Attention : on ne joue plus. L'Apocalypse, c'est pas de la rigolade. Quoique. Un peu quand même, forcément, dans une série comme Supernatural. Mais n'empêche, Erick Kripke (créateur et principal auteur de la série) nous avait prévenu : cette fois-ci, on allait voir de qu'on allait voir, ç'allait être du lourd, du sinistre, du pas rigolo du tout qu'allait nous en mettre plein la vue. Le fana de séries sait évidemment qu'en général, quand un showrunner annonce ça, c'est que le résultat va être à l'exact opposé, la saison va être toute pourrie, sombrer dans le ridicule ou le grandiloquent - les deux allant souvent de paire. Mais le fana de séries est aussi souvent un bon soldat, et il adore faire semblant d'y croire.
Eh bien cette fois-ci, il aura bien eu raison, notre petit fana de séries. Cette saison cinq, à l'instar de la précédente, est une remarquable réussite. Une apothéose, condensé de tout ce qu'on aime dans Supernatural, énorme menu best of résumant en vingt-deux épisodes tout ce pourquoi une série objectivement moyenne à ses débuts à su devenir, au fil des saisons, l'une des chouchoutes du Golb. Autrement dit : c'est sombre à en crever, et l'on rit à en... crever aussi, en fait. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la mue a été lente. Jusqu'ici, même dans ses meilleurs moments (et les deux dernières années en comptaient beaucoup), on pouvait avoir encore quelques réserves, notamment parce que tout les épisodes loners n'étaient pas forcément parfaits. Cette fois-ci c'est la bonne : Supernatural a été quasiment irréprochable du premier au dernier épisode de l'année, poilante, prenante, intelligente (le traitement de la mythologie biblique, délicieusement transgressif, est un régal de chaque instant). Elle a même sérieusement prétendu à la très courtisée sixième diode le temps d'un arc d'épisodes (les 4 à 10) absolument grandioses et parfaitement représentatifs de cette identité longtemps recherchée et désormais reconnaissable entre mille. Sans tambours ni trompettes on passe de deux épisodes à se rouler par-terre de rire ("Changing Channels" - sérieux candidat au titre de meilleur épisode de série de la saison - et "The Real Ghostbusters") à un "Abandon All Hope..." crépusculaire, désolé, magnifiquement servi par Mark Pellegrino, qui après avoir campé un Jacob fascinant dans Lost est ici un charismatique Lucifer. Les seconds rôles, parlons-en : n'est-ce pas à cela que l'on reconnaît une grande série ? Autrefois un peu maltraités par celle-ci, ils se taillent désormais la part du lion et rameutent tout le gratin du monde des séries : l'excellent Titus Welliver (Lost bien sûr, et surtout Deadwood), le toujours réjouissant Mark Sheppard (Battlestar Galactica, entre de nombreuses autres)... les récurrents n'étant pas en reste, la paire Castiel/Chuck donnant un sacré coup de vieux au brave Bobby.
Vu sous cet angle, autant le dire tout de go, on n'a pas spécialement envie que cela s'arrête. Il en fut question, certains fans semblant assez angoissés à l'idée qu'Eric Kripke prenne sa retraite tandis que CW prolonge pour une sixième saison une série censée s'arrêter à la cinquième. Comment ne pas s'en féliciter ? Non seulement Supernatural a de plus en plus de succès (je vous interdis de dire que c'est parce que Le Golb et Happy Few se sont lancés dans un chœur de louanges à son sujet... notre notoriété n'atteint hélas pas les audiences américaines... même s'il est évidente que la série, en France, nous doit tout), mais en plus... elle est de mieux en mieux, au point de rivaliser parfois avec le meilleur de Buffy. Il est sain que le public ne veuille pas voir "sa" série dériver et décliner. De là à espérer la voir foudroyée en pleine gloire ?... très peu pour Le Golb !
Supernatural (saison 5), créée par Eric Kripke (The CW, 2009-10)
...
Eh bien cette fois-ci, il aura bien eu raison, notre petit fana de séries. Cette saison cinq, à l'instar de la précédente, est une remarquable réussite. Une apothéose, condensé de tout ce qu'on aime dans Supernatural, énorme menu best of résumant en vingt-deux épisodes tout ce pourquoi une série objectivement moyenne à ses débuts à su devenir, au fil des saisons, l'une des chouchoutes du Golb. Autrement dit : c'est sombre à en crever, et l'on rit à en... crever aussi, en fait. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la mue a été lente. Jusqu'ici, même dans ses meilleurs moments (et les deux dernières années en comptaient beaucoup), on pouvait avoir encore quelques réserves, notamment parce que tout les épisodes loners n'étaient pas forcément parfaits. Cette fois-ci c'est la bonne : Supernatural a été quasiment irréprochable du premier au dernier épisode de l'année, poilante, prenante, intelligente (le traitement de la mythologie biblique, délicieusement transgressif, est un régal de chaque instant). Elle a même sérieusement prétendu à la très courtisée sixième diode le temps d'un arc d'épisodes (les 4 à 10) absolument grandioses et parfaitement représentatifs de cette identité longtemps recherchée et désormais reconnaissable entre mille. Sans tambours ni trompettes on passe de deux épisodes à se rouler par-terre de rire ("Changing Channels" - sérieux candidat au titre de meilleur épisode de série de la saison - et "The Real Ghostbusters") à un "Abandon All Hope..." crépusculaire, désolé, magnifiquement servi par Mark Pellegrino, qui après avoir campé un Jacob fascinant dans Lost est ici un charismatique Lucifer. Les seconds rôles, parlons-en : n'est-ce pas à cela que l'on reconnaît une grande série ? Autrefois un peu maltraités par celle-ci, ils se taillent désormais la part du lion et rameutent tout le gratin du monde des séries : l'excellent Titus Welliver (Lost bien sûr, et surtout Deadwood), le toujours réjouissant Mark Sheppard (Battlestar Galactica, entre de nombreuses autres)... les récurrents n'étant pas en reste, la paire Castiel/Chuck donnant un sacré coup de vieux au brave Bobby.
Vu sous cet angle, autant le dire tout de go, on n'a pas spécialement envie que cela s'arrête. Il en fut question, certains fans semblant assez angoissés à l'idée qu'Eric Kripke prenne sa retraite tandis que CW prolonge pour une sixième saison une série censée s'arrêter à la cinquième. Comment ne pas s'en féliciter ? Non seulement Supernatural a de plus en plus de succès (je vous interdis de dire que c'est parce que Le Golb et Happy Few se sont lancés dans un chœur de louanges à son sujet... notre notoriété n'atteint hélas pas les audiences américaines... même s'il est évidente que la série, en France, nous doit tout), mais en plus... elle est de mieux en mieux, au point de rivaliser parfois avec le meilleur de Buffy. Il est sain que le public ne veuille pas voir "sa" série dériver et décliner. De là à espérer la voir foudroyée en pleine gloire ?... très peu pour Le Golb !
Supernatural (saison 5), créée par Eric Kripke (The CW, 2009-10)
...
Rien à ajouter, c'est un régal. L'épisode de la convention de fans... j'en ris encore. C'est vrai qu'on ne peut que se réjouir de la reconduction.
RépondreSupprimerPas encore vu cette nouvelle saison, mais il est clair que je reste étonné de voir comment une série aussi médiocre au début a pu devenir aussi bien...
RépondreSupprimerTrès bonne saison. Malgré une fin un peu bizarre...
RépondreSupprimerHaaaa, enfin terminé cette saison 5, alors!
RépondreSupprimerTout à fait d'accord, excellente saison, bourrée de grande idées. Y'a que le season final qui était peut-êter un tout petit peu en dessous du lot - mais tout en restant d'excellente facture quand même. Vivement la suite, ezt croisons les doigts pour que ça ne parte pas en sucette en cours de route.
Bon, vous m'avez mis la puce à l'oreille.
RépondreSupprimerje suis en train de regarder la saison 5... j'ai fait l'impasse sur les autres.
Ben, c'est vrai que finalement, j'y prends du plaisir! Le second degré permanent, les anges (on n'a pas l'habitude de les voir comme ça par la lorgnette américaine!) et marc pellegrino (lui je l'aime....)
J'ai un peu plus de mal avec les deux acteurs principaux avec leur look de série teen, et la voix grave de Dean qui m'a un peu gonflé au début mais dont je commence petit à petit à apprécier l'ironie.
Bref un bon petit 4h en attendant qqch de plus consistant.
Concernant le season final évoqué par DNDM et Leïa, j'ai été assez perplexe. On a vraiment le sentiment que tout a été écrit pour que ce soit le dernier épisode de la série... et qu'ils ont rajouté le dernier plan à la toute dernière minute...
RépondreSupprimerMoi c'est justement à cause de ce final que la suite m'inquiète...
RépondreSupprimerBof, ça ne veut pas dire grand-chose...
RépondreSupprimerTu as raison, elle nous doit tout. Quand Jensen viendra-t-il me récompenser comme il le faut, mmmmh ? :-))) (Comment ça mon mari commente ici aussi ? :-)))
RépondreSupprimerQuoi ? Ton mari est des commentateurs ? Je croyais que c'était Davichou ? Je ne pige plus rien :-))
RépondreSupprimerChut, ne spoile pas sur ma relation avec Davichou s'il te plaît, il faut préserver la paix des ménages. :-))
RépondreSupprimerJe mettrai une balise à l'avenir :-)
RépondreSupprimer