...
C’est un secret inavouable. Un truc dont nous n’osons même pas parler entre nous, chez Interlignage. Nous sommes frustrés. Nous, rédacteurs musique. Frustrés de ne jamais pouvoir accrocher un bel article dans la rubrique jeunesse, faute d’avoir les bons contacts, les bonnes idées, ou tout simplement faute de propositions dignes d’intérêt. Des mois – des années en ce qui concerne certains d’entre nous – que nous regardons passer les trains telle la proverbiale vache. Des mois que nos camarades des rubriques littérature, manga, DVD… nous écœurent en multipliant les articles jeunesse tandis que nous passons systématiquement à côté de ce domaine, qui nous intéresse pourtant – n’allez pas croire.
Aussi lorsque nos amis du Café de la Danse nous convient aimablement à leur premier festival entièrement consacré à ce que l’on appelle pudique « le jeune public », c’est à peine si l’on prend le temps de jeter un œil au programme avant de dire oui. J’exagère un peu. Quoique. La simple idée de couvrir un évènement d’une telle envergure (cinq jours, rien moins, et une sacrée prog, comme nous l’allons voir) entièrement articulé autour de nos chères têtes blondes (à partir de 6 ans, toutefois) suffit à nous mettre en joie. Et à nous convaincre de kidnapper quelques instants le programmateur, Cyril Bahsief, histoire de lui toucher deux mots de ce Festival Pat(chou)Ark à l’affiche éclectique et pluridisciplinaire.
Interlignage : Comment en arrive-t-on à organiser un évènement comme le Festival Pat[chou]ark ? Vous aviez déjà fait des manifestations dites « jeunesse » au Café de la Danse, avant cela ?
Cyril Bahsief : On a une programmation très orientée « musiques actuelles », mais de par la polyvalence de notre salle on a déjà accueilli des spectacles autres que des concerts, notamment du théâtre et de la danse – ça s’appelle pas Le Café de la Danse pour rien (rires) – et on a déjà programmé des spectacles « jeune public », oui. C’est vrai qu’on avait un peu le sentiment que ce jeune public n’était pas forcément bien représenté à Paris, ou en tout cas pas assez à notre goût… et on a fini par considérer que c’était peut-être intéressant de s’orienter vers cela, ne serait-ce que sur un évènement…
Et c’est venu comme ça, pouf ! vous êtes partis là-dessus…
C.B. : Oui et puis c’était une période creuse pour nous, c’était l’occasion de faire quelque chose… il y a eu aussi la coïncidence de rencontres avec des producteurs de spectacles jeune public qui avaient besoin de lieux, et qui n’arrivaient pas à en trouver. On a décidé de conjuguer nos efforts.
Donc vous avez réussi sans trop de problèmes à boucler une programmation de cinq jours… tout de même… c’est pas le petit évènement !…
C.B. : On avait envie de faire fort dès la première édition, de montrer que le Café de la Danse peut s’investir dans ce domaine et… non, non, ça n’a pas été trop dur.
J’imagine que vous n’aviez pas forcément le carnet d’adresses idoine…
C.B. : Non, mais on avait les idées, notamment que la musique soit le fil rouge de ce festival. Et on avait surtout envie de ne pas prendre les enfants pour des enfants. De monter un festival dans lequel les spectacles mis en avant seraient aussi bien dédiés au « grand public adulte » qu’aux jeunes…
… pas bêtifiant, quoi.
C.B. : Voilà, pas bêtifiant, pas « je te prends pour un enfant et puis je t’apprends la vie » – au contraire : qu’il y ait un véritable échange qui existe, et on a choisi les projets dans ce sens.
Niveau organisation de l’affiche, ça va donner quoi dans les faits ?
C.B. : Sur les jours de semaine on a préféré faire deux représentations, pour permettre aux centres de loisirs et aux scolaires de venir en après-midi, et le soir pour les enfants venants accompagnés de leurs parents. Ce qui nous fait, les jours où il y a deux représentations (en l’occurrence le vendredi avec les Weeper Circus et le mardi avec Tom Torel), une représentation avec ouverture des portes à 14h30 et une autre avec ouverture des portes à 19h00. Et pour ce qui est des représentations du week-end (Retour de flamme et Muriel Bloch), là, il n’y a qu’une seule représentation par jour. Enfin le lundi on est hors-les-murs, dans une salle qui s’appelle La Loge (Paris XI, NDLR), où l’on organisera des ateliers afin de créer quelque chose de plus interactif avec le jeune public.
Et vous attendez déjà beaucoup de monde – je pense notamment aux scolaires ?…
C.B. : On espère, on espère ! C’est une première édition donc pour le moment on n’a pas encore une énorme expérience du « réseau jeune public », mais on est plutôt confiant.
C’est jamais vraiment facile de caler des évènements avec des scolaires…
C.B. : Oui, en plus on est une structure privée donc on n’a pas forcément les réseaux adéquats, on connaît pas forcément la manière pour les aborder… et puis on n’a pas non plus d’énormes moyens… du coup on passe par une com’ un peu plus alternative et moins « institutionnelle ». Pour le moment ça se passe bien, donc on croise les doigts.
Festival Pat(chou)ark,
Du vendredi 16 au mardi 20 avril, au Café de la Danse
Le lundi 11 avril à La Loge.
C’est un secret inavouable. Un truc dont nous n’osons même pas parler entre nous, chez Interlignage. Nous sommes frustrés. Nous, rédacteurs musique. Frustrés de ne jamais pouvoir accrocher un bel article dans la rubrique jeunesse, faute d’avoir les bons contacts, les bonnes idées, ou tout simplement faute de propositions dignes d’intérêt. Des mois – des années en ce qui concerne certains d’entre nous – que nous regardons passer les trains telle la proverbiale vache. Des mois que nos camarades des rubriques littérature, manga, DVD… nous écœurent en multipliant les articles jeunesse tandis que nous passons systématiquement à côté de ce domaine, qui nous intéresse pourtant – n’allez pas croire.
Aussi lorsque nos amis du Café de la Danse nous convient aimablement à leur premier festival entièrement consacré à ce que l’on appelle pudique « le jeune public », c’est à peine si l’on prend le temps de jeter un œil au programme avant de dire oui. J’exagère un peu. Quoique. La simple idée de couvrir un évènement d’une telle envergure (cinq jours, rien moins, et une sacrée prog, comme nous l’allons voir) entièrement articulé autour de nos chères têtes blondes (à partir de 6 ans, toutefois) suffit à nous mettre en joie. Et à nous convaincre de kidnapper quelques instants le programmateur, Cyril Bahsief, histoire de lui toucher deux mots de ce Festival Pat(chou)Ark à l’affiche éclectique et pluridisciplinaire.
Interlignage : Comment en arrive-t-on à organiser un évènement comme le Festival Pat[chou]ark ? Vous aviez déjà fait des manifestations dites « jeunesse » au Café de la Danse, avant cela ?
Cyril Bahsief : On a une programmation très orientée « musiques actuelles », mais de par la polyvalence de notre salle on a déjà accueilli des spectacles autres que des concerts, notamment du théâtre et de la danse – ça s’appelle pas Le Café de la Danse pour rien (rires) – et on a déjà programmé des spectacles « jeune public », oui. C’est vrai qu’on avait un peu le sentiment que ce jeune public n’était pas forcément bien représenté à Paris, ou en tout cas pas assez à notre goût… et on a fini par considérer que c’était peut-être intéressant de s’orienter vers cela, ne serait-ce que sur un évènement…
Et c’est venu comme ça, pouf ! vous êtes partis là-dessus…
C.B. : Oui et puis c’était une période creuse pour nous, c’était l’occasion de faire quelque chose… il y a eu aussi la coïncidence de rencontres avec des producteurs de spectacles jeune public qui avaient besoin de lieux, et qui n’arrivaient pas à en trouver. On a décidé de conjuguer nos efforts.
Donc vous avez réussi sans trop de problèmes à boucler une programmation de cinq jours… tout de même… c’est pas le petit évènement !…
C.B. : On avait envie de faire fort dès la première édition, de montrer que le Café de la Danse peut s’investir dans ce domaine et… non, non, ça n’a pas été trop dur.
J’imagine que vous n’aviez pas forcément le carnet d’adresses idoine…
C.B. : Non, mais on avait les idées, notamment que la musique soit le fil rouge de ce festival. Et on avait surtout envie de ne pas prendre les enfants pour des enfants. De monter un festival dans lequel les spectacles mis en avant seraient aussi bien dédiés au « grand public adulte » qu’aux jeunes…
… pas bêtifiant, quoi.
C.B. : Voilà, pas bêtifiant, pas « je te prends pour un enfant et puis je t’apprends la vie » – au contraire : qu’il y ait un véritable échange qui existe, et on a choisi les projets dans ce sens.
Niveau organisation de l’affiche, ça va donner quoi dans les faits ?
C.B. : Sur les jours de semaine on a préféré faire deux représentations, pour permettre aux centres de loisirs et aux scolaires de venir en après-midi, et le soir pour les enfants venants accompagnés de leurs parents. Ce qui nous fait, les jours où il y a deux représentations (en l’occurrence le vendredi avec les Weeper Circus et le mardi avec Tom Torel), une représentation avec ouverture des portes à 14h30 et une autre avec ouverture des portes à 19h00. Et pour ce qui est des représentations du week-end (Retour de flamme et Muriel Bloch), là, il n’y a qu’une seule représentation par jour. Enfin le lundi on est hors-les-murs, dans une salle qui s’appelle La Loge (Paris XI, NDLR), où l’on organisera des ateliers afin de créer quelque chose de plus interactif avec le jeune public.
Et vous attendez déjà beaucoup de monde – je pense notamment aux scolaires ?…
C.B. : On espère, on espère ! C’est une première édition donc pour le moment on n’a pas encore une énorme expérience du « réseau jeune public », mais on est plutôt confiant.
C’est jamais vraiment facile de caler des évènements avec des scolaires…
C.B. : Oui, en plus on est une structure privée donc on n’a pas forcément les réseaux adéquats, on connaît pas forcément la manière pour les aborder… et puis on n’a pas non plus d’énormes moyens… du coup on passe par une com’ un peu plus alternative et moins « institutionnelle ». Pour le moment ça se passe bien, donc on croise les doigts.
Festival Pat(chou)ark,
Du vendredi 16 au mardi 20 avril, au Café de la Danse
Le lundi 11 avril à La Loge.