Parce qu'elle prend place dans une époque fascinante, parce que c'est une énigme restant à jamais irrésolue et que ce sont bien entendu les plus excitantes... l'histoire de Jack l'Eventreur passionne et passionnera encore, à plus forte raison en Angleterre, au point que la ripperlogie soit devenue là-bas une discipline très répandue... au point surtout que, cycliquement, on nous ressorte le serial-killer mythique du placard pour des relectures plus ou moins intéressantes et plus ou moins inspirées dont aucune, dans le fond, n'a jamais rivalisé ni avec le téléfilm de 1988 (avec Michael Caine) ni avec la bande-dessinée From Hell (le film qui en fut tiré n'était pas mauvais... mais très en-dessous de l'original). Un peu comme pour Sherlock Holmes (qui a lui-même combattu un certain nombre de fois Jack l'Eventreur dans des fan fictions), les adaptations sont aussi nombreuses qu'inégales et l'oeuvre ultime sur le sujet reste encore à écrire (1).
Basée sur un pitch totalement éculé (ou du moins dont on jurerait l'avoir vu exploité mille fois auparavant), Whitechapel est une superproduction ITV1 (2) confrontant des enquêteurs contemporains à un copycat du plus célèbre Jack de tous les temps. Diantre ! Rien que ça ! Vous me direz : vu le nombre de malades avec qui nous partageons ce monde, il est presque étonnant qu'aucun abruti n'y ait jamais pensé. Reste que la ficelle est tellement grosse que dès le début, on a quelques doutes... rapidement confirmés par les trois épisodes d'une série qu'on n'aurait jamais regardée jusqu'au bout si elle en avait compté fût-ce un seul de plus.
En fait, Whitechapel tire totalement à côté de la cible quasiment dès les premières minutes, soit donc le premier meurtre, entre-coupées de séquences flashes grotesques du criminel armé de son long couteau qui disparaît dans la nuit. Du pur grand-guignol laissant supposer que l'on n'a pas à affaire à quelque chose de sérieux, mais à une blague très anglaise. Finalement non : tout cela est très sérieux (malgré une ou deux vagues séquences de comédie), tellement sérieux que c'en est presque angoissant. Car si encore la série avait eu l'idée somme toute banale de confronter une parfaite copie de Jack aux techniques policières contemporaines (un Jack l'Eventreur V.S. les Experts, en gros)... mais non, même pas : principalement composée de bras-cassés picolant pendant le service, la brigade évoque plus volontiers la pas fine (mais hilarante) équipe de Life on Mars que la crème de la crim' (mais que fait Helen Mirren ?). Des clichés parmi d'autres... parmi la multitude écrabouillant Whitechapel d'un poids démesuré. Pas une scène que l'on n'ait déjà vue ailleurs, pas un rebondissement que l'on ne soit en mesure de prédire à l'avance... et surtout pas la moindre angoisse ni excitation du mystère (en cela le personnage principal, enquêteur froid et maniaque ironiquement nommé Chandler, est très représentatif de l'ensemble). Certes, c'est bien joué et pas mal fichu, et les amateurs y retrouveront ce savoir-faire anglais qui fait dire à nombre de critiques américains que leurs camarades de l'autre côté de la mer sont les meilleurs du monde en matière de séries. Reste que tout cela est un peu court et que sauf accident dramatique la saison deux, déjà programmée, ne risque pas de croiser notre route.
Whitechapel (saison 1), créée par Ben Court & Caroline Ip (ITV, 2009)
(1) Bien entendu l'œuvre ultime sur Sherlock Holmes est The Sign of Four... nous parlons-là des adaptations.
(2) Comme Unforgiven, pour sa part bien meilleure.
Basée sur un pitch totalement éculé (ou du moins dont on jurerait l'avoir vu exploité mille fois auparavant), Whitechapel est une superproduction ITV1 (2) confrontant des enquêteurs contemporains à un copycat du plus célèbre Jack de tous les temps. Diantre ! Rien que ça ! Vous me direz : vu le nombre de malades avec qui nous partageons ce monde, il est presque étonnant qu'aucun abruti n'y ait jamais pensé. Reste que la ficelle est tellement grosse que dès le début, on a quelques doutes... rapidement confirmés par les trois épisodes d'une série qu'on n'aurait jamais regardée jusqu'au bout si elle en avait compté fût-ce un seul de plus.
En fait, Whitechapel tire totalement à côté de la cible quasiment dès les premières minutes, soit donc le premier meurtre, entre-coupées de séquences flashes grotesques du criminel armé de son long couteau qui disparaît dans la nuit. Du pur grand-guignol laissant supposer que l'on n'a pas à affaire à quelque chose de sérieux, mais à une blague très anglaise. Finalement non : tout cela est très sérieux (malgré une ou deux vagues séquences de comédie), tellement sérieux que c'en est presque angoissant. Car si encore la série avait eu l'idée somme toute banale de confronter une parfaite copie de Jack aux techniques policières contemporaines (un Jack l'Eventreur V.S. les Experts, en gros)... mais non, même pas : principalement composée de bras-cassés picolant pendant le service, la brigade évoque plus volontiers la pas fine (mais hilarante) équipe de Life on Mars que la crème de la crim' (mais que fait Helen Mirren ?). Des clichés parmi d'autres... parmi la multitude écrabouillant Whitechapel d'un poids démesuré. Pas une scène que l'on n'ait déjà vue ailleurs, pas un rebondissement que l'on ne soit en mesure de prédire à l'avance... et surtout pas la moindre angoisse ni excitation du mystère (en cela le personnage principal, enquêteur froid et maniaque ironiquement nommé Chandler, est très représentatif de l'ensemble). Certes, c'est bien joué et pas mal fichu, et les amateurs y retrouveront ce savoir-faire anglais qui fait dire à nombre de critiques américains que leurs camarades de l'autre côté de la mer sont les meilleurs du monde en matière de séries. Reste que tout cela est un peu court et que sauf accident dramatique la saison deux, déjà programmée, ne risque pas de croiser notre route.
Whitechapel (saison 1), créée par Ben Court & Caroline Ip (ITV, 2009)
(1) Bien entendu l'œuvre ultime sur Sherlock Holmes est The Sign of Four... nous parlons-là des adaptations.
(2) Comme Unforgiven, pour sa part bien meilleure.
C'est cheap, et les acteurs ne jouent pas très bien. Comme souvent, en réalité, dans les séries britanniques (mais cela ne se dit pas, il faut laisser croire aux gens que les Anglais font "Dr Who" ou Skins toutes les semaines)
RépondreSupprimerBon dimanche pluvieux.
Ca fait un peu fond de tiroir, là :)
RépondreSupprimerBloom >>> ton humeur aussi, a l'air pluvieuse ;-)
RépondreSupprimerLil' >>> c'est un peu vrai. En fait j'ai beaucoup de boulot en ce moment, je pars en vacances mardi, je n'avais pas forcément le temps de rédiger un article fleuve sur une nouvelle série. Et puis bon... il faut bien s'occuper en attendant le dernier épisode de Mad Men :-)
Ou ça Dr Who ?
RépondreSupprimer(Pardon, phénomène de manque.)
Ah. Toi aussi tu es une whophile ? :-)
RépondreSupprimerJe dirais même que je suis un cas désespéré. =)
RépondreSupprimerJe n'ai jamais vraiment accroché à cette série (qui est tout de même très spéciale), donc je ne dirai rien :-)
RépondreSupprimerA chaque fois qu'on me dis ça, je réponds "Nanméhé,c'est avant tout übercoul, et Blink est un des meilleurs épisodes de série télé de tous les temps ! "
RépondreSupprimer=p
Oui mais c'est un peu kitsch, aussi, non ?...
RépondreSupprimerJ'avoue, mais c'est ce qui fait aussi en partie son charme !
RépondreSupprimerJe peux comprendre, oui. Certes cela n'enlève rien au fait que je sois totalement imperméable à ce charme, mais j'arrive à comprendre que ça plaise...
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