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Quoi ? Le Café de la danse ? Hein ? Une Route du rock session ? What ? Avec Jackie-O Motherfucker ? Mais dis donc toi, tu serais pas en train de me donner la définition d'une bonne soirée ?
Bah oui. Exactement. Quoiqu'un peu surprenante : allez comprendre pourquoi (naïveté ? Problèmes de vue à la lecture du programme ?), je croyais bêtement que les vétérans de Portland tiendraient le haut de l'affiche. J'étais même venu, reconnaissons-le, principalement pour cela. Or pas du tout : Jackie-O a seulement joué une petite quarantaine minutes, ce qui peut sembler très long ou très court selon qu'on adhère ou non à un groupe de plus en plus vaporeux et planant (comme l'indiquait déjà son inégal dernier album, Ballads of the Revolution). Car quarante minutes, pour eux, ce ne sont jamais que cinq ou six morceaux (dont le magnifique 'A Mania', ballade désertique évoquant immanquablement le meilleur Low). Alors c'était bien, quoique manquant peut-être d'un soupçon d'intensité (l'espace d'un instant on se dit que voir le même set à la "vraie" Route du rock, allongé dans l'herbe, ça devrait être pas mal), mais difficile de ne pas rester sur sa faim.
Arrive l'épineuse question : et Jeremy Jay, alors ? "On fait quoi ?" Ma femme, qui vient d'arriver et a quasiment loupé tout le show des Américains, me regarde d'un air interrogatif. "J'en sais rien." Je ne connais que lointainement ce jeune homme, elle pas du tout, on finit par tomber d'accord pour écouter les deux premiers morceaux et se casser si ça ne nous plaît pas.
Nous sommes restés jusqu'au bout et tout à fait honnêtement, ce fut une belle découverte. Le Jeremy a l'air tout gamin, son guitariste porte un t-shirt Neu! et la musique est fraîche, pop, directe... un peu Pixies, un peu Cure. Arrêt au stand : alors que je règle ma bière (oui car ici, quand même, on a le sens de l'honneur... quand on est invité quelque part on repart avec trois disques et je ne sais combien de gobelets vides derrière nous : généralement, au final, on a dépensé deux fois plus que si on avait payé la place), je me fais quand même la réflexion que si tout ce que j'entends est vraiment cool, ça ne ressemble pas du tout à ce dont je me rappelle de Slow Dance (dernier opus solo en attendant le prochain pour mai, encensé par les Inrocks et à peu près tout ce que l'univers compte de canards qu'on ne lit pas). Dans mon souvenir c'était plutôt un genre de dance-pop un peu artificielle et mal produite, alors que ce soir de toute évidence, nous avons affaire à un groupe de rock - et pas un mauvais. Du genre qui pourrait vous faire sauter à pieds joints même si vous ne connaissez pas les chansons (je dis "pourrait" parce que c'est tout de même déconseillé avec une bière à la main). La salle d'ailleurs ne s'y trompe, manifestement ravie par le spectacle.
Une bonne soirée alors ? Oui oui - une bonne soirée. Suffisamment pour qu'à la fin, on ne résiste pas à l'envie d'acheter ses albums à Jeremy, descendu les vendre himself. Évidemment ce matin en les écoutant, je me rends compte que mon sentiment premier était le bon, et que les concerts du garçons sont apparemment très différents de ses disques. Tant pis, ça ne gâchera pas le souvenir.
P.S. : ah et au fait, je dois vous tenir au courant du gag qui court maintenant depuis trois ou quatre chroniques de concerts... alors : OUI, le concert d'hier soir a démarré presque à l'heure, tout s'est bien passé, on n'a pas eu besoin de courir après le train. Comme quoi c'est possible.
Quoi ? Le Café de la danse ? Hein ? Une Route du rock session ? What ? Avec Jackie-O Motherfucker ? Mais dis donc toi, tu serais pas en train de me donner la définition d'une bonne soirée ?
Arrive l'épineuse question : et Jeremy Jay, alors ? "On fait quoi ?" Ma femme, qui vient d'arriver et a quasiment loupé tout le show des Américains, me regarde d'un air interrogatif. "J'en sais rien." Je ne connais que lointainement ce jeune homme, elle pas du tout, on finit par tomber d'accord pour écouter les deux premiers morceaux et se casser si ça ne nous plaît pas.
Nous sommes restés jusqu'au bout et tout à fait honnêtement, ce fut une belle découverte. Le Jeremy a l'air tout gamin, son guitariste porte un t-shirt Neu! et la musique est fraîche, pop, directe... un peu Pixies, un peu Cure. Arrêt au stand : alors que je règle ma bière (oui car ici, quand même, on a le sens de l'honneur... quand on est invité quelque part on repart avec trois disques et je ne sais combien de gobelets vides derrière nous : généralement, au final, on a dépensé deux fois plus que si on avait payé la place), je me fais quand même la réflexion que si tout ce que j'entends est vraiment cool, ça ne ressemble pas du tout à ce dont je me rappelle de Slow Dance (dernier opus solo en attendant le prochain pour mai, encensé par les Inrocks et à peu près tout ce que l'univers compte de canards qu'on ne lit pas). Dans mon souvenir c'était plutôt un genre de dance-pop un peu artificielle et mal produite, alors que ce soir de toute évidence, nous avons affaire à un groupe de rock - et pas un mauvais. Du genre qui pourrait vous faire sauter à pieds joints même si vous ne connaissez pas les chansons (je dis "pourrait" parce que c'est tout de même déconseillé avec une bière à la main). La salle d'ailleurs ne s'y trompe, manifestement ravie par le spectacle.
Une bonne soirée alors ? Oui oui - une bonne soirée. Suffisamment pour qu'à la fin, on ne résiste pas à l'envie d'acheter ses albums à Jeremy, descendu les vendre himself. Évidemment ce matin en les écoutant, je me rends compte que mon sentiment premier était le bon, et que les concerts du garçons sont apparemment très différents de ses disques. Tant pis, ça ne gâchera pas le souvenir.
P.S. : ah et au fait, je dois vous tenir au courant du gag qui court maintenant depuis trois ou quatre chroniques de concerts... alors : OUI, le concert d'hier soir a démarré presque à l'heure, tout s'est bien passé, on n'a pas eu besoin de courir après le train. Comme quoi c'est possible.