[ALERTE : si vous n'avez pas vu au moins les deux premières saisons de Battlestar Galactica, le taux de spoil de cet article est de 90 %] C'aurait dû être une extension exceptionnelle, une nouvelle lecture de Battlestar Galactica, une manière de remettre en cause notre point de vue sur la sage achevée en 2008 et déjà évoquée ICI. On rigole, on rigole. A gorge déployée même, lorsqu'on lit que le Commandant Adama en personne, Edward James Olmos - qui réalise (très mal) ce film - aurait déclaré pour sa part sans rire : "Quand les fans auront vu The Plan , il n'auront plus qu'à revoir la série depuis le début. Non ? Sans déc ? On savait que la modestie n'était pas vraiment la qualité première de l'équipe de Battlestar Galactica - c'est avec un certain étonnement que l'on découvre donc chez elle un goût prononcé pour l'auto-dérision.
Car si The Plan implique en effet de revoir la série intégralement, c'est moins parce qu'il l'éclaire d'un nouveau jour que parce qu'après avoir vu une telle daube il faut se pincer pour se souvenir à quel point Battlestar fut une série brillante. Avec presque autant de hauts que de bas, mais avec un savoir-faire et une intelligence hors-normes. Deux notions manquant cruellement à ce téléfilm lourdingue qui rappellera surtout aux fans le très mauvais pilote de la série.
L'histoire est évidemment connue : le postulat de The Plan est en effet de reprendre l'histoire de la saga et de l'explorer du point de vue des Cylons, ennemis héréditaires des hommes qui tentèrent en vain durant deux saisons de les exterminer, puis tout aussi en vain de les manipuler durant les deux saisons restantes. Pourquoi pas ? Les Cylons se sont avérés au fil des années recéler beaucoup de secret, être intimement liés à l'origine de l'humanité et être bien plus complexes que les machines froides et cyniques présentées dans la saison un. Sur le papier, The Plan est acceptable, d'autant que les épisodes où l'on découvre l'intérieur du vaisseau-mère cylon et les évènements essentiels qui s'y jouent comptent sans le moindre doute parmi ce que la série a proposé de mieux. Encore faudrait-il qu'on souhaite vraiment faire quelque chose de ce film, ce qui n'a manifestement pas été le cas ni d'Edward James Olmos ni de Jane Espenson, qui l'a écrit... enfin c'est beaucoup dire, puisque The Plan est principalement composé d'un remontage-retournage d'images déjà vues dans les deux premières saisons de la série. Une horreur d'une lenteur qui plus est effarante et presque uniquement soutenue par le jeu simiesque d'un Dean Stockwell cachetonnant plus que jamais (ce qui n'est pas peu dire lorsqu'on pense qu'il ne fait de toute façon que cachetonner depuis la fin de Quantum Leap)... comme tout le monde.
Bon. On est un peu méchant, là : il y a bien une histoire, articulée autour du Numéro 4 (Simon)... mais elle ne présente franchement aucun intérêt mis à part de mettre enfin quelques phrases dans la bouche du mutique Rick Worthy (qui avait jusqu'à présent réussi à traverser toute la série sans qu'on lui colle des répliques pseudo-mystiques dans la bouche... une gageure - peut-être même une prouesse). Bref ? Un ratage total, dont le seul mérite est de rappeler que toute culte qu'elle fût Battlestar Galactica avait des tonnes de défauts. Dommage qu'ils aient été les seuls à être conviés dans ce projet purement mercantile dont on espère sans trop y croire qu'il sera le dernier film de la franchise avant longtemps.
Battlestar Galactica : The Plan, d'Edward James Olmos, d'après la série créée par Ronald D. Moore (Syfy, 2009)
Car si The Plan implique en effet de revoir la série intégralement, c'est moins parce qu'il l'éclaire d'un nouveau jour que parce qu'après avoir vu une telle daube il faut se pincer pour se souvenir à quel point Battlestar fut une série brillante. Avec presque autant de hauts que de bas, mais avec un savoir-faire et une intelligence hors-normes. Deux notions manquant cruellement à ce téléfilm lourdingue qui rappellera surtout aux fans le très mauvais pilote de la série.
L'histoire est évidemment connue : le postulat de The Plan est en effet de reprendre l'histoire de la saga et de l'explorer du point de vue des Cylons, ennemis héréditaires des hommes qui tentèrent en vain durant deux saisons de les exterminer, puis tout aussi en vain de les manipuler durant les deux saisons restantes. Pourquoi pas ? Les Cylons se sont avérés au fil des années recéler beaucoup de secret, être intimement liés à l'origine de l'humanité et être bien plus complexes que les machines froides et cyniques présentées dans la saison un. Sur le papier, The Plan est acceptable, d'autant que les épisodes où l'on découvre l'intérieur du vaisseau-mère cylon et les évènements essentiels qui s'y jouent comptent sans le moindre doute parmi ce que la série a proposé de mieux. Encore faudrait-il qu'on souhaite vraiment faire quelque chose de ce film, ce qui n'a manifestement pas été le cas ni d'Edward James Olmos ni de Jane Espenson, qui l'a écrit... enfin c'est beaucoup dire, puisque The Plan est principalement composé d'un remontage-retournage d'images déjà vues dans les deux premières saisons de la série. Une horreur d'une lenteur qui plus est effarante et presque uniquement soutenue par le jeu simiesque d'un Dean Stockwell cachetonnant plus que jamais (ce qui n'est pas peu dire lorsqu'on pense qu'il ne fait de toute façon que cachetonner depuis la fin de Quantum Leap)... comme tout le monde.
Bon. On est un peu méchant, là : il y a bien une histoire, articulée autour du Numéro 4 (Simon)... mais elle ne présente franchement aucun intérêt mis à part de mettre enfin quelques phrases dans la bouche du mutique Rick Worthy (qui avait jusqu'à présent réussi à traverser toute la série sans qu'on lui colle des répliques pseudo-mystiques dans la bouche... une gageure - peut-être même une prouesse). Bref ? Un ratage total, dont le seul mérite est de rappeler que toute culte qu'elle fût Battlestar Galactica avait des tonnes de défauts. Dommage qu'ils aient été les seuls à être conviés dans ce projet purement mercantile dont on espère sans trop y croire qu'il sera le dernier film de la franchise avant longtemps.
Battlestar Galactica : The Plan, d'Edward James Olmos, d'après la série créée par Ronald D. Moore (Syfy, 2009)
Drôle et bien envoyé. The Plan est une insulte aux fans de la série, qui l'ont d'ailleurs carrément ignoré (à raison). Par contre j'attends ton avis sur Caprica avec impatience, j'ai vu que tu l'avais regardé il y a déjà quelques temps.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé que cela se laissait regarder. C'est surtout très long, pas assez rythmé. Enfin.
RépondreSupprimerBon dimanche.
j'adore cette série, et compte bien voir le film.
RépondreSupprimerSerious >>> l'article sur Caprica est déjà écrit, ça devrait suivre cet été. Ou à la rentrée avant la reprise, je n'ai pas encore décidé.
RépondreSupprimerpom' >>> tu vas pas t'amuser mais après tout, je ne suis pas là pour dégoûter quiconque :-)