Who's Got the Crack? - Épisode 11

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Et voici donc le moment que nous redoutons tous. N'y allons pas par quatre chemins, osons regarder la vérité en face : c'est la rentrée. On pourrait bien sûr s'appesantir sur ce douloureux sujet. Ce n'est pas le genre de la maison. Ici, la tradition veut plutôt que l'on marque le coup. C'est pourquoi ce mois-ci, dans le Who's Got the Crack?, c'est une des - sinon LA - catégorie reine de l'épreuve qui s'offre à vos yeux ébahis de jeunes golbers. Une catégorie trouble, violente, sexy, effrayante...

LE GRAND PRIX DU POST-MANICHÉISME

récompensant, comme son nom l'indique, le meilleur gentil qui est un méchant, à moins que ce ne soit l'inverse, plus personne ne sait depuis le temps

(générique !)

A épreuve exceptionnelle, sélection exceptionnelle, avec SEPT challengers ce mois-ci :

Chris Keller (Oz)

... menteur, manipulateur, tricheur, traître, primaire... mais aussi intelligent, sensible, affectueux à sa manière, profondément passionné... Chris Keller a tout l'attirail du personnage post-manichéen, et ce dès sa première apparition en 1998. Tobias Beecher ne s'en est jamais vraiment remis - nous non plus...


Omar Little (The Wire)

... tous les "brigands" de The Wire pourraient prétendre à cette catégorie, mais Omar est sans doute celui qui les synthétise tous à la perfection. Plus voleur de grand chemin que dealer, justicier autant que criminel, icône gay et héros viril tout à la fois... l'homme à la balafre n'a pas fini d'entretenir les fantasmes de ses fans, au nombre desquels un certain Barack O...


Vic Mackey (The Shield)

... battu sur le fil dans la catégorie meilleur chauve, la plus belle planche pourrie de l'histoire de la télé devrait accomplir des merveilles dans cette catégorie toute entière faite pour son regard bleu électrique, son curieux sens de la justice et sa morale élastique...


Dexter Morgan (Dexter)

... l'heure a sonné pour Dexter, sans doute le plus populaire de cette sélection, de se confronter à ses pairs post-manichéens, et notamment Vic et les deux suivants, dont il est largement inspiré. Les regards attentifs auront noté l'ironie de ces nominations : finalement, Dexter est probablement de tous ces personnages le plus loyal et moral...


Jim Profit (Profit)

... Glorieux aîné, peut-être même matrice de tous les autres, Profit est un curieux mélange de Richard III, de Patrick Bateman et de JR Ewing. Cela suffira-t-il pour tenir la dragée haute à des personnages pour certains bien plus connus que lui ? La réponse dans quelques jours...


Tony Soprano (Les Soprano)

... pouvions-nous réellement lancer cette catégorie sans Tony Soprano ? Certes, il est dans le fond moins post-manichéen que l'univers dans lequel il évolue. Mais Tony, dans le genre pourriture élevée au rang de héros, est quasiment indépassable. Comme le disait si bien Descartes (à moins que ce ne soit mon tonton Francky) : pas de Tony, pas de post-manichéisme...


Al Swearengen (Deadwood)

... on pourrait considérer Al comme la version dix-neuvièmiste de Tony Soprano. En pire (niveau violence) et en mieux (il a tout de même de vague notion de l'honnêteté) à la fois. Al, soyons francs, est un peu le parent-pauvre de cette sélection officielle. Mais tous ceux qui ont vu Deadwood savent qu'il n'a pas volé sa place... c'est d'ailleurs bien le seul truc qu'il n'a pas volé...


Mon choix : c'est un crève-cœur, mais va pour Vic Mackey.

A présent, amis lecteurs, les commentaires sont à vous ! Attention : les vacances étant terminées, retour à la normale, vous ne pouvez voter que pour un seul personnage chacun.