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Comme vous sans doute, il m'arrive assez régulièrement (une fois tous les deux mois, disons, parfois tous les mois) de bloquer sur un morceau au point de m'auto-confiner à l'obsession, de l'écouter des dizaines, des centaines de fois. Le plus souvent sans raison. Enfin, c'est généralement un excellent morceau, mais pas plus excellent que plein d'autres excellents morceaux que j'écoute avec plus de distance. Il tombe simplement pile au bon moment, soit qu'il corresponde parfaitement à l'humeur de l'instant, soit que mon esprit s'avère spécialement disponible à ce moment - soit les deux à la fois.
Il y a donc quelque chose d'assez ironique à se dire que The Defrosting of, nouvel album des Canadiens de Demon's Claws, est sans aucun doute un de ceux que j'ai le plus écoutés durant la seconde moitié de 2010. En réalité, j'ai surtout écouté son premier titre, "Fed from Her Hand", scie rock et heavy qui me trotte désormais dans la tête en permanence, au point de quasiment habiter en moi la majeure partie du temps. Oui, le premier. C'est très vicieux de mettre ce genre de titre en premier sur l'album. Le meilleur moyen pour qu'on n'écoute jamais la suite. Ok, il est possible que j'exagère un poil : durant les premières semaines, j'ai chaque fois écouté l'album dans la foulée de "Fed from Her Hand" (après avoir passé ce dernier trois ou quatre fois tout de même, histoire d'avoir ma dose). Mais honnêtement, on ne peut pas dire que j'en aie retenu grand-chose. Le disque fini, j'avais surtout en mémoire "Fed from Her Hand".
Il a fallu des semaines (l'album est sorti début octobre, c'est vous dire) pour que je parvienne à écouter intégralement The Defrosting of, c'est-à-dire : à l'écouter, pour de vrai, et non à l'entendre au milieu d'une douzaine de passages de "Fed from Her Hand". J'aurais été con de ne pas le faire : c'est un très bon disque de garage-rock, normal puisqu'il est paru en 2010 - année riche en garage-rock s'il en fut. Je ne me faisais pas trop de souci d'ailleurs, les Demon's Claws n'étant pas tout à fait des inconnus, mais des pilliers de la toujours impeccable écurie In the Red, dont le précédent (et brillant) album avait été produit par Jay Reatard en personne. Autant dire qu'en débarquant chez moi, The Defrosting of arrivait en terrain conquis. Garage histérique ("Last Time at the Pool"), rythmique surpuissante ("Mona's Lunch")... le résultat est globalement moins punk que par le passé, plus lourd et plus dur, très 13th Floor dans sa capacité à partir d'un rock sale et basique pour échouer dans des contrées fêlées et bizarroïdes (voir "All Three Eyes"). C'est sans doute un cliché que de dire que c'est affreux et sale et méchant. Bah oui, mais c'est vrai.
The Defrosting of, de Demon's Claws (2010)
Comme vous sans doute, il m'arrive assez régulièrement (une fois tous les deux mois, disons, parfois tous les mois) de bloquer sur un morceau au point de m'auto-confiner à l'obsession, de l'écouter des dizaines, des centaines de fois. Le plus souvent sans raison. Enfin, c'est généralement un excellent morceau, mais pas plus excellent que plein d'autres excellents morceaux que j'écoute avec plus de distance. Il tombe simplement pile au bon moment, soit qu'il corresponde parfaitement à l'humeur de l'instant, soit que mon esprit s'avère spécialement disponible à ce moment - soit les deux à la fois.
Il y a donc quelque chose d'assez ironique à se dire que The Defrosting of, nouvel album des Canadiens de Demon's Claws, est sans aucun doute un de ceux que j'ai le plus écoutés durant la seconde moitié de 2010. En réalité, j'ai surtout écouté son premier titre, "Fed from Her Hand", scie rock et heavy qui me trotte désormais dans la tête en permanence, au point de quasiment habiter en moi la majeure partie du temps. Oui, le premier. C'est très vicieux de mettre ce genre de titre en premier sur l'album. Le meilleur moyen pour qu'on n'écoute jamais la suite. Ok, il est possible que j'exagère un poil : durant les premières semaines, j'ai chaque fois écouté l'album dans la foulée de "Fed from Her Hand" (après avoir passé ce dernier trois ou quatre fois tout de même, histoire d'avoir ma dose). Mais honnêtement, on ne peut pas dire que j'en aie retenu grand-chose. Le disque fini, j'avais surtout en mémoire "Fed from Her Hand".
Il a fallu des semaines (l'album est sorti début octobre, c'est vous dire) pour que je parvienne à écouter intégralement The Defrosting of, c'est-à-dire : à l'écouter, pour de vrai, et non à l'entendre au milieu d'une douzaine de passages de "Fed from Her Hand". J'aurais été con de ne pas le faire : c'est un très bon disque de garage-rock, normal puisqu'il est paru en 2010 - année riche en garage-rock s'il en fut. Je ne me faisais pas trop de souci d'ailleurs, les Demon's Claws n'étant pas tout à fait des inconnus, mais des pilliers de la toujours impeccable écurie In the Red, dont le précédent (et brillant) album avait été produit par Jay Reatard en personne. Autant dire qu'en débarquant chez moi, The Defrosting of arrivait en terrain conquis. Garage histérique ("Last Time at the Pool"), rythmique surpuissante ("Mona's Lunch")... le résultat est globalement moins punk que par le passé, plus lourd et plus dur, très 13th Floor dans sa capacité à partir d'un rock sale et basique pour échouer dans des contrées fêlées et bizarroïdes (voir "All Three Eyes"). C'est sans doute un cliché que de dire que c'est affreux et sale et méchant. Bah oui, mais c'est vrai.
The Defrosting of, de Demon's Claws (2010)
Excellent morceau indeed!
RépondreSupprimerJ'ignorais que le groupe avait sorti un nouvel album. Excellent nouvelle ! même si je doute qu'on puisse faire mieux, dans le genre, que le précédent.
RépondreSupprimerjoli cornet de glace sanglant pour la pochette!
RépondreSupprimerC'est pas toi qui m'en ferais un beau comme ça, pas vrai ;-)
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