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Ça sent la fin de tournée pour les Noisettes, ça sent et ça se voit. On était venu assister à une confirmation, à un digne show de bêtes de scènes inlassablement vendues par les critiques... on s'est surtout retrouvé face à un groupe de toute évidence lessivé, plein de bonne volonté mais dont certains membres ont dû bien dormir après. Jolie entrée en matière, 'Wild Young Hearts' est ainsi étonnamment lente (je ne parle évidemment pas du début, volontairement calme, mais de la partie après accélération), trait commun à toutes les chansons extraites de l'album éponyme, d'ailleurs. Au moins a-t-elle le mérite d'être exécutée avec classe (dommage que les micros des pot... choristes aient été trop forts à ce moment-là), quand 'Don't Upset the Rythm' et 'Don't Give up', habituellement de véritables bombes, semblent ce soir assez plates. Notez que le public n'en a cure, qui bondit comme un seul homme aux premières notes de ces (semi)tubes.
Passons sur 'Sometimes', ennuyeuse au possible (mais jolie, il faut le reconnaître) ; c'est paradoxalement avec 'Saturday Night' - soit donc la plus mauvaise chanson de Wild Young Hearts - que le groupe, plutôt statique jusqu'ici, retrouve enfin une vraie pêche. Plus énergique, plus enlevée, cette seconde partie est autrement plus réussie (tant pis si Shingai fait vraiment de la peine, à lutter ainsi pour nous offrir un 'Cheap Kicks' touchant malgré la fatigue manifeste de sa voix...) Si l'on reste un peu sceptique quand au côté "bêtes de scène" (avoir des longues jambes et se contorsionner est-il vraiment être une bête de scène ? Laissons la question ouverte...), impossible de ne pas noter que les Noisettes forment un collectif soudé et chaleureux, que leur côté joyeusement bordélique rend d'autant plus sympathiques que, depuis qu'ils ont viré mainstream et ouvrent pour Lady GaGa, on avait peur qu'elles soient perdues pour la cause. Que nenni, et la smithienne en Diable 'So Complicated' efface les doutes. La machine est lancée et dès lors, plus question de s'arrêter. Arrivée auprès d'un "public du fond" qu'elle toise du regard depuis déjà un ou deux titres, Shingai se fend d'un 'Atticus' en... apesanteur (expression toute faite qui prend tout son sens à présent qu'on l'a vu partiellement chanté la tête en bas !), retrouve la scène, offre un 'Never Forget You' absolument superbe... sauf que pas de bol, voilà déjà le final - en l'occurrence un 'Sister Rosetta' des plus bruyants (il est vrai que ce titre est déjà à la limite du lourdingue sur album...). "Bruyant"... c'est aussi le mot juste pour qualifier le rappel, son 'Every Now & Then' relativement brouillon et plus encore son 'Children of the Revolution' version heavy-metal. Au moins ces petits bégaiements nous auront-ils changé des shows bien rodés, et puis c'est un peu ça, aussi, le rock'n'roll (surtout qu'à voir comme certains étaient lookés, tout le monde dans la salle ne savait manifestement pas ce que c'était). Soyons satisfaits, donc, à défaut d'avoir passé la meilleure soirée de notre vie : ce groupe étant destiné (foi de moi) à devenir énorme sous cinq ans, on n'aura sans doute plus d'autre occasion de le revoir dans une salle si parfaitement adaptée à son charme (je parle bien du groupe, hein...)
Ça sent la fin de tournée pour les Noisettes, ça sent et ça se voit. On était venu assister à une confirmation, à un digne show de bêtes de scènes inlassablement vendues par les critiques... on s'est surtout retrouvé face à un groupe de toute évidence lessivé, plein de bonne volonté mais dont certains membres ont dû bien dormir après. Jolie entrée en matière, 'Wild Young Hearts' est ainsi étonnamment lente (je ne parle évidemment pas du début, volontairement calme, mais de la partie après accélération), trait commun à toutes les chansons extraites de l'album éponyme, d'ailleurs. Au moins a-t-elle le mérite d'être exécutée avec classe (dommage que les micros des pot... choristes aient été trop forts à ce moment-là), quand 'Don't Upset the Rythm' et 'Don't Give up', habituellement de véritables bombes, semblent ce soir assez plates. Notez que le public n'en a cure, qui bondit comme un seul homme aux premières notes de ces (semi)tubes.
Passons sur 'Sometimes', ennuyeuse au possible (mais jolie, il faut le reconnaître) ; c'est paradoxalement avec 'Saturday Night' - soit donc la plus mauvaise chanson de Wild Young Hearts - que le groupe, plutôt statique jusqu'ici, retrouve enfin une vraie pêche. Plus énergique, plus enlevée, cette seconde partie est autrement plus réussie (tant pis si Shingai fait vraiment de la peine, à lutter ainsi pour nous offrir un 'Cheap Kicks' touchant malgré la fatigue manifeste de sa voix...) Si l'on reste un peu sceptique quand au côté "bêtes de scène" (avoir des longues jambes et se contorsionner est-il vraiment être une bête de scène ? Laissons la question ouverte...), impossible de ne pas noter que les Noisettes forment un collectif soudé et chaleureux, que leur côté joyeusement bordélique rend d'autant plus sympathiques que, depuis qu'ils ont viré mainstream et ouvrent pour Lady GaGa, on avait peur qu'elles soient perdues pour la cause. Que nenni, et la smithienne en Diable 'So Complicated' efface les doutes. La machine est lancée et dès lors, plus question de s'arrêter. Arrivée auprès d'un "public du fond" qu'elle toise du regard depuis déjà un ou deux titres, Shingai se fend d'un 'Atticus' en... apesanteur (expression toute faite qui prend tout son sens à présent qu'on l'a vu partiellement chanté la tête en bas !), retrouve la scène, offre un 'Never Forget You' absolument superbe... sauf que pas de bol, voilà déjà le final - en l'occurrence un 'Sister Rosetta' des plus bruyants (il est vrai que ce titre est déjà à la limite du lourdingue sur album...). "Bruyant"... c'est aussi le mot juste pour qualifier le rappel, son 'Every Now & Then' relativement brouillon et plus encore son 'Children of the Revolution' version heavy-metal. Au moins ces petits bégaiements nous auront-ils changé des shows bien rodés, et puis c'est un peu ça, aussi, le rock'n'roll (surtout qu'à voir comme certains étaient lookés, tout le monde dans la salle ne savait manifestement pas ce que c'était). Soyons satisfaits, donc, à défaut d'avoir passé la meilleure soirée de notre vie : ce groupe étant destiné (foi de moi) à devenir énorme sous cinq ans, on n'aura sans doute plus d'autre occasion de le revoir dans une salle si parfaitement adaptée à son charme (je parle bien du groupe, hein...)