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Evidemment, c'est plus facile sur quatre titres. La durée d'un EP est plus commode pour faire illusion. L'histoire du rock'n'roll francophone pullule de groupes épatants le temps d'un maxi et tragiquement décevants une fois l'album paru (si toutefois ils arrivaient jusque là, ce qui était moins courant dans les seventies).
N'empêche que le premier EP des Rebels Of Tijuana convainc à la première écoute. Le son n'est pas extraordinaire, mais les morceaux sont franchement très bons. Enlevés. Marrants. Pas cons. Nerveux. Tout ce qu'on aime. Et à ce petit jeu c'est sans doute 'Ma Jaguar' qui s'en sort le mieux, refrain imparable ("Ma Jaguar, ma femme et l'amour / Ne font pas bon ménage") et rythmique ciselée. Un sacré bon morceau que les autres - c'est si rare sur ce genre de disque - ne gâchent pas une seconde. D'abord parce que 'J'adore ce flic' aurait pu être un tube, il y a longtemps. Il évoque le Gainsbourg le plus pop - celui qui jerkait pour de rire - en pleine association de malfaiteurs avec Nino Ferrer. Ensuite parce que 'Between the Stars' est énorme, on croirait un inédit des Dogs (et pas seulement parce que l'accent briton est aussi pourri). Enfin parce que 'Garden of Drugs' porte foutrement bien son nom et que son break psychédélique est trop bon pour qu'on veuille croire que ce groupe sera un feu de paille.
Alors bien entendu tout ça n'est rien - ou disons pas grand-chose. Il faudra attendre l'album (annoncé pour cette année) pour réellement savoir de quoi il retourne. Il est possible que ça ne le fasse pas et que les Rebels Of Tijuana deviennent une anomalie spatio-temporelle au milieu du mode shuffle de votre Ipod (oui, le vôtre, moi je n'en ai pas). Le contraire est tout aussi envisageable. Wait & Listen.
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