...
Comprendre la France, en 2010, est chose compliquée. Les mots changent, évoluent en permanence, toute la beauté du langage est là mais parfaitement la saisir peut être fatigant. C'est pourquoi en exclusivité la rédaction de Golb this World!!!, plus investie que jamais, a enquêté durant des mois pour vous livrer ce petit lexique bien pratique pour briller en société et parfaitement capter toutes les subtilités langagières de vos amis. Surtout s'ils sont de l'UMP.
Un numéro collector avec des vrais morceaux de 2010 à l'intérieur.
ARGENT : unité de mesure de la réussite inventée bien avant la Rolex pour séparer le bon grain de l'ivraie. L'argent ne fait pas le monde, disait le philosophe, car l'argent vaut à la fois mieux et plus que le monde. C'est le monde qui est venu se greffer sur l'argent, qui menait sa petite vie tranquille sans ennuyer personne (sauf ceux qui n'en avaient pas). Sans argent, pas de monde, mais sans monde, l'argent continuera longtemps de tourner, dans toute la splendeur de son abstraction. Car l'argent est abstrait, c'est pourquoi il convient de l'utiliser afin de se procurer des signes extérieurs de richesse. Résidences secondaires, yachts, voitures. Attention toutefois aux faux amis : un homme qui roule en BMW n'a pas forcément de l'argent (surtout s'il fait rédiger sa plaque d'immatriculation en lettres gothiques). Ce qui ne signifie pas que cette mécanique d'apparat n'indique pas un militant UMP. C'est toute la subtilité de ce monde : les uns ont de l'argent, qui ne savent qu'en faire (Liliane B.) ; les autres n'en ont pas, mais vivent dans l'espérance d'en avoir plus, un jour. Entre deux ? Des bébés et quelques cadavres.
BANLIEUE : zone de non-droit située dans un périmètre intermédiaire entre la ville et la campagne. Fréquenté par de nombreux maraudeurs, l'endroit ne se conjugue qu'au singulier, car il n'y a qu'une banlieue comme il n'y a qu'une Patrie, une Identité, une Nation. La différence, c'est qu'on ne met pas de majuscule à banlieue, ce serait manquer de respect à la langue française - elle-même très mal traitée en banlieue. L'endroit, dont peu sont revenus vivants, serait à ce que l'on raconte sale, gris et emplis de sauvages. Occasionnellement, la milice est amenée à s'y rendre pour purger la population d'une poignée de fauteurs de troubles, le plus souvent jeunes gens colorés qu'elle traque, brutalise ou pousse à se jeter dans un poste source électrique ou sous les roues d'une voiture. Les sauvages s'excitent alors, car comme dans tout microcosme (probablement) consanguin, l'on y a l'esprit clanique et étroit. Bien entendu les choses finissent toujours par s'arranger, car les sauvages sont trop... sauvages pour s'organiser et accoucher de quelque chose. Ils cassent un peu, ils se lassent, puis regagnent leurs forêts où nous pouvons les oublier pour deux ans.
CAPITALISME : sport professionnel pratiqué par les banquiers et les traders, sous l'oeil amusé du reste du monde, qui savoure ce grand divertissement populaire et peut même parfois se piquer de passion pour un de ses athlètes (Bernard T.). Illégal depuis qu'il est devenu "sauvage" et "immoral".
DELINQUANT : personne pratiquant la délinquance. Ne pas confondre avec criminel. Ce dernier est unique, quand le délinquant est très répandu et constitue la plaie de la nation. Il a d'ailleurs de nombreux visages, celui dit de la route (quadragénaire mâle ayant roulé à 65 en agglomération), celui qui pratique les violences aux personnes (mâle de moins de 25 ans encasquetté), ou encore celui qui pratique la délinquance financière (trentenaire faisant bien son travail dans la finance). Attention aux faux amis : un individu goûtant au conflit d'intérêt ou achetant ses cigares aux frais du contribuable n'est pas un délinquant, mais un ministre de la République.
ECHANGE (de bon procédés) : relation amicale ou sexuelle entre individus de bonne foi dont les fonctions socio-professionnelles sont aussi complémentaires que les préférences sexuelles ou les affinités électives. En-dessous de 5000 euros de salaire mensuels, on nomme l'échange de bons procédés prostitution.
FRANCAIS : quoique la définition soit changeante et sujette à controverse, on peut toutefois jeter quelques grandes lignes. Le Français est un homme blanc entre 35 et 80 ans, chrétien, sans casier judiciaire, incapable de griller un feu rouge (sans quoi il serait un délinquant de la route) et votant le plus souvent pour l'UMP. Espèce en voie de disparition, le Français regarde TF1, s'inquiète de l'islamisation de son pays, n'aime pas Raymond Domenech et trouve qu'il paie trop d'impôts. Les dernières études du CNRS indiquent qu'avant les grosses chaleurs de juillet, les bons Français n'étaient plus que deux mille.
GAUCHISTE : individu, le plus souvent de gauche (mais cela marche aussi avec les centristes) exprimant son mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale. Syn. : stalinien, internaute, journaliste.
HISTOIRE : grand roman consacré à la vie politique, sociale et culturelle d'un pays, en perpétuelle réécriture. Ainsi le romancier peut-il réviser régulièrement certains passages, ou les réadapter aux contingences de l'époque, dans le but que l'ouvrage demeure accessible au lecteur contemporain. En 2010, la plupart des critiques littéraires s'accordent pour dire que l'histoire est une fiction.
IRRESPONSABLE : individu, le plus souvent de gauche (mais cela marche aussi avec les centristes) exprimant très très fort un très très gros mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale, s'opposant frontalement à ce que son pays s'adapte à la mondialisation et entre dans le XXIe siècle. Selon les dernières études du CNRS, la France comptait 2 millions d'irresponsables au 7 septembre 2010.
JEUNE : futur citoyen blanc ne votant pas, ou ne sachant pas encore bien voter. Le jeune, généralement mal coiffé et mal rasé, est le plus souvent étudiant ou chômeur, donc fainéant. On considère qu'en 2010 un jeune ne sert à rien, sauf à faire chier et se plaindre, c'est d'ailleurs pourquoi on lui ouvre désormais le RMI. Ainsi équipé, le jeune ne peut plus râler, télécharger illégalement parce qu'il n'a pas de sous, ni dire que l'on ne s'occupe pas de lui. Il n'a certes aucun avenir et travaillera jusqu'à 80 ans, vu qu'il ne trouvera son premier emploi qu'à 35. Au moins d'ici-là aura-t-il eu le temps de se mettre à voter UMP.
KOUCHNER : comique de stand-up has been. Remis au goût du jour en 2007 lors de la fameuse tournée Âge canonique et tête de con, où il partageait l'affiche avec Messieurs Allègre, Lang et Tapie, autres one-hit wonders redécouverts par toute une génération fascinée (Génération Lipdub, selon les sociologues).
LAÏCITE : donnée essentielle au bon fonctionnement de République, la laïcité est une notion philosophique désignant le rejet des religions non-judéo-chrétiennes. Souvent mal comprise et mal aimée, cette notion protège des burqas, des mosquées, des niqab, du Ramadan et du terrorisme. A ne pas confondre avec l'islamophobie, qui elle est pour les racistes (des gens moches et sales et indignes qui ne votent pas bien).
MARSEILLAISE : hymne national symbolisant toute la fièrté du pays, et provoquant irrémédiablement des tremblements (de joie, d'émotion, d'excitation sexuelle frénétique) chez le véritable Français. Sert souvent pour les blind-test permettant de trier le bon grain de l'ivraie dans les stades de football. Pour 2011, l'ORTF préparerait une spéciale N'oubliez pas les paroles avec le célèbre groupe Les Mutins de Kryshna (qui ne sont pas des gauchistes comme tous les artistes, mais bien des racailles, comme tous les footballeurs sauf Gourcuff, Toulalan et mon-beau-frère Jeannot).
NEPOTISME : mot inventé par les fauteurs de troubles marxisto-fascistes pour discréditer les jeunes gens motivés souhaitant accéder très tôt à des fonctions très hautes demandant beaucoup de travail. Les gauchistes, c'est connu, préfèrent les jeunes fainéants au RMI aux jeunes réellement travailleurs.
OUVERTURE : en politique, gouvernement des meilleurs. Assemblée d'hommes et de femmes de devoir qui, unis par un sens inné du service à la patrie, acceptent de déféquer sur leurs convictions pour le bien du pays.
POLEMIQUE : phénomène médiatique lancé par les gauchistes, les journalistes et les irresponsables lorsqu'ils ne savent vraiment plus quoi faire pour emmerder le monde. Forme d'indignation collective par couvertures interposées, empêchant de parler des vrais graves problèmes du pays, telles l'insécurité, l'immigration et la vie privée du Président.
RACAILLE : compromis entre le jeune et l'irresponsable. Le plus souvent d'origine nord-africaine, la racaille ne respecte rien et vit à l'orée de la banlieue. Nettoyable au kärcher, elle a l'inconvénient de repousser très vite, car elle est le plus souvent le fruit (pourri) de géniteurs polygames faisant des enfants pour profiter des allocations familiales et les abandonnant dans des cages d'escaliers à peine nés. Irrécupérable, la racaille n'a aucune considération pour les nobles efforts du pays pour l'intégrer, les bienfaits de colonisation ou les racines chrétiennes de la France. Refuse de travailler ou d'étudier, et n'hésite pas à dégrader le Bien Public. Racailles célèbres : Nicolas Anelka, Franck Ribéry, François Villon.
STAR : personne étant passée une fois à la télévision, sur TF1 ou M6.
TRAVAIL : ciment de la société moderne. Valeur longtemps dévalorisée par les gauchistes, les journalistes et le Jeune, le travail a été réhabilité depuis 2007 et a retrouvé sa juste place au sein de la France de 2010 : but ultime, accomplissement de la vie humaine, rêve de ceux qui n'en ont pas et bien le plus précieux de ceux qui en ont un (à noter que certains aiment tellement le travail qu'ils en prennent plusieurs). Devenu la préoccupation première des Français, le travail est considéré par de nombreux spécialistes comme aussi essentiel à la vie humaine que l'air, l'eau et la nourriture (qu'il permet d'acheter, du moins les deux dernières, la loi sur la libéralisation de l'air ayant été repoussée à après les présidentielles de 2012).
UMP : jeune parti progressiste où tout le monde est heureux et où les querelles d'égos n'existent pas. Moteur discret d'une France sauvée de la faillite, l'UMP a fait de l'élégance et de la hauteur de vue les deux mamelles de son règne, s'attaquant ainsi aux vrais problèmes, sans angélisme et avec lucidité, notamment lorsqu'elle s'en prend au fascisme des médias gauchistes.
VOYOU : racaille plus âgée et plus blanche, travaillant souvent dans la finance, au service de Capitalisme, dangereux criminel international.
WOERTH : héros moderne ayant fait sienne la fameuse citation de Victor Hugo : "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là".
XENOPHOBIE : sentiment de peur de l'étranger qui n'existe plus depuis longtemps dans la France de 2010, mais il fallait bien mettre un truc à "X".
YADE : poupée désarticulée. Inutile et hors d'usage.
ZEMMOUR : écrivain officiel du régime, réussissant la performance hautement littéraire d'être dedans et dehors à la fois, de critiquer continuellement la politique du gouvernement français sans être ni gauchiste, ni jeune, ni racaille, ni journaliste, et en corroborant parallèlement la plupart de ses thèses.
Comprendre la France, en 2010, est chose compliquée. Les mots changent, évoluent en permanence, toute la beauté du langage est là mais parfaitement la saisir peut être fatigant. C'est pourquoi en exclusivité la rédaction de Golb this World!!!, plus investie que jamais, a enquêté durant des mois pour vous livrer ce petit lexique bien pratique pour briller en société et parfaitement capter toutes les subtilités langagières de vos amis. Surtout s'ils sont de l'UMP.
Un numéro collector avec des vrais morceaux de 2010 à l'intérieur.
ARGENT : unité de mesure de la réussite inventée bien avant la Rolex pour séparer le bon grain de l'ivraie. L'argent ne fait pas le monde, disait le philosophe, car l'argent vaut à la fois mieux et plus que le monde. C'est le monde qui est venu se greffer sur l'argent, qui menait sa petite vie tranquille sans ennuyer personne (sauf ceux qui n'en avaient pas). Sans argent, pas de monde, mais sans monde, l'argent continuera longtemps de tourner, dans toute la splendeur de son abstraction. Car l'argent est abstrait, c'est pourquoi il convient de l'utiliser afin de se procurer des signes extérieurs de richesse. Résidences secondaires, yachts, voitures. Attention toutefois aux faux amis : un homme qui roule en BMW n'a pas forcément de l'argent (surtout s'il fait rédiger sa plaque d'immatriculation en lettres gothiques). Ce qui ne signifie pas que cette mécanique d'apparat n'indique pas un militant UMP. C'est toute la subtilité de ce monde : les uns ont de l'argent, qui ne savent qu'en faire (Liliane B.) ; les autres n'en ont pas, mais vivent dans l'espérance d'en avoir plus, un jour. Entre deux ? Des bébés et quelques cadavres.
BANLIEUE : zone de non-droit située dans un périmètre intermédiaire entre la ville et la campagne. Fréquenté par de nombreux maraudeurs, l'endroit ne se conjugue qu'au singulier, car il n'y a qu'une banlieue comme il n'y a qu'une Patrie, une Identité, une Nation. La différence, c'est qu'on ne met pas de majuscule à banlieue, ce serait manquer de respect à la langue française - elle-même très mal traitée en banlieue. L'endroit, dont peu sont revenus vivants, serait à ce que l'on raconte sale, gris et emplis de sauvages. Occasionnellement, la milice est amenée à s'y rendre pour purger la population d'une poignée de fauteurs de troubles, le plus souvent jeunes gens colorés qu'elle traque, brutalise ou pousse à se jeter dans un poste source électrique ou sous les roues d'une voiture. Les sauvages s'excitent alors, car comme dans tout microcosme (probablement) consanguin, l'on y a l'esprit clanique et étroit. Bien entendu les choses finissent toujours par s'arranger, car les sauvages sont trop... sauvages pour s'organiser et accoucher de quelque chose. Ils cassent un peu, ils se lassent, puis regagnent leurs forêts où nous pouvons les oublier pour deux ans.
CAPITALISME : sport professionnel pratiqué par les banquiers et les traders, sous l'oeil amusé du reste du monde, qui savoure ce grand divertissement populaire et peut même parfois se piquer de passion pour un de ses athlètes (Bernard T.). Illégal depuis qu'il est devenu "sauvage" et "immoral".
DELINQUANT : personne pratiquant la délinquance. Ne pas confondre avec criminel. Ce dernier est unique, quand le délinquant est très répandu et constitue la plaie de la nation. Il a d'ailleurs de nombreux visages, celui dit de la route (quadragénaire mâle ayant roulé à 65 en agglomération), celui qui pratique les violences aux personnes (mâle de moins de 25 ans encasquetté), ou encore celui qui pratique la délinquance financière (trentenaire faisant bien son travail dans la finance). Attention aux faux amis : un individu goûtant au conflit d'intérêt ou achetant ses cigares aux frais du contribuable n'est pas un délinquant, mais un ministre de la République.
ECHANGE (de bon procédés) : relation amicale ou sexuelle entre individus de bonne foi dont les fonctions socio-professionnelles sont aussi complémentaires que les préférences sexuelles ou les affinités électives. En-dessous de 5000 euros de salaire mensuels, on nomme l'échange de bons procédés prostitution.
FRANCAIS : quoique la définition soit changeante et sujette à controverse, on peut toutefois jeter quelques grandes lignes. Le Français est un homme blanc entre 35 et 80 ans, chrétien, sans casier judiciaire, incapable de griller un feu rouge (sans quoi il serait un délinquant de la route) et votant le plus souvent pour l'UMP. Espèce en voie de disparition, le Français regarde TF1, s'inquiète de l'islamisation de son pays, n'aime pas Raymond Domenech et trouve qu'il paie trop d'impôts. Les dernières études du CNRS indiquent qu'avant les grosses chaleurs de juillet, les bons Français n'étaient plus que deux mille.
GAUCHISTE : individu, le plus souvent de gauche (mais cela marche aussi avec les centristes) exprimant son mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale. Syn. : stalinien, internaute, journaliste.
HISTOIRE : grand roman consacré à la vie politique, sociale et culturelle d'un pays, en perpétuelle réécriture. Ainsi le romancier peut-il réviser régulièrement certains passages, ou les réadapter aux contingences de l'époque, dans le but que l'ouvrage demeure accessible au lecteur contemporain. En 2010, la plupart des critiques littéraires s'accordent pour dire que l'histoire est une fiction.
IRRESPONSABLE : individu, le plus souvent de gauche (mais cela marche aussi avec les centristes) exprimant très très fort un très très gros mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale, s'opposant frontalement à ce que son pays s'adapte à la mondialisation et entre dans le XXIe siècle. Selon les dernières études du CNRS, la France comptait 2 millions d'irresponsables au 7 septembre 2010.
JEUNE : futur citoyen blanc ne votant pas, ou ne sachant pas encore bien voter. Le jeune, généralement mal coiffé et mal rasé, est le plus souvent étudiant ou chômeur, donc fainéant. On considère qu'en 2010 un jeune ne sert à rien, sauf à faire chier et se plaindre, c'est d'ailleurs pourquoi on lui ouvre désormais le RMI. Ainsi équipé, le jeune ne peut plus râler, télécharger illégalement parce qu'il n'a pas de sous, ni dire que l'on ne s'occupe pas de lui. Il n'a certes aucun avenir et travaillera jusqu'à 80 ans, vu qu'il ne trouvera son premier emploi qu'à 35. Au moins d'ici-là aura-t-il eu le temps de se mettre à voter UMP.
KOUCHNER : comique de stand-up has been. Remis au goût du jour en 2007 lors de la fameuse tournée Âge canonique et tête de con, où il partageait l'affiche avec Messieurs Allègre, Lang et Tapie, autres one-hit wonders redécouverts par toute une génération fascinée (Génération Lipdub, selon les sociologues).
LAÏCITE : donnée essentielle au bon fonctionnement de République, la laïcité est une notion philosophique désignant le rejet des religions non-judéo-chrétiennes. Souvent mal comprise et mal aimée, cette notion protège des burqas, des mosquées, des niqab, du Ramadan et du terrorisme. A ne pas confondre avec l'islamophobie, qui elle est pour les racistes (des gens moches et sales et indignes qui ne votent pas bien).
MARSEILLAISE : hymne national symbolisant toute la fièrté du pays, et provoquant irrémédiablement des tremblements (de joie, d'émotion, d'excitation sexuelle frénétique) chez le véritable Français. Sert souvent pour les blind-test permettant de trier le bon grain de l'ivraie dans les stades de football. Pour 2011, l'ORTF préparerait une spéciale N'oubliez pas les paroles avec le célèbre groupe Les Mutins de Kryshna (qui ne sont pas des gauchistes comme tous les artistes, mais bien des racailles, comme tous les footballeurs sauf Gourcuff, Toulalan et mon-beau-frère Jeannot).
NEPOTISME : mot inventé par les fauteurs de troubles marxisto-fascistes pour discréditer les jeunes gens motivés souhaitant accéder très tôt à des fonctions très hautes demandant beaucoup de travail. Les gauchistes, c'est connu, préfèrent les jeunes fainéants au RMI aux jeunes réellement travailleurs.
OUVERTURE : en politique, gouvernement des meilleurs. Assemblée d'hommes et de femmes de devoir qui, unis par un sens inné du service à la patrie, acceptent de déféquer sur leurs convictions pour le bien du pays.
POLEMIQUE : phénomène médiatique lancé par les gauchistes, les journalistes et les irresponsables lorsqu'ils ne savent vraiment plus quoi faire pour emmerder le monde. Forme d'indignation collective par couvertures interposées, empêchant de parler des vrais graves problèmes du pays, telles l'insécurité, l'immigration et la vie privée du Président.
RACAILLE : compromis entre le jeune et l'irresponsable. Le plus souvent d'origine nord-africaine, la racaille ne respecte rien et vit à l'orée de la banlieue. Nettoyable au kärcher, elle a l'inconvénient de repousser très vite, car elle est le plus souvent le fruit (pourri) de géniteurs polygames faisant des enfants pour profiter des allocations familiales et les abandonnant dans des cages d'escaliers à peine nés. Irrécupérable, la racaille n'a aucune considération pour les nobles efforts du pays pour l'intégrer, les bienfaits de colonisation ou les racines chrétiennes de la France. Refuse de travailler ou d'étudier, et n'hésite pas à dégrader le Bien Public. Racailles célèbres : Nicolas Anelka, Franck Ribéry, François Villon.
STAR : personne étant passée une fois à la télévision, sur TF1 ou M6.
TRAVAIL : ciment de la société moderne. Valeur longtemps dévalorisée par les gauchistes, les journalistes et le Jeune, le travail a été réhabilité depuis 2007 et a retrouvé sa juste place au sein de la France de 2010 : but ultime, accomplissement de la vie humaine, rêve de ceux qui n'en ont pas et bien le plus précieux de ceux qui en ont un (à noter que certains aiment tellement le travail qu'ils en prennent plusieurs). Devenu la préoccupation première des Français, le travail est considéré par de nombreux spécialistes comme aussi essentiel à la vie humaine que l'air, l'eau et la nourriture (qu'il permet d'acheter, du moins les deux dernières, la loi sur la libéralisation de l'air ayant été repoussée à après les présidentielles de 2012).
UMP : jeune parti progressiste où tout le monde est heureux et où les querelles d'égos n'existent pas. Moteur discret d'une France sauvée de la faillite, l'UMP a fait de l'élégance et de la hauteur de vue les deux mamelles de son règne, s'attaquant ainsi aux vrais problèmes, sans angélisme et avec lucidité, notamment lorsqu'elle s'en prend au fascisme des médias gauchistes.
VOYOU : racaille plus âgée et plus blanche, travaillant souvent dans la finance, au service de Capitalisme, dangereux criminel international.
WOERTH : héros moderne ayant fait sienne la fameuse citation de Victor Hugo : "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là".
XENOPHOBIE : sentiment de peur de l'étranger qui n'existe plus depuis longtemps dans la France de 2010, mais il fallait bien mettre un truc à "X".
YADE : poupée désarticulée. Inutile et hors d'usage.
ZEMMOUR : écrivain officiel du régime, réussissant la performance hautement littéraire d'être dedans et dehors à la fois, de critiquer continuellement la politique du gouvernement français sans être ni gauchiste, ni jeune, ni racaille, ni journaliste, et en corroborant parallèlement la plupart de ses thèses.
Comme le disait le grand Frédéric Lefebvre dans sa magnifique relecture de "J'accuse" du 8 juillet 2010, avec un verbe et un sens de la formule que Zola lui aurait envié :
RépondreSupprimer"J'ai mal à la politique, mal à la démocratie, mal au peuple, mal à la France"
(putain c'est beau, j'en verse une larme)
Bravo ! Vous tapez fort parfois, mais visez juste.
RépondreSupprimerBBB.
Super! je vais enfin comprendre quand ils me parlent dans la télé!!
RépondreSupprimerQuelle somme! tout est très bien vu même si tout n'est pas toujours percutant (mais l'exercice veut ça). Cette nouvelle saison d'éditos commence méchant ;)
RépondreSupprimerC'est un scandale !
RépondreSupprimerOn joue les Flaubert et on pique des idées à Lou, parce qu'on est plus rapide au clavier !
Et Alf est complice !
M'en fous, je vais faire comme un de mes compagnons de la Toile. Je vais repiquer tout l'article pour mon second blog, aujourlejourdhui.
Et je mettrai le lien : je n'assume pas tes précipitations orthographiques.
Tu peux me faire un procès, j'ai déjà pris contact avec les avocats de Bernard, ils sont imbattables.
Le génie, à ce niveau, est une insulte à l'esprit français moyen.
Et ça fait deux articles rapprochés de génie.
http://www.legolb.com/2010/09/tout-cracher.html
"Racailles célèbres : Nicolas Anelka, Franck Ribéry, François Villon."
RépondreSupprimerJ'adore ^^
Moi mon préféré c'est : "Selon les dernières études du CNRS, la France comptait 2 millions d'irresponsables au 7 septembre 2010." :)
RépondreSupprimerBon alors, les éditos maintenant c'est le vendredi ?
RépondreSupprimerEn tout cas c'est un bonheur à lire, même si dans l'absolu, ceci n'est pas très drôle. Excellente inspiration.
Je rejoins Monsieur Lou, nous venons d'avoir une très belle semaine, sur Le Golb, avec une série d'articles remarquables. La rentrée vous sied bien, Thom !
RépondreSupprimerBBB.
Un régal (Thom et Alf)
RépondreSupprimerJouissif comme pas permis! Merci les gars!
RépondreSupprimerEric >>> ah là là oui... Frédo et J'accuse ! J'en avais parlé, d'ailleurs, à l'époque (déjà à l'époque les dérives sémantiques du gouvernement me trottaient dans la tête).
RépondreSupprimerBBB., Azazel, EL-JAM, Lil', Doc >>> merci.
Serious >>> en effet cela fait partie du jeu.
Lou & C-U-L-P >>> il faut d'ailleurs rendre à César ce qui lui appartient : si j'ai rédigé le lexique, c'est bien Alf qui a eu l'idée à l'origine.
Laiezza >>> mais c'est tellement vrai, faut dire.
En vrac :
RépondreSupprimer- Ah j'aurais bien aimé des entrées plus spécifiques pour "Consumérisme" ou "Reprise économique" et le sacro-sain "Pouvoir d'achat"
- Délinquance financière et Voyou :
Il conviendrait d'ajouter peut-être "QUI SE FAIT PRENDRE OU QUI SERT DE BOUC ÉMISSAIRE" (paske tant que y'a pas de problème, y'a pas de délinquance financière et y'a pas de voyou, hein...)
- 2 millions d'irresponsables sur 60 millions, ça fait pas bcp...
- Entrée "Laïcité" : merci ;-)
- Entrées "Racaille" et "Star" :-)))))))))
- Ce que je retiens quand même, c'est que les gauchistes, c'est des sacrés emmerdeurs.
- "à noter que certains aiment tellement le travail qu'ils en prennent plusieurs" : d'ailleurs fortement conseillé si t'arrives pas à boucler tes fins de mois parce que t'es mal payé, d'où le fameux slogan fédérateur "travailler plus, pour gagner plus"!
Je reprends EL-JAM : "Jouissif comme pas permis!"
("sacro-sain", quel lapsus orthographique!, ce n'était pas délibéré, mais c'est pas si pire :-) )
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est quand même énervant, les gauchistes :-)
RépondreSupprimerExcellentissime !
RépondreSupprimerJe ne résiste pas au plaisir d’ajouter deux entrées à M :
Mediapart : Pravda 2.0 dirigée par un dangereux trotskyste arborant avec arrogance une moustache stalinienne du plus mauvais effet.
Moustache : Touffe de poils disgracieuse au dessus des lèvres. Les psychologues sont formels : la moustache est l’apanage des hommes fourbes qui ont beaucoup à cacher, et le font symboliquement derrière cet attribut grotesque.
Exemples d'individus fourbes et sournois à moustache : Noël Mamère, Edwy Plenel, Hitler, Martine Aubry, Staline.
Exemples d’individus ne portant pas de moustaches : Eric Woerth, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Eric Besson, Eric Woerth, Xavier Bertrand, Nadine Morano, Eric Woerth, Brice Hortefeux, Charles Pasqua, et, enfin, Eric Woerth.
manque le Q
RépondreSupprimerbien vu diane, ca manque de Q...
RépondreSupprimerUn jour, on pourrait d'ailleurs faire un "spécial Q"...
> tu en penses quoi Thom ;-?
excellent!
RépondreSupprimerAhhhhhhhhhhhhh,
RépondreSupprimerJe ne résiste pas, je ne résiste pas (en particulier le paragraphe "Aspiration" et dans "Culture" :-))))) )...
Le gauchiste
http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Gauchiste
Vision du monde
Le gauchiste prône la diversité et la culture de la différence. Cependant il sait que le monde est bipolaire, avec d'un côté les gauchistes, et de l'autre les droitistes. Les droitistes ne représentent, à ses yeux, que des fous dangereux qui rêveraient de mettre les gens différents dans des chambres à gaz, comme les régimes extrême droitistes l'on fait par le passé. En effet, les régimes extrême gauchistes ont prouvé qu'il était bien plus intelligent de faire travailler les gens jusqu'à épuisement, et cela coute moins cher en gaz.
Aspiration
Le gauchiste aimerait vivre dans un monde parfait, ou te le monde jouit des mêmes chances, et tout cela bien sur sans travailler et sans payer d'impôts. De façon plus immédiate, le gauchiste souhaite ne pas avoir à travailler tout en étant payé, et pouvoir envoyer chier le patron quand celui-ci lui demande de travailler.
Culture
Le gauchiste aime la culture de la diversité. Cependant il n'aime pas ce qui vient des États-Unis, et ce qu'il considère comme commercial, c'est à dire à succès. Au lieu de cela il préfère des artistes comme Jimmy Hendrix, les Doors, les films de Stanley Kubrick qui ne recherchent pas le succès et ne viennent pas des États-Unis. Le jeune gauchiste apprécie également des groupes de musique qui ne cherchent pas à plaire au public en faisant de la musique qui ne plait à personne.
Croissance
En général, un petit gauchiste nait de parents gauchistes. Il naît parfois de parents droitistes : dans ce cas de figure, sa conversion au gauchisme est le signe d'une crise d'adolescence poussée (laquelle peut se prolonger jusqu'à 45 ans, voire 65 ans dans les cas extrêmes). Au lycée, il trainera avec les gens qui se fringuent de la façon la plus moche possible, et qui fument de l'herbe. Ensuite, il ira à l'université, et, s'il a de la chance, réalisera le ""rêve ultime de tout gauchiste, à savoir devenir fonctionnaire ou syndicaliste"".
Je vais pas tout l'article hein, mais, c'est bon, c'est super bon :-)))))))))
Alf,
RépondreSupprimerJe propose "Quisition".
Dans le jeu des sept familles, le père vient d'être acheté.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20100910.OBS9660/l-ump-achete-le-mot-cle-perquisition-sur-google.html
Kant ! A moi ! Je viens d'acheter "lexique" sur Google. Je négocie pour acheter "le golb", mais c'est cher. En attendant, j'achète la "rue de la paix", je mets des hôtels et ça va 'douillet' !
Alf, encore,
Puisque tu es le véritable auteur de cette page (si j'avais été là, j'aurais pu créer un clash entre Hitler et Mussolini ou entre Thiers et les Prussiens - on m'appelle LSD, Love Story Destroyer), tu ne verras aucun inconvénient à ce que je la rediffuse ? Je préciserai que tu n'es pas le typographe.
Mrd (ou mdr) : on a oublié "Perquisition" et ils viennent de l'acheter ;-!
RépondreSupprimerJe savais pas que François Villon était un joueur de foot.... :D
RépondreSupprimerExcellent... Tu as oublié :
RépondreSupprimerEDUCATION - pour les gauchistes et les irresponsables, devrait former les cerveaux et l'esprit critique, ouvrir à la "vraie" histoire et à la culture. En réalité, sert à transformer les jeunes et les racailles en RMistes rêvant de devenir des stars et à permettre aux jeunes gens motivés de trouver un travail, mais surtout beaucoup d'argent (le tout sans aucun népotisme).
Elodie >>> "d'ailleurs fortement conseillé si t'arrives pas à boucler tes fins de mois parce que t'es mal payé, d'où le fameux slogan fédérateur "travailler plus, pour gagner plus"!" Oui, finalement Sarkozy était très honnête sur ce point :-)
RépondreSupprimerLou >>> tu as tout compris : je ne suis en fait que la dactylo d'Alf ;-)
GT >>> ah... j'aurais bien aimé trouver "moustache". Mais bon, je voulais me limiter à une entrée par lettre. Et puis je me disais bien que tu aurais des suggestions et qu'il fallait t'en laisser un peu ;-)
Lyle >>> je croyais que l'éducation servait à préparer les jeunes à appréhender les valeurs fondamentale du TRAVAIL, du CAPITALISME et de l'ARGENT. Je m'est trompé ? ^^
"appréhender les valeurs fondamentale" : ça fait longtemps que l'on utilise plus du vocabulaire aussi compliqué dans la grande maison...
RépondreSupprimerNon, je pensais au langage que l'on utilise au gouvernement pour faire avaler des directives débiles...
RépondreSupprimerNon, ils n'utilisent pas des trucs aussi compliqués maintenant, malhereureux...
RépondreSupprimerLe grand philosophe Luc C. a dit qu'il fallait être "intraitable sur la violence scolaire". Je propose qu'il fasse une année de prof en ZEP (qui n'existe presque plus d'ailleurs...)
Woah, bravo et merci.
RépondreSupprimerJ'hésite entre le rire et les larmes (c'est un peu le propre du cynisme en même temps...).
Le Jeune, le gauchiste, l'irresponsable et le voyou : mais où est le bobo ?
Dans nos cœurs ?
RépondreSupprimerJ'ai presque des scrupules à venir mettre un com après cette jolie conclusion, mais j'ai vraiment trop aimé et j'ai bien ri. Même si d'un rire grinçant, c'est de l'ordre de la survie politico intellectuelle, ce genre de chronique ;o)
RépondreSupprimerbravo
D'ailleurs du coup il a fallu deux jours pour que je réponde :-)
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