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Eh bien, lecteur du Golb ? Quelle est donc cette mine circonspecte ? Serait-ce l'intitulé de ce billet qui te laisse sceptique ? Écoute, je ne vais pas te mentir : moi aussi. Je suis le premier étonné de l'écrire - j'imagine donc sans peine ta tête en le lisant. Mais le fait est là : aussi improbable que cela puisse paraître, la septième (!) saison de Medium, jusqu'alors la série la plus plan-plan du monde, est sans doute l'une des toutes meilleures surprises de l'année. Serait-ce la faute au cheveu de Joe, de plus en court (le cheveu) et de moins en moins vert (le gars) ? Serait-ce le départ d'Ariel, qui avait achevé d'user notre patience ces dernières années ? Serait-ce la brusque poussée de croissance de Bridget, synonyme d'ouverture vers de nouveaux possibles ? Ou la subite envie de parler de Marie ? Même pas. La vérité crue, nue, sans fard... c'est tout simplement que les scénaristes de Medium ont retrouvé l'inspiration.
Retrouvé car, les plus anciens spectateurs s'en souviennent, Medium n'a pas toujours été une série pépère dans laquelle il ne se passait rien, mais qu'on aimait bien quand même. En des temps reculés, elle était même l'une des séries les plus marrantes et originales disponibles sur le marché. Elle ne perdit la flamme que le jour où son équipe de production, on ne sut jamais exactement pourquoi, décida que son sujet serait une fois pour toute la famille Dubois, et non plus les pouvoirs de médium de sa matriarche. Donc, en gros, la saison quatre. Personne ne sut l'en blâmer : la famille Dubois fut la seule bonne raison pour laquelle on continua à regarder. Le corolaire étant qu'à présent que l'inspiration est de retour, on ne voit plus qu'elle.
C'est bien simple : il n'y a absolument rien à jeter dans cette saison. Pour la première fois depuis des années, les épisodes marquent et restent en mémoire, toujours aussi stand-alone mais bien plus inventifs et amusants que ce que Medium nous offrait ces derniers temps. Animée d'une fraîcheur nouvelle et réduite au strict minimum (treize épisodes, ce qui dans le fond est probablement la durée idéale pour un programme non-feuilletonnant), la saison démarre du feu de Dieu et ne retombe jamais, multipliant clins d'œil et allégories bon-enfant... comme d'habitude, oui, mais en mieux. Il faut ainsi voir comment l'épisode à la Freaky Friday, pourtant pas bien novateur dans le principe, se révèle transcendé par les interprétations Maria Lark (par ailleurs renversante du début à la fin de ce chapitre) et de Patricia Arquette (qui n'a sans doute jamais aussi bien joué que cette année). Ou comment, le temps d'un coup de blues de Joe "supermari" Dubois, la série met elle-même en perspective la lassitude de ses propres spectateurs. Sans parler d'une successions de trouvailles (les love symboles, la main funky...) à rendre jaloux Joss Whedon himself.
Bien sûr, en arrière plan, Medium bénéfice de la baisse de qualité parfois abyssale de pas mal d'autres pointures. Mais on aurait tort de ne voir dans son retour dans ces pages, au premier plan et avec une excellente note, qu'un choix par défaut. La série a haussé son niveau de jeu de manière impressionnante, et il est d'autant plus important de le souligner que dans le fond, peu de séries peuvent se vanter d'être aussi excellentes avec autant de kilomètres dans les jambes. Joe a pris un sacré coup de vieux, Alison n'en finit plus de faire le yoyo avec son poids, mais le second souffle est incontestable. Tellement incontestable que pour fêter ça, CBS a décidé d'annuler l'une des séries les plus attachants de ces dernières années. Le final sera diffusé ce soir, et on se sent bizarrement triste à cette idée. C'est que dans ses rêves les plus fous, le spectateur imaginait bien assister au mariage d'Ariel ou voir Joe se faire appeler Papé. Medium aurait pu continuer sur cette lancée pendant dix ans encore, ses audiences, certes pas exceptionnelles, étant des plus constantes depuis quelques années maintenant. Ce ne sera pas le cas, alors savourons l'ultime épisode. Qui sera sans doute marrant, un peu émouvant et sûrement craquant. Comme d'hab.
Medium (saison 7), Glenn Gordon Caron (CBS, 2010-11)
Eh bien, lecteur du Golb ? Quelle est donc cette mine circonspecte ? Serait-ce l'intitulé de ce billet qui te laisse sceptique ? Écoute, je ne vais pas te mentir : moi aussi. Je suis le premier étonné de l'écrire - j'imagine donc sans peine ta tête en le lisant. Mais le fait est là : aussi improbable que cela puisse paraître, la septième (!) saison de Medium, jusqu'alors la série la plus plan-plan du monde, est sans doute l'une des toutes meilleures surprises de l'année. Serait-ce la faute au cheveu de Joe, de plus en court (le cheveu) et de moins en moins vert (le gars) ? Serait-ce le départ d'Ariel, qui avait achevé d'user notre patience ces dernières années ? Serait-ce la brusque poussée de croissance de Bridget, synonyme d'ouverture vers de nouveaux possibles ? Ou la subite envie de parler de Marie ? Même pas. La vérité crue, nue, sans fard... c'est tout simplement que les scénaristes de Medium ont retrouvé l'inspiration.
Retrouvé car, les plus anciens spectateurs s'en souviennent, Medium n'a pas toujours été une série pépère dans laquelle il ne se passait rien, mais qu'on aimait bien quand même. En des temps reculés, elle était même l'une des séries les plus marrantes et originales disponibles sur le marché. Elle ne perdit la flamme que le jour où son équipe de production, on ne sut jamais exactement pourquoi, décida que son sujet serait une fois pour toute la famille Dubois, et non plus les pouvoirs de médium de sa matriarche. Donc, en gros, la saison quatre. Personne ne sut l'en blâmer : la famille Dubois fut la seule bonne raison pour laquelle on continua à regarder. Le corolaire étant qu'à présent que l'inspiration est de retour, on ne voit plus qu'elle.
C'est bien simple : il n'y a absolument rien à jeter dans cette saison. Pour la première fois depuis des années, les épisodes marquent et restent en mémoire, toujours aussi stand-alone mais bien plus inventifs et amusants que ce que Medium nous offrait ces derniers temps. Animée d'une fraîcheur nouvelle et réduite au strict minimum (treize épisodes, ce qui dans le fond est probablement la durée idéale pour un programme non-feuilletonnant), la saison démarre du feu de Dieu et ne retombe jamais, multipliant clins d'œil et allégories bon-enfant... comme d'habitude, oui, mais en mieux. Il faut ainsi voir comment l'épisode à la Freaky Friday, pourtant pas bien novateur dans le principe, se révèle transcendé par les interprétations Maria Lark (par ailleurs renversante du début à la fin de ce chapitre) et de Patricia Arquette (qui n'a sans doute jamais aussi bien joué que cette année). Ou comment, le temps d'un coup de blues de Joe "supermari" Dubois, la série met elle-même en perspective la lassitude de ses propres spectateurs. Sans parler d'une successions de trouvailles (les love symboles, la main funky...) à rendre jaloux Joss Whedon himself.
Bien sûr, en arrière plan, Medium bénéfice de la baisse de qualité parfois abyssale de pas mal d'autres pointures. Mais on aurait tort de ne voir dans son retour dans ces pages, au premier plan et avec une excellente note, qu'un choix par défaut. La série a haussé son niveau de jeu de manière impressionnante, et il est d'autant plus important de le souligner que dans le fond, peu de séries peuvent se vanter d'être aussi excellentes avec autant de kilomètres dans les jambes. Joe a pris un sacré coup de vieux, Alison n'en finit plus de faire le yoyo avec son poids, mais le second souffle est incontestable. Tellement incontestable que pour fêter ça, CBS a décidé d'annuler l'une des séries les plus attachants de ces dernières années. Le final sera diffusé ce soir, et on se sent bizarrement triste à cette idée. C'est que dans ses rêves les plus fous, le spectateur imaginait bien assister au mariage d'Ariel ou voir Joe se faire appeler Papé. Medium aurait pu continuer sur cette lancée pendant dix ans encore, ses audiences, certes pas exceptionnelles, étant des plus constantes depuis quelques années maintenant. Ce ne sera pas le cas, alors savourons l'ultime épisode. Qui sera sans doute marrant, un peu émouvant et sûrement craquant. Comme d'hab.
Medium (saison 7), Glenn Gordon Caron (CBS, 2010-11)
Jamais réussi à regarder un épisode en entier...
RépondreSupprimerJ'ai été un peu triste ce matin en passant chez mon dealer. J'ai en effet appris à ce moment que le 713 était le dernier épisode de la série. Je ne pensais pas que la S7 serait aussi courte.
RépondreSupprimerJe regarde ce 713 demain.
Très belle saison, effectivement !
Heureusement qu'il m'en reste 6 à visionner ;-)
Ah ben tiens, ton article me donne envie de regarder cette saison pour feter la fin de Medium. J avais effectivement arrete de regarder ca au moment ou cela c etait recentre sur la famille Dubois, un peu par lassitude, cela devait donc etre a la saison 4... Mais sinon, oui, quand c est bien fait, c est une serie solide qui fait bien passer le temps!
RépondreSupprimerNon ? C'est fini ?
RépondreSupprimerMais que sera ma vie sans Joe ! C'était quasiment la seule série que je regardais...
Vrai que ça va manquer. Sept ans qu'on retrouvait la petite famille chaque semaine avec plaisir !
RépondreSupprimerEnfin mes copines vont arrêter me soûler avec le fadasse Joe (et sa coiffure de naze) et Alyson qui-est-trop-belle-même-si-elle-fait-du-42. Suis-je le seul à me réjouir ? :-)
RépondreSupprimerJ'ai bien peur que oui !
RépondreSupprimerAu contraire Culp.
RépondreSupprimerMaintenant que la série est finie Joe va devenir archiculte!!
Bon eh bah voilà, c'est vu.
RépondreSupprimerOn peut en causer ou ?...
Moi aussi je l'ai vu. Best final ever. Non, je blague :-))
RépondreSupprimerDoucement, je n'ai pas encore eu le temps de le regarder, moi.
RépondreSupprimerEh oui, fini pour moi aussi. Dernière salade de chèvre chaud devant les Dubois :(
RépondreSupprimerAh, toi aussi tu manges des salades de chèvre devant les Dubois ?? :-))
RépondreSupprimerBon, épisode final un peu léger, quand même...