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Le secret pour réussir un bon cocktail, c’est de savamment doser le mélange. On dit que c’est un secret, il s’agit évidemment d’une façon de parler : le secret n’est pas de savoir qu’il faut doser, mais de savoir exécuter ce mélange sans en mettre partout à côté.
Autant le dire, un groupe au nom aussi ronflant que The Leadership a plutôt intérêt à s’y connaître en la matière, sans quoi il s’exposerait à des railleries à n’en plus finir. A une autre période de l’année, moins avare en publication dignes d’attention, nous ne nous y serions probablement pas aventurés, tant sur le papier rien ne fait envie dans ce premier album. Le nom n’est pas intrigant, la pochette est moche… dans une fin d’année 2010 à fond la caisse, pétrie de très bons albums et de découvertes, on n’avait juste pas de temps à accorder à The Leadership. Exactement ce pourquoi on considère généralement que les albums sortis fin décembre appartiennent à l’actualité de janvier.
Car The Leadership, à la surprise générale, a de solides arguments pour mériter que l’on y retourne. A commencer par un frontman à la voix puissante et à l’interprétation pugnace, un son bien rêche et des chansons ("Thank You", "Little Black Book") qui tiennent étonnamment bien la distance. On pense immédiatement à Whiskeytown (en plus dur), ainsi que, de manière plus étonnante et plus éparse, à un Gun Club qui serait renconverti dans l’americana couillue ("Flesh & Bones").
Comme de juste, le dosage est très convaincant, mélange habile de country et de garage-punk (ce n’est pas une façon de parler : l’album a été enregistré dans un sous-sol), de blues (un peu) et de rock (beaucoup), sans être suffocant de personnalité (quoique…) mais affichant une belle cohérence et une incontestable efficacité. Pas de quoi changer des vies, certes ; mais pour un premier album (et pour un mois de janvier) un résultat plus qu’honorable, sinon prometteur. Dans le fond, on n’entend pas si souvent de vrais albums d’alt-country, carrés aux entournures et avec une authenticité si manifeste.
Frontiers, de The Leadership (2010)
Le secret pour réussir un bon cocktail, c’est de savamment doser le mélange. On dit que c’est un secret, il s’agit évidemment d’une façon de parler : le secret n’est pas de savoir qu’il faut doser, mais de savoir exécuter ce mélange sans en mettre partout à côté.
Autant le dire, un groupe au nom aussi ronflant que The Leadership a plutôt intérêt à s’y connaître en la matière, sans quoi il s’exposerait à des railleries à n’en plus finir. A une autre période de l’année, moins avare en publication dignes d’attention, nous ne nous y serions probablement pas aventurés, tant sur le papier rien ne fait envie dans ce premier album. Le nom n’est pas intrigant, la pochette est moche… dans une fin d’année 2010 à fond la caisse, pétrie de très bons albums et de découvertes, on n’avait juste pas de temps à accorder à The Leadership. Exactement ce pourquoi on considère généralement que les albums sortis fin décembre appartiennent à l’actualité de janvier.
Car The Leadership, à la surprise générale, a de solides arguments pour mériter que l’on y retourne. A commencer par un frontman à la voix puissante et à l’interprétation pugnace, un son bien rêche et des chansons ("Thank You", "Little Black Book") qui tiennent étonnamment bien la distance. On pense immédiatement à Whiskeytown (en plus dur), ainsi que, de manière plus étonnante et plus éparse, à un Gun Club qui serait renconverti dans l’americana couillue ("Flesh & Bones").
Comme de juste, le dosage est très convaincant, mélange habile de country et de garage-punk (ce n’est pas une façon de parler : l’album a été enregistré dans un sous-sol), de blues (un peu) et de rock (beaucoup), sans être suffocant de personnalité (quoique…) mais affichant une belle cohérence et une incontestable efficacité. Pas de quoi changer des vies, certes ; mais pour un premier album (et pour un mois de janvier) un résultat plus qu’honorable, sinon prometteur. Dans le fond, on n’entend pas si souvent de vrais albums d’alt-country, carrés aux entournures et avec une authenticité si manifeste.
Frontiers, de The Leadership (2010)
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