Il y a des jours comme ça, l'alégresse vous transporte. Tenez par exemple : aujourd'hui. Il fait grand soleil, une fille en mini jupe est passée sous ma fenêtre et j'ai enfin déballé ma superbe réédition de Galaxie 500, package impeccable et formidables Peel Sessions en bonus. Une version deluxe, quoi. Sauf que cette fois, contrairement à 90 % des rééditions employant ce terme, c'est vrai. Et franchement, c'est peu dire que le formidable groupe de Dean Wareham ne méritait pas moins.
Là, théoriquement, vos yeux viennent de s'arrondir : Dean quoi ? Galaxie combien ? 500, pardi ! Et non, ce n'est pas le titre d'un album de Daft Punk. Mais le nom de l'un des tous meilleurs groupes des années 80 (et même du tout début des années 90), trio de bostoniens arty évoquant des Pixies avec un cerveau (ou des Pastels délavés, ce qui revient au même). Des gens vénérés par Low. Des gens sans qui Beach House n'existerait probablement pas. Bref des gens dont le CV parle pour eux. Et qui écrivaient en 1989, avec le formidable On Fire, l'une des plus belles pages de la courte histoire du shoegaze.
Tout avait pourtant très mal commencé pour eux : comme le raconte souvent Wareham, ils étaient très mauvais, ne savaient pas vraiment jouer et encore moins chanter. Mais en matière de rock ce qui commence très mal finit toujours très bien : dépositaires d'un son unique, aussi émouvants que les pochettes de leurs albums étaient laides (donc : poignants), les deux garçons et la fille s'y connaissaient comme personne dès lors qu'il s'agissait de tresser des mélodies vaporeuses que l'on put qualifier, quelque matinée de gueule de bois, de dream-pop (une expression très moche sans doute dûe au fait que Galaxie ne s'apprécie réellement qu'à la nuit tombée). Rare exemple de gens cérébraux proposant une musique spontanée, ils étaient désarmants d'incandescence, comme le rappelle une demi écoute d'On Fire (mais cela marche tout aussi bien avec Today ou This Is Our Music, respectivement juste avant et juste après).
Celui-ci conserve toutefois la préférence des gens les plus sensés (vous savez qu'il n'y a que cela chez Dans le mur... du son), notamment parce qu'il renferme avec 'Blue Thunder' et 'Tell Me' (et 'Strange' et 'Leave the Planet' et... toutes, en fait) quelques unes des chansons les plus sublimes de son époque. Et les Peel Sessions qui l'accompagnent désormais (elles étaient déjà parues en simple il y a quelques années) ne font que le renforcer, révélant un groupe inventif et décomplexé, auteur d'une des rares reprises réussies de Buffy Sainte-Marie ('Moonshot', pour ne pas la nommer).
A noter, pour les curieux et les maniaques, que les bonus de la réédition de 1997 sont toujours présent en fin d'album, pour le meilleur (la cover des Red Krayola) comme pour le pire (la dispensable reprise de 'Ceremony').
Galaxie 500, On Fire (1989)
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Là, théoriquement, vos yeux viennent de s'arrondir : Dean quoi ? Galaxie combien ? 500, pardi ! Et non, ce n'est pas le titre d'un album de Daft Punk. Mais le nom de l'un des tous meilleurs groupes des années 80 (et même du tout début des années 90), trio de bostoniens arty évoquant des Pixies avec un cerveau (ou des Pastels délavés, ce qui revient au même). Des gens vénérés par Low. Des gens sans qui Beach House n'existerait probablement pas. Bref des gens dont le CV parle pour eux. Et qui écrivaient en 1989, avec le formidable On Fire, l'une des plus belles pages de la courte histoire du shoegaze.
Tout avait pourtant très mal commencé pour eux : comme le raconte souvent Wareham, ils étaient très mauvais, ne savaient pas vraiment jouer et encore moins chanter. Mais en matière de rock ce qui commence très mal finit toujours très bien : dépositaires d'un son unique, aussi émouvants que les pochettes de leurs albums étaient laides (donc : poignants), les deux garçons et la fille s'y connaissaient comme personne dès lors qu'il s'agissait de tresser des mélodies vaporeuses que l'on put qualifier, quelque matinée de gueule de bois, de dream-pop (une expression très moche sans doute dûe au fait que Galaxie ne s'apprécie réellement qu'à la nuit tombée). Rare exemple de gens cérébraux proposant une musique spontanée, ils étaient désarmants d'incandescence, comme le rappelle une demi écoute d'On Fire (mais cela marche tout aussi bien avec Today ou This Is Our Music, respectivement juste avant et juste après).
Celui-ci conserve toutefois la préférence des gens les plus sensés (vous savez qu'il n'y a que cela chez Dans le mur... du son), notamment parce qu'il renferme avec 'Blue Thunder' et 'Tell Me' (et 'Strange' et 'Leave the Planet' et... toutes, en fait) quelques unes des chansons les plus sublimes de son époque. Et les Peel Sessions qui l'accompagnent désormais (elles étaient déjà parues en simple il y a quelques années) ne font que le renforcer, révélant un groupe inventif et décomplexé, auteur d'une des rares reprises réussies de Buffy Sainte-Marie ('Moonshot', pour ne pas la nommer).
A noter, pour les curieux et les maniaques, que les bonus de la réédition de 1997 sont toujours présent en fin d'album, pour le meilleur (la cover des Red Krayola) comme pour le pire (la dispensable reprise de 'Ceremony').
Galaxie 500, On Fire (1989)
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