mercredi 1 décembre 2010

Capriiiiii(ca), c'est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

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[NDLR : Avec toutes nos excuses pour le titre tout pourri, mais depuis un an qu'on se retenait il fallait bien que ça sorte] Caprica aura donc fait long feu. On ne sait si l'on doit s'en étonner, tant sa diffusion en laissa plus d'un perplexe : lancée à grand renfort de battage médiatique au début 2010, le prequel de Battlestar Galactica fut brutalement stoppé après seulement neuf épisodes, pour être relancé en octobre dans une indifférence inversement proportionnelle à l'engouement initial. Comment ne pas le comprendre ? Caprica avait besoin de temps pour installer son rythme, ses personnages et son univers. Le chapitre inaugural ouvrait superbement les hostilités, démarquait habilement le programme de son illustre prédécesseur... mais Syfy nous l'a coupé alors que les éléments commençaient seulement à se mettre en place.

Il y a une véritable injustice dans ce traitement, ne serait-ce que parce que les intrigues de Caprica sont extrêmement complexes. Si l'on retourne avec enthousiasme dans la ville de tous les excès technologiques, il faut de fait deux ou trois épisodes avant de vraiment y retrouver ses marques. C'est pile le temps mis par Syfy pour déprogrammer la série, certes poursuivie malgré tout sur la chaîne canadienne Space, mais sans grand espoir de jamais assister à une saison deux (pire : d'aucuns parlent déjà d'un nouveau spin-off). A ce stade, on ne sait même plus si l'on a envie de regarder. Caprica dessinait potentiellement une intrigue passionnante sur trois, quatre, cinq saisons... désormais, on n'a plus le temps de rien, et quelque part cela se ressent dans le traitement, même si les épisodes étaient déjà tournés. Il est évident que, se sachant menacés, les scénaristes ont tenté, avec plus ou moins de bonheur, de raccrocher le public déçu de Battlestar. Les références se multiplient, le rythme se met en branle, les rebondissement artificiels deviennent légion, les scènes d'action semblent sorties de nulle part (mention spéciale à un duel d'avatars rappelant s'il en était besoin que l'esthétique Matrix a pris un sacré coup de vieux).

La tactique est, inutile de le préciser, un échec total. D'un côté la série perd énormément de sa spécificité, allant jusqu'à savonner sa propre planche, et détruire le travail minutieux du premier arc d'épisodes. De l'autre, on voit mal comment elle pourrait subitement parvenir à injecter des réponses relatives à Battlestar alors qu'elle a à peine le temps de répondre à ses propres questions (et inutile de préciser qu'il en reste pas mal en suspens, parvenu le dernier épisode). Bref, c'est raté et c'est dommage, car le potentiel était énorme, le personnage de Paula Malcomson prenait une véritable ampleur et les deux comédiens principaux, Eric Stoltz et Essai Morales, devenaient de plus en plus remarquables lorsqu'ils cessaient leur ridicule concours du plus-méchant-gentil-ou-l'inverse. Il y a de quoi nourrir quelques regrets, mais le bon côté de choses est que grâce à Syfy, on n'aura pas (trop) eu le temps de s'attacher.


Caprica (saison 1, partie 2), créée par Ronald D. Moore, David Eick & Remi Aubuchon (2010)

14 commentaires:

  1. Je n'ai pas encore vu le dernier (tu dégaines vite la vache!) mais je te trouve un peu dur quand même. C'est vrai que les premiers épisodes sont boiteux mais il me semble que ça s'arrange quand même pas mal après.

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  2. Mouais. Non, pas trop. C'est tristement ironique si on considère qu'au printemps j'ai été un des rares à encenser cette série. Là mon intérêt a décliné à vitesse grand-V...

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  3. Etant fan de cet univers depuis ma prime enfance, je dois dire hélas, cela me fait mal de le reconnaître, que Caprica craint carrément. Scénario tarabiscoté, comédiens parfois limites, musique pénible. Au moins une annulation, cette année, dont je ne saurais me plaindre.

    Bonne journée.

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  4. Dans la série de mes commentaires utiles et pertinents, franchement, je ne sais pas quel titre je préfère entre celui-ci et LAPD Blues, mais je penche quand même pour celui-ci...

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  5. Bloom >>> c'est un peu ce que je me suis dit...

    Melou >>> je te sens taquine, là. Une histoire de générique ? ;-)

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  6. Ha bah j'avais pas recommencé à regarder depuis la coupure, et là, ça donne vraiment pas envie de s'y remettre...

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  7. Ah mince... je pensais pourtant que ça donnait super envie, moi ! :-))

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  8. Je suis presque content d'apprendre que çe n'est pas renouvelé car j'ai arrêté avant l'épisode 9 et je peinais vraiment à m'y remettre, ça me donne une raison de ne pas le faire. Pour moi dans Caprica, il y a comme une erreur de casting (dans son intégralité), les personnages ne m'intéressent pas, l'intrigue non plus. Je cherche, je cherche encore ce qui était bien dans Caprica et je me rends compte que je n'aurai pas de mal à l'oublier puisque c'est quasiment déjà fait.

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  9. Oui, disons que c'est le genre d'évènement dont on peut se remettre...

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  10. Bon, pour mon noël je viens de m'enfiler la saison complète en 4 jours.
    Alors je suis assez d'accord avec toi Thomas. Le début de la saison est vraiment prometteur. Avec des personnages assez ambigus, j'étais persuadée qu'Adama serait un gentil et Greystone un méchant. Mais non, ils tirent tous leur épingle du jeu. La seule qui m'agace c'est Zoé dont on ne comprend pas bien les motivations. C'est vrai quoi elle a des parents proches de la perfection (pour des parents hein!) et on ne comprend pas pourquoi elle leur en veut à ce point...
    Par contre la deuxième partie de la saison.. pfiou, ça part dans tous les sens.
    Bon j'ai bien aimé et jme suis commandé battlestar galactica l'intégrale en dévédé bluray!
    Héhé!

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  11. Il faut quand même souligner que les monothéistes n'ont pas le beau rôle. Et ça j'adore! ^^

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  12. Les deux gamines, dans mon souvenir, sont assez irritantes.

    C'est bien vu, concernant les monothéistes ; c'est sans doute un rééquilibrage par rapport à Battlestar...

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  13. J'ai reçu mon ptit coffret ce matin! (c'est livreur qui m'a tirée du lit...)
    Donc je vais pouvoir voir ça de près! ;-)

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  14. Ah parce que tu as décidé de regarder dans le sens inverse, toi ?.......

    (mais t'as rien dû piger, à Caprica ??)

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