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Des hardcoreux à la crête délavée et des types en costards… des jeunes rockers à peine pubères et un véritable couple de seniors… une minette néo-goth précédant dans la file une nana au look BCBG… seul un groupe aussi polymorphe que Thee Silver Mt. Zion peut se targuer d’attirer un public aussi hétéroclite et de faire salle comble avec, à plus forte raison moins d’un mois après son dernier concert dans cette même salle… Voilà qui en dit long, n’est-ce pas, sur l’aura d’un groupe qui vient de publier avec le récent Kollaps Tradixionales l’un des meilleurs albums de l’année (et même, pour être exact, le meilleur… du moins à l’heure où nous écrivons ces lignes).
On s’installe tranquillement, non sans lutter pour essayer de dénicher une place au balcon, où les paresseux dans notre genre s’entassent – probablement à raison tant chacun s’attend à un moment onirique à souhait. Qualificatif qui sembler d’ailleurs plutôt bien coller à la musique de Faustine Seilman, dont nous n’entendrons – à regret – que le dernier beau morceau.
C’est pourtant dans une tempête d’électricité que s’ouvre la prestation des Canadiens, qui attaquent direct avec le morceau le plus abrasif de leur dernier opus (voire de toute leur discographie), "I Build Myself a Metal Bird", couplé pour l’occasion à sa suite pendulaire "I Fed My Metal Bird the Wings of Other Metal Birds". Ne pas se fier à ces titres ronflants, marque de fabrique du groupe : il s’agit de compositions tendues à l’extrême, plus nerveuses qu’emphatiques. Reste que si cette entrée en matière ne manque pas de panache, elle demeure néanmoins un chouïa en-deçà de ce à quoi l’on s’attendait, souffrant d’un léger déficit d’intensité qui sera heureusement comblé durant le reste du show.
Un bien drôle de show, d’ailleurs, placé sous le signe de l’échange et même de… l’humour. N’ayant jamais vu Thee Silver Mt. Zion sur scène, on s’est un peu demandé si le groupe était toujours ainsi. Si oui, il faudrait y voir un concept, comme une manière de compenser par des speeches pour certains hilarants l’extrême pesanteur des compositions. Si non, c’est une chance inestimable que d’avoir pu assister à cet étrange moment durant lequel un Efrim Menuck pour le moins goguenard se mit en tête, entre les titres, de répondre une à une aux questions du public. En vrac et dans le désordre seront abordés : la fin de la tournée, le prix des places, le piratage… sans oublier bien sûr le sens de la vie (« My standard answer is : beer, pussy and hash »).
Pas de quoi cependant se croire à un one-man show, même si les strapontins de l’Alhambra se prêtent à la confusion. On est bien face à une représentation habitée, presque primitive par instants, et montant en puissance au fil des morceaux pour mourir en apothéose. Et c’est bien sûr "There Is a Light", sublime, qui achève de faire frissonner l’auditoire, avant de céder la place au rappel ("There’s a River in the Valley Made of Melting Snow", qui, délivré dans une version bien supérieure à l’originale, sera également le plus vieux morceau joué ce soir). Plus d’une heure trente de show tout de même, de quoi faire largement mentir l’un des questionneurs du soir, qui demandait au groupe pourquoi il était si cher. Vingt-deux euros pour un spectacle d’une telle qualité, dans une salle aussi agréable… on ne voit pas trop en quoi ce serait cher. Combien de groupes jouent à trente ou quarante euros des sets d’une petite heure où ils déclinent péniblement leur derniers opus ? Thee Silver Mt. Zion n’est pas de ceux-là… mais on n’en doutait pas vraiment.
Des hardcoreux à la crête délavée et des types en costards… des jeunes rockers à peine pubères et un véritable couple de seniors… une minette néo-goth précédant dans la file une nana au look BCBG… seul un groupe aussi polymorphe que Thee Silver Mt. Zion peut se targuer d’attirer un public aussi hétéroclite et de faire salle comble avec, à plus forte raison moins d’un mois après son dernier concert dans cette même salle… Voilà qui en dit long, n’est-ce pas, sur l’aura d’un groupe qui vient de publier avec le récent Kollaps Tradixionales l’un des meilleurs albums de l’année (et même, pour être exact, le meilleur… du moins à l’heure où nous écrivons ces lignes).
On s’installe tranquillement, non sans lutter pour essayer de dénicher une place au balcon, où les paresseux dans notre genre s’entassent – probablement à raison tant chacun s’attend à un moment onirique à souhait. Qualificatif qui sembler d’ailleurs plutôt bien coller à la musique de Faustine Seilman, dont nous n’entendrons – à regret – que le dernier beau morceau.
C’est pourtant dans une tempête d’électricité que s’ouvre la prestation des Canadiens, qui attaquent direct avec le morceau le plus abrasif de leur dernier opus (voire de toute leur discographie), "I Build Myself a Metal Bird", couplé pour l’occasion à sa suite pendulaire "I Fed My Metal Bird the Wings of Other Metal Birds". Ne pas se fier à ces titres ronflants, marque de fabrique du groupe : il s’agit de compositions tendues à l’extrême, plus nerveuses qu’emphatiques. Reste que si cette entrée en matière ne manque pas de panache, elle demeure néanmoins un chouïa en-deçà de ce à quoi l’on s’attendait, souffrant d’un léger déficit d’intensité qui sera heureusement comblé durant le reste du show.
Un bien drôle de show, d’ailleurs, placé sous le signe de l’échange et même de… l’humour. N’ayant jamais vu Thee Silver Mt. Zion sur scène, on s’est un peu demandé si le groupe était toujours ainsi. Si oui, il faudrait y voir un concept, comme une manière de compenser par des speeches pour certains hilarants l’extrême pesanteur des compositions. Si non, c’est une chance inestimable que d’avoir pu assister à cet étrange moment durant lequel un Efrim Menuck pour le moins goguenard se mit en tête, entre les titres, de répondre une à une aux questions du public. En vrac et dans le désordre seront abordés : la fin de la tournée, le prix des places, le piratage… sans oublier bien sûr le sens de la vie (« My standard answer is : beer, pussy and hash »).
Pas de quoi cependant se croire à un one-man show, même si les strapontins de l’Alhambra se prêtent à la confusion. On est bien face à une représentation habitée, presque primitive par instants, et montant en puissance au fil des morceaux pour mourir en apothéose. Et c’est bien sûr "There Is a Light", sublime, qui achève de faire frissonner l’auditoire, avant de céder la place au rappel ("There’s a River in the Valley Made of Melting Snow", qui, délivré dans une version bien supérieure à l’originale, sera également le plus vieux morceau joué ce soir). Plus d’une heure trente de show tout de même, de quoi faire largement mentir l’un des questionneurs du soir, qui demandait au groupe pourquoi il était si cher. Vingt-deux euros pour un spectacle d’une telle qualité, dans une salle aussi agréable… on ne voit pas trop en quoi ce serait cher. Combien de groupes jouent à trente ou quarante euros des sets d’une petite heure où ils déclinent péniblement leur derniers opus ? Thee Silver Mt. Zion n’est pas de ceux-là… mais on n’en doutait pas vraiment.