[ALERTE : Le taux de spoil de cet article est d'environ 30 %] Fin d'une époque encore, l'expression est décidément de rigueur ces temps-ci chez les amateurs de séries. Peut-être plus encore concernant la fin de 24 que celle de Lost, la première ayant été responsable au début de la décennie d'un retour en grâce du genre feuilleton sans lequel la seconde n'aurait probablement pas été possible. Et réinventer le feuilleton, ma foi, ce n'était pas rien tant il était devenu impopulaire dans la télévision mainstream de l'époque.
Mais évidemment, si 24 nous manquera, ce n'est pas uniquement pour cela. Quoiqu'on ait pu lui reprocher (ailleurs), quel qu'ait pu être le mal que certains se permirent d'en dire... l'héritage de Jack Bauer est incommensurable, au point d'avoir révolutionné le genre action en général, contaminé cinéma et littérature. C'est que 24, c'était bien plus qu'un simple thriller. C'était un ton, un style, une esthétique dont l'empreinte se retrouve jusque dans les plus grandes séries des dernières années (on peut légitimement supposer que sans elle, on n'aurait pas eu droit à The Shield, Damages ou même Engrenages - pour ne citer que ses héritières les plus évidentes). 24, c'était une manière assez fascinante de revisiter la tragédie antique au travers des codes du techno-thriller. 24, c'était l'intensité, la nervosité, le rythme teinté de paranoïa. 24, c'était un label de qualité technique drainant chaque année la certitude que la réalisation serait irréprochable, le casting parfait et les scenarii d'une rare efficacité. 24 enfin, c'était une forme de radicalité comme en aura peu vu sur les chaînes de télévision grand public : rien que du nerf, voire de l'os ; pas de fioritures, pas de romances à deux balles, pas d'épisodes stand-alone, pas de fillers... pas de racolage en général et de sexe en particulier. Juste cette tension, cette manière inégalable de tendre vers un unique but et de dérouler, dérouler, dérouler encore. 24 n'existait que par et pour son action (au sens narratif du terme). C'est ce qui en fit une série aussi unique et incontournable.
Cette ultime saison, concluant huit années d'un succès quasiment jamais démenti, respecte le cahier des charges, fidèle aux fondamentaux d'un feuilleton dont les seules véritables révolutions internes auront été de 1°) s'adapter systématiquement à l'actualité et 2°) purger son casting à intervalles réguliers. On la suit, il faut le reconnaître, avec moins de passion qu'à l'accoutumée, assez vite conscient qu'elle se situe plutôt dans la moyenne basse de la série (c'est même sans doute la moins réussie des huit), mais elle recèle cependant quelques grands moments d'intensité et un final à l'image de la série elle-même : sec, presque austère, complètement oppressant. Le défaut sans doute, pour ce cru 2010, provient autant du rythme que des personnages : Taylor n'a jamais valu Palmer (même si son côté quaker est assez marrant), Renée ne sera jamais Tony Almeida (même si dans le genre double hanté de Jack elle fait très, très fort). Quant aux nouveaux venus dans le cast si, de Freddie Prinze Jr à Katee Sackhoff en passant par Anil Kappor, ils sont impeccables... difficile de vraiment s'attacher à eux puisqu'on sait très bien que c'est la fin et qu'on n'aura jamais le loisir de les voir évoluer sur la durée. Or le scénario leur accorde beaucoup, beaucoup de place. Si la saison sept était presque exempte d'intrigues secondaires, celle de cette année en raffole - jamais 24 ne s'était autant focalisée sur la vie privée des "nouveaux". Il n'est pas interdit d'estimer que ce faisant elle se plombe en grande partie, le sentiment général étant que les onze ou douze premiers épisodes n'avaient qu'un intérêt très relatif.
Ceci posé, une nouvelle saison de 24 se déguste toujours avec plaisir, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Dans son dernier tiers (c'est-à-dire en gros à partir du moment où les scénaristes ont eu confirmation de l'annulation), la saison huit hausse même nettement son niveau de jeu (comme on dit au foot, puisque c'est de saison), provoquant la première véritable cassure rythmique de l'histoire de la série... mais signant aussi par le fait un arc d'épisodes crépusculaires et tout à fait remarquables. De 8:00 AM à 6:PM, on entre quasiment dans un nouveau chapitre, particulièrement lugubre, ultra-violent, désespéré. C'est la conclusion logique à huit saisons de damnation pour Jack, si captivante qu'on est prêt à tout pardonner au reste de ce Day-8, ses lenteurs comme son auto-citation permanente (*), même le gâchis qu'il fait du temps réel. On a beau savoir qu'il ne peut pas mourir (le film est en préparation), on a du mal à ne pas retenir son souffle face à ce vigilante débordé par sa part d'ombre, plus seul et torturé que jamais. Au terme de la saison sept, on l'avait dit, Jack Bauer marchait enfin vers la lumière. Cette saison huit l'aura renvoyé dans les ténèbres et pour la première (la dernière) fois, on n'est plus tout à fait sûr d'être de son côté. On pourra regretter que cette chute soit abrupte, sans doute pas aussi préparée qu'elle aurait dû l'être. Mais en y réfléchissant bien, c'était la meilleure fin possible. Dans le sang et les larmes.
24 (saison 8), créée par Robert Cochran & Joël Surnow (FOX, 2010)
(*) Deux pages seraient trop courtes pour lister tous les emprunts que la série se fait à elle-même, reproduisant quasiment à l'identique certaines séquences narratives des saisons un, deux, trois et cinq, principalement.
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Mais évidemment, si 24 nous manquera, ce n'est pas uniquement pour cela. Quoiqu'on ait pu lui reprocher (ailleurs), quel qu'ait pu être le mal que certains se permirent d'en dire... l'héritage de Jack Bauer est incommensurable, au point d'avoir révolutionné le genre action en général, contaminé cinéma et littérature. C'est que 24, c'était bien plus qu'un simple thriller. C'était un ton, un style, une esthétique dont l'empreinte se retrouve jusque dans les plus grandes séries des dernières années (on peut légitimement supposer que sans elle, on n'aurait pas eu droit à The Shield, Damages ou même Engrenages - pour ne citer que ses héritières les plus évidentes). 24, c'était une manière assez fascinante de revisiter la tragédie antique au travers des codes du techno-thriller. 24, c'était l'intensité, la nervosité, le rythme teinté de paranoïa. 24, c'était un label de qualité technique drainant chaque année la certitude que la réalisation serait irréprochable, le casting parfait et les scenarii d'une rare efficacité. 24 enfin, c'était une forme de radicalité comme en aura peu vu sur les chaînes de télévision grand public : rien que du nerf, voire de l'os ; pas de fioritures, pas de romances à deux balles, pas d'épisodes stand-alone, pas de fillers... pas de racolage en général et de sexe en particulier. Juste cette tension, cette manière inégalable de tendre vers un unique but et de dérouler, dérouler, dérouler encore. 24 n'existait que par et pour son action (au sens narratif du terme). C'est ce qui en fit une série aussi unique et incontournable.
Cette ultime saison, concluant huit années d'un succès quasiment jamais démenti, respecte le cahier des charges, fidèle aux fondamentaux d'un feuilleton dont les seules véritables révolutions internes auront été de 1°) s'adapter systématiquement à l'actualité et 2°) purger son casting à intervalles réguliers. On la suit, il faut le reconnaître, avec moins de passion qu'à l'accoutumée, assez vite conscient qu'elle se situe plutôt dans la moyenne basse de la série (c'est même sans doute la moins réussie des huit), mais elle recèle cependant quelques grands moments d'intensité et un final à l'image de la série elle-même : sec, presque austère, complètement oppressant. Le défaut sans doute, pour ce cru 2010, provient autant du rythme que des personnages : Taylor n'a jamais valu Palmer (même si son côté quaker est assez marrant), Renée ne sera jamais Tony Almeida (même si dans le genre double hanté de Jack elle fait très, très fort). Quant aux nouveaux venus dans le cast si, de Freddie Prinze Jr à Katee Sackhoff en passant par Anil Kappor, ils sont impeccables... difficile de vraiment s'attacher à eux puisqu'on sait très bien que c'est la fin et qu'on n'aura jamais le loisir de les voir évoluer sur la durée. Or le scénario leur accorde beaucoup, beaucoup de place. Si la saison sept était presque exempte d'intrigues secondaires, celle de cette année en raffole - jamais 24 ne s'était autant focalisée sur la vie privée des "nouveaux". Il n'est pas interdit d'estimer que ce faisant elle se plombe en grande partie, le sentiment général étant que les onze ou douze premiers épisodes n'avaient qu'un intérêt très relatif.
Ceci posé, une nouvelle saison de 24 se déguste toujours avec plaisir, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Dans son dernier tiers (c'est-à-dire en gros à partir du moment où les scénaristes ont eu confirmation de l'annulation), la saison huit hausse même nettement son niveau de jeu (comme on dit au foot, puisque c'est de saison), provoquant la première véritable cassure rythmique de l'histoire de la série... mais signant aussi par le fait un arc d'épisodes crépusculaires et tout à fait remarquables. De 8:00 AM à 6:PM, on entre quasiment dans un nouveau chapitre, particulièrement lugubre, ultra-violent, désespéré. C'est la conclusion logique à huit saisons de damnation pour Jack, si captivante qu'on est prêt à tout pardonner au reste de ce Day-8, ses lenteurs comme son auto-citation permanente (*), même le gâchis qu'il fait du temps réel. On a beau savoir qu'il ne peut pas mourir (le film est en préparation), on a du mal à ne pas retenir son souffle face à ce vigilante débordé par sa part d'ombre, plus seul et torturé que jamais. Au terme de la saison sept, on l'avait dit, Jack Bauer marchait enfin vers la lumière. Cette saison huit l'aura renvoyé dans les ténèbres et pour la première (la dernière) fois, on n'est plus tout à fait sûr d'être de son côté. On pourra regretter que cette chute soit abrupte, sans doute pas aussi préparée qu'elle aurait dû l'être. Mais en y réfléchissant bien, c'était la meilleure fin possible. Dans le sang et les larmes.
24 (saison 8), créée par Robert Cochran & Joël Surnow (FOX, 2010)
(*) Deux pages seraient trop courtes pour lister tous les emprunts que la série se fait à elle-même, reproduisant quasiment à l'identique certaines séquences narratives des saisons un, deux, trois et cinq, principalement.
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Ouais, c'est vrai que c'est un peu décevant. On attendait l'apothéose et elle est arrivée tard (mais quelle apothéose cela dit!) Je crois que les scénaristes ont cru trop longtemps à une saison 9 et ont un peu trop improvisé la chute.
RépondreSupprimerSinon bel hommage en intro. On a dit beaucoup trop de conneries sur cette série et en quelques mots tu remets bien les choses à leur place.
RépondreSupprimerPas encore visionnée ... J'attends d'avoir 48 heures rien qu'à moi pour me l'enfiler.
RépondreSupprimerLà, je me remets de l'engourdissement dans lequel m'a plongé Justified. Je me suis endormi pendant 12 des 13 épisodes (et à plusieurs reprises, j'ai passé 3 semaines sur une mini-série ^^).
Il était temps que cela finisse. C'est dommage, "24" avait su préserver un bon niveau de qualité, mais cette saison était de toute évidence celle de trop. Même la super sexy Katee Sackhoff n'a pas suffi à le cacher.
RépondreSupprimerBon dimanche.
Serious >>> je pense que ton analyse du premier commentaire est la bonne.
RépondreSupprimerThierry >>> c'est vrai que Justified a un rythme assez lent, un peu contemplatif, très proche des romans d'Elmore Leonard (dont elle est adaptée).
Bloom >>> je ne savais pas que Katee était ton genre ^^ J'ai toujours été assez partagé à son sujet...
J'ai regardé la saison 7 et je me suis un peu ennuyé (moins que dans la 6, qui est totalement nulle). Je crois que depuis que vous m'avez fait découvrir tant de bonnes séries, j'aime beaucoup moins Jack, je suis moins sensible à ses grosses ficelles.
RépondreSupprimerBBB.
Non mais allez-y, dites que c'est ma faute ;-)
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai été frappé pas cette "cassure". On a l'impression qu'il font une saison 9 en accéléré !
RépondreSupprimerla déception est arrivée assez tôt dnas l'histoire de la série,
RépondreSupprimerselon les spectateurs à la 4e ou la 5e saison, parfois plus tôt,
je fais partie de ceux qui n'attendent plus rien de 24 depuis un moment, donc il en faudrait beaucoup, une faillite complète, pour que la saison finale me "déçoive".
Malgré ce qu'elle a apporté, son côté historique, fondateur, etc., c'est devenu depuis un moment une série divertissante, dont les ficelles énormes, l'auto-citation forcenée, les invraisemblances ridicule, sont devenues des composantes si constitutives qu'on ne prend même plus la peine de les déplorer ^^
Je ne suis pas totalement d'accord avec Arbobo, mais pas totalement en désaccord.
RépondreSupprimerC'est vrai que sur cette saison 8, il y a quand même beaucoup de trucs très mauvais. Plus que d'habitude. C'est au point que les mecs se téléportent quasiment, tout est à 10 minutes (je suppose, Thomas, que c'est ce que tu veux dire quand tu écris : "gâchis qu'il fait du temps réel").
Les saisons 4 et 5, et même la 7 dans une moindre mesure sont quand même vraiment très biens écrites (même si l'effet de surprise n'est plus là, on sait à quoi s'attendre, on est déjà dans ce que tu appelles le "cahier des charges"). Là le problème, pas la peine de le chercher : le scénario est mauvais. Un point c'est tout. La "menace" est ridicule par rapport à d'habitude, on perd un temps fou avec les conneries de Cole et Dana (le coup du contrôleur judiciaire qui débarque en pleine de nuit ! abusé, ça !), et l'évolution de Jack dans les deux premiers tiers n'a plus d'intérêt (il ne torture plus, il fait la morale à Renee, il épargne même certains méchants !!), on ne comprend plus pourquoi il est "l'homme de la situation". Cole a même l'air plus efficace et intelligent et lui pique plusieurs fois la vedette. Et surtout tout ça n'a plus aucune épaisseur. L'intrigue politique par exemple, est super simpliste (quand on repense à la période Palmer, ça fait mal), la présidente c'est une girouette sans charisme. Seuls Chloé et Charles Logan sont égaux à eux-même. Je crois aussi que la série a tué trop de bons et de charismatiques personnages au fur et à mesure des saisons. Cette fois je trouve que les anciens personnages (Bill, Tony) manquent vraiment beaucoup.
Et enfin, mention spéciale à l'actrice qui joue Renee, tellement botoxée et refaite que même ses sourcils ne bougent plus ^_^
Yes, ça fait longtemps que la Fox maintenait le coma artificiel. Depuis au moins la saison 6. Enfin, on garde les bons souvenirs.
RépondreSupprimerC-U-L-P >>> tout à fait d'accord.
RépondreSupprimerArbobo >>> moui... selon les spectateurs, ça dépend lesquels. L'an passé la série faisait encore 11/12 millions de spectateurs, ce qui est quasiment un record pour une série aussi ancienne. Je connais quand même énormément de gens qui ont adoré la série jusqu'au bout. Le truc, comme le dit fort justement J-C, c'est que l'effet de surprise n'était plus là. 24 s'est peu renouvelée, mais elle a tout de même assuré plus que le minimum syndical pendant une décennie, ce qui est assez exceptionnel si on la compare avec des séries de longévité égale (NYPD Blue, X-Files, Urgences...)
J-C >>> je ne dirais pas que le scénario est mauvais. Mais il y a pas mal de flottement. Globalement je suis d'accord avec tes remarques ; cela dit j'ai quand même vu pas mal de qualité, notamment toutes les intrigues tournant autour d'Omar Hassan.
Azazel >>> vu le pognon qu'elle lui rapportait encore en début, le coma n'était pas si artificiel que ça ^^
faudra que je regarde un jour mais ça m'a toujours semblé suspect dans le fond et l'ideologie
RépondreSupprimersinon ça c'est pas si mal
RépondreSupprimerhttp://en.wikipedia.org/wiki/The_Lost_Room
Je sais, oui, j'ai un article dessus qui traine dans les brouillons depuis... pffff... longtemps. Va falloir que je fasse le ménage durant l'été.
RépondreSupprimerJe viens de finalement m'attaquer à cette S8. 4 épisodes visionnés, et pour l'instant, je m'ennuie un peu. ça ne m'était encore jamais arrivé devant Jack B.
RépondreSupprimerça reste toujours en tout cas bien mieux que Braquo ^^
Ça démarre pas vite vite, c'est sûr.
RépondreSupprimerFini :-(
RépondreSupprimerUne deuxième partie remarquable, même si l'intrigue générale est en effet un peu légère.
Pas de petite larme, mais presque !
SPOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILER - J'avais lu je ne sais plus où que Marilyn Rajskub pleurait comme si on lui avait annoncé le non-renouvellement de son contrat cinq minutes plus tard. C'est tout à fait ça :-)
RépondreSupprimerJe l’ai déjà dit, et je le redis vu ce que je lis ici dans l’article et les comms sur cette saison 8 que je viens juste de terminer, je n’arrive pas vraiment à comprendre ceux qui trouvent qu’à partir de telle saison, la série est moins bonne, que telle saison est nulle etc… (de toute façon, on lit de tout, ceux qui trouvent les 5 premières excellentes, les 3 dernières moins bonnes, ceux qui trouvent la première excellente, les 3 suivantes plus faibles, et que ça redevient très bon à partir de la 4 ou 5 etc…)
RépondreSupprimerPour moi, 24 maintient un très haut niveau de qualité du début à la fin (il n’y a que les premières heures de la saison 6 qui ne m’ont pas plus, je les trouvais trop « énormes »), et elle fonctionne toujours aussi bien… évidemment, on finit par être habitué à certaines ficelles, évidemment, ça se répète… mais c’est obligé, ils ont créé un format particulièrement original, et ne peuvent renouveller ce format sous peine de perdre ce qui fait le style et l’identité de la série. Pour autant, 24 n’est pas une série « ronronnante » comme tant de séries policières, avec toujours les mêmes personnages, toujours le même format ou presque dans chaque épisode… à chaque saison de 24, je trouve toujours des tas de choses qui arrivent encore à me surprendre, aiguiser ma curiosité, et me captiver… Alors qu’il ya plein de séries où dès le 2° épisode la première saison, tu t’emmerde déjà…
Bref, je suis entièemùent d’accord avec 90% de ce que tu dis dans l’article, sauf sur le fait qu’à part la fin, cette saison est la plus faible… Pour moi, il n’y a qu’un truc vraiment loupé dans cette saison, ce sont les coiffures de Hassan et son frère :-)
Pour parler plus précisément de cette saison 8. Attention, ça va SPOILER A MORT, à ne surtout pas lire si vous n’avez pas vu la saison 8 :
Quelle bande de psychopathes, les scénaristes de 24. Après avoir tué la femme de Jack dès la première saison, l’avoir séparé d’Audrey (que je trouvais un peu chiante, ceci-dit)… et après avoir tué le président Palmer, Bill, Curtis, Michelle, fait de son père et de son frère des traîtres sans scrupules, foutu Tony en prison… on se disait que pour la dernière saison, on allait enfin lui accorder le « repos du guerrier », lui trouver au moins une femme qui lui permettrait de reprendre u peu goût à la vie… ben non. Quelques minutes après que Renée et lui tombent enfin dans les bras l’un de l’autre, paf, on la bute. Remarque, c’était presque couru d’avance, on le craignait car… puisqu’il n’agit quasiment plus que pour des raisons personnelles et affectives et plus du tout par sens du devoir ni désir de sauver l’Amérique, fallait bien ça pour le motiver et l’obliger à continuer à traquer les terroristes. (Et celle qui a réussi au début à le remettre dans le jeu, alors qu’il n’en avait plus rien à battre, c’est sa fille, en jouant sur son point faible : la culpabilité… lui disant que s’il ne faisait rien et qu’il se passait un drame, il se le reprocherait le restant de ses jours). Ce sont de tels malades, ces enfoirés de scénaristes, qu’ils font en sorte qu’à la fin Jack ne puisse même plus revoir les deux personnes auxquelles il tenait le plus – et les deux dernières qui pouvaient le réconforter, sa fille et sa petite fille… Leave Jack Bauer Alooooone ^^
De plus, alors qu’il passe une bonne partie de la saison à essayer de protéger Renée, de lui éviter les emmerdes, voilà qu’il la prend sans raison apparente dans l’équipe pour affronter les terroristes et libérer Hassan. Ils n’ont vraiment personne d’autre, à la CTU, qu’une ex-flic du FBI dépressive, qui vient de passer une journée éprouvante et une nuit blanche pour ce type d’opérations ? Bref, on se doutait que si elle se retrouvait là, c’est qu’il allait lui arriver des bricoles. En tout cas, voilà une nouvelle raison pour Jack de culpabiliser à mort, s’il n’avait pas pris Renée avec lui pour cette opération de sauvetage, alors qu’elle n’était pas nécessaire, elle n’aurait pas reconnu l’ambulancier, et elle serait encore en vie.
Suite du MEGA SPOIL de la MORT à éviter comme la peste si vous n'avez pas encore fini la saison 8:
RépondreSupprimer4 choses m’ont semblé particulièrement intéressantes dans cette saison :
Certes, il y a encore un traître à la CTU – mais bon, ça ne me dérange pas, au contraire, ça ajoute toujours à la paranoïa – mais ils ont su encore une fois bien brouiller les pistes, en nous la faisant passer pour une victime qui risquait de compromettre le boulot des agents pour d’autres raisons…
L’évolution de la présidente Taylor. Quasi impeccable pendant les ¾ de la saison, elle semble presque être une digne héritière de David Palmer… et l’engrenage la fait tomber dans le côté obscur… non pas de manière « specatculaire » et inattendue, mais on peut très bien comprendre qu’elle en arrive là… un des thèmes phares de 24 « Jusqu’où peut on aller pour la paix, sauver des vies et faire le bien », encore une fois assez finement traité à mon sens.
Et, surtout, Jack qui, en général, prend toujours les bonnes décisions, a cet « instinct » qui lui permet de savoir quoi faire… on l’a rarement vu autant largué, prenant des décisions qui auraient aussi pu être catastrophiques.
- Si sa fille n’avait pas réussi à le convaincre de rester à NY – alors que même Chloé n’a rien pu faire – il n’aurait jamais aidé la CTU.
- Si on l’avait écouté, Renée ne se serait pas infiltrée dans la mafia russe, et il y a de fortes chances qu’on n’ait pas pu déjouer le complot ni retrouvé la bombe.
- S’il avait réussi à empêcher le général à livrer Hassan aux terroristes, ou réussi à dissuader Hassan de le faire, une bombe aurait explosé dans Manhattan, et Jack serait en partie la cause de la mort de centaine de milliers d’américains…
- Il prend Renée avec lui pour sauver Hassan, et non seulement il ne sauve pas Hassan (ce qui est aussi plutôt inattendu) mais, en plus, condamne ainsi Renée…
- Si Chloé ne l’avait pas imploré au tout dernier moment de renoncer « pour la mémoire de Renée », ce con de Jack aurait abattu le président russe et serait responsable d’une 3° guerre mondiale^^
Enfin, il y a tout le final… dramatique, avec un Jack Bauer « électron libre », qui tue de sang froid une femme désarmée, liquide tous ceux qui l’empechent d’avancer, torture avec encore plus de violence que d’habitude l’assassin de Renée etc… Et je pense que si tout cela fonctionne si bien dans le final, c’est aussi parce que toute la première partie de la saison l’a bien amené…
Voilà voilà… bon, sûr que tu dois en être un peu sorti, mais moi qui viens de la finir, comme tu vois, je suis encore en plein dedans^^
En fait, le seul truc que je trouve vraiment chiant dans cette 8° saison… c’est que c’est la dernière…
Jack Bauer ? Non désolé, ça ne me dit rien.
RépondreSupprimer:-)
RépondreSupprimerBon... bien sûr j'en suis sorti un peu, et justement je dois reconnaître (ça me fend un peu le cœur, mais je m'en doutais) que le souvenir de cette saison s'est déjà pas mal estompé. Ce que j'en garde, c'est surtout la noirceur affreuse des dernières épisodes... et aussi l'auto-citation permanente, qui finalement était assez drôle (même s'ils en ont quand même fait beaucoup dans le genre best of). Refaire le coup du micro à Logan, c'était vraiment très amusant, au milieu d'un épisode qui ne l'était pas du tout. Le coup de l'arrêt cardiaque d'Ethan qu'on laisse agoniser dans un coin (Sherry, sort de ce corps), et surtout le meilleur du meilleur : la mort de Hassan, avec Jack qui se fait baiser exactement par le même procédé avec lequel il baise le terroriste dans la saison 2, ET la scène qui a lieu dans la réplique parfaite de l'appart dans lequel Morris est séquestré dans la saison 6 (j'ai vérifié, maniaque que je suis ^^)
(bon... il y a eu beaucoup d'autres auto-citations, mais pas aussi culottées)
Maintenant je me rappelle aussi, hélas, avoir bondi de mon siège en râlant à certains moments. Quelqu'un citait à juste titre le coup du contrôleur judiciaire, totalement invraisemblable, mais globalement ils n'y vont quand même pas (plus) avec le dos de la cuiller. Et j'ai du mal à me départir de cette idée, aussi, que la fin, pour géniale qu'elle soit, a été franchement improvisée, avec un basculement du tout au tout de Jack (certes c'est fabuleux de le voir enfin devenir LE psychopathe qu'on sait qu'il a toujours été... mais c'était tout de même très brutal, alors même qu'il allait vachement mieux depuis une saison et demi) et une intrigue qui bifurque complètement, mais tellement complètement que c'en est assez déstabilisant.
Enfin, last but not least... je suis évidemment parfaitement d'accord avec toi concernant les coiffures de la famille Hassan. Quels arriérés ces Auvergats :-)
SPOILERS !
RépondreSupprimerBon, je n'ai pas grand chose d'intelligent à dire sur cette série, juste quelques impressions après avoir ingurgité cette 8e saison en 3,5 jours (la moyenne est généralement 2,5-3) :
J'ai trouvé cette saison mieux torchée que d'autres parce qu'elle est plus épurée en explications et resserrent davantage d'intrigues parallèles dans le même temps. Elle ne pâtit d'ailleurs pas des quelques heures plus faibles que d'autres saisons (je ne me rappelle plus desquelles, je ne suis pas comme vous, je les oublie beaucoup).
Le côté best of n'est pas désagréable, puisqu'il s'agit plutôt des meilleurs trucs, d'une part, et que d'autre part ils sont utilisés de façon suffisamment expéditive pour qu'on n'ait pas trop à les anticiper. l'effet est donc généralement gardé. même s'il n'y a plus de quoi sauter au plafond depuis bien longtemps.
Katee Sackhoff est des bonnes surprises, et elle fout bien les jetons. on a rapidement envie soit qu'elle se débarrasse de ses pb (1ere partie), soit qu'on la butte vite fait.
Côté gadgets, moins de surprises, mais l'épure évite les amoncellement d'invraisemblances techniques. Cela évite aux nerds qui regarde cette série de s'énerver à tout bout de champ à cause des erreurs ou impossibilités techniques.
Le passage "lo-tech" avec un bête réseau wi-fi et la communication par sms m'a fait hurler de rire : où quand des nerds pensent réinventer le feu avec des procédés qui sont trop pointus pour 80% de la population ^^.
J'ai mangé un délicieux Tiramisu durant l'avant dernier épisode. Est-ce pour cela que je n'ai pas trouvé de finale si sombre ?
Un film ? Bah... la série des Bourne n'est-elle pas déjà l'adaptation télé de 24 ?
de toute façon, il ont tout préserver même pour une 9e saison, alors ce côté ultime, bof... même ça je n'y crois pas.
Il me reste beaucoup trop de séries tv à découvrir pour que je me les retape bientôt, mais peut-être que dans 10 ans, qui sait...
Ah non non, je t'assure, la fin n'est pas "ménagée" pour une saison 9 et la série est bel et bien annulée. En revanche la fin est ménagée pour un film qui est effectivement prévu de longue date (même si on n'en sait pas plus, car comme le disait ce brave Kiefer, c'était quand même un peu difficile de demander aux scénaristes qui bossent comme des dingues toute l'année d'écrire en plus un film sur leur temps de vacances ^^)
RépondreSupprimerOK, admettons qu'il passent en mode film. le pb c'est qu'avec 90 minutes pour survivre et autres 88 minutes (je crois que c'est ça), le filon a déjà été exploité.
RépondreSupprimerAvec un peu de recul, je commence à débriefer dans ma tête et il faut reconnaître que les derniers épisodes de cette 8e saison sont pas rigolos, même si je ne les sentais pas aussi sombres.
moi qui aime les héros fascistes (Batman is God !), Bauer m'a toujours paru en deça de ce qu'il pouvait faire, sauf quand il a commencé sa vendetta finale. Et je dois l'avouer : ça m'a plu qu'il tue tous ces gens. pas que je considérait qu'ils étaient méchants et que c'était bien fait, mais parce qu'il est bien plus cohérent comme ça dans le genre psycho whith a badge.
J'avoue que je ne me rappelle plus très bien : il tue tant de gens que ça dans les derniers épisodes ?
RépondreSupprimerah b'en ouais, quand même. C'est même un bain de sang à l'ambassade russe, il eviscère vivant le sniper russe pour récupérer la smart media qu'il a avalé, et il avait commencé par assassiner de sang froid dana à bout portant alors qu'elle était désarmée.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il aime faire la fête, Jack ^^
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