mettant un peu d'eau dans son vin pour le moins acide, a enfin acquis toute la sympathie du spectateur. Surtout, Paul n'est désormais plus englué dans des problèmes personnels reléguant au second plan son travail. Pas d'affriolante patiente forçant les clichés, pas d'interminables déboires conjugaux occupant l'espace théoriquement dévolu à la thérapie... In Treatment porte désormais parfaitement son nom, et rien ne semble pouvoir ébranler le tranquille déroulement d'une saison malheureuse comme les pierres mais par instants touchée par la grâce. C'est le psy sortant de son devoir de réserve pour devenir un héros très ordinaire. C'est un sandwich impromptu au terme d'une séance. C'est une vanne piquante surgissant au détour d'une conversation poisseuse à souhaits.
Parce que les personnages d'In Treatment, comme chacun de nous et à l'image de chacun de nous, sont des êtres profondément tourmentés, les rares moments d'humour ou de tendresse n'en sont que plus puissants. Et parce qu'ils sont (Paul le narcissique en tête) d'une complexité et d'une ambivalence comme on en voit peu dans des séries télévisées, ces antihéros ne lassent jamais. D'un épisode à l'autre, on change d'avis sur April pour revenir à ce qu'on pensait au départ de Walter, sans toutefois parvenir à parfaitement se faire une opinion quant à Mia. Exactement comme des inconnus que l'on rencontrerait dans des circonstances particulières, et que l'on apprendrait à connaître au fur et à mesure. C'était évidemment le pari induit par le concept et le format du programme ; cette fois-ci toutefois, In Treatment parvient réellement à exploiter les possibilités de richesse thématique que lui offrait sa forme. Conquérant de fait son statut de série de premier plan.
👍👍👍 In Treatment [En analyse] (Saison 2)
créée par Hagai Levi
HBO, 2009
Excellente saison, en effet. D'une rare beauté !
RépondreSupprimerUne sasion sévèrement byrnée. J'aime, j'adore, ...aaah !
RépondreSupprimersaison, bien entendu !
RépondreSupprimerDes passages vraiment poignants dans cette saison !
RépondreSupprimerCe que j'ai apprécié aussi, c'est que contrairement à la 1, on n'a pas l'impression que les scénaristes se dépêchent de finir les histoires pour pouvoir enchainer. Je ne serais d'ailleurs pas surprise si certains patients restent en saison 3 (ce serait d'ailleurs logique, il n'est pas très crédible qu'un psy change totalement de patient tous les six mois :-)
Oh ! Thierry ! :-)
RépondreSupprimerSevie >>> oui, c'est possible en effet. Cela dit achtung ! j'ai lu que la saison 3 allait être très différentes, apparemment ils songent à changer pas mal de trucs, notamment le format... wait & see...
Désolé ...
RépondreSupprimer